La population des régions en 2040
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

La population des régions en 2040

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les écarts de croissance démographique pourraient se resserrer D’ici 2040, en supposant que les tendances démographiques récentes se maintiennent, la population de la France augmentera de 15 %. En métropole, elle devrait continuer de se concentrer vers le Sud et l’Ouest, à l’inverse de certaines régions du Nord-Est. Toutefois, dans les régions méditerranéennes, le solde migratoire avec les autres régions pourrait évoluer moins rapidement qu'au cours de la période 1990-2007, contrairement à l’Auvergne, au Limousin et aux régions du littoral atlantique. Les migrations interrégionales façonneront les dynamiques démographiques régionales davantage que le solde naturel, car le nombre de décès augmentera, avec l’arrivée aux grands âges des générations du baby-boom. Elles pourraient également accentuer le vieillissement de la population dans certaines régions insulaires et le ralentir en Île-de-France. 73 millions d’habitants en 2040 Régions méridionales, un tassement de la croissance démographique Le Limousin et l’Auvergne progresseraient au même rythme que l’Île-de-France Nord et Est, une croissance atone Le solde naturel aura un impact plus faible qu’actuellement dans la croissance démographique des régions Le rôle croissant des migrations entre régions Le vieillissement touchera toutes les régions Le nombre de personnes de 60 ans et plus augmentera partout, celui des moins de 20 ans dans seulement la moitié des régions Encadré Les hypothèses de projection

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 25
Langue Français
Poids de l'ouvrage 4 Mo

