La construction en 2005 : la prospérité du logement se confirme
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Comme en 2004, le bâtiment doit sa bonne tenue au logement. Si l’année 2004 avait été caractérisée par un niveau exceptionnel de mises en chantier, l’année 2005 dépasse encore ces résultats, avec 410 000 logements. C’est ainsi la meilleure année depuis 25 ans. Les autres secteurs de la construction progressent plus modestement. La production neuve du bâtiment non résidentiel s’accroît légèrement : + 0,4 % en volume. Le dynamisme de la commande privée est contrebalancé par le fléchissement de la commande publique, qui avait atteint un niveau record en 2004. L’ensemble des travaux d’entretien-amélioration est en hausse de + 1,5 %, comme l’année précédente. Cette activité est soutenue par le maintien de la TVA à taux réduit et les facilités d’accés au crédit. La construction crée des emplois salariés pour la neuvième année consécutive (49 000). 410 000 logements en construction, un record depuis 25 ans La France dans le peloton de tête européen Le bâtiment non résidentiel croît légèrement L’entretien-amélioration est orienté à la hausse Les travaux publics restent à un niveau élevé L’emploi confirme la prospérité globale de la construction Encadré Mesures d’aide au logement

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Langue Français

Extrait

N° 1083 - JUIN 2006
PRIX : 2,30€
La construction en 2005 :
la prospérité du logement
se confirme
Cyrille Godonou, division Comptes et études de l’industrie, Insee
omme en 2004, le bâtiment doit sa 1980 pour retrouver un chiffre supérieur.
L’année 2004 avait déjà atteint, avec 362 000bonne tenue au logement. Si
logements mis en chantier, un niveau supérieurCl’année 2004 avait été caractérisée
aux estimations les plus optimistes établies à
par un niveau exceptionnel de mises en
partir des données disponibles en 2003.
chantier, l’année 2005 dépasse encore ces Depuis 2003, les mises en chantier de logements
résultats, avec 410 000 logements. C’est ont fortement accéléré (graphique 1). Après une
ainsi la meilleure année depuis 25 ans. Les période de stabilité de 2000 à 2002 (+ 0,1 %), elles
augmentent en 2003 (+ 3,8 %) pour devenir trèsautres secteurs de la construction pro-
dynamiques en 2004 (+ 15,3 %) et en 2005gressent plus modestement. La produc-
(+ 13,1 %). Cette forte expansion du logement
tion neuve du bâtiment non résidentiel
neuf est surtout le fait des logements collectifs. Le
s’accroît légèrement : + 0,4 % en volume. nombre de mises en chantier de logements col-
Le dynamisme de la commande privée est lectifs progresse très fortement : + 23,9 % en 2005
contrebalancé par le fléchissement de la après + 20,2 % en 2004, de tels rythmes n’ayant
jamais été atteints durant ces 25 dernièrescommande publique, qui avait atteint un
années. La construction de maisons individuelles,niveau record en 2004. L’ensemble des
toujours prépondérante avec 230 000 unités,
travaux d’entretien-amélioration est en
continue de progresser mais son taux de crois-
hausse de + 1,5 %, comme l’année pré- sance ralentit : + 5,8 % (après + 12,2 % en 2004).
cédente. Cette activité est soutenue par Plusieurs conditions favorables accompagnent
le maintien de la TVA à taux réduit et les ce dynamisme de la construction de logements
neufs. Tout d’abord, les acheteurs de loge-facilités d’accés au crédit. La construc-
ments neufs bénéficient d’une offre abondantetion crée des emplois salariés pour la
de crédits. Le crédit à l’habitat des ménages
neuvième année consécutive (49 000).
progresse à un rythme d’environ 10 % par an
depuis 2003 : l’offre de financement à taux
variables se développe (35 % des nouveaux
Le seuil symbolique des 400 000 logements emprunts en 2005 contre 23 % en 2003) ; la
commencés a été largement dépassé en 2005. durée des prêts s’allonge, elle passe de 12,3
Avec plus de 410 000 logements, il s’agit d’un années en 1995 à 16 années en 2004 ; les taux
record inégalé depuis 25 ans. Il faut remonter à d’intérêt restent à un niveau bas, tant à court
Logements commencés par année
450 000
400 000
Individuel Collectif *
350 000
300 000
250 000
200 000
150 000
100 000
50 000
0
1980 1985 1990 1995 2000 2005
* Y compris résidences (cités universitaires, foyers, etc.).
Sources : ministère de l'Équipement, des Transports, du Tourisme et de la Mer - SESP-Sitadel.
INSEE
PREMIEREterme qu’à long terme. Ensuite, les dis- revenu disponible brut en 1996, a atteint En Espagne, le taux de croissance des
positifs de soutien à l’investissement 64 % en 2005. Mais ce taux d’endette- mises en chantier est encore relative-
