La croissance périurbaine depuis 45 ans
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Extension et densification Au cours des quatre dernières décennies, les couronnes périurbaines des villes françaises se sont à la fois étendues et densifiées. L'Île-de-France a joué un rôle de précurseur, ces deux phénomènes y étant apparus dès la fin des années 1960. Dans la plupart des régions, l'extension spatiale des villes a été particulièrement importante au début des années 1970. Elle a précédé la période de plus forte densification des couronnes périurbaines, à la fin des années 1970 et au début des années 1980. Depuis dix ans, la périurbanisation reprend, à des rythmes variables d'une région à l'autre. Une partie des zones agricoles ou naturelles des périphéries urbaines se transforment en zones dites « artificielles », principalement sous l'effet de la construction de logements individuels. Trois grandes étapes de croissance démographique depuis 1962 La croissance périurbaine, plus précoce en Île-de-France La taille des ménages se réduit, y compris dans les couronnes périurbaines La frontière entre l'urbain et le rural s'éloigne des villes-centres, mais de moins en moins vite L'extension spatiale dépend de moins en moins de l'attractivité des villes Forte progression des zones construites dans les couronnes périurbaines des régions méridionales Une place croissante occupée par l'habitat individuel dans les espaces périurbains et ruraux Encadré Périurbanisation, artificialisation, étalement urbain : comment les mesurer ?

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Nombre de lectures 43
Langue Français

