La demande énergétique se diversifie depuis 1980
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En 1997, la consommation de produits énergétiques est restée stable. La hausse de la consommation des entreprises a été compensée par la baisse des achats des ménages. Le marché intérieur de produits pétroliers raffinés s'est très légèrement élargi mais toutes les autres formes d'énergie ont reculé. Il n'y a aujourd'hui plus d'énergie dominante : alors que les produits pétroliers raffinés représentaient en valeur 61 % de la consommation d'énergie primaire en 1980, ils comptent désormais pour 49 % et l'électricité pour 37 %. Le rééquilibrage entre les différentes formes d'énergie est encore plus net en quantités. La diversification des sources d'énergie depuis les deux chocs pétroliers s'est accompagnée d'une maîtrise des consommations et d'un renforcement de l'indépendance énergétique. Cependant, la facture énergétique de la France s'est alourdie ces deux dernières années.

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Langue Français

Extrait

N° 599 JUILLET 1998
Prix : 15 F
La demande énergétique
se diversifie depuis 1980
Michel Braibant, division Comptes et études de l’industrie, Insee
l’électricité (cf. Pour comprendre ces résul n 1997, la consommation de oduitspr
tats). Une approche différente, en quantités
énergétiques est restée stable. La (tonnes d’équivalent pétrole), donne desEhausse de la consommation des résultats voisins : la consommation finale
d’énergie a baissé de 0,2 % en 1997, malgréentreprises a été compensée par la baisse
la hausse de la consommation finale de
des achats des ménages. Le marché inté l’industrie (+ 3,2 %) et de la pétrochimie
rieur de produits pétroliers raffinés s’est (+ 9 %) (utilisation non énergétique).
Ainsi, le rapport entre la consommationtrès légèrement élargi mais toutes les
d’énergie primaire (corrigée du climat), qui
autres formes d’énergie ont reculé. a crû de 0,8 %, et le produit intérieur brut
Il n’y a aujourd’hui plus d’énergie domi (PIB), qui a augmenté de 2,2 %, a diminué
de 1,4 % en 1997.nante : alors que les produits pétroliers
raffinés représentaient en valeur 61 % de Légère hausse de la demande
la consommation d’énergie primaire en de pétrole raffiné, baisses ailleurs
1980, ils comptent désormais pour 49 %
En 1997, le tassement de la demande glo
et l’électricité pour 37 %. Le rééquilibragebale énergétique a résulté d’un double
entre les différentes formes d’énergie estmouvement : une légère progression des
produits pétroliers raffinés (0,4 %), contre encore plus net en quantités. La diversifi
balancée par une baisse des autres produits,
cation des sources d’énergie depuis les l’électricité ( 0,5 %) et surtout le gaz (-1,7 %)
deux chocs pétroliers s’est accompagnéedont la croissance avait été forte l’année
précédente.d’une maîtrise des consommations et
La progression du marché intérieur de pro
d’un renforcement de l’indépendance duits pétroliers raffinés tient à la hausse
énergétique. Cependant, la facture éner des consommations intermédiaires des
entreprises (1,8 %). La consommation desgétique de la France s’est alourdie ces
ménages a été stable ( 0,1 %). Ceux ci ont
deux dernières années. en effet réduit leurs achats de butane
propane ( 3,6 %), de fioul domestique
( 3,2 %) et de supercarburants ( 2,3 %) ;
En 1997, la demande intérieure en produits seuls leurs achats de gazole ont continué
énergétiques est restée stable : + 0,1 % à à croître fortement (7,3 %). Du côté des
prix constants après une forte hausse en entreprises, les consommations ont très for
1996 ( + 3,1 %) ( tableau 1). Cette demande tement augmenté dans les industries de
concerne les combustibles minéraux solides, biens intermédiaires et les transports. En re
les produits pétroliers, le gaz naturel et vanche, la consommation des centrales
Évolution annuelle en volume du marché intérieur de l’énergie
En %
1997
1994 1995 1996 1997
(milliards de francs)
Houilles -8,8 5,0 7,4 11,0 8,0
Cokéfaction 2,2 3,3 4,1 2,9 4,8
Pétrole brut 0,1 0,5 7,9 4,0 73,8
Gaz 0,5 4,3 9,3 1,7 83,7
raffinéPétrole 0,1 0,5 0,2 0,4 381,3
Électricité 0,2 2,6 4,3 0,5 216,8
Total 0,0 1,4 3,1 0,1 768,4
Source : comptes de la nation, Insee
˚
INSEE
PREMIEREthermiques au fioul, déjà basse, a reculéla production électrique, en cas de de marché ont peu varié, si ce n’est
