Industrie : Une activité en perte de vitesse
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En Haute-Normandie, comme en France, l'activité n'a cessé de ralentir tout au long de l'année 2001. Au niveau national, le PIB est ainsi passé en glissement annuel d'une croissance de + 3,7 % au quatrième trimestre 2000 à + 0,6 % un an plus tard. Face à une demande extérieure en net recul, les industriels ont réagi très rapidement en gelant leurs programmes d'investissement et en réduisant leurs stocks. En début d'année 2002, les enquêtes de conjoncture font état d'un net redressement des anticipations des entrepreneurs. Cette amélioration, qui demande confirmation, laisse augurer d'une reprise de l'activité dès la fin du 1er semestre 2002.

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Langue Français

Extrait

INDUSTRIE
Une activité en perte de vitesse
Francis COUVOUT
l’industrie s’est poursuivie tout au long de baisse s’est accélérée pour chuter à unEn Haute-Normandie, comme en
l’année 2001. Les carnets de comman- niveau le plus bas de loin depuis trois
France, l’activité n’a cessé de
des sont allés en s’amenuisant et tom- ans. En phase avec la réduction de la de-
ralentir tout au long de l’année bent, en fin d’année, à des niveaux mande, les stocks se sont alourdis. La
inférieurs à ceux du creux observé début tendance à la baisse des effectifs,2001. Au niveau national, le PIB
1999. Les perspectives générales de amorcée dès le printemps, s’est elle
est ainsi passé en glissement
production, nettement positives par rap- aussi accélérée en fin d’année. Le coup
annuel d’une croissance de port à ce qu’elles étaient à la mi 2000, se de frein supporté par l’activité a été éga-
sont complètement retournées en 2001 ; lement ressenti dans tous les sous-sec-+3,7% au quatrième trimestre
néanmoins, une amélioration des antici- teurs, avec une intensité accrue en fin
2000 à +0,6% un an plus tard. pations des industriels se dessine en d’année. Le recul des effectifs suit la ten-
début 2002. Par ailleurs, la croissance dance générale mais avec quelquesFace à une demande extérieure
des effectifs s’est maintenue à un rythme nuances selon les sous-secteurs.
en net recul, les industriels ont
vigoureux jusqu’à l’été 2001 avant de se Les biens d’équipement, comme les
réagi très rapidement en gelant dégrader en fin d’année. Presque tous biens intermédiaires, ont été touchés
les secteurs sont touchés par le ralentis- brutalement par le ralentissement écono-leurs programmes
sement de l’économie, mais il subsiste mique. Les tendances passées de la pro-
d’investissement et en réduisant
des différences entre secteurs. duction et de la demande suivent une
leurs stocks. En début d’année Les industries agro-alimentaires, qui pente aussi négative l’une que l’autre.
avaient souffert de la crise de l’encépha- Les stocks, qui étaient sur la voie de la2002, les enquêtes de
lite spongiforme fin 2000, ont rebondi au résorption à l’été, ont recommencé à
conjoncture font état d’un net 2e trimestre 2001 et terminent l’année croître en fin d’année. Les effectifs ont
sur une activité soutenue, mais sans profité un peu plus longtemps de la ten-redressement des anticipations
doute passagère, car les carnets de dance favorable acquise en 2000 mais
des entrepreneurs. Cette
commandes paraissent bien dégarnis. La n’ont finalement pas échappé à un re-
amélioration, qui demande croissance des effectifs s’est inversée en tournement à la baisse au second se-
2001 mais la pente de la tendance n’est mestre 2001.confirmation, laisse augurer une
que légèrement négative. L’activité dans l’automobile a connu
reprise de l’activité dès la fin du
Les biens intermédiaires sont les plus un rythme d’activité soutenu au 1er se-
1er semestre 2002. touchés par le ralentissement écono- mestre 2001 avant de décliner au 2e se-
mique. L’activité, en perte de vitesse. Le niveau des carnets de
n Haute-Normandie, faisant suite depuis l’été 2000, s’est nettement dé- commandes, en voie de redressementE au déclin amorcé au 2e semestre gradée au second semestre 2001. La de- au début 2002, semble un gage favorable
2000, la baisse du rythme d’activité dans mande a faibli dès le début 2001 et la de reprise prochaine d’activité après le
ralentissement survenu fin 2001,
d’autant plus que la tendance des effec-
LA PRODUCTION DANS L’INDUSTRIE EN HAUTE-NORMANDIE tifs reste positive.
60 Après avoir atteint un niveau excep-
tionnel vers la rentrée 2000, l’activité
40
dans les biens de consommation a main-Production passée
tenu un rythme élevé jusqu’au printemps20
Production 2001. Le ralentissement ne s’est mani-
prévueDemande extérieure prévue festé qu’au 2e semestre avec la baisse0
de la demande et un alourdissement des
-20 stocks. La tendance passée des effectifs
Production industrielle prévue en France est la même que celle de l’ensemble de
-40 l’industrie manufacturière. La phar-
macie-parfumerie, moteur traditionnel du
-60
secteur, a résisté plus longtemps mais laJanvier Juillet Janvier Juillet Janvier Juillet Janvier
1999 2000 2001 2002 chute a été tout aussi brutale en fin
Source : INSEE - Enquêtes trimestrielles de conjoncture Unité : solde des opinions en % d’année
CAHIER D’AVAL n° 61 - Juillet 2002 17

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