SHINDÔ RENMEI
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SHINDÔ RENMEI

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SHINDÔ RENMEI DÉFAITE DE1945ET CONFLITS INTRA-COMMUNAUTAIRES CHEZ LES JAPONAIS DU BRÉSIL 
Rosangela KIMURA* 
Au Brésil, dans limmédiat après-guerre, la communauté nipponne sest divisée entre ceux qui ne croyaient pas à la défaite japonaise dans la Seconde Guerre mondiale et ceux qui lacceptaient. La lutte entre les deux factions a eu comme protagoniste une organisation appelée Shindô Renmei (Ligue de la Voie des Sujets de lEmpereur), qui a eu beaucoup dadeptes à São Paulo et aussi dans le nord du Paraná. On croit que la Shindô Renmei était une société japonaise créé à la moitié de la décennie de 1940. Néanmoins, elle était connue au Brésil dans les dernières années à travers les médias, comme protagoniste dune « guerre fratricide » entre les kachigumi ou « victoiristes » ceux qui faisant confiance à la victoire japonaise et les makegumi ou « défaitistes », ceux qui admettaient que le Japon avait perdu la guerre. Un bilan de la littérature produite par cette organisation et une observation plus attentive du phénomène Shindô Renmei montre quil a peut-être subi des transmutations : créée comme une association pour cultiver lesprit nippon (Yamato Damashi) et maintenir la culture japonaise, lorganisation a connu une radicalisation pendant la guerre. Ses adeptes, ou au moins une partie d entre eux, ont pris part dans des actes de sabotage et ont été arrêtés pour avoir détruit des plantations de menthe et
                                                      *Rosangela Kimura, Master en Histoire à lUniversité de Maringá (Universidade Estadual de Maringá - UEM), fait partie du « Groupe détudes sur les mouvements autoritaires du 20e(Laboratoire dÉtudes du Temps Présent) - UEM.siècle » Cahiers du Brésil Contemporain, 2008, n° 71/72, p. 123-150 
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Rosangela KIMURA 
des élevages de ver à soie1. Dans laprès-guerre, lorganisation a été protagoniste dun conflit qui, dans la superficie, a fendu la colonie en deux factions opposées. Et, finalement, face à la proportion prise par le combat intra-groupal et de la violence et larbitraire avec lesquels le procès judiciaire a été conduit contre les « terroristes », la Shindô Renmei sest transformé, au moins dans certains endroits, une espèce dorganisation pour les droits des « Japonais au Brésil ». IMMIGRÉS JAPONAIS DANS UN MONDE EN GUERRE Avec la Seconde Guerre mondiale, les immigrés japonais ont vécu, au Brésil, leur moment le plus tragique. Pourtant, observer la communauté japonaise en dehors du Japon dans la décennie de 1940 exige de lattention car il y avait déjà un sentiment antinippon qui se faisait remarquer depuis la fin du 19e siècle, pas seulement au Brésil. La Seconde Guerre a provoqué un changement dans le ton du discours contre les Japonais. Avec lattaque à la base nord-américaine de Pearl Harbor, en décembre 1941, la peur dune possible invasion « jaune » sest matérialisée, ce qui a transformé ces immigrés indésirables dans des ennemis en potentiel dans les pays qui les abritaient. Au Canada, lhistorienne Stephanie Bangarth affirme que, pour les Japonais canadiens de la côte Ouest de la British Columbia dont la plupart était née au Canada, la guerre a eu une signification différente. Sa présence alarmait déjà une population inclinée à lintolérance raciale, ce qui
                                                      1 Clandestines menaient ces actions car elles croyaient que des produits Organisations comme le menthol et le fil de soie étaient exportés aux États-Unis et seraient utilisés par les « Alliés » dans « leffort de guerre » contre le Japon. Par conséquent, les Japonais qui se dédiaient à ces cultures étaient « des traîtres de la patrie » Voir : Dezem, Rogério Shindô-Renmei : Terrorismo e Represão Módulo III  Japoneses. São Paulo, 2000. p. 48-50 et Moraes, Fernando. Corações Sujos, 2000, p. 65-66.  
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