De fortes capacités de production inutilisées
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La taux d'utilisation des capacités de production est faible à la Réunion relativement à la métropole. Toutefois, la progression récente de ce taux montre que les entrepreneurs cherchent depuis quelques années à mieux rentabiliser les investissements entrepris grâce à la loi de défiscalisation.

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Langue Français

Extrait

éco nomie
Industrie
De for tes ca pa ci tés
Le taux d’uti li sa tion des ca pa ci tés de pro duc tion est faible à La
Réunion relativement à la métropole. Tou te fois, la pro gres sion
récente de ce taux montre que les en tre pre neurs cher chent
de puis quel ques an nées à mieux ren ta bi li ser les in ves tis se ments
en tre pris grâce à la loi de dé fis ca li sa tion.
e taux d’uti li sa tion des équi pe - sa tion diminue, à capa ci té de broyage
ments est égal à la pro duc tion inchangée. A par tir de 1987, la fer me -Méthode L effec tive rap portée à la pro ture de l’usine de Savan nah entraîne une
Les diver ses métho des de cal cul du maxi male pou vant être obtenue à par tir hausse du taux d’uti li sa tion de plus detaux d’uti li sa tion du capi tal pro duc tif -du capi tal ins tal lé. Cette gran deur, déter 10 points. En 1989, le cyclone Firin ga asont notam ment expli ci tées dans mi nante pour appré cier l’oppor tu ni té et occa sion né une nou velle baisse de lal’INSEE métho des n° 49-50-51, 1995.
la ren ta bi li té des inves tis se ments pro -L’hypo thèse sous-jacente est que la pro duc tion effec tive. En 1990, les capa -
duc tifs, est cepen dant dif fi cile à appré -consom ma tion d’élec tri ci té (haute ci tés de broyage sont à nou veau dimi -
hen der. En métro pole, des enquê tes spé -ten sion) dans un sec teur don né est nuées par la fer me ture de l’usine de
pro por tion nelle au capi tal ci fi ques menées auprès des entre pri ses Grand Bois, d’où l’accrois se ment du
effec ti ve ment uti li sé. Les métho des per met tent d’en suivre l’évo lu tion. En ce taux d’uti li sa tion. Après 1990, l’accrois -
rete nues pour La Réu nion sont qui concerne La Réu nion, les infor ma - se ment pro gres sif des capa ci tés des usi -détail lées dans le rap port de stage de tions concer nant cette gran deur sont très nes de Bois Rouge et du Gol, joint à une Mireille Boyer. par cel lai res. Seule l’industrie sucrière récolte de can nes en dimi nu tion, conduit
Les don nées uti li sées pour esti mer peut véri ta ble ment être suivie sur longue à un niveau très bas du taux d’uti li sa- l’équa tion d’inves tis se ment sont période. tion, à peine supé rieur à 50 %. La der -prin ci pa le ment issues des comp tes
nière res truc tu ra tion de 1996 avec la fer -éco no mi ques des DOM, ain si que des Dans l’industrie sucrière les capa ci tés
me ture de l’usine de Beau fonds, per metcomp tes natio naux pour les prix. tota les de pro duc tion sont connues, il est
de rame ner le taux d’uti li sa tion au-des --donc aisé de cal cu ler un taux d’uti li sa
sus de 60 %. Il atteint même près detion pour cette industrie. Il reflète les
80 % en 1999, grâce à une récolte deres truc tu ra tions qui ont eu lieu depuisBiblio graphie can nes proche de 2 mil lions de ton nes. plu sieurs décen nies, ain si que les varia -
tions de la pro duc tion de canne à sucre.“Enquête PME/PMI 1992-1993-1994” Dans les autres sec teurs indus triels
Asso cia tion pour le Déve lop pe ment De 1984 à 1986, l’évo lu tion du taux diver ses métho des sta tis ti ques, basées
Indus triel de La Réu nion d’uti li sa tion du capi tal dans l’industrie notam ment sur la consom ma tion d’élec -
“Cal cul des taux d’uti li sa tion des sucrière s’explique par la quan ti té de tri ci té haute ten sion, per met tent de
capa ci tés de pro duc tion pour can nes livrée aux usi nes. Quand la pro - recons truire un taux d’uti li sa tion sur
l’industrie réu nion naise” - Mireille
duc tion de can nes baisse, le taux d’uti li- longue période. Ce taux pro gresse ten -Boyer - Rap port de stage INSEE
Réu nion- juin 2000.
“Uti li sa tion des équi pe ments et
horai res de tra vail”, INSEE métho des,
n° 49-50-51, 1995.
Les auteurs
Mireille BOYER termine ung
magistère de modélisation
appliquée à l’Université de Paris X
Nanterre.
g Gérard FORGEOT est char gé
d’étu des à la direc tion régio nale de
l’INSEE.
Trois fer me tu res d’usi nes ont per mis de re dres ser le taux d’uti li sa tion du ca pi tal.
6économie
de pro duc tion inu ti li sées
dan ciel le ment de 1976 à 1988, puis
redes cend rapi de ment en rai son du fort
volume d’inves tis se ments réa li sés dans
le cadre de la loi de défis ca li sa tion. Il
atteint son niveau le plus bas en 1991,
année à par tir de laquelle une ren ta bi li té
plus forte du capi tal inves ti est
recherchée. A la fin des années 90, le
taux d’uti li sa tion a rejoint les niveaux
obser vés à la fin des années 70.
Un taux d’utilisation plus
La si mu la tion de l’équa tion es timée faible qu’en métropole
rend as sez fi dè le ment compte du
vo lume d’in ves tis se ment cons ta té
Le taux d’utilisation du capi tal dans de puis 1981. Les dé cro cha ges
l’industrie réu nion naise se révèle net te - cor res pon dent prin ci pa le ment aux
an nées cy clo ni ques (en 1989 no tam -ment plus faible qu’en métro pole. Ce -diale. A l’inverse, de nom breu ses entre ment). résul tat est confir mé par une étude de
pri ses réu nion nai ses sont en situa tion del’association indus trielle de La Réu nion
mono pole sur leur mar ché. Dis po ser de(ADIR), qui fait état d’un taux
mar ges de pro duc tion peut dis sua der jets s’éten dent sou vent sur plus d’uned’utilisation moyen de 63 % sur la
l’entrée de concur rents, et donc péren ni - année. Elle dépend aus si du taux depériode 1992-1994. -ser la situa tion de mono pole. Aus si, en crois sance de la valeur ajoutée indus
Plu sieurs raisons peu vent expli quer un pro té geant cer tai nes indus tries loca les trielle en volume (effet accé lé ra teur), qui
taux d’uti li sa tion des équi pe ments struc - des impor ta tions, l’octroi de mer assure rend compte de la demande anti cipée par
tu rel le ment plus faible : en pre mier lieu, méca ni que ment une plus grande ren ta bi - les entre pre neurs. Le volume d’inves tis-
il est dif fi cile pour les indus triels locaux li té du capi tal. Enfin, les aides à l’inves - se ment consen ti est aus si fonc tion du
de se pro cu rer des équi pe ments adap tés tis se ment, impor tan tes dans les DOM, taux d’uti li sa tion des capa ci tés obser vé
à l’échelle du mar ché réu nion nais. Ceux rédui sent le coût du capi tal ins tal lé, qu’il deux années aupa ra vant, date à laquelle
impor tés de métro pole sont géné ra le - devient alors plus facile d’amor tir, la déci sion d’inves tir est prise. Enfin, la
ment dimen sion nés pour répondre à la même avec un taux d’uti li sa tion loi de défis ca li sa tion inter vient for te -
demande sur un mar ché plus vaste. En moindre. ment à comp ter de 1987, soit une année
second lieu, la plu part des entre pri ses après son appa ri tion.
euro péen nes sont dans une situa tion Le taux d’uti li sa tion influe Deux sous-pério des peu vent être dis tin -concur ren tielle forte, et dans ce cas la
moins sur les déci sions guées concer nant la for ma tion de capi tal ren ta bi li té du capi tal inves ti est pri mor -
indus triel. Avant 1987, le taux d’uti li sa -d’inves tis se ment
tion, en pro gres sion sen sible, est le prin -depuis 1986
ci pal moteur de l’inves tis se ment. Après
cette date, la loi Pons explique la qua- L’influence du taux d’uti li sa tion des
si-tota li té des déci sions des indus trielséqui pe ments sur les déci sions d’accrois -
sur le long terme. Le taux d’uti li sa tion,se ment des capa ci tés de pro duc tion peut
en baisse sen sible, con tribue alors néga -être quan tifiée à l’aide d’une fonc tion
ti ve ment à l’évo lu tion de l’inves tis se -d’inves tis se ment. Pour La Réu nion, la
ment. nfor ma tion de capi tal observée une année
est d’abord liée aux inves tis se ments Mi reille BOYER et Gé rard FORGEOT
entre pris l’année pré cé dente, car les pro -
Le taux réu nion nais est net te ment
en deçà de ce lui ob ser vé en mé tro-
pole, même si l’écart entre

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