Extrait

N° 1240 - JUIN 2009
PRIX : 2,30€
La croissance périurbaine
depuis 45 ans
Extension et densification
Brigitte Baccaïni et François Sémécurbe, pôle Analyse territoriale, Insee
u cours des quatre dernières les villes : ruraux quittant les campagnes et
immigration (graphique 1).décennies, les couronnes périur-
À partir de 1975, la population croît rapidementAbaines des villes françaises se
dans les couronnes périurbaines (définitions).
sont à la fois étendues et densifiées.
Cette période de périurbanisation reste intense
L'Île-de-France a joué un rôle de précur- jusqu'en 1990 (+ 2,2 % par an entre 1975 et 1982,
seur, ces deux phénomènes y étant + 1,7 % entre 1982 et 1990). En revanche, la
apparus dès la fin des années 1960. Dans la croissance des villes-centres (définitions) ralentit
fortement et elles perdent de la population.plupart des régions, l'extension spatiale
Depuis 1990, les taux de croissance de lades villes a été particulièrement impor-
population des villes-centres, des banlieues et
tante au début des années 1970. Elle a
des couronnes périurbaines ont tendance à se
précédé la période de plus forte densifi- rapprocher. La périurbanisation se poursuit,
cation des couronnes périurbaines, à la mais à un rythme nettement inférieur à celui
fin des années 1970 et au début des des années antérieures (+ 1 % par an dans les
années 1990, + 1,3 % depuis 1999). La crois-années 1980. Depuis dix ans, la périurba-
sance démographique des villes-centres et desnisation reprend, à des rythmes variables
banlieues reprend depuis 1999 (avec, respecti-
d'une région à l'autre. Une partie des
vement, une croissance de + 0,3 % et + 0,6 %
zones agricoles ou naturelles des par an).
périphéries urbaines se transforment en
zones dites « artificielles », principale-
La croissance périurbaine,ment sous l'effet de la construction de
plus précoce en Île-de-Francelogements individuels.
Dans la plupart des régions, la croissance
Entre 1962 et 1975, les banlieues des pôles démographique des couronnes périurbaines
urbains (définitions) se densifient (croissance (encadré) a été la plus forte entre 1975 et 1982.
de la population de + 2,8 % par an entre 1962 Ce mouvement a été plus précoce en
et 1968, + 2,2 % entre 1968 et 1975). Cette Île-de-France : la population des couronnes
période a commencé après-guerre, avec un périurbaines y augmente de 3,7 % par an entre
afflux important de nouveaux habitants dans 1968 et 1975. En Languedoc-Roussillon,
Évolution des sous-espaces des aires urbaines entre 1962 et 2006
a) Taux annuels moyen d'évolution démographique b) Évolution de la population
en % population
3,0 25 000 000
Banlieues des pôles urbains
2,5
Banlieues des pôles urbains
20 000 000
2,0 Villes-centres des pôles urbains
Couronnes périurbaines
1,5
15 000 000
1,0
10 000 000
0,5
Couronnes périurbaines0,0
5 000 000
Villes-centres des pôles urbains
–0,5
–1,0 0
1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006 1962 1968 1975 1982 1990 1999 2006
Source : Insee, recensements de la population.
INSEE
PREMIERE Évolution démographique des espaces périurbains entre 1962 et 2006
Cinq types de profils régionaux Typologie des régions de métropole
taux annuel de croissance (en %)
4,0
3,5
3,0
2,5
2,0
1,5
1,0
0,5
0,0
1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2006
Profil 1 : croissance moyenne - pic 75-82 -remontée 99-06 Profil 3 : très forte croissance - pic 75-82 Profil 5 : très fort pic 68-75 - ralentissement 75-06
Profil 2 : faible croissance - pic 75-82 - remontée 99-06 Profil 4 : croissance moyenne - stabilisation 75-99 - forte hausse 99-06
Lecture (graphique et carte) : trois régions appartiennent au profil 3 (Rhône-Alpes, Paca et Languedoc-Roussillon). Dans ces régions, la croissance démographique des couronnes périurbaines
est relativement forte ; elle a atteint son maximum entre 1975 et 1982.
Source : Insee, recensements de la population.
Croissance démographique sud-est, la population des couronnes banlieues alors en pleine croissance
des couronnes périurbaines : périurbaines reste stable par rapport aux démographique. L'espace à dominante
rôle de la taille des ménages années 1990, après des progressions rurale (définitions) est au contraire le
et du nombre de logements record dans les années 1970. plus touché.
contribution (en %)
Plus la population croît dans l'ensemble Entre 1968 et 1982, ce sont les villes-3,5
d'une région, plus elle a tendance à centres qui sont les plus concernées.3,0
Nombre de logements
croître dans les couronnes périurbaines Les couronnes périurbaines le sont2,5
de cette région. Toutefois, dans quelques moins, car ces espaces, en très forte2,0
régions, la croissance du périurbain a été croissance, attirent plutôt des familles.1,5
plus faible, entre 1999 et 2006, que ce Depuis le début des années 1990, cet1,0
que laissait augurer la croissance globale « avantage » relatif des couronnes0,5
de la région. C'est le cas de l'Île-de- périurbaines a disparu : la réduction de0,0
France, de la Picardie, du Nord - Pas- la taille des ménages y contribue désor-–0,5
Taille des ménages de-Calais et du Languedoc-Roussillon. À mais tout aussi négativement à la crois-–1,0
l'inverse, elle est supérieure dans des sance démographique que dans les–1,5
1962-1968 1968-1975 1975-1982 1982-1990 1990-1999 1999-2005 régions telles que le Limousin, le Midi- pôles urbains ou l'espace rural. Avec
Lecture : la croissance démographique d'une zone peut
Pyrénées et l'Auvergne. retard sur les villes-centres, les espacesrésulter de deux phénomènes distincts : l'augmentation de la
taille des ménages dans les logements existants et/ou l'aug- périurbains commencent à vieillir.
mentation du nombre dess. Le graphique montre
l'évolution de ces deux composantes dans les couronnes La taille des ménages se réduit, La frontière entre l'urbain
périrubaines depuis le début des années 60.
Source : Insee, recensements de la population. y compris dans les couronnes et le rural s'éloigne
périurbaines des villes-centres,
Provence - Alpes - Côte d'Azur et Rhône-
mais de moins en moins vite
Alpes, la croissance démographique a Dans tous les types d'espaces, la crois-
également été forte dans l'espace sance démographique est inférieure à La limite extérieure de la zone périur-
périurbain, mais avec un certain déca- celle que l'on pourrait attendre de l'évolu- baine des unités urbaines de plus de
lage avec l'Île-de-France. Elle y débute tion du nombre de résidences principales 100 000 habitants a tendance à s'éloi-
en 1975 : + 3,6 % par an entre 1975 et (graphique 3). En effet, depuis plusieurs gner de la ville-centre. Pour une large
1982, et + 1,7 % par an après 1999. décennies, la taille moyenne des ména- majorité des villes, c'est au début des
Dans les autres régions, cette crois- ges (définitions), c'est-à-dire le nombre de années 1970 que l'extension spatiale a
sance démographique a été plus personnes les composant, a tendance à été la plus intense. Le seuil de distance
modérée, en particulier dans le quart se réduire, du fait en particulier du vieil- augmente ensuite nettement moins vite.
nord-est (graphique 2). lissement de la population. Et depuis le début des années 1990,
Depuis 1999, dans le périurbain, la crois- Au cours des années 1960, les espaces cette limite urbaine n'évolue plus que très
sance démographique redémarre dans les moins concernés par cette réduction faiblement. La plupart des villes ont donc
une majorité de régions. En revanche, de la taille des ménages sont les pôles élargi leur périmètre avant de densifier
en Île-de-France et dans le quart urbains, et plus particulièrement les leur couronne périurbaine.
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (0) 1 41 17 50 50
INSEE
PREMIEREDans quelques villes, telles que relativement peu attractives, se sont régionaux se dessinent ainsi, en lien avec
Grenoble, Nancy ou Dijon, l'extension fortement étendues dans l'espace : le niveau d'artificialisation en début de
spatiale a été très intense dans les Caen, Calais, Montbéliard, Besançon. période et le dynamisme démographique
années 1960 et 1970 et beaucoup moins Pour quelques villes, pre

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