en raison de la douceur du climat. forte consommation. Les centrales une légère régression pour le pétrole
Ces dernières années, la production électriques intégrées gérées par les et une progression pour le gaz.
de pétrole raffiné a augmenté un peu Charbonnages de France ont, quant à Désormais, il n’y a plus en France
plus rapidement que les besoins inté elles, presque maintenu leur consom d’énergie dominante. En valeur, les
rieurs : 2,9 % en 1997 et 2,3 % en mation en charbon ( 1 %), après une produits pétroliers raffinés représen
1996, en volume. Les exportations, baisse l’année précédente ; le groupe tent 49 % de la consommation d’éner
bien qu’elles restent faibles en niveau, a ainsi confirmé sa place dans l’activi gie (nette des échanges internes) en
ont vivement progressé : 17,5 % en té de production d’électricité. 1997 contre 61 % en 1980 alors que
1997. Les importations de pétrole raf La baisse de la production de coke l’électricité est passée dans le même
finé ont pour leur part baissé de 3,2 % ( 2,5 %) a confirmé le recul progressiftemps de 23 % à 37 %. Cette évolution
en 1997. des années précédentes. Elle est est encore plus marquée sur les quan
Après une forte croissance en 1996, lecompensée par un recours aux impor tités, la consommation de produits pé
marché intérieur du gaz naturel a tations qui ont progressé pour répon troliers en valeur incluant, en effet, la
reculé en 1997, malgré le développe dre à une hausse de la consommationtaxe intérieure sur les produits pétro
ment de la cogénération. Ce procédé intermédiaire de 7 %. liers (TIPP) et les marges commerciales
consiste à produire simultanément de (tableau 2). En tonnes d’équivalent
la chaleur et de l’électricité à partir pétrole (tep), le pétrole ne représenteDiversification des sources
d’une source d’énergie primaire. La que 41 % de la consommation d’éner d’énergie depuis 1980
consommation de gaz pour la produc gie primaire en 1997 contre 56,6 % en
tion d’électricité a ainsi crû de 14 % en Entre 1980 et 1997, les parts de marché1980 alors que la part de l’électricité
1997. Toutefois, la France reste l’un des différentes formes d’énergie se primaire (nucléaire et hydraulique) est
des pays européens où la cogénéra sont beaucoup modifiées, conformé passée de 15 % à 38 tableau 3% ( ). La
tion est encore peu développée. ment à une stratégie d’indépendance part du charbon dans la consomma
Les importations de gaz naturel ont énergétique et de diversification amor tion primaire a considérablement dimi
augmenté de 3,7 % mais moins qu’encée lors du premier choc pétrolier. nué alors que d’importants efforts ont
1996 (+ 6,4 %). La production fran Néanmoins, depuis cinq ans, ces partsété réalisés sur le gaz, notamment sur
çaise a reculé de 2,5 %, après une
croissance de 10 % en 1996. Les
Équilibres « ressources emplois » de l’énergie en 1997
autres caractéristiques du marché
(hors l’eau et le chauffage urbain)
sont similaires à celles des produits
En milliards de francs courants (hors TVA déductible)pétroliers et plus amples : forte crois
Pétrole Pétrole Total1sance des exportations, des consom C.M.S. Gaz Électricité
brut raffiné énergiemations intermédiaires (+ 2,3 %) et
Production distribuée 6,8 1,4 57,0 233,5 213,3 512,0 baisse sensible de la consommation
Importations 5,4 72,5 21,3 29,3 1,2 129,7 des ménages ( 5,5 %).
Autres (marges, tva) 1,0 0,0 6,5 142,3 20,8 170,6 Le marché intérieur d’ électricité a lui
Total des ressources 13,2 73,8 84,7 405,1 235,4 812,2
aussi diminué en 1997 ( 0,5 % après
Consommintermations édiaires 11,4 73,8 51,8 168,7 117,9 423,6 + 4,3 % en 1996). Comme pour le gaz,mation des ménages 1,4 0,0 31,9 212,6 98,8 344,8 les principaux segments du marché
Exportations 0,4 0,0 0,9 23,8 18,6 43,8
ont évolué de manière différente. La
Total des emplois 13,2 73,8 84,7 405,1 235,4 812,2
croissance a été forte dans les bran
1. C.M.S. : combustibles minéraux solides.
ches des biens intermédiaires. En
Source : comptes de la nation, Insee
revanche, la consommation des ména
ges a baissé de 2 % après deux années
Structure de la consommation d’énergie primaire en quantité de hausse. Cette baisse touche les
(corrigée du climat)deux sources de production de l’élec
tricité primaire, le nucléaire (-0,5 %), En %
qui représente 78 % de la production Taux de
croissanceglobale d’électricité, et l’hydraulique
1973 1

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