Extrait

N° 1326 - DÉCEMBRE 2010
La population des régions en 2040
Les écarts de croissance démographique
pourraient se resserrer
Olivier Léon, pôle Emploi-Population, Insee
’ici 2040, en supposant que les 71 millions en France métropolitaine. La France
comptera alors 15 % d’habitants de plus qu’entendances démographiques récen-
2007.Dtes se maintiennent, la population
Dans les régions d’outre-mer, la croissance
de la France augmentera de 15 %. En
démographique devrait être très forte en
métropole, elle devrait continuer de se Guyane et à la Réunion, et modérée en Guade-
concentrer vers le Sud et l’Ouest, à l’in- loupe et à la Martinique.
verse de certaines régions du Nord-Est. En métropole, dans les régions méridionales,
dans celles de la façade atlantique et enToutefois, dans les régions méditerra-
Rhône-Alpes, la croissance démographiquenéennes, le solde migratoire avec les
devrait être soutenue, à l’inverse de certaines
autres régions pourrait évoluer moins
régions du quart nord-est où elle sera plus
rapidement qu'au cours de la période atone. Le scénario central de ces projections
1990-2007, contrairement à l’Auvergne, (encadré) confirmerait donc les tendances
au Limousin et aux régions du littoral récentes à la polarisation vers les régions de
l’Ouest et du Sud, mais à un rythme désormaisatlantique. Les migrations interrégiona-
aussi important pour les premières que pourles façonneront les dynamiques démo-
les secondes.
graphiques régionales davantage que le
solde naturel, car le nombre de décès
Régions méridionales, un tassementaugmentera, avec l’arrivée aux grands
de la croissance démographiqueâges des générations du baby-boom.
Elles pourraient également accentuer le En métropole, au sein des régions pour
lesquelles la croissance est lavieillissement de la population dans
plus élevée, les écarts devraient être moinscertaines régions insulaires et le ralentir
marqués qu’actuellement (cartes 1 et 2). Pour
en Île-de-France.
ces régions, la croissance de la population
serait comprise entre 22 % et 28 % entre 2007
Si les tendances démographiques récentes et 2040, alors que, sur la période 1990-2007,
perdurent, la France sera peuplée de 73 millions elle était deux fois plus rapide en Langue-
erd’habitants au 1 janvier 2040, dont près de doc-Roussillon que dans les autres régions en
Taux de croissance annuels moyens de la population par région
entre 1990 et 2007 (en %) entre 2007 et 2040 (en %)
en %
de 0,6 à0,8etplus de 0,4 à de 0,2 à de0à moins de 0
moins de 0,8 moins de 0,6 moins de 0,4 moins de 0,2 © IGN-Insee 2010
Source : Insee, Omphale 2010.
INSEE
PREMIEREforte croissance. En Provence - Alpes - population, ce ralentissement de laNord et Est, une croissance atone
Côte d’Azur (PACA) et en Corse, la composante naturelle concernerait
population s’accroîtrait désormais à un Le sens de l’évolution démographique davantage les régions méditerranéennes
rythme proche de la moyenne nationale que connaîtraient certaines régions du que celles de l’ouest de la France. Il
(carte 1 et tableau 1), un constat qu’au- Nord et de l’Est telles le Nord - Pas-de- devrait toucher davantage l’Île-de-France,
cun des scénarios alternatifs au scéna- Calais, la Bourgogne, la Lorraine et la l’Alsace et la Franche-Comté que l’Au-
rio central ne remet en cause (encadré). Champagne-Ardenne dépend du scénario vergne et le Limousin. Cette dernière
retenu. Il devrait en être de même en région serait la seule où le solde naturel,
Martinique et en Guadeloupe. Dans tous négatif actuellement, ne se dégraderaitLe Limousin et l’Auvergne
les cas cependant, le dynamisme démo- pas par rapport à la période 1990-2007.progresseraient au même
graphique sera moindre qu’ailleurs, se Sur la décennie 2030-2040, dans lesrythme que l’Île-de-France
situant dans le prolongement des tendan- deux tiers des régions, le nombre de
Dans tous les scénarios, la croissance ces passées. Selon le scénario central, décès dépassera celui des naissances
démographique devrait être proche dans la population progresserait dans toutes alors que seules l’Auvergne et le Limou-
les régions rurales du centre de la France ces régions, à l’exception de Champagne- sin sont dans cette situation en 2007
(Auvergne, Limousin), en Île-de-France, Ardenne, même si, après 2030, une phase (tableau 2). Seules la Guyane, l’Alsace, la
en Alsace et en Franche-Comté (carte 2) : de décroissance pourrait s’amorcer en Franche-Comté, Rhône-Alpes et Pays de
selon le scénario central, la population y Nord - Pas-de-Calais et en Lorraine. la Loire conserveraient des soldes natu-
augmenterait de 8 à 10 %. Entre 1990 et rel et migratoire positifs. Treize régions au
2007, la croissance démographique lieu de deux ne devraient plus leur crois-
Le solde naturel aura un impactavait été parmi les plus faibles en sance qu’à leur solde migratoire (défini-
Auvergne et en Limousin (carte 1). plus faible qu’actuellement tions), tandis que le nombre de régions
Durant la dernière décennie, ces régions dont la croissance n’est portée que par ledans la croissance
sont redevenues, comme la plupart des solde naturel passerait de neuf à cinq : ledémographique des régions
espaces ruraux, largement attractives. Nord - Pas-de-Calais, l’Île-de-France, la
En revanche, en Île-de-France, en Dans toutes les régions métropolitaines, Haute-Normandie, la Picardie et la Réunion.
Alsace et en Franche-Comté, la crois- le solde naturel (définitions) contribuera
sance démographique devrait fléchir, un moins qu’au cours des 30 dernières Le rôle croissant des
phénomène amorcé en Île-de-France années à la croissance démographique
migrations entre régions
depuis les années 1980. (tableau 2). Avec le vieillissement de la
Davantage que le solde naturel, ce sont
Évolutions démographiques régionales selon le scénario central en effet les migrations entre régions qui
deviendraient le principal moteur de laPopulation Population Évolution
Âge moyen Âge moyen croissance démographique. Contraire-Région en 2007 en 2040 2007-2040
en 2007 en 2040
(en milliers) (en milliers) (en %) ment aux régions de la façade atlantique
Guadeloupe 401 404 0,8 36,2 47,7 où la contribution des migrations à cette
Martinique 398 423 6,5 37,4 47,8 croissance se maintiendrait, voire se
Guyane 213 574 169,3 26,4 30,0 renforcerait, dans les régions méridiona-
La Réunion 794 1 061 33,6 31,9 39,8
les le solde migratoire avec les autres
Île-de-France 11 599 12 765 10,1 36,7 40,3
régions pourrait évoluer moins vite queChampagne-Ardenne 1 339 1 312 – 2,0 39,5 44,6
Picardie 1 900 2 041 7,4 38,1 42,8 par le passé (tableau 2). En PACA, la
Haute-Normandie 1 817 1 946 7,1 38,5 43,2 perte d’attractivité avait été amorcée au
Centre 2 527 2 807 11,1 40,5 44,8 cours des décennies précédentes.
Basse-Normandie 1 461 1 573 7,7 40,4 45,9
Même sous l’hypothèse d’un maintien des
Bourgogne 1 634 1 725 5,6 41,6 46,4
comportements migratoires de la périodeNord - Pas-de-Calais 4 022 4 149 3,2 37,3 41,9
Lorraine 2 340 2 386 2,0 39,4 44,6 2000-2008 et indépendamment de la
Alsace 1 827 2 023 10,7 38,6 44,1 capacité des régions à accueillir de
Franche-Comté 1 159 1 269 9,5 39,4 44,0 nouvelles populations, ces baisses d’at-
Pays de la Loire 3 483 4 389 26,0 39,2 43,4
tractivité pourraient résulter des disparités
Bretagne 3 120 3 873 24,1 40,3 44,5
de croissance démographique entre régions.Poitou-Charentes 1 740 2 062 18,5 41,9 46,5
Aquitaine 3 151 3 878 23,1 41,4 45,9 Ainsi, à titre d’exemple, les échanges du
Midi-Pyrénées 2 811 3 596 27,9 41,0 44,8 Languedoc-Roussillon s’effectuent princi-
Limousin 737 812 10,2 43,8 47,4 palement avec l’Île-de-France, PACA,
Rhône-Alpes 6 066 7 451 22,8 38,6 42,6
Midi-Pyrénées et Rhône-Alpes, régions où
Auvergne 1 339 1 448 8,1 42,2 46,3
la population croît moins vite (carte 3).Languedoc-Roussillon 2 561 3 291 28,5 41,1 45,6
Provence - Alpes - Côte d’Azur 4 864 5 589 14,9 41,0 45,3 La population « susceptible » de quitter le
Corse 299 351 17,2 42,2 48,9 Languedoc-Roussillon augmenterait plus
France métropolitaine 61 796 70 734 14,5 39,3 43,7 que celle qui pou

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents