Déplacements domicile-travail en Picardie
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La concentration des salariés picards dans seulement 14 pôles dont 9 situés en Picardie couplée à une dispersion croissante de l'habitat a pour conséquence une mobilité accrue des salariés résidant dans la région. Ainsi, début 2005, 73 % des salariés picards travaillent hors de leur commune de résidence contre 67 % en 1999. Cette mobilité s'est développée à la fois entre les différents pôles d'emploi de la région entraînant une augmentation des flux entre les 18 pays picards mais aussi vers les régions limitrophes, principalement vers la région Île-de-France et vers le pôle rémois. Ainsi, alors que les salariés picards étaient 16 % en 1999 à occuper un poste dans une autre région, ils sont 19 % en 2005. En conséquence, la Picardie est l'une des trois premières régions de France où les navettes domicile-travail sont les plus longues : en moyenne, les navetteurs picards parcourent 27 km, soit 5 km de plus que les navetteurs français. Une mobilité accrue notamment vers les régions limitrophes Davantage d'échanges entre les pôles d'emploi picards Des déplacements plus longs Des distances plus grandes dans l'Oise Les navetteurs : plutôt des hommes, cadres ou de profession intermédiaire

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Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

Début 2005, le territoire de la Pi-
cardie s'organise de plus en plus autour de ses grands
pôles d'emploi, qui concentrent une part croissante de
l'emploi. La moitié des salariés picards (48 %) travaillent
dans seulement 14 pôles d'emplois, dont 9 en Picardie,
4 en Île-de-France, (Paris, Roissy, La Défense et
Déplacements domicile-travail en Picardie Cergy-Pontoise) et 1 dans la Marne (Reims). Cette part
a augmenté de 3 points depuis 1999.
Simultanément à la concentration de l'emploi,Les grands pôles d'emploi
l'habitat poursuit sa dispersion en Picardie : les résultats
récents du recensement de la population montrent que lade plus en plus attractifs grande majorité des communes centres des aggloméra-
èretions, ainsi que celles situées en 1 couronne, voient
leur population stagner ou diminuer, tandis que la popu-La concentration des salariés picards
lation de la plupart des communes situées en périphériedans seulement 14 pôles dont 9 situés en Picardie
e eéloignée (2 et 3 couronnes) augmente. Le mouvementcouplée à une dispersion croissante de l'habitat
de "retour au centre", décelable dans les régions plus
a pour conséquence une mobilité accrue des salariés urbaines du sud de la France, n'a pas encore gagné la
résidant dans la région. Ainsi, début 2005, 73 % des région.
salariés picards travaillent hors de leur commune de
Dans la Somme, la zone d'attraction d'Amiens s'étend
résidence contre 67 % en 1999. par rapport à 1999, atteignant les limites nord du départe-
Cette mobilité s'est développée à la fois ment où seules quelques communes la séparent de l'aire
entre les différents pôles d'emploi de la région entraînant d'attraction d'Arras. Même phénomène à l'ouest où la jonc-
une augmentation des flux entre les 18 pays picards tion est presque faite avec la zone d'Abbeville qui s'est
aussi étendue. Enfin, au sud, la réunion avec l'aire de Beau-mais aussi vers les régions limitrophes, principalement
vais est déjà opérée. Ce rapprochement de l'aire d'influencevers la région Île-de-France et vers le pôle rémois.
amiénoise avec ces trois zones crée une couronne de com-Ainsi, alors que les salariés picards étaient 16 % en 1999
1munes périphériques multipolarisées qui, si la tendance
à occuper un poste dans une autre région, ils sont 19 % continue, sont autant d'espaces qui renforceront peut-être
en 2005. bientôt ce pôle. La Somme se caractérise toutefois par la
En conséquence, la Picardie est l'une des trois présence à ses extrémités de deux secteurs plus autono-
mes. C'est d'abord à l'ouest le Vimeu au sens large, depremières régions de France où les navettes
Oisemont au sud de la baie de Somme. Cependant, certai-domicile-travail sont les plus longues : en moyenne,
nes des communes de cette zone ont rejoint les aires d'in-les navetteurs picards parcourent 27 km, soit 5 km de
fluence d'Amiens ou d'Abbeville. La seconde zone
plus que les navetteurs français.
autonome est celle du Santerre. Certes, l'influence
d'Amiens y gagne de l'importance, mais pas celle du Saint-
Véronique GUIBERTEAU Quentinois, où l'emploi régresse un peu, ni celle de Pé-
Patrick LE SCOUEZEC ronne, qui, pour des raisons similaires, voit même son
Jean-Marc MIERLOT attraction se réduire. Cette autonomie de la zone s'expli-
Insee Picardie que aussi par l'absence d'extension, au sud, de l'attractivité
Blandine CHAUVIN
Didier LEFEBVRE 1Communes dont 40 % ou plus des actifs résidents travaillent dans plusieurs
Dreal aires urbaines, sans atteindre ce seuil avec une seule d'entre elles.
IPA n°36 avril 2009
1
1de Noyon, qui, au contraire, doit de plus en plus parta- développée surtout vers Saint-Quentin, au point de
ger son influence sur ses communes environnantes avec presque rejoindre sa sphère d'influence qui elle, en
Compiègne et Chauny. revanche, n'a que peu évolué. La Thiérache est la troi-
sième zone picarde à maintenir son autonomie, con-À l'inverse, dans l'Oise, les pôles de Beauvais et
fortée par une situation un peu similaire dans la zoneClermont consolident leur attraction sur le nord du
limitrophe du Nord - Pas-de-Calais. Toutefois, celadépartement. Au sud d'une ligne Beauvais-Compiè-
pourrait évoluer dans les années à venir car l'influencegne, le territoire est totalement attiré par les pôles
de l'aire de Charleville-Mézières arrive désormais aux2d'emploi de l'Île-de-France .
limites de l'Aisne et des Ardennes.
La polarisation s'est aussi renforcée dans le sud
3de l'Aisne . En 1999, on trouvait encore dans l'Aisne Une mobilité accrue
des communes échappant à l'influence des grands pô-
notamment vers les régions limitrophes
les d'emploi dans les couronnes situées autour de Sois-
sons et Château-Thierry. Début 2005, il n'y a presque Cette attractivité grandissante des grands pôles
plus de communes isolées : soit elles sont désormais d'emploi, couplée avec la dispersion croissante de l'ha-
soumises à l'attraction de la région parisienne au sud- bitat, entraîne un accroissement de la mobilité des sa-
ouest ou de Reims au sud-est, soit elles sont parta- lariés. Cela est renforcé par un accroissement de la
gées entre ces deux zones et les différents pôles population salariée picarde ces dernières années : la
axonais. Au nord du département, l'aire de Laon s'est région comptait 653 000 salariés résidents début 2005
contre 642 000 en 1999. Cette hausse a essentielle-
2La situation de l'Oise est étudiée de manière approfondie dans INSEE PI- ment profité au département de l'Oise, où se concen-
CARDIE Analyses n°35 "Beaucoup de mobilité entre les pôles isariens et
tre près de la moitié des salariés picards : 45 % desvers l'Île-de- France".
salariés picards y habitent contre 29 % dans la Somme3La situation de l'Aisne est approfondie dans INSEE PICARDIE Analy-
ses n°34 "Le sud de l'Aisne tourné vers l'Île de France et la Marne". et 26 % dans l'Aisne.




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