Entres villes du Nord-Ouest et Bassin Parisien - Quelle place pour la Basse-Normandie ?
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Les migrations entre les aires urbaines du Nord-Ouest de la France font émerger un véritable réseau centré sur Rennes et Nantes, mais la Basse-Normandie ne parvient pas véritablement à s'y intégrer. Les migrations entre les aires urbaines de la région et celle de Paris sont également moins fortes que la proximité géographique pourrait le laisser penser. L'aire urbaine caennaise dégage un excédent migratoire de familles d'actifs et d'étudiants dans ses échanges avec les autres aires urbaines du Nord-Ouest. Alençon, Cherbourg, Saint-Lô et Lisieux affichent en revanche un solde négatif. Au sein de la région, les principales aires urbaines sont fortement liées par leurs migrations à celle de Caen.

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Langue Français

Extrait

n° 109 - septembre 2002
Entre villes du Nord-Ouest et Bassin Parisien
QUELLE PLACE
POUR LA BASSE-NORMANDIE ? % Les migrations entre les aires
urbaines du nord-ouest de la
France font émerger un véritable rées migrations de population études, fréquents sont également les -
seau centré sur Rennes et Nantes,entre aires urbaines ont permis mouvements en provenance ou à desti-
mais la Basse-Normandie ne par-Lde voir se dessiner au cours de la nation de la région parisienne. Par sa
vient pas véritablement à s’y inté-dernière décennie dans les régions du situation géographique, la Basse-Nor-
grer.
nord-ouest de la France un véritable ré mandie a vocation à s’intégrer à ces-
seau, dont l’axe Nantes-Rennes cons deux grands ensembles. Pourtant le-
titue la charnière. Motivées par des nombre de déménagements entre les % Les migrations entre les airesraisons professionnelles, des choix de aires urbaines bas-normandes et leurs
urbaines de la région et celle de Pa-vie, ou la volonté de poursuivre des homologues du Nord-Ouest est apparu
ris sont également moins fortes que
la proximité géographique pourrait
le laisser penser.
% L’aire urbaine caennaise dé-
gage un excédent migratoire de fa-
milles d’actifs et d’étudiants dans
ses échanges avec les autres aires
urbaines du Nord-Ouest. Alençon,
Cherbourg, Saint-Lô et Lisieux affi-
chent en revanche un solde négatif.
% Au sein de la région, les princi-
pales aires urbaines sont fortement
liées par leurs migrations à celle de
Caen.
Dans cette étude, le Nord-Ouest com-
prend la Basse-Normandie, la Bre-
tagne, le Centre, la Haute-Normandie,
les Pays de la Loire, la Picardie et Poi-
tou-Charentes.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 109. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
relativement faible entre 1990 et 1999, Ainsi, au cours de la décennie, plus de dent à des logiques différentes, et ne
et ces mouvements se sont bien sou huit migrants sur dix entre les aires ur sont donc pas pris en compte.- -
vent soldés en défaveur de la région. baines bas-normandes et leurs homolo-
L’aire urbaine de Cherbourg a connu
Ainsi, à l’exception de Caen, toutes les gues du Nord-Ouest sont des actifs
une décennie quatre-vingt-dix délicate
principales aires urbaines bas-norman accompagnés de leurs conjoint et en- -
avec la fin des grands chantiers du nu-
des ont perdu des habitants par le biais fants. La conjoncture économique, la
cléaire et les difficultés de l’arsenal.
des migrations résidentielles avec les situation du marché du travail, la proxi-
Son marché du travail s’est tassé, ame-
villes du Nord-Ouest. Cherbourg, mité de deux économies et leurs rela-
nant notamment des ouvriers et profes-
Alençon, Saint-Lô et Lisieux ont ainsi tions comptent donc parmi les
sions intermédiaires de l’industrie à
perdu au cours de la dernière décennie déterminants majeurs pour com-
quitter le territoire. Le bilan des années
entre 2,5 % et 3,5 % de leur population. prendre les migrations d’un territoire.
quatre-vingt-dix s’est achevé pour
Afin de se centrer plus complètement Cherbourg par un déficit migratoire
Peu de mouvements
sur ces facteurs, la suite de cette étude avec les aires urbaines du Nord-Ouest
entre la Basse-Normandie
se focalise donc sur les déplacements de près de 2 100 actifs, conjoints et en-et les régions du Nord-Ouest
des actifs et de leurs familles. Les dé fants. Il s’agit de la plus forte perte des-
Les déménagements sont très souvent ménagements des retraités et étudiants aires urbaines du Nord-Ouest. Dans
liés à une mobilité professionnelle. - beaucoup moins nombreux - répon une moindre mesure, le déficit résul- -
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 109. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
