Aire urbaine d Avignon  Concilier attractivité, mixité sociale et consommation d espace
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Aire urbaine d'Avignon Concilier attractivité, mixité sociale et consommation d'espace

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Bien desservie par les réseaux nationaux autoroutier et ferroviaire, l'aire urbaine d'Avignon, bénéficie d'une importante attractivité démographique, notamment à la périphérie de ses quatre principales villes. Forte de son demi-million d'habitants, elle accueille de jeunes actifs mais a des difficultés pour retenir ou attirer des étudiants. Son marché de l'emploi, pourtant dynamique, peine à absorber la population active de plus en plus nombreuse. Ce territoire affiche ainsi un tableau social contrasté, avec une précarité très présente qui se concentre dans les villes. Par ailleurs, son économie, de plus en plus tournée vers les services à la population, conserve sa spécificité agricole et résiste mieux qu'ailleurs à la déprise industrielle. Cet essor démographique qui devrait se poursuivre, est associé à un habitat dispersé consommateur d'espace et entraine une pression de l'urbanisation. Accompagner le dynamisme démographique, maintenir ou développer le tissu économique, favoriser la mixité sociale et réguler l'habitat diffus sont autant d'enjeux auxquels ce territoire doit faire face. Sommaire Une forte croissance démographique à la périphérie des quatre principales villes Des départs d'étudiants, des arrivées de jeunes actifs Un marché de l'emploi dynamique qui peine à absorber la population active Une spécificité agricole et une industrie qui résiste Des difficultés sociales qui se concentrent dans les quatre principales villes Un habitat consommateur d'espace et une pression sur les terres agricoles ... ... qui va se poursuivre ? Des cartes, tableaux et graphiques complémentaires sont également disponibles dans les données de l'étude : Données de l'étude (1) - Données de l'étude (2) Une forte croissance démographique à la périphérie des quatre principales villes Des départs d'étudiants, des arrivées de jeunes actifs Un marché de l'emploi dynamique qui peine à absorber la population active Une spécificité agricole et une industrie qui résiste Des difficultés sociales qui se concentrent dans les quatre principales villes Un habitat consommateur d'espace et une pression sur les terres agricoles ... ... qui va se poursuivre ? Des cartes, tableaux et graphiques complémentaires sont également disponibles dans les données de l'étude : Données de l'étude (1) - Données de l'étude (2)

