Des territoires inégalement dotés pour faire face aux mutations économiques
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Face aux mutations économiques, qu'elles soient lentes ou soudaines, les territoires n'ont pas les mêmes atouts ni les mêmes fragilités. Le pourtour de l'étang de Berre cumule le degré d'exposition le plus fort et les difficultés potentielles les plus grandes à absorber des chocs : la production y est fortement dépendante de la demande extérieure, l'emploi salarié y est très concentré et spécialisé et le chômage de longue durée important. En revanche, les zones d'emploi qui abritent les métropoles régionales semblent les moins exposées aux risques liés aux mutations économiques, notamment celles de Nice et de Cannes-Antibes. Ces dernières bénéficient d'un tissu productif diversifié et d'un taux de chômage parmi les plus faibles de la région. Sommaire Des atouts : un tissu productif régional diversifié et riche de quelques spécificités Des fragilités : certains secteurs industriels sont concentrés et agglomérés Les zones d'emploi du pourtour de l'étang de Berre cumulent les fragilités Châteaurenard, Carpentras et Orange spécialisées et dépendantes de marchés extérieurs Fragilité intermédiaire des zones d'Apt, Digne et Briançon Les autres zones d'emploi demeurent moins exposées Des atouts : un tissu productif régional diversifié et riche de quelques spécificités Des fragilités : certains secteurs industriels sont concentrés et agglomérés Les zones d'emploi du pourtour de l'étang de Berre cumulent les fragilités Châteaurenard, Carpentras et Orange spécialisées et dépendantes de marchés extérieurs Fragilité intermédiaire des zones d'Apt, Digne et Briançon Les autres zones d'emploi demeurent moins exposées

