Le polar : un genre littéraire parmi les autres ?
57 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Le polar : un genre littéraire parmi les autres ?

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
57 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Le polar : un genre littéraire parmi les autres ?

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 131
Langue Français

Extrait

Université Lyon 2 Institut d’Etudes Politiques de Lyon
Le polar : un genre littéraire parmi les autres ? Autopsie d’un genre à travers l’étude de ses lecteurs
Elodie Gadiollet Diplôme de Sciences Politiques Section « Politique et Communication » Sociologie des acteurs et enjeux du champ culturel Sous la direction de Mr Max Sanier Soutenance le 12/07/07 Jury composé de Mr Sanier et Mr Lamizet
Table des matières
Remerciements. . Introduction. . Motivations . . Objet et problématique . . Matériaux et méthodologie . . Limites du travail . . Première partie :Découverte du monde du polar. . 1. le processus de lÉgitimation du polar . . 1. 1. Historique du polar : des origines à aujourd’hui . . 1. 2. La légitimation du polar français . . 1. 3. Les stratégies des « entrepreneurs culturels » . . Seconde partie : Etude des lecteurs de polar, autopsie d’un genre. . 2. Les lecteurs de polar : quels lecteurs, pour quels genres ? . . 2. 1. Esquisse d’un profil du lecteur de polar . . 2. 2. Le polar : un genre « à part entière » ou « à part » dans la littérature ? . . Conclusion. . Bibliographie. .
4 5 5 6 9 11 12 12 12 17 20 26 26 26 38 54 57
Le polar : un genre littéraire parmi les autres ?
Remerciements
Je tiens à remercier tout d’abord Mr Sanier pour son soutien, sa présence (parfois très tôt, même le lundi matin !) et son réel intérêt pour mon travail qui m’ont permis d’avancer en confiance et sans (trop) paniquer. Je remercie également Mr Lamizet d’avoir accepté d’être mon second jury pour la soutenance de ce mémoire. Je remercie toutes les personnes qui ont accepté de m’aider à réaliser ce mémoire : Hélène Fishbach et Elizabeth Derdérian qui m’ont permis, grâce à leur savoir, d’entrer dans le monde du polar plus facilement, les lectrices et lecteurs passionnés de polar qui m’ont tous reçue avec gentillesse, me révélant beaucoup de leurs secrets, de leurs coups de cœur et me permettant de lire des polars très différents les uns des autres pendant un an. Je remercie enfin ma famille et mes ami(e)s qui m’ont encouragée pendant cette année scolaire et surtout Jean-Yves et Valérie qui ont accepté de relire ce travail. Enfin, merci à tous les auteur(e)s de polar qui me permettent de m’évader, de découvrir des univers jusqu’ici inconnus et de me faire croire que « tout n’est pas encore foutu ».
4
_ GADIOLLET ELodie 2007
Introduction
Introduction
Motivations Le sujet de ce mémoire est le fruit d’une interrogation qui trotte dans ma tête depuis que j’ai découvert les romans de Didier Daeninckx, Jean Claude Izzo et consorts. Jusque là, je ne m’étais jamais heurtée aussi « violemment » au monde du polar. Je lisais beaucoup, de tout, et dans ce genre précis, le roman policier, ma bibliothèque se composait essentiellement des best-sellers de Mary Higgins Clark ou Patricia Cornwell. Les années aidant, je me suis mise à lire des choses de plus en plus différentes, découvrant notamment des univers proches du roman noir, tel un de mes livres préférésLe Bruit et la fureurde William Faulkner. Issue d’une famille ouvrière et dans laquelle il n’y a de place ni pour une bibliothèque ni pour toute activité jugée oisive, j’ai noté malgré tout que le peu de livres que lisait mon entourage familial ne correspond pas du tout à mes lectures. En effet, alors qu’avec le temps j’ai découvert de nouveaux horizons qui reléguaient Mary Higgins Clark au rang de lecture « adolescente », ma mère continue à lire (souvent, comme pour confirmer les thèses sociologiques à ce propos, pendant les vacances d’été) des livres « faciles » : les têtes de gondoles des grands supermarchés, les « coups de cœur » du Club France Loisirs. Pendant ce temps, Didier Daeninckx, Jean-Claude Izzo, Jean-Bernard Pouy qui parlent, écrivent pour « nous », mettant en scène les oubliés de la littérature dite « blanche » demeurent des inconnus. C’est ainsi qu’à l’origine de la réalisation de ce mémoire, je voulais tenter d’explorer le terrain des ouvrages en prise avec la réalité populaire et surtout leur appropriation par ce public. Bien sûr, rapidement, cela me sembla tout à la fois trop vague et trop vaste. Ne fallait-il pas revenir à un examen synthétique sur les différentes voies de la création au sein du monde du roman policier ? Peut-on penser qu’’il existe des romans spécifiques à la classe populaire ? Et, si oui, cela se vérifie-t-il dans le genre du polar ? Y’aurait-il différents types de polar répertoriés par catégories de lecteurs ? Mary Higgins Clark ou San Antonio seraient-ils les seules et uniques figures phares accessibles aux classes dites populaires ? Et que penser de Didier Daeninckx ou encore de James Ellroy ? A la suite de lectures et d’exemples de la vie, je me suis rendue compte qu’effectivement, tout comme il existe un «cinéma populaire » et un « cinéma intello », on peut parler pour reprendre l’expression de Patrick Parmentier1 « polar cultivé » et de de « polar ordinaire ». Cette distinction entre deux sous-genres du polar n’a pas toujours existé. En effet, le genre du polar était à l’origine destiné aux lecteurs des classes populaires qui se procuraient les aventures de leur héros préféré dans les halls de gare par exemple. A travers ce mémoire, nous allons tenter de montrer qu’à partir des années 70, un processus de légitimation d’un certain sous-genre du polar s’est enclenché par le biais notamment de « chefs de file éclairés » à partir desquels un mouvement littéraire à part entière a pu voir le jour. Dès lors une dichotomie apparaît possible entre deux types de lecteurs, deux types de littérature, laquelle, se développant largement grâce à une médiatisation ciblée, ne peut induire qu’une segmentation du genre du polar. « Polar ordinaire » et « polar cultivé »  sont devenus deux genres littéraires qui fonctionnent, désormais, quasiment comme deux 1 PARMENTIER (Patrick), « Les genres et leurs lecteurs »,Revue française de sociologie, 1986, 3, p 397-430. GADIOLLET ELodie 2007 5 _
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents