La sous-traitance des tâches liées aux nouvelles technologies
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Peu de recours aux sociétés étrangères En 2006, 29 % des entreprises d’au moins dix salariés confient à des prestataires extérieurs des fonctions requérant des personnels spécialisés dans les technologies de l’information et de la communication (TIC). Cette sous-traitance est assurée en premier lieu par des prestataires situés en France : seules 8 % des entreprises qui sous-traitent ce genre de tâches les confient à des sociétés situées à l’étranger, et 3 % hors de l’Union européenne ; il s’agit dans ce cas plutôt d’entreprises appartenant à des secteurs étroitement liés aux nouvelles technologies. Seules 2 % des entreprises signalent des difficultés de recrutement de spécialistes en TIC, principalement par manque de postulants qualifiés ; les prétentions salariales trop élevées sont bien moins souvent évoquées. La décision de sous-traiter est alors liée à ces difficultés de recrutement. Trois entreprises sur dix sous-traitent des tâches requérant des personnels spécialisés en TIC Un recours fréquent à des sociétés extérieures pour les entreprises de l’énergie et de la finance Des prestataires très majoritairement situés en France Les opérations sous-traitées relèvent surtout du développement et des opérations courantes Des difficultés de recrutement de personnels spécialisés en TIC très limitées Encadré Comparaisons européennes