tant des déménagements des familles SOLDE DES MIGRATIONS DES ACTIFS ET DE LEURS FAMILLES
d’actifs est également élevé dans les ai- ENTRE AIRES URBAINES ENTRE 1990 ET 1999
res urbaines d’Alençon, Saint-Lô et Li-
Aires urbaines Autres aires urbaines
Aire urbaine parisiennesieux. Contrairement au cas particulier bas-normandes du Nord-Ouest
de Cherbourg, il se rapporte principale- Caen 1 577 - 651 197
ment au départ d’actifs qui occupent en Cherbourg - 436 - 1 637 - 907
1999 un emploi dans le tertiaire. A Alençon - 185 - 837 267
Saint-Lô, et surtout à Lisieux, ce déficit Saint-Lô - 512 - 310 119
tient essentiellement aux échanges Lisieux - 444 - 131 97
avec les autres aires urbaines de la ré TOTAL 0 - 3 566 - 227-
gion. A Alençon en revanche, il résulte
Note de lecture : les migrations entre l’aire urbaine caennaise et ses homologues bas-normandes
largement des relations avec les aires se sont soldées entre 1990 et 1999 par un gain de 1 577 actifs et membres de leurs familles au pro-
fit de la capitale régionale.urbaines des autres régions du
Nord-Ouest, les migrations internes à Source : Insee, recensements de la population 1990 et 1999
la Basse-Normandie étant bien moins
nombreuses, et surtout faiblement dé-
ficitaires.
Le zonage en aires urbaines
Pour autant, les migrations de familles Pour étudier les villes et leur influence, l'Insee a élaboré le zonage
en aires urbaines. Ce périmètre d'étude identifie dans un premier temps les pôd’actifs entre les aires urbaines d’Alen --
les urbains, c'est-à-dire les villes offrant plus de 5 000 emplois sur leur territoire.çon, Cherbourg, Lisieux et Saint-Lô et
Ensuite, l'influence de ces pôles sur leur environnement est mesurée par leur attractivi-celles des autres régions du
té en terme d'emplois. Autour du pôle se dessine ainsi une couronne périurbaine, soit
Nord-Ouest sont relativement peu un ensemble de communes dont au moins 40 % de la population active occupée tra-
nombreuses : l’intensité de ces migra- vaille dans le pôle ou les communes attirées par celui-ci. Ce pôle urbain et sa couronne
tions est faible, globalement inférieure périurbaine forment alors une aire urbaine.
à la moyenne du réseau urbain du La Basse-Normandie compte quinze aires urbaines (et même seize en comptant celle
de Nogent-le-Rotrou, située dans la région Centre, qui englobe quelques communesNord-Ouest. Elles ne permettent donc
bas-normandes), dont cinq de plus de 45 000 habitants. L'aire urbaine de Caen ras-pas de mettre en évidence une forte in-
semble à elle seule près de 370 000 personnes. Plus réduite, celle de Cherbourg
tégration de la Basse-Normandie dans
compte 118 000 habitants, alors que celles d'Alençon, de Saint-Lô et de Lisieux regrou-
un grand réseau urbain. Seules deux ai- pent respectivement 65 000, 49 000 et 45 000 habitants.
res urbaines ont des liens assez intenses Par son ampleur, l'aire urbaine parisienne constitue une véritable exception : elle en-
avec une aire urbaine d’une autre ré- globe en effet la quasi totalité de l'Île-de-France, et même de nombreuses communes
des régions limitrophes, du Centre et de la Picardie en particulier.gion du Nord-Ouest : Alençon avec Le
Mans, et Cherbourg avec Brest.
De par sa situation géographique,
Alençon entretient avec l’aire urbaine
mancelle des liens aussi forts qu’avec
celle de Caen. Mais cette proximité ne
profite pas totalement à l’aire urbaine
alençonnaise, puisque entre 1990 et
1999 les déménagements aboutissent à
un déficit migratoire d’environ 400 ac-
tifs, conjoints et enfants. De même, les
échanges relativement soutenus entre
les aires urbaines de Cherbourg et de
Brest se sont soldés au cours des an-
nées quatre-vingt-dix par la perte nette
de près de 500 personnes. Ce déficit se
rapporte à des actifs qui occupent en
1999 surtout des emplois dans l’in-
dustrie. La présence d’une activité in-
dustrielle fortement marquée par la
construction navale dans ces deux vil-
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 109. . . . . . . . . . .ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE ANALYSE
les est à l’origine de l’essentiel de ces
déplacements. Caen, pôle universitaire à vocation régionale
Au cours de la dernière décennie, l’université a permis à l’aire ur-Même l’aire urbaine
baine de Caen d’enregistrer un excédent migratoire de quelque 2 300 étudiants
caennaise ne peut rivaliser avec les autres villes du Nord-Ouest. Cependant, son rayonnement ne dépasse guère
avec les grandes métropoles les frontières régionales : parmi les 3 400 &

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