locatif, qui contribuent au dynamisme ment des ménages français reste très ment fort (+ 5,5 %) surtout au regard du
des mises en chantier de logements col- inférieur à celui des ménages britanni- très haut niveau déjà atteint : 725 000
lectifs, connaissent un franc succès : ques (150 %) ou espagnols (130 %). logements mis en chantier en 2005
selon une enquête de la Fédération des D’après les autorisations de permis de après 687 000 en 2004. Les prix conti-
promoteurs constructeurs, leurs ventes construire délivrées en 2005 et début nuent de progresser fortement en 2005
de logements à des investisseurs béné- 2006, le nombre de logements neufs mis (+ 14 %) à un rythme néanmoins infé-
ficiant du dispositif d’amortissement en chantier devrait demeurer au-dessus rieur à celui de 2004 (+ 17 %), l’envolée
« Robien » atteint 68 600 unités en 2005, de 400 000 en 2006, compte tenu des des prix y est proche des 200 % sur les
en progression de 10,6 % par rapport à délais d’ouverture de chantiers. dix dernières années. Dans ce pays qui
2004. Enfin, l’expansion du marché s’ex- compte 87 % de propriétaires, la hausse
plique par les effets démographiques de des prix est due à des facteurs démogra-
La France dans le pelotonla décohabitation et du vieillissement, et phiques et économiques internes : déco-
les achats en plus grand nombre de habitation, exode rural, progression dede tête européen
non-résidents. l’immigration, croissance économique
Dans ces conditions de pression de la L’année 2005 a été dynamique pour les soutenue, dans un contexte de taux d’in-
demande, la hausse des prix des loge- mises en chantier dans plusieurs pays térêt bas. S’y ajoute l’effet des investis-
ments neufs s’est encore accélérée en d’Europe (tableau). En Suède, comme sements étrangers.
2005 : + 9 % pour les maisons neuves en France et en Slovaquie, la croissance
(après + 6,5 % en 2004) et + 11 % pour dépasse 10 %. En revanche, en Alle-
Le bâtiment non résidentielles appartements (après + 8,6 % en magne, en Italie, au Portugal, en Répu-
2004). De 1998 à 2005 la hausse blique tchèque ou au Royaume-Uni les croît légèrement
cumulée des prix est de 65 % pour les mises en chantier ont notablement
Après avoir renoué avec la croissancemaisons neuves et de 46 % pour les baissé par rapport à 2004.
en 2004 grâce à une commandeappartements (graphique 2). Dans le Le Royaume-Uni a bénéficié d’une expan-
publique très importante, l’activité liée àmême temps le prix des maisons ancien- sion soutenue entre 2000 et 2004. Ce
la construction de bâtiments non rési-nes a augmenté de 95 % et celui des dynamisme s’est accompagné d’une
dentiels neufs progresse modérémentappartements anciens de 109 %. De forte hausse des prix (près de 200 % sur
en 2005 (+ 0,4 % en volume). Cette acti-1992 à 2001, l’indice du coût de la cons- la dernière décennie). En 2005, l’activité
vité résulte des mises en chantier detruction (ICC), qui mesure le prix de pro- se retourne. Ce mouvement, qui a
l’année en cours et de celles des annéesduction des logements, évoluait en débuté à partir de l’été 2004, fait suite
précédentes.phase avec le prix final des logements aux hausses de taux d’intérêt décidées
Pour l’année 2005, les mises en chantierneufs, mais depuis l’écart se creuse. Au par la Banque d’Angleterre entre
de bâtiments non résidentiels sont sta-moins deux raisons à cette divergence novembre 2003 et août 2004. En 2005,
bles, aux alentours de 37 millions depeuvent être invoquées : les tensions sur la hausse des prix de l’immobilier y est
les logements anciens se diffusent à la donc modérée.
construction neuve et les autres compo- En 2005, la hausse des prix est modeste
Taux de croissance des mises ensantes du prix de vente, en particulier le en Allemagne et en Italie. Les prix en
chantier de logements en Europeprix du terrain, augmentent plus vite que ont quasi stagné durant la
en %le prix de production. dernière décennie, tandis qu’ils ont pro-
2004/ 2005/La situation financière des ménages est gressé modérément en Italie. Les mises
2003 2004
devenue plus tendue en 2005, leur dette, en chantier ont baissé de plus de 9 %
Allemagne 5,0 - 9,2qui ne dépassait pas 50 % de leur dans chacun de ces pays en 2005.
Autriche - 9,9 5,0
Belgique 11,2 9,0
Danemark 8,7 0,0 Évolutions comparées des prix des maisons, des appartements et de l'ICC
Espagne 8,0 5,5
base 100 en 1998
Finlande 3,2 2,5
225
France 15,3 13,1
Maisons neuves Maisons anciennes
Hongrie - 2,3 - 4,8225
Appartements anciensAppartements neufs Irlande 5,2 - 0,1
225 Italie 7,4 - 9,1
ICC
Norvège 29,3 0,0
150
Pays-Bas 9,6 7,2
125 Pologne 18,0 2,9
Portugal - 18,8 - 10,7
100
République tchèque 7,1 -7,9
75 Royaume-Uni 9,9

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