L industrie automobile en 2004
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L'industrie automobile participe pleinement à la reprise en 2004, avec une croissance de 4,3 % de sa production en volume. L'industrie automobile récolte les fruits de la réorganisation de son outil industriel qui s'appuie désormais sur une cascade de sous-traitants, et de ses efforts importants d'investissement et de recherche. L'emploi continue de progresser légèrement, alors qu'il baisse dans l'ensemble de l'industrie manufacturière. Après plusieurs années de progression de leurs parts de marché, les marques françaises peinent cependant à maintenir en 2004 leurs positions en France comme en Europe, malgré le redressement de la demande.

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Langue Français

Extrait

N° 1036 - AOÛT 2005
PRIX : 2,20€
L'industrie automobile en 2004
Thierry Méot, division Comptes et études de l'Industrie, Insee
'industrie automobile participe La production de voitures particulières en
France est essentiellement le fait des deuxpleinement à la reprise en 2004,
groupes nationaux, PSA Peugeot Citroën etLavec une croissance de 4,3 % de sa
Renault. Cependant, entre 1999 et 2004, la
production en volume.
part des constructeurs étrangers dans la pro-
L'industrie automobile récolte les fruits duction sur le territoire national est passée de
de la réorganisation de son outil indus- 3,9 % à 10,5 %, avec la montée en puissance
triel qui s'appuie désormais sur une cas- des usines d'assemblage de la Smart et du
groupe Toyota. Au cours de la même période,cade de sous-traitants, et de ses efforts
la part de la production de voitures particulièresimportants d'investissement et de
des groupes français réalisée hors de France a
recherche. L'emploi continue de progres-
crû de 35,6 % à 44,0 %. Elle devrait se renfor-
ser légèrement, alors qu'il baisse dans cer à l'avenir avec les nouvelles implantations
l'ensemble de l'industrie manufacturière. dans les pays d'Europe centrale et orientale.
Après plusieurs années de progression Les hausses de prix ont été contenues par la
« guerre des prix » qui s'est amplifiée durantde leurs parts de marché, les marques
l'année 2004. L'indice de prix de la productionfrançaises peinent cependant à maintenir
augmente de 0,5 % en 2004, après avoir
en 2004 leurs positions en France comme
baissé de 0,2 % en 2003. Ce résultat est d'au-
en Europe, malgré le redressement de la tant plus notable que l'industrie automobile est
demande. particulièrement sensible au renchérissement
du coût des matières premières survenu en
2004. Les constructeurs signent des contrats
L'industrie automobile (définitions) joue un rôle pluriannuels avec les aciéristes, ce qui a limité
moteur dans la croissance industrielle au cours pour eux la hausse du coût de l'acier. Les équi-
de la période 2000-2004 : en volume, la pro- pementiers y ont été davantage exposés. Par
duction de la branche s'accroît en moyenne de ailleurs, toute la branche a été affectée par le
2,5 % par an, contre 0,7 % pour l'ensemble des renchérissement des métaux non ferreux et de
industries manufacturières. Après les creux de certains produits de la plasturgie.
l'activité économique en 2002 et 2003, l'auto-
mobile participe pleinement à la reprise, avec
une croissance de 4,3 % de sa production en Une organisation avec
volume (graphique 1). des sous-traitances en cascade
L'évolution de la valeur ajoutée est nettement L'industrie automobile participe
moins dynamique que celle de la production :pleinement à la reprise
sur la période 2000-2004, la valeur ajoutée deÉvolution de la production en volume (moyenne annuelle)
l'industrie automobile (tableau 1) décroît en%
20 volume de 2,5 % par an en moyenne, alors que
Industrie automobile (ED) celle des industries manufacturières augmente
15 très légèrement (0,4 %). En 2004, la valeur
ajoutée de l'industrie automobile se stabilise
10
(+ 0,2 % en volume), quand la croissance
5 atteint 1,6 % pour la valeur ajoutée des indus-
tries manufacturières.
0 Depuis le milieu des années quatre-vingt-dix,
Industries manufacturières (EC à EF) les constructeurs automobiles se sont en effet
-5
recentrés sur leurs métiers de base : concep-
tion de nouveaux véhicules, fabrication de-10
moteurs et boîtes de vitesses, montage final et
-15 commercialisation. Ils ont réorganisé leur outil
industriel sur la base de plates-formes qui trai-
Source : comptes nationaux base 2000, Insee tent les châssis communs à plusieurs modèles
1991
1992
1993
1994
1995
1996
1997
1998
1999
2000
2001
2002
2003
2004
INSEE
