Grande prématurité : dépistage et prévention du risque - Expertise collective 1997
246 pages
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Description

La prématurité demeure un problème de santé publique malgré les efforts entrepris depuis les années 1970 pour la faire reculer. Le rapport met en évidence les causes essentielles de grande prématurité. Infections maternelles et grossesses multiples apparaissent comme deux facteurs de risque importants sur lesquels une action pourrait être entreprise. L'augmentation des grossesses multiples est elle-même liée, d'une part, à la prescription plus fréquente de traitements d'induction de l'ovulation et, d'autre part, au nombre d'embryons transférés dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation. Les rapporteurs étudient les menaces d'accouchement prématuré et proposent des moyens de prévention des conséquences de la grande prématurité.

Sujets

Informations

Publié par
Publié le 01 janvier 1997
Nombre de lectures 41
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Expertise collective Inserm – Grande prématurité – dépistage et prévention du risque
Groupe d'experts et auteurs
Pr Michel DEHAN, chef du service de pédiatrie et de réanimation néonatales, Hôpital Antoine
Béclère, AP-HP, Clamart, Faculté de médecine Kremlin-Bicêtre (Paris XI)
Pr Philippe EVRARD, chef du service de neurologie pédiatrique et des maladies métaboliques,
laboratoire de recherches en neurologie du développement, Faculté de médecine Xavier Bichat (Paris
VII) et Hôpital Robert Debré, AP-HP, Paris
Françoise FERRE, reproduction et physiopathologie obstétricale, directeur de l'unité INSERM u 361,
Maternité Port Royal Cochin, Paris
Monique KAMINSKI, épidémiologie de la santé des femmes et des enfants, INSERM u 149, Villejuif
Dr Jacques de MOUZON, épidémiologie de la reproduction humaine, INSERM u 292, Hôpital
Bicêtre, Le Kremlin Bicêtre
Pr Israël NISAND, chef du service de gynécologie obstétrique, Centre Hospitalier Intercommunal de
Poissy
Pr Léandre POURCELOT, système nerveux du fœtus à l'enfant, directeur de l'unité INSERM u 316,
Faculté de médecine, CHU Bretonneau, Tours, président du groupe
Pr Claude SUREAU, Institut Théramex, Bioéthique, Santé de la Femme et Société, Paris, Professeur
honoraire Université Paris V
Ont été auditionnés
Dr Monique BYDLOWSKI, psychiatrie psychanalyse en gynécologie obstétrique (Pr Papiermik),
Hôpital Cochin, AP-HP, Paris
Dr Thierry LACAZE-MASMONTEIL, pédiatrie et réanimation néonatales, Hôpital Antoine Béclère,
AP-HP, Clamart
Nicole MAMELLE, épidémiologie des composantes physiques, psychologiques et sociales de la santé,
Centre de recherche INSERM, Lyon
Pr Carlos SONNENSCHEIN, biochimie, Department of Anatomy and Cellular Biology, Tufts
University School of Medicine, Boston, USA
Coordination scientifique et éditoriale
Jeanne ETIEMBLE, directeur du Centre d'Expertise Collective « AVIE », INSERM SC 14
Marie-José NAVARRO PRIGENT, chargé d'expertise, INSERM SC 14
Emmanuelle CHOLLET PRZEDNOWED, attaché scientifique, INSERM SC 14
Assistance bibliographique
Mireille BEAUDOIN, documentaliste, Centre de documentation INSERM, Départe ment de
l'Information et de la Communication
Philippe GUILLIAUMET, directeur du SC 2 de l'INSERM
A assuré, au nom de la DGS, le suivi de cette expertise
Nicole MATET, Ministère de l'EmploiExpertise collective Inserm – Grande prématurité – dépistage et prévention du risque
Préface
La prématurité demeure un problème de santé publique malgré les efforts entrepris depuis plus de vingt-cinq ans
pour la faire reculer. Si le taux de la prématurité semble se stabiliser depuis la fin des années quatre-vingt, la part
prise par la grande prématurité augmente. C'est pourquoi le Ministère de la Santé a demandé à l'INSERM de
réaliser une expertise collective sur ce thème.
Les travaux du groupe d'experts réuni par l'INSERM mettent en évidence, tout d'abord, les causes essentielles de
grande prématurité. Infections maternelles et grossesses multiples apparaissent comme deux facteurs de risque
importants sur lesquels une action pourrait être entreprise. L'augmentation des grossesses multiples est elle-même
liée, d'une part, à la prescription plus fréquente de traitements d'induction de l'ovulation et, d'autre part, au nombre
d'embryons transférés dans le cadre de l'assistance médicale à la procréation. Les progrès de la médecine
contribuent paradoxalement à augmenter la grande prématurité: ainsi, afin de préserver le pronostic vital du fœtus,