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Langue Français

Extrait

territoire
N° 19ANALYSE février 2012
INSEE
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
ÉTUDES
Aire urbaine d’Avignon
Concilier attractivité, mixité sociale
et consommation d'espace
Bien desservie par les réseaux
www.insee.fr
nationaux autoroutier et ferroviaire,
Régions
l’aire urbaine d’Avignon, bénéficie Provence-Alpes-Côte d’Azur
Au carrefour des trois régions du Sud-Est de la Les publicationsd’une importante attractivité
France,l’aireurbained’Avignons’organiseprincipa-
démographique, notamment à la
lement autour d’Avignon (90 000 habitants) mais
périphérie de ses quatre principales aussi des trois communes de Cavaillon, Carpentras
villes. Forte de son demi-million et Orange (entre 25 000 et 30 000 habitants
d’habitants, elle accueille de jeunes chacune). La majeure partie de ses habitants
travaillent au sein de ce vaste territoire, malgré desactifs mais a des difficultés pour retenir
difficultés de déplacements de plus en plus pré-ou attirer des étudiants. Son marché de
gnantes. S’étendant à l’ouest sur le Gard et au sudl’emploi, pourtant dynamique, peine à
sur les Bouches-du-Rhône, ce territoire principale-
absorber la population active de plus en
mentvauclusienbénéficed’unebonnedessertepar
plus nombreuse. Ce territoire affiche leréseauautoroutier(jonctiondel’A9etdel’A7)et
ainsi un tableau social contrasté, avec les lignes ferroviaires à grande vitesse.
une précarité très présente qui se
concentre dans les villes. Par ailleurs,
son économie, de plus en plus tournée Une forte croissance
vers les services à la population, démographique à la périphérie
conserve sa spécificité agricole et résiste des quatre principales villes
mieux qu’ailleurs à la déprise industrielle.
Cet essor démographique qui devrait se La population de l’aire urbaine d’Avignon a
poursuivre, est associé à un habitat progressé de 80 % entre 1962 et 2008, passant de
dispersé consommateur d’espace et 282 000à508 000habitants.Cerythmeestsupé-
rieur à celui de la région Provence-Alpes-Côteentraine une pression de l’urbanisation.
d’Azur (+ 73 %), déjà très élevé par rapport àAccompagner le dynamisme
celuidelaFrancemétropolitaine(+ 34 %).Cettedémographique, maintenir ou
forte croissance démographique bénéficie essen-
développer le tissu économique,
tiellement à la périphérie de ses quatre centres
favoriser la mixité sociale et réguler (Avignon, Cavaillon, Carpentras et Orange
l’habitat diffus sont autant d’enjeux - cf. encadré "Méthode"). La population de la péri-
auxquels ce territoire doit faire face. phérie a en effet été multipliée par 2,2 en 46 ansANALYSE
INSEE
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
ÉTUDES
contre seulement 1,4 pour les centres.
Lesoldenaturel, deuxfoisplusélevéque
dans la région, est aujourd’hui le seul
moteur de la croissance des centres.Le
fortapportmigratoireseconcentreexclu-
sivement en périphérie (+ 11 700 per-
sonnes en cinq ans contre – 7 100 dans
les centres). Entre 2003 et 2008,
49 800personnessontarrivéesdansl’aire
urbaine d’Avignon en provenance du
reste de la France métropolitaine et
45 200 en sont parties. Le territoire
gagne principalement des habitants
venant de l’Île-de-France, du Nord-Pas-
de-Calais et des Bouches-du-Rhône. À et d’enseignement supérieur. Les étu- Un marché de l’emploi
l’inverse, il en perd notamment au diants résidant dans ce territoire ont dynamique qui peine à
bénéfice des autres régions du sud de la moins souvent de diplômes universitaires
absorber la populationFrance, plus particulièrement le Langue- (34 % contre 40 % dans le référentiel),
e e activedoc-Roussillon. notammentde2 ou3 cycle.Àl’inverse,
l’apprentissage est plus développé : il
concerne 38 % des étudiants contre seu-
Des départs d’étudiants,
lement 22 % sur le référentiel. Cet afflux de population, notamment
des arrivées de jeunes actifs À partir de 25 ans, l’impact des migra- active,s’accompagned’uneforteprogres-
tions s’inverse totalement. L’aire sion de l’emploi. Depuis 1968, le nombre
Contrairementàd’autresterritoirescom- urbaine d’Avignon attire en effet de d’emplois offerts dans l’aire urbaine
parables (cf. encadré "Méthode"), l’aire nombreux jeunes actifs : elle a gagné d’Avignon a en effet doublé pour
urbaine d’Avignon a des difficultés pour 2 500 personnes âgées de 25 à 39 ans atteindre 196 000 en 2008. Cette évolu-
retenir ou attirer des étudiants. Entre encinqans.Cesdernièressontengéné- tionestcependantinférieureàcelledela
2003et2008,ceterritoireaperdu3 100 ral plus diplômées et renforcent sensi- populationactivequiaétémultipliéepar
jeunes de 18 à 24 ans. L’université auto- blement la population des cadres et 2,2 dans le même temps. Entre 1999 et
nomed’AvignonetdesPaysdeVaucluse professionsintermédiairesduterritoire. 2008,l’emploiprogresseplusvitequele
est concurrencée par celles proches de Développer l’offre de formation en nombred’actifs,àunrythmecependant
Montpellier et d’Aix-Marseille. Elle est complémentarité avec les universités moins soutenu que celui du référentiel.
unedesrares,parmicellesduréférentiel, de Montpellier ou d’Aix-Marseille est Cette difficulté à absorber la forte hausse
ànepasapparteniràunpôlederecherche unepisteàenvisagerpourceterritoire. de la population active se traduit par un
chômage important et de longue durée.
Entre 1990 et 2008, l’écart avec le taux
de chômage du référentiel s’est creusé.
Les données récentes de pôle emploi
confirmentcettetendance:lenombrede
demandeurs d’emploi en fin de mois a
augmenté deux fois plus vite sur l’aire
urbaine d’Avignon que sur le référentiel
en 2010.
Ledéséquilibreentrelenombred’emplois
et le nombre d’actifs est le plus marqué
pour les ouvriers. Il manque en effet 19
emplois pour 100 ouvriers résidents
(contre 11 sur le référentiel).
Par ailleurs, l’aire urbaine présente un
déficit d’emploi de cadres, notamment
ceux qualifiés de "stratégiques", qui s’est
accentué depuis 1990. En 2008, ces
derniers représentent 6,3 % de l’emploi
contre 9,0 % pour le référentiel.
N° 19, février 2012ANALYSE
INSEE
PROVENCE-ALPES-CÔTE D’AZUR
ÉTUDES
Une spécificité agricole et
une industrie qui résiste
Dans le sillage du dynamisme démogra-
phique, les emplois présentiels, c’est-à-
dire ceux visant à répondre aux besoins
de la population présente, se sont déve-
loppés ces dernières années, sur l’aire
urbained’Avignoncommesurleréféren-
tiel (+ 55 % depuis 1982). En 2008, ils
représentent les deux tiers des emplois.
En parallèle, l’activité économique de ce
territoires’est,commeailleurs,progressi-
vement orientée vers le secteur tertiaire :
plus des trois-quarts des emplois relèvent
de ce secteur en 2008. Leur nombre a
ainsi doublé depuis 1975 et avoisine
150 000 emplois. Cette augmentation (8,5 % contre 5,9 % sur le référentiel). à l’inverse, les ouvriers y habitent plus
s’accompagne d’une diminution des Cette caractéristique du tissu productif fréquemment. Les migrations résiden-
emplois agricoles (de 22 000 à 10 000 peutpermettredemieuxrésisteràd’éven- tielles des dernières années accentuent en 33 ans). Cette baisse est tuels chocs économiques. ces disparités. Les couples avec ou sans
cependantmoinsfortequesurleréféren- Limiterladépriseagricole,développerou enfantprivilégientégalementundéména-
tiel,ceterritoireconservantunespécificité maintenirl’emploi,notammentindustriel gement en périphérie,alors queles
agricole. La part des emplois agricoles et favoriser la création de postes plus ménages d’une seule personne ou les
(4,9 %) est aujourd’hui deux fois plus "stratégiques"sontdesenjeuximportants familles monoparentales habitent dans
importante que sur le référentiel (2,1 %). pour ce territoire. les centres.
Enfin, l’industrie rési

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