Évolution de l emploi touristique : une croissance au ralenti de 1999 à 2001
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En moyenne annuelle sur 2001, 16 800 salariés travaillent quotidiennement dans la région grâce au tourisme, représentant 1,4% des emplois salariés des secteurs privé et semi-public de la région. Ce secteur très performant ces dernières années, continue à créer des emplois, mais affiche un ralentissement entre 1999 et 2001. À partir de 1999, et jusque 2001, ce ne sont donc plus 686 emplois créés par an dans la région grâce au tourisme mais plutôt 340. L'approche ne serait toutefois pas complète si l'on omettait de parler de la main-d'œuvre recrutée en saison pour faire face à l'afflux des touristes. En 2001, 8 400 salariés saisonniers ont été recrutés en été, s'ajoutant aux 13 600 salariés présents au 1er janvier, portant ainsi le nombre d'emplois salariés du tourisme à 22 000au 31 juillet 2001.

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Langue Français

Extrait

o
N 9 - DÉCEMBRE 20042,3e
Évolution de l'emploi touristique:
une croissanceauralenti
de 1999 à 2001
Transversale, l’activité touristique concerne
également des secteurs non exclusivement
liés au tourisme : en moyenne 8 000
En moyenne annuelle sur 2001, 16 800 salariés travaillent salariés vivent exclusivement du tourisme
et 8 800 dépendent partiellement du
tourisme, soit au total, 16 800 salariésquotidiennement dans la région grâce au tourisme,
concernés par le tourisme dans le
Nord-Pas-de-Calais. Cette estimationreprésentant 1,4% des emplois salariés des secteurs privé et
ne concerne que l’emploi salarié,
certaines activités sont doncsemi-public de la région. Ce secteur très performant ces
sous-estimées.
dernières années, continue à créer des emplois, mais affiche
PLUS D’EMPLOIS EN 2001
MAIS UNE CROISSANCE RALENTIEun ralentissement entre 1999 et 2001. À partir de 1999, et
En 2001, l’emploi touristique représentejusque 2001, ce ne sont donc plus 686 emplois créés par an
chaque jour dans le Nord-Pas de Calais
1,4% de l’emploi salarié total des secteursdans la région grâce au tourisme, mais plutôt 340. L’approche
privé et semi-public en moyenne annuelle,
soit 16 800 personnes. Le nombre
ne serait toutefois pas complète si l’on omettait de parler de la d’emplois continue à progresser entre 1999
et 2001 au rythme de 340 emplois
main d’œuvre recrutée en saison pour faire face à l’afflux des supplémentaires chaque année, soit 680
emplois de 1999 à 2001.
touristes. En 2001, 8 400 salariés saisonniers ont été recrutés en L’évolution des emplois est donc positive,
mais le rythme de croissance de l’emploi
er touristique se ralentit. Ainsi, le rythmeété, s’ajoutant aux 13 600 salariés présents au 1 janvier, portant
annuel de croissance des emplois
touristiques passe de +4,7% sur la périodeainsi le nombre d’emplois salariés du tourisme à 22 000 au 31
1996-1999 à +2,1% entre 1999 et 2001
(cf. tableau 1).juillet 2001. Les emplois liés au tourisme sont moins qualifiés,
L’EMPLOI TOURISTIQUEglobalement moins stables que les emplois de l’ensemble des
EST MOINS DYNAMIQUE
QUE L’EMPLOI TOTALautres secteurs d’activité et les salariés y sont plutôt jeunes.
Les emplois des activités touristiques ont
évolué plus rapidement que l’ensemble des
emplois régionaux de 1996 à 1999, mais la
situation s’inverse ensuite. L’emploi
régional progressait au taux annuel de 2,3%
sur la période 1996-1999 mais entre 1999
et 2001, le rythme s’accroît et dépasse celui
des emplois touristiques.
INSEE NORD-PAS-DE-CALAIS - 130 AVENUE DU PRÉSIDENT J.F. KENNEDY - 59034 LILLE CEDEX - TÉL. : 03 20 62 86 29 - TÉLÉCOPIE : 03 20 62 86 00L’emploi touristique ne représente donc plus l’estimation haute continuent d’augmenter salariés des offices de tourisme (cf. Pour
en 2001 que 0,8% des créations nettes de 2000 à 2001. comprendre ces résultats ). D’une façon
d’emploi dans la région, contre 3,0% sur la générale, les salariés du tourisme se
période précédente (1996 à 1999) retrouvent dans un nombre importantUN SECTEUR DOMINÉ PAR
( cf. graphique 1). d’activités qui ne dépendent pas
L’HÔTELLERIE ET LES
exclusivement du tourisme. Il s’agit
TRANSPORTS… MAIS ASSEZ notamment des commerces d’alimentationL’EMPLOI EXCLUSIVEMENT DIVERSIFIÉ générale (supermarchés par exemple), des
TOURISTIQUE RÉSISTE
restaurants, des de détail non
LÉGÈREMENT MIEUX QUE L’hôtellerie est le plus gros employeur alimentaires - pharmacies, papeteries, etc .
L’EMPLOI TOURISTIQUE EN touristique, concentrant 26% des salariés (cf. tableau 2).
GÉNÉRAL du tourisme, mais ces derniers se
répartissent aussi dans les transports Presque tous les secteurs d’activité voient
