La recherche-action Biodiversité 2.0 a pour objectif de développer une méthodologie d’expertise concertée et ses outils numériques, au travers de la mise en place d’une opération pilote utilisant un outil à la pointe de l’innovation (la plateforme Topos). La notion d’« expertise concertée » désigne à la fois : - la notion de « gouvernance à cinq », c’est-à-dire le dialogue entre l’Etat, les collectivités territoriales, les organisations de la société civile (OSC), les entreprises et les syndicats ; - la rencontre « science et société » au travers de l’échange entre les citoyens, les chercheurs et les experts ; - la « réflexion participative » grâce à la mise en réseau construite des savoirs, des questionnements, des opinions et des témoignages ; - la coopération entre la Recherche et l’Expertise. La recherche-action a suivi une méthodologie constructiviste participative qui associe le public au développement des outils et des méthodologies qui le concernent. En l’occurrence, nous avons associé les cinq parties de la « gouvernance à cinq » ainsi que le grand public. Lypsic (Carole). Paris. http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.xsp?id=Temis-0075700
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue
Français
Poids de l'ouvrage
11 Mo
Extrait
Rapport finalprogramme REPERE 2010
bilan biodiversité 2.0 – Program
Ce dossier est accompagné dunJournal de Bord multimédiadisponible en ligne en accès restreint à ladresse : http://www.adreva.org/biodivjdb Connectez-vous avec les identifiants suivants : identifiant :visiteur mot de passe :demo2011
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Dans ce journal de bord, vous trouverez des informations complémentaires, des rapports intermédiaires et des outils de travail que nous avons utilisés (outils de communication, fiches dévaluation, etc.). Le mode demploi du journal de bord est proposé en annexes.
me REPÈRE 2010 – 30-05-2011
bilan biodiversité 2.0 – Program
S o m m a i r e g é n é r a l biodiversité 2.0 Rapport finalAnnexesAnnexe 1 Méthodologiede lʼexpertiseconcertée Annexe 2Résultats de la concertationAnnexe 3Valorisations de la concertation Annexe 4Modèledu corpus de la concertation Annexe 5Mode demploi du J ournal de Bord (JdB)Annexe 6Mode dʼemploi de la plateforme internetAnnexe 7Mode dʼemploi de lʼapplication mobile Annexe 8 Annexes diverses
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PROCESSUS ..............................................................................................................6Les partenariats d origine ........................................................................................6 Le consortium concertation-Topos................................................................................ 6La règle du jeu :trouver les partenaires en cours de route .......................................... 7Les partenariats recherchés ......................................................................................... 7Les partenariats : du projet à la réalité ..................................................................7Le consortium ............................................................................................................... 7Les partenariats recherchés ......................................................................................... 8Un constat général ................................................................................................................ 8Les partenariats établis ......................................................................................................... 9é ....................................................11Pilotagedeloprationbiodiversité2.0........... Pilotage de l expertise concertée biodiversité 2.0 .............................................11
LES CONTENUS.......................................................................................................12
Thèmes initiaux .......................................................................................................12Thèmes traités .........................................................................................................12Le cadre thématique ................................................................................................... 12Adoption du cadre thématique et traitement par les partenaires ...................14Transdisciplinarité ..................................................................................................14Nouveaux contenus ?.............................................................................................14
LES IMPACTS ...........................................................................................................15