PREMIEREReprise de l'offre et de la demande pour la branche automobile en 2004
Évolution en %
2000 2001 2002 2003 2004 Valeur 2004
en milliards d'eurosVolume Prix Volume Prix Volume Prix Volume Prix Volume Prix
Production 8,3 0,3 4,5 1,8 1,5 1,1 - 0,3 - 0,2 4,3 0,5 97,7
Importations 13,0 - 0,9 1,3 3,0 4,6 - 0,3 0,8 0,5 10,6 - 0,6 41,4
Consommation intermédiaire 10,2 - 1,1 1,8 1,3 5,5 - 0,4 1,2 0,1 6,1 - 4,2 39,2
Consommation des ménages 1,7 0,2 5,9 0,7 0,5 1,4 - 1,0 1,6 2,8 2,3 53,8
Formation brute de capital fixe 14,2 - 1,4 3,3 1,7 2,0 0,7 - 4,9 1,5 3,5 1,0 20,4
Exportations 13,2 - 1,3 5,4 2,6 2,0 1,0 3,9 - 1,8 4,0 4,6 53,6
Valeur ajoutée 7,7 - 3,5 - 8,4 6,5 1,2 7,3 - 3,0 - 2,3 0,2 1,3 16,3
L'offre de produits automobiles est constituée par la production et les importations ; la demande intérieure finale résulte principalement de la consommation des ménages et de l'investissement des entreprises.
Source : comptes nationaux base 2000, Insee
que sur les produits pour renouveler Un fort taux d'investissement dans le secteur automobile
l'offre, avec des recherches poussées
Investissement / valeur ajoutée hors taxes, en %
sur la qualité en matière de sécurité, de
1999 2000 2001 2002 2003
consommation d'énergie, de confort et
Secteur automobile 20,5 26,2 27,3 24,3 22,6 d'attrait.
Industries manufacturières 13,1 14,4 14,6 12,8 11,7
Le taux d'investissement des entrepri-
ses de l'industrie automobile, même s'ilSource : enquête annuelle d'entreprise dans l'industrie, Sessi
fléchit en 2002 et 2003, est l'un des plus
et ils reçoivent des blocs homogènes de elle-même est la contrepartie de la élevés de l'industrie manufacturière
composants fournis par les équipemen- répartition des charges et des risques (tableau 2).
tiers. Les fournisseurs de premier rang sur la sous-traitance. De même, la branche automobile se
traitent avec ceux de second rang, classe première de toutes les branches
eux-mêmes donneurs d'ordres pour industrielles pour le niveau de ses
ceux de troisième rang. Les sous-trai- Des efforts soutenus dépenses de Recherche et Développe-
tances en cascade s'étendent aux entre- ment (graphique 2).d'investissement et de recherche
prises de branches de plus en plus
diverses, attirées par le dynamisme de L'industrie automobile confirme en ce L'emploi maintenu
l'industrie automobile : composants milieu de décennie 2000 la « résurrec-
électroniques, métallurgie, caoutchouc, tion » ou le « miracle » qui avaient fait les Dans l'industrie automobile, les effectifs
plasturgie, mais aussi intérim. Cette titres de la presse à l'occasion du Salon hors intérim ont fortement augmenté à
organisation permet aux constructeurs de l'automobile de Paris à l'automne la fin des années quatre-vingt-dix, sous
de cumuler les avantages de l'intégra- 2004, en référence aux difficultés ren- l'effet conjugué de la forte activité et de
tion et de l'externalisation, mais elle se contrées par la branche au début des la réduction du temps de travail à 35
traduit par une redistribution de la valeur années quatre-vingt-dix. Elle récolte heures dès le deuxième semestre
ajoutée sur cette véritable « chaîne » de ainsi le fruit de plusieurs années d'efforts 1999. Depuis le début des années
producteurs - dont certains hors de soutenus d'investissement et de 2000, l'emploi hors intérim continue de
France. La stagnation de la valeur recherche. Ces efforts ont porté aussi progresser légèrement. En 2004, l'in-
ajoutée de la branche automobile bien sur les processus de production dustrie automobile emploie en moyenne
Dépense intérieure de Recherche L'emploi résiste dans l'industrie automobile
eret Développement (DIRDE) Base 100 au 1 trimestre 1999 - salariés hors intérim
120
millions d'euros %
163 500
115
143 000
110
12
2 500
10510 Industrie automobile
2 000
8 100
1 500
6
95
1 000
4 Industries manufacturières
90500
2
850
0 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 2000 2001 2002
80DIRDE de la branche automobile (en millions d'euros)
Part dans la DIRDE de l'ensemble des branches marchandes T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1
1999 2000 2001 2002 2003 2004 2005Source : ministère de l'Éducation nationale, de l'Ensei-
gnement supérieur et de la Recherche Sources : Insee, Dares
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (0) 1 41 17 50 50
INSEE
PREMIERE295 000 salariés, auxquels viennent s'a- aussi à ce redressement. En revanche, Avec 53,6 milliards d'euros d'exporta-
jouter 33 000 intérimaires en équiva- les immatriculations de voitures neuves tions, l'industrie automobile engr

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