maritimes, les services annexes à laGlobalement, les emplois de l’estimation leur nombre de salariés du tourisme
production (par exemple Eurotunnel pourbasse, c’est à dire les salariés vivant de progresser. En nombre d’emplois créés, les
lequel ne sont repris dans l’estimation quefaçon certaine et absolue du tourisme secteurs d’activité les plus créateurs
les salariés exerçant une activité liée auprogressent sensiblement plus que les d’emplois entre 1999 et 2001 sont : la
tourisme).salariés de l’estimation haute. Toutefois, restauration traditionnelle (plus de 100
cette évolution globale masque une emplois créés), les activités récréatives ( plus
Cumulés, les transports maritimes etévolution sensiblement différente année de 100 emplois), les agences de voyages et
Eurotunnel représentent 17% des salariésaprès année. En effet, les salariés de offices de tourisme (entre 50 et 100
du tourisme. Les offices de tourisme etl’estimation basse progressent de 4,8% de emplois), la restauration rapide (entre 50 et
agences de voyages ne représentent que1999 à 2000, mais régressent l’année 100 emplois) et les hôtels sans restaurant
7% des salariés du tourisme, la méthodesuivante, tandis que les salariés de (entre 50 et 100 emplois).
sous-estimant vraisemblablement les
Tableau 1 : Évolution annuelle des salariésdutourisme et de l’emploi total dans le Nord-Pas-de-Calais
Estimation basse Estimation haute Emploi total
1996 à 1999 +4,9% +4,7% +2,3%
1999 à 2000 +4,8% +3,1% +4,9%
2000 à 2001 -0,2% +1,1% +2,3%
1999 à 2001 +2,3% +2,1% +3,6%
(1) cf. « Pour comprendre ces résultats
Source : Insee, CRT - Estimation de l’emploi touristique salarié
Graphique 1 : Nombre d'emplois touristiques journaliers liésautourismeToutefois, quelques secteurs font grandes villes, comme Lille ou Calais, leL’EMPLOI TOURISTIQUE EST
exception. Les hôtels-restaurants nombre pourtant élevé d’emploisCONCENTRÉ SUR LE LITTORAL ET
atteignent leur niveau le plus haut en 2000 touristiques est noyé dans l’emploi total etDANS LA MÉTROPOLE LILLOISE
avec 4 095 emplois, mais en 2001, ils n’en représente qu’une part restreinte.
affichent une perte de 4,7% par rapport à Mais, sur le littoral, et dans les stations
Trois zones touristiques concentrent près
1999, soit 187 emplois perdus. Ce secteur balnéaires, l’impact relatif du tourisme estdes deux tiers de l’emploi touristique : la
très important explique à lui seul le plus important. Ainsi, pour neuf communes
Canche-Authie, où on trouve les grandes
ralentissement de la progression constatée de la frange littorale, la part d’emploisstations balnéaires, et en particulier celle du
de 1999 à 2001. touristiques dans l’emploi salarié total
Touquet, le Calaisis, porté par la ville de
Les agences de voyages, les offices de dépasse 30%. Les cinq communesCalais et en particulier ses infrastructures
tourisme et les parcs d’attractions ont un totalisant le plus de nouveaux emplois
de transport, la métropole lilloise et son
nombre de salariés supérieur en 2000 à touristiques (Rang-du-Fliers, Berck , Leimportante offre commerciale et touristique.
celui de 2001.Le secteur du thermalisme se Touquet, Coquelles et Étaples) sont toutes
redynamise avec 80% de salariés des communes littorales.Ces zones sont également celles où les
supplémentaires (environ 50). Les
créations sont les plus nombreuses entre
hébergements touristiques autres que les LE TOURISME EN ESPACE RURAL1999 et 2001. Elles comprennent
hôtels et campings continuent à progresser,
également les communes les plus EST MARGINAL
mais ne rattrapent pas le niveau le plus importantes en termes d’emploi touristique.
élevé de 1996.Les transports maritimes
Les cinq communes de Calais, Le Touquet, L’emploi touristique se concentre à 90%
repartent en 2001 après une baisse de deux ans. Coquelles, Lille et Berck concentrent 42% dans les pôles urbains et leur couronne
de l’emploi touristique de la région. Dans les périurbaine. Le tourisme ne génère donc
Tableau 2 : Répartition et évolution de l’emploi touristique régional par secteur d’activité
Variation du
Variation du nombre
Part du secteur nombre d’emplois
d’emplois touristiques
Secteur d’activité d’activité en touristiques moyen
entre le 01/01/01 et le
2001 annuel entre 1999
31/07/01
et 2001
Hôtels avec restaurant 22,4 +21,0 -4,7
Transports maritimes 9,7 +12,9 +2,8
Commerces de détail d’alimentation générale 9,2 +160,1 +15,7
Commerces de détail 8,4 +101,3 +13,7
Services annexes à la production (Eurotunnel) 7,2 +0,8 +5,6
Agences de voyages et offices de tourisme 7,2 +26,2 +6,1
Restauration traditionnelle 6,9 +179,3 +12,0
Hébergements touristiques autres que hôtels, auberges de jeunesse et campings 4,2 +125,3 +3,4
Hôtels sa

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