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Langue Français

Extrait

N° 1183 - AVRIL 2008
Prix : 2,30€
La sous-traitance des tâches liées
aux nouvelles technologies
Peu de recours aux sociétés étrangères
Mahmoud Jlassi et Xavier Niel, division Services, Insee
n 2006, 29 % des entreprises d’au sous-traitance à des prestataires extérieurs à l’en-
treprise, en France ou à l’étranger. Ces fonctionsmoins dix salariés confient à des
peuvent concerner le développement et la mise enEprestataires extérieurs des fonc-
œuvre des TIC, mais aussi leur management.
tions requérant des personnels spécialisés
En 2006, 29 % des sociétés d’au moins dix sala-
dans les technologies de l’information et de riés confient à des prestataires extérieurs des
la communication (TIC). Cette sous-trai- fonctions requérant des personnels spécialisés en
tance est assurée en premier lieu par des TIC (graphique 1). Cette proportion est l’une des
plus faibles de l’Union européenne, même si laprestataires situés en France : seules 8 %
structuration des unités légales n’est pas toujoursdes entreprises qui sous-traitent ce genre
comparable d’un pays à l’autre (encadré). De
de tâches les confient à des sociétés si-
façon apriori surprenante, la propension à
tuées à l’étranger, et 3 % hors de l’Union sous-traiter ce type de fonctions croît avec la taille
européenne ; il s’agit dans ce cas plutôt des sociétés. Les grandes sociétés possèdent
d’entreprises appartenant à des secteurs vraisemblablement des infrastructures informati-
ques suffisamment complexes pour être en partieétroitement liés aux nouvelles technolo-
confiées à des entreprises extérieures alors quegies. Seules 2 % des entreprises signa-
les plus petites peuvent encore gérer en interne
lent des difficultés de recrutement de
les leurs, avec peu de personnel. Celles qui
spécialistes en TIC, principalement par confient des fonctions liées aux TIC à des
manque de postulants qualifiés ; les pré- sous-traitants représentent de fait 65 % de
tentions salariales trop élevées sont bien l’emploi salarié des sociétés d’au moins dix sala-
riés. Les sociétés qui externalisent leurs tâchesmoins souvent évoquées. La décision de
liées à des TIC sont le plus souvent à taille, sec-sous-traiter est alors liée à ces difficultés
teur d’activité et appartenance à un groupe fixés
de recrutement.
par ailleurs, celles qui emploient déjà des person-
nels spécialisés. D’une part, l’externalisation des
fonctions informatiques nécessite des compé-
Le dynamisme des activités liées aux technolo- tences spécialisées au sein de la société de
gies de l’information et de la communication (TIC) Une sous-traitance croissante
(définitions) soutient la croissance de l’économie
avec la taille de l'entreprise
française. La bonne santé des services mar-
en %
100chands en 2006 est due en grande partie à la forte
84progression des activités de services informati-
En termes de nombre d'entreprises
80ques et de télécommunications (+ 6 % de pro- 72En termes d'emploi
65
gression de la production en volume en 2006). 60 53
50L’engouement des entreprises pour les TIC s’ac-
40compagne le plus souvent de recrutements de per- 3433
29
sonnels spécialisés dans ces domaines : l’emploi 20 20
20
salarié dans les activités informatiques a ainsi aug-
menté de 5,4 % en 2005 puis de 4,4 % en 2006. 0
de10à19 de20à49 de50à249 250 ou plus EnsembleNéanmoins, ces recrutements peuvent se trouver
tranches d'effectifs salariés
entravés par le manque de postulants, par l’expé- Lecture : 72 % des entreprises de 250 salariés ou plus ont sous-traité
rience parfois insuffisante des candidats, ou encore des fonctions requérant des spécialistes en TIC. Ces entreprises
représentent 84 % de l’emploi salarié des entreprises de 250 salariéspar des prétentions salariales jugées trop élevées.
ou plus.
Tout ou partie des fonctions requérant des spécia- Champ : entreprises de 10 salariés ou plus, France métropolitaine.
listes en TIC peuvent alors être confiées en Source : Insee, enquête TIC 2007, statistique publique.
INSEE
PREMIEREmanière à réussir ces opérations.
Comparaisons européennes
D’autre part, les très nombreuses socié-
Sur le périmètre économique adopté n’est que de 20 % en Hongrie, 21 % entés qui n’ont pas de personnels spéciali-
par Eurostat (sources), les disparités Lituanie et 22 % en Bulgarie. La Francesés, et notamment les plus petites
sont très fortes entre pays sur le re- (30 % des entreprises sur le champ des
d’entre elles, ne sont pas celles qui cher-
cours à la sous-traitance des fonctions secteurs d’activité retenus pour les
chent à sous-traiter ces tâches : elles
requérant des spécialistes en TIC : les comparaisons internationales) se situe
n’en ont probablement pas besoin.
trois quarts des entreprises danoises et dans la fourchette basse avec l’Italie
Quels que soient la taille de l’entreprise 70 % des entreprises finlandaises ont (25 %), l’Autriche (30 %) et l’Espagne
et son secteur d’activité, sa propension à sollicité en 2006 des prestataires exté- (31 %). L’interprétation de ces statisti-
sous-traiter ces types de fonctions est rieurs pour réaliser ce type de fonction ques demeure néanmoins délicate. En
plus forte lorsqu’elle est contrôlée par un (graphique). La Norvège, qui ne fait pas effet, les différences entre pays reflè-
partie des 27 pays de l’Union euro- tent en partie des différences de struc-groupe. Cela peut s’expliquer par la
péenne mais qui a aussi été enquêtée tures selon la taille des entreprises, lavolonté de réserver à une unité spécia-
par Eurostat, est également dans ce présence de groupes ou encore le poidslisée le soin de traiter des tâches infor-
cas (73 % des entreprises). Ce taux relatif des secteurs d’activité.matiques pour le compte de l’ensemble
du groupe. De fait, 32 % des entreprises Davantage de sous-traitance dans les autres pays européens
qui appartiennent à un groupe et qui en %
100sous-traitent leurs activités TIC le font
dans le cadre de leur groupe. Cette
7680 73 70démarche se retrouve dans l’externali- 66 65 64 61 61 60 58sation d’autres types d’activités comme 60 52
47 46la gestion du personnel, de sa paie, ou 44 42 42 41
40encore la gestion des bâtiments dans 33 31 30 30 29
25 22lesquels est installée l’entreprise. 21 20
20
0
Un recours fréquent à des sociétés
extérieures pour les entreprises
de l’énergie et de la finance
Lecture : 30 % des entreprises françaises de 10 salariés ou plus ont sous-traité des fonctions requérant des spécialistes enLes secteurs d’activité qui sous-traitent le
TIC, contre 44 % dans l'UE27.
plus des fonctions requérant des spécia- Champ : entreprises de 10 salariés ou plus ; non compris énergie, restauration, activités financières.
Pour la France, dans ce graphique : France métropolitaine et Dom.listes en TIC sont l’énergie et la finance
Sources : Eurostat, Insee, enquête TIC 2007, statistique publique.(graphique 2). Le pilotage de la production
d’électricité ou de raffinage du pétrole, la
gestion des réseaux de distribution corres- Une sous-traitance plus fréquente dans l'énergie et la finance
en %pondants nécessitent à l’évidence de
100lourds moyens télématiques. Les banques En termes de nombre d'entreprises97 94
En termes d'emploiet les sociétés d’assurance assoient par 80
74ailleurs leur activité sur des infrastructures 69 69 69 6860 66 65
56informatiques et des logiciels de plus en
52
40plus développés. À l’opposé, les entrepri- 38 36 343332 29 29ses de construction sont très peu concer- 20
21
16
nées par ce phénomène. Parmi les 0
secteurs des services aux entreprises, les
entreprises de l’informatique externalisent
très peu les fonctions requérant des spécia-
listes en TIC (elles ont déjà les compéten-
ces en interne) alors que celles spécialisées Lecture : 74 % des entreprises du secteur de l’énergie (NAF 40 et 41) ont sous-traité des fonctions requérant des spécialistes

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