Deux impacts principaux .......................................................................................15Une nouvelle pratique de la mutualisation des ressources ......................................... 15Un nouveau métier ...................................................................................................... 15La trajectoire suivie et le réseau créé ..................................................................15Les acteurs ...............................................................................................................16Décisions consécutives .........................................................................................16
RECOMMANDATIONS POUR DES ACTIONS FUTURES ...................................17
En terme de montage de proj et.............................................................................17En terme de contenu ...............................................................................................17
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Contexte LAdreva est une association qui uvre à la croisée de trois domaines : la recherche, le social et la création (au sens large). Elle intervient dans la médiation numérique dopérations contributives citoyennes ou artistiqu es, dans la dissémination de la culture scientifique et technique ainsi que dans lédition transmédia1. Ces différents champs daction ont en commun la mission principale de lAdreva : lalphabétisation numérique. Pour mener à bien ses actions et sa m ission, lAdreva doit développer ses propres outils technologiques et méthodologiques. Lassociation est ainsi très investie dans linnovation et la R&D. En décembre 2009, lAdreva a démarré un projet de R&D, avec un consortium de pointe, en vue de développer une suite logicielle web et mobile pour la concertation et la réflexion participative : la plateforme concertation -Topos. Ce projet a fait partie des 44 lauréats de lappel Web Innovant 2009 du plan de relance économique (Ministère de lEcono mie). LAdreva suit toujours –dans ses projets- une méthodologie constructiviste de C-R&D : Création-Recherche & Développement. Cette méthodologie inscrit la R&D dans la production dopérations réelles. Ces opérations sont dites structurantes : elles influencent la technologie en cours de développement. LAdreva a conçu le projetbiodiversité 2.0comme lopération structurante de la R&D de loutil concertation-Topos. Le thème de la biodiversité a été choisi parce que 2010 était lAnnée Internationale de la Biodiversité. La spécialisation de loutil pour lexpertise concertée et la gouvernance à cinq nous a semblé proche de nos missions et de notre expérience. Au er outil de dCeSmTIe2emalerpporefatpliaarrtvnuouseuvoonlt,eédetcataloguànotrebdieondiovuevreslliteésp2e.r0spev.sceitsuponmettait dajouter u n
Processus
Les partenariats d origine
Le consortium concertation-Topos Le consortium de lopération concertation -Topos a accepté le principe dune opération structurante publique. Ils ont donc été nos partenaires naturels, ceux sans qui le projet naurait pas pu exister. Leur partenariat était strictement technologique : ils nont pas participé à la conception, à lorganisation, au contenu ni au déroulé de lopérationbiodiversité 2.0. Le consortium concertation-Topos réunit : lassocation Adreva, Pertimm (PME spécialisée dans la fouille de données et les moteurs de recherches), Prylos (PME spécialisée dans les applications mobiles), Ilobjects (start-up qui développe des inte rfaces novatrices) et le laboratoire LIP6 (laboratoire dintelligence artificielle de lUPMC). Lorsque nous avons déposé le projetbiodiversité 2.0nous pensions travailler avec lADELS, association spécialiste de la démocratie locale.
1 Transmedia : qui existe sur tous les médias (traditionnels, numériques, urbains, géolocalisés, mobiles). 2 CSTI : Culture Scientifique, Technique et Industrielle .
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La règle du jeu : trouver les partenaires en cours de route Comme on peut le comprendre, les partenariats du consortium donnaient les moyens techniques à lopérationbiodiversité 2.0dexister mais ils ne constituaient pas des partenariats capables dalimenter lexpertise concertée sur le terrain ni de la relayer. Il fallait donc trouver des partenariats de terrain. Le projetbiodiversité 2.0était une action-recherche qui suivait la méthodologie constructiviste de la C-R&D. Son objectif consistait à mettre au point une expertiseméthodologie d concertée de zéro et de construire uneen conditions réelles . Il sagissait donc de partir expertise concertée de A à Z , en dix mois. Partir de zéro , cela signifiait démarrer lopération sans partenaires de te rrain mais les trouver en cours de route. Cette situation devait nous permettre dinclure dans la méthodologie dexpertise concertée cette question difficile de laprospection des partenaires.
Les partenariats recherchés Nous étions à la recherche de diff érents types de partenaires pour alimenter lexpertise concertée et pour animer lopération sur le terrain: 1. des acteurs de la biodiversité issus des cinq de la gouvernance à cinq ; 2. des experts pour le comité scientifique ; 3. des médias pour relayer lopération ; 4. des établissements scolaires pour organiser des ateliers.