des extractions avant terme sont effectuées de plus en plus précocement.
Ce document est avant tout porteur d'optimisme, car le taux de survie sans handicap des enfants grands prématurés
augmente sans cesse, à la condition, toutefois, que leur naissance intervienne dans des établissements dotés de
structures de réanimation néonatale. La corticothérapie anténatale présente un intérêt majeur pour améliorer la prise
en charge des grands prématurés. Plusieurs voies de recherche et d'évaluation de nouvelles techniques sont
présentées dans cet ouvrage, telles que l'échographie endovaginale pour mieux apprécier les menaces
d'accouchement prématuré.
Ce livre contribuera de manière utile et complète à l'information et à la réflexion de l'ensemble des professionnels
impliqués dans la surveillance et la prise en charge des femmes présentant un risque d'accouchement très prématuré
et de leurs enfants. Il ouvre des perspectives concrètes et pertinentes d'action de Santé Publique.Expertise collective Inserm – Grande prématurité – dépistage et prévention du risque
Avant-propos
En France, la grande prématurité concerne chaque année 9 000 enfants qui naissent avant
33 semaines de gestation, sur 750 000 naissances (1,2 % des naissances). Le plan
périnatalité d'avril 1994 s'est notamment fixé comme objectif de diminuer la mortalité
périnatale et le nombre de naissances d'enfants de faible poids. Une enquête nationale
périnatale, réalisée en février 1995 dans l'ensemble des maternités publiques et privées,
montre que la prématurité, en particulier la grande prématurité, ne diminue pas et connaît
même une augmentation. Les progrès réalisés par les équipes médicales dans la prise en
charge des grands prématurés ont contribué à améliorer les chances de survie. Cependant,
la mortalité dans les jours et les semaines suivant la naissance reste élevée et le risque de
séquelles, en particulier neurologiques, n'est pas négligeable. La grande prématurité reste
ainsi aujourd'hui un problème de santé publique.
Un certain nombre de facteurs de risque extrêmement variés contribuent à la survenue
prématurée de l'accouchement qui aboutit à une naissance à un âge gestationnel précoce:
conditions socio-économiques, démographiques, psychologiques et environnementales
défavorables; antécédents obstétricaux; anomalies de l'utérus, du placenta ou des
membranes fœtales; infections ascendantes; pratiques médicales telles que l'induction de
l'ovulation et la procréation médicalement assistée; grossesses multiples... Durant les vingt
dernières années, sous l'impulsion de plusieurs équipes d'obstétriciens, des efforts
importants ont été réalisés par les pouvoirs publics en France pour prendre en compte
certains facteurs de risque de nature socio-économique. Les actions entreprises pour
informer les femmes sur les risques encourus pendant la grossesse, aménager les
conditions de travail et améliorer les soins au cours des consultations prénatales ont eu
l'avantage de concerner l'ensemble des femmes, et non pas seulement celles à risque. Ces
actions ont permis de diminuer de manière importante (près de 50 %) la prématurité et la
grande prématurité. A partir des années 80, l'incidence de la prématurité est restée stable et
celle de la grande prématurité a augmenté.
La Direction Générale de la Santé (DGS) a souhaité que l'INSERM réalise une expertise
collective centrée sur les questions posées par la survenue de la grande prématurité, c'est
à-dire l'étiologie, les facteurs de risque, les mécanismes, les moyens diagnostiques et
thérapeutiques du travail prématuré afin de dégager les éléments scientifiques susceptibles
d'étayer de nouvelles démarches et actions de prévention de la grande prématurité.
Pour répondre aux préoccupations de la DOS, I'INSERM a constitué un groupe
pluridisciplinaire d'experts constitué de chercheurs et de cliniciens-chercheurs en
épidémiologie, biologie, neurologie, obstétrique et néonatalogie.
Le groupe s'est attaché à analyser la littérature mondiale disponible sur le sujet (environ 1
200 articles) à partir de la grille de questions suivantes:
Quelles sont les données épidémiologiques disponibles sur la grande prématurité ?
Quels sont les facteurs de risque de déclenchement prématuré de l'accouchement ?
xxQuel rôle les infections jouent-elles dans ce déclenchement prématuré ?
Quels mécanismes biologiques sont mis en jeu dans le maintien de la grossesse ?
Quelles étapes du développement cérébral du fœtus sont impliquées dans les
cons

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