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Langue Français

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SUD INSEE
N° 131 - février 2009 l'essentiel
Des territoires inégalement dotés
pour faire face aux
mutations économiques
nouvellescompétencesacquises.Cepro-Face aux mutations économiques,
cessussetraduitpardesrestructurations,
qu’elles soient lentes ou soudaines,
parfois des relocalisations ou des ferme-
les territoires n’ont pas les mêmes tures d’établissements qui affectent
l’emploilocal.atouts ni les mêmes fragilités. Le
pourtour de l’étang de Berre cu- La structure même du tissu productif
d’unterritoirepeutêtresourcedefragili-mule le degré d’exposition le plus
tés face à ces évolutions parfois soudai-
fort et les difficultés potentielles les
nes. Une zone spécialisée sur certaines
plus grandes à absorber des chocs : activités ou qui concentre la majeure
partie de son emploi dans un faiblela production y est fortement dé-
nombre d’établissements est plus ex-
pendante de la demande exté- posée lorsqu’une crise touche un de ces
secteurs et éprouve plus de difficultés àrieure, l’emploi salarié y est très
reconvertirsesemplois.Laspécialisation
concentré et spécialisé et le chô-
et la concentration, souvent facteurs de
mage de longue durée important. performance lorsque la conjoncture est
favorable,peuventsetransformerenfra-En revanche, les zones d’emploi qui
gilités lorsque cette dernière devient
abritent les métropoles régionales tourmentée, comme c’est le cas depuis
2008.semblent les moins exposées aux
risques liés aux mutations économi-
La capacité d’adaptation d’un territoire
ques, notamment celles de Nice et dépend aussi fortement des caractéristi-
ques de sa main-d’œuvre et du marchéde Cannes-Antibes. Ces dernières
local du travail. Plus la qualification de
bénéficient d’un tissu productif di- la main-d’œuvre est élevée plus son re-
classementestfacilité.Ladynamiqueré-versifié et d’un taux de chômage
cente de création d’emploi du territoire
parmi les plus faibles de la région.
constitue un autre atout : un t
dynamique, créateur d’établissements et
d’emplois sera plus apte à rebondir, à se
Lesmutationséconomiques,c’est-à-dire réorienter vers des activités à plus forte
le mouvement continu d’adaptation des valeurajoutée. Àl’opposé,unterritoire
entreprisesàdesmarchésdeplusenplus comptantungrandnombredechômeursde
- longue durée éprouvera plus de difficultés.ouverts et concurrentiels, ont des consé
quences sur les territoires: le tissu éco- L’évolution récente de la conjoncture
nomiqueserenouvelle,laproductionest économiquearenforcél’intérêtd’undia-
réorientéeversd’autresactivités,denou- gnostic géographiquement ciblé des for-
velles technologies sont intégrées et de cesetfaiblessesdutissuproductif.
© Insee - Préfecture de Région 2009SUD INSEE
N° 131 - février 2009
l'essentiel
Des fragilités : certains
secteurs industriels sont
concentrés et agglomérés
Dans certains secteurs, essentielle-
ment industriels, l’emploi salarié est
toutefois beaucoup plus concentré
dans un nombre réduit d’établisse-
ments. Dans les secteurs "Combusti-
bles et carburants" et "Construction
navale et aéronautique", les quatre
premiers établissements concentrent
respectivement 84,5 % et 70,7 % de
l’emploi. De même, "Industrie auto-
mobile","Métallurgie","R&D","Com-
posants électriques et électroniques" et
enfin "Pharmacie, parfumerie et entre-
tien" ont plus de 60% de leurs salariés
regroupésdanslesdixpremiersétablis-
sements.
Ces mêmes secteurs industriels cumu-
lentparfoiscetteconcentrationsensible
de l’emploi à une agglomération très
prononcée sur le territoire régional.
Des atouts : un tissu Larégionbénéficieaussidupoidsrelati- Combustibles et métallurgie (Fos-sur-
vementimportantdelasphèrepubliqueproductif régional Mer), aéronautique (Marignane) et
dans l’emploi régional (25,7 %). Cettediversifié et riche de quelques composants électroniques (autour
dernière est, par nature, moins sujettespécificités d’Aix-en-Provence) sont fortement
auxaléassoudains.Sonévolutionn’est concentrésetaggloméréssurunemême
cependant pas actuellement orientée àFaceaumouvementdesmutationséco- zone. Le cumul concentration et agglo-
lahausse.nomiques, la région Provence-Alpes- mération peut constituer un facteur de
Côte d’Azur dispose de plusieurs fragilité territoriale d’importance: une
atouts. Le tissu productif régional est Autreatout,l’emploiindustriel(9,7 % crise touchant un secteur constitué de
diversifié : la production repose sur de l’emploi total régional) s’est main- grands établissements agglomérés sur
unetrèslargepaletted’activités,cequi tenu entre 1999 et 2006 (+ 0,1 % un seul et même territoire peut rapide-
réduitl’impactd’unecrisetouchantun contre - 8,4 % sur l’ensemble du ter- ment avoir des effets prononcés. Si ces
secteur particulier. ritoire métropolitain). Il est orienté territoirescumulentd’autresfacteursde
vers des secteurs créateurs d’emploi fragilité tels qu’un chômage important
(IAA, R&D, aéronautique) tandis ouunequalificationmoindredeleurpo-Deplus,laproductionrégionaleestlar-
que les secteurs en difficulté comme pulationactive,l’emploilocalpeutalorsgement orientée vers la consommation
l’industrie automobile et letextiledes personnes qui y sont présentes: êtretrèsfortementdéstabilisé.
y sont moinsprésents(moinsde44% de l’emploi salarié appartient à
0,1 % de l’emploi salarié régional,l’économiedite"résidentielle"(services Aucune activité n’est, a priori, à l’abri
contre respectivement 1,3 % et 0,4 %aux personnes, restauration, hôtellerie, d’un retournement de conjoncture. La
dans l’hexagone). construction (6,9% de l’emploi total ré-construction, transport de voyageurs...)
gional)connaîtparexempleactuellementpeu dépendante de marchés extérieurs.
Seul bémol toutefois: si l’essentiel de desdifficultéscertaines.Cesecteurestes-Enfin, du fait de nombreux petits éta-
l’économie résidentielle s’adresse aux sentiellement constitué d’établissementsblissements notamment tertiaires, le
habitants de la région, une partie non systèmeproductifrégionalestglobale- de taille modeste et répartis sur l’en-
négligeable répond à la demande des ment peu concentré: les dix premiers sembleduterritoirerégional,cequilimite
les conséquences à l’échelon local. L’ef-touristesquiyséjournent.Unralentisse- établissements privés ne regroupent
fet à l’échelle de la région peut néan-mentdesfluxtouristiquesneseraitdonc que 2,8 % de l’emploi salarié régional
passansimpactsurcettepartiedel’éco- moinsêtresensible.Ilenestdemêmepour(contre 4,1 % en moyenne à l’échelle
nomie. lesactivitésdeservicesettouristiques.nationale).
© Insee - Préfecture de Région 2009SUD INSEE
N° 131 - février 2009
l'essentiel
de même que la part des chômeurs de (10,9%). La création d’emplois y estLes zones d’emploi du
longue durée (respectivement 27,3 % atone entre 1999 et 2006 et le taux depourtour de l’étang de
et 30,0 %). Atout d’importance cepen- créationd’établissementsen2005/2006Berre cumulent les fragilités
dant, la part des cadres et professions parmi les plus faibles de la région. La
intermédiaires de ces zones est parmi zone de Salon-de-Provence est moinsLepourtourdel’étangdeBerre,compo-
lesplusélevéesdelarégion. exposée du fait de son dynamisme ré-sédeszonesd’emploideFos-sur-Meret
cent en termes de création d’établisse-de l’Étang-de-Berre, présente un profil
mentset d’emplois.Les zones d’emploi de l’Étang-de-Berresectoriel unique du fait de l’importance
etdeFos-sur-Merseraientdonclesterri-de son outil industriel (environ 20% de
toires les plus exposés aux risques liésl’emploi total contre 9% à l’échelle ré-
Châteaurenard,Carpentrasaux mutations économiques. Forte

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