Les partenariats : du projet à la réalité
Le consortium Les partenaires du consortium ont tenu leur rôle et – dans lensemble- ont livré à temps les technologies. La perspective de la confrontation au public a même été très stimulante pour eux ! Prylos a pu développer lapplication mobile à temps, ce qui nétait pas prévu à lorigine car le projet devait avoir lieu plus tôt. Cette dimension géomobile supplémentaire cons titue dailleurs un véritable atout pour la plateforme et pourrait même avoir un effet de locomotive pour le projet (il est facile pour un territoire de comprendre latout que représente lapplication mobile dans la valorisation de son patrimoine et de ses initiatives). En revanche, Ilobjects na pas pu livrer son interface dynamique topease qui permet de circuler dans le maillage analogique des ressources du corpus de lexpertise. Le développeur assigné au projet biodiversité a été hospita lisé à la mi-mars et il na pas réintégré lentreprise Ilobjects depuis. Il a fallu attendre le mois de mai pour quun autre de leurs développeurs puisse reprendre le projet. Cet aléa est important à souligner : le projet initial devait avoir une interface unique, linterface Topease. Les tests usagers ont cependant fait ressortir quil valait mieux proposer une interface traditionnelle plus simple et offrir Topease en interface alternative. Nous avons donc repensé lergonomie générale en fonc tion de ces retours usagers . Au final, cette modification nous a évité le pire car si Topease avait été lunique interface, nous naurions pas pu mettre en ligne la plateformebiodiversité 2.0 ni produire lopération en avril
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Le LIP6 na pas livré l assistant intelligent 3 temps pour la concertation davril non plus. à Toutefois, cette fonctionnalité est une fonctionnalité de confort ; son absence ne met pas en danger le projet. En revanche leur technologie LSA danalyse de la sémantiqu e latente est intégrée dans loutil daide à lindexation ainsi que dans loutil danalyse de léditorial (voir lannexe sur les résultats de la concertation). Notre partenariat avec le consortium était encadré par des réunions mensuelles avec lensemble des partenaires, par des réunions techniques en fonction des sous -projets et par des tests menés à tous les niveaux (indexation et usagers). LAdreva dirigeait les réunions et le calendrier. Enfin, nous navons pas travaillé avec lAd els qui devait être notre caution citoyenne . Pour expliquer ce changement, il faut avoir le calendrier en tête : nous avons répondu à lappel REPERE en janvier 2011, un mois après le démarrage du projet concertation -Topos, et deux mois avant les spéc ifications intermédiaires de loutil. A lépoque nous pensions construire un outil très orienté démocratie et lAdels nous paraissait le partenaire idéal. Cependant, en commençant le développement (notamment au niveau sémantique) et en établissant nos spécifications, nous nous sommes rendus compte que notre outil devait couvrir tous types dopérations contributives (science citoyenne, recherche, art, démocratie) et que nous avions davantage besoin dêtre épaulés dans les tests et les études complémentai res (approches juridiques, modèle économique, conseil en propriété intellectuelle) que dans la définition de la concertation et de la démocratie. Nous avons donc préféré nouer un partenariat avec une association alliée, AAAD, qui fournit conseil et services aux associations, tout en faisant de lintégration de personnes qualifiées sans emploi.
Les partenariats recherchés
Un constat général La recherche de partenariats a été extrêmement difficile(voir lannexe sur la méthodologie).Nous avons été confrontés à plusieurs problèmes de fond : nousnappartenons pas au milieu de la biodiversité ni de lenvironnement : nous devons gagner la confiance et la crédibilité ; pour r étions en phase de R&D et navions pas de démonstrateur à montre nous convaincre nos partenaires ; nous proposions la mise en ligne dune plateforme bêta sans garantie de pérennité ; temps courts nos(8 mois pour monter lopération publique) nétaient pas ceux de nos interlocuteurs(parmi les cinq , seuls les experts autonomes peuvent réagir rapidement et en leur nom, tous les autres sont tenus par les temps de leurs structures/institutions). A ces problématiques transversales, nous devons ajouter des questions spécifiques à certains groupes sollicités : ; médias ne sintéressent pas à la biodiversité les les associations ne veulent plus intervenir bénévolement sur des projets qui ne sont pas les leurs ; elles ont le sentiment de trop donner et de ne pas recevoir assez ; stars comme le WWF et la base associative associations y a un clivage entre les il (dont nous faisons partie); régulière sil ny a experts sont surmenés et ne veulent pas sengager sur une base les pas de rétribution ou de publication.
3 et les contributions dun usager pour lui faire des es intelligent analyse les parcours, les lectur Lassistant recommandations de ressources à découvrir ou dactions à essayer.
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Nous avons été surpris par la réception générale car – venant du milieu de linnovation technologique - nous navions jamais été confronté à ces problématiques : notre milieu naturel est plus fluide , plus réactif, plus ouvert à la coopération, moins las. De surcroît, les médias sont très intéressés par linnovation et accueillent toujours très bien nos opérations. Soulignons cependant que, depuis la mise en ligne de la plateforme, la situation a changé. Nous sommes désormais en mesure de montrer la qualité et lhonnêteté de la démarche, de convaincre, dêtre attractifs. La machine se met en route (voir le point 5 du présent dossier)
Les partenariats établis 1. : de la gouvernance à cinqdes acteurs de la biodiversité issus des cinqCes partenariats ont été tardifs et demandent à être consolidés . Ils concernent deux OSC : Ecobase 21qui regroupe plusieurs associations et qui possède une bas e de connaissances riche ainsi que lOrée. Quelques associations comme la FRAPNA -Rhônesont ouvert un compte sur la plateforme et souhaitent lutiliser pour leur visibilité et leur communication. Nous avons établis des contacts avec de nom breuses autres structures qui se sont montrées intéressées mais qui ont besoin de temps très longs pour réagir comme le Ministère de lAgriculture, le Museum dHistoire Naturelle, la fédération des Parcs Naturels Régionaux, etc. Enfin, des contacts noués autour des conférences que nous avons organisées à la Cité des sciences doivent aboutir à des partenariats, comme avec lInstitut Ecocitoyen pour la Connaissance des Pollutions de Fos -sur-Mer. Cependant, soulignons quune expertise concertée telle que la pratique lAdreva sappuie sur le recyclage et le recueil, pas uniquement sur le partenariat officiel. En ce sens, nous avons réussi à toucher, à donner voix à l ensemble des cinq , au travers de la base de connaissance du site .Un soin particulier a été donné à la citation exacte, au respect des droits dauteurs et aux bibliographies. Nous avons, à chaque fois que cela savérait nécessaire, demandé des autorisations.2. des experts pour le comité scientifique : Les personnes que nous avons con tactées pour le Comité scientifique ont toutes eu la même réponse : nous navons pas le temps de nous engager. Nous avons eu un seul retour positif de la sociologue Danielle Rapoport. Nous voulions réunir les profils suivants : sociologue, juriste, spécia liste du numérique, économiste ainsi que plusieurs spécialistes de la biodiversité. En revanche, les personnes qui ont décliné notre proposition de rejoindre le Comité scientifique ont répondu favorablement aux demandes de conférence ou d interviews. Cela conforte notre vision de lexpertise concertée coopérative où chacun apporte ce quil veut à lédifice commun, quand il le veut, au lieu de se soumettre à des impératifs de calendrier et à des engagements.
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3. des médias pour relayer l opération : Nous avons établi des partenariats avec rue89 et avec Néoplanète et sommes en train de finaliser un partenariat avec France Inter. rue89 et Néoplanète ont rapporté les débats publics de la concertation dans leurs agendas mais nont pas encore p ublié darticle de fond au sujet de la plateforme biodiversité 2.0. Ils nont pas non plus relayé la concertation davril en tant que telle. Une dépêche AFP a relayé la concertation mais elle na été reprise par aucun média. Tous les journalistes contactés ont réagi de la même façon : en mars, : ce nest pas le moment, on ne couvre queau début de notre campagne Fukushima ; en avril :nous ne parlerons pas dun site en version , surtout sans garantie de bêta pérennité ; en mai :nous parlerons des rés la concertation quand ils seront prêts, si le ultats de site reste ouvert. Au niveau médiatique, notre communication a été étouffé e par le trio de choc de ce printemps 2011 :[Fukushima-Pâques-DSK]. Ceci dit, nous devons soulign er que beaucoup de médias ont eu la même réponse, réponse qui corrobore les résultats de la concertation : la biodiversité souffre de désaffection, elle nintéresse pas. Pour finir sur une note positive, précisons, là encore, que la pérennisation de la plateforme et le partenariat avec France Inter qui se profile devraient donner une vie médiatique au site mabiodiversite.fr. Par ailleurs, des médias que nous avions contacté pour recycler leur contenu se montrent intéressés par des partenariats de fon d(par exemple rustica.fr). Ce nest que le début de cette plateforme : elle va vivre bien au -delà de la concertation, forte de ses apprentissages ! 4.et des centres à vocation culturelle pour organiserdes établissements scolaires des ateliersLe projet devait démarrer en avril 2010. La signature a eu lieu à la fin juillet et le projet na pu démarrer quen Août 2010. Sen est suivi un décalage qui a placé lopération publique en avril 2011 en même temps que les vacances de Pâques , nous contraignant à renoncer aux partenariats scolaires. Nous avons uniquement organisé deux ateliers àl IUT de Montreuil, en mars, avec des étudiants en multimédia qui étaient en mesure de travailler avec un outil brut , sans implémentation graphique. En revanche, puisque nous ne pouvions pas organiser dateliers scolaires et puisque cétait les vacances, nous avons décidé de mettre en place un accueil personnalisé du public pendant lensemble de la concertation au Carrefour numériq ue de la Cité des sciences et danimer trois débats-atelie ro amme est en annexe. rs publics. Le p gr Nous avons donc noué un partenariat important avec laCité des sciences et de l industriequi nétait pas envisagé à lorigine. Nous avons également été co ntactéspar des centres en province, comme Terre des sciences à Angers, qui se sont montrés intéressés par des coopérations futures.
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