Les engagements bénévoles des étudiants : perspectives pour de nouvelles formes de participation civique
115 pages
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Description

Le rapport fait, dans une première partie, le bilan des engagements étudiants en soulignant notamment de grandes évolutions de l'identité étudiante et universitaire (par exemple l'extraordinaire massification des effectifs qu'a connue l'enseignement supérieur). Il met également l'accent sur l'univers d'initiatives que représentent les associations étudiantes. Le rapport aborde ensuite la relation entre les étudiants et le mouvement associatif, en présente les enjeux et les risques, évoque le bénévolat dans la culture française, les grandes fonctions des associations ou encore les nouvelles motivations du bénévolat. Enfin, à partir de ces observations, des recommandations pratiques sont adressées aux personnes et publics concernés par les engagements bénévoles des étudiants.

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Publié par
Publié le 01 juin 2003
Nombre de lectures 28
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français

Extrait

Remerciements
Ils sont d’abord dus à Jean Alègre et à Christophe Borgel,
respectivement conseillers auprès d’Élisabeth Guigou et de Jack Lang, qui
ont eu la patience de suivre avec attention les travaux de cette mission depuis
la commande jusqu’à la remise du rapport.
Mais ce texte est aussi l’aboutissement d’un parcours de plu-
sieurs années. Cette étape d’observation et de conceptualisation s’appuie
sur une expérience personnelle du monde associatif étudiant, qui n’aurait
pu être aussi enrichissante sans le soutien de la Ligue de l’enseignement, et
particulièrement de Jean-Marc Roirant et de Philippe Campinchi. Je tiens
aussi à citer Hugues Sibille, ancien délégué interministériel à l’économie
sociale et Hubert Prévot, président de la Conférence permanente des coor-
dinations associatives dont les efforts conjugués ont permis à beaucoup de
citoyens de mieux saisir les enjeux politiques de la vie associative.
Quant au rapport lui-même, il convient d’affirmer qu’il est une
1œuvre collective. Un comité de pilotage réunissant responsables associa-
tifs, hauts fonctionnaires et chercheurs spécialisés a ainsi défini le cadre
conceptuel, au cours d’une série de rencontres particulièrement passion-
nantes. Plusieurs dizaines d’entretiens ont apporté une collection d’argu-
ments et d’illustrations confirmant les premières pistes. L’équipe de
l’Observatoire de la vie étudiante et particulièrement Juliette Isern a gran-
dement facilité cette phase.
La rédaction elle-même doit beaucoup aux relectures méticu-
leuses de Nadia Bellaoui et de Thomas Poirier, dont les remarques sévères
mais justes ont rendu plus clair et plus percutant le texte final.
C’est enfin et surtout Florence Kunian que j’ai plaisir à remer-
cier, pour avoir consacré avec talent plusieurs mois à la réussite de cette
mission. Découvrant l’étude sociologique aussi bien que les arcanes de la
politique associative, Florence a su allier la curiosité du journaliste à la
rigueur de l’ingénieur pour éviter que mes préjugés ne limitent l’intérêt
des analyses qui suivent.
(1) Dont la composition est présentée en annexe.Avant-propos
La vivacité de la participation civique et sociale représente un
enjeu fondamental pour notre société, sans pour autant devenir une
préoccupation réelle des politiques publiques.
Nombreux sont ceux qui s’inquiètent d’un individualisme
croissant, du vieillissement des militants, de l’abstention électorale qui se
banalise..., mais bien rares sont les mesures fortes engagées pour répondre
à la crise du rapport aux institutions et au déficit de liens politiques, qui
touche particulièrement la jeunesse.
À vrai dire, le sujet reste bien méconnu. Les travaux universi-
taires et les rapports qui abordent ces questions ne sont pas légion, et leur
impact est souvent limité.
La genèse de cette enquête s’inscrit pourtant dans des évolu-
tions qui me semblent très positives. Ainsi, les conditions de vie et les
comportements des étudiants commencent à intéresser les universitaires,
ce qui représente une nette rupture avec la tradition mandarinale. En paral-
lèle, le monde associatif est de mieux en mieux reconnu comme un acteur
essentiel de la vie démocratique, comme il a pu être rappelé à l’occasion
de la célébration du centenaire de la loi de 1901.
C’est d’ailleurs dans la foulée de cette célébration que ce rap-
port a été demandé, pour compléter d’une étude sur le monde étudiant les
débats qui venaient de se dérouler.
En cette année 2003, il importe de saluer une nouvelle avancée
avec la campagne pour « l’envie d’agir », que Luc Ferry, nouveau ministre
de la Jeunesse, de l’Éducation nationale et de la Recherche vient de lancer,
prolongeant et amplifiant ainsi l’action de ses prédécesseurs.Sommaire
Rapport sur le développement
du bénévolat étudiant 9
Synthèse rapide 9
Introduction 13
Première partie
Les engagements étudiants 21
De grandes évolutions de l’identité étudiante
et universitaire 23
Les trois postures des étudiants engagés 28
Le représentant étudiant, une figure bien installée 35
Les associations étudiantes, un univers d’initiatives 39
L’intervention bénévole étudiante,
un engagement sur mesure 44
La responsabilité des établissements 51
Deuxième partie
Les étudiants et le mouvement associatif :
une relation à construire 57
Enjeux et risques de cette relation 59
Le bénévolat dans la culture française 63
Les grandes fonctions des associations 71
Des associations qui persévèrent dans l’être 76
Les nouvelles motivations du bénévolat 80Troisième partie
Recommandations pratiques 85
À tous 87
Au gouvernement, aux administrations centrales 99
Aux collectivités locales 101
Aux établissements d’enseignement supérieur 102
Aux associations 104
Aux étudiants 106
Annexes
Lettre de mission 109
Composition du comité de pilotage 111
Liste des rencontres et auditions
dans le cadre de la mission 113
Bibliographie 117Rapport
sur le développement
du bénévolat étudiant
Synthèse rapide
Après les assises nationales de la vie associative en 1999 et la
célébration du centenaire de la loi de 1901, la politique associative du
gouvernement affiche des objectifs ambitieux, comme l’atteste la récente
signature d’une charte d’engagements réciproques entre l’État et les
associations. Commandé par les ministres de l’Emploi et de la Solidarité et
de l’Éducation nationale, ce rapport se penche sur le sujet mal connu des
engagements étudiants.
La crise du rapport aux institutions et le déficit du lien poli-
tique touchent en particulier les jeunes. Plus profondément, c’est le vivre
ensemble qui est menacé par la désagrégation des habitudes politiques. Et
ce, d’autant plus que l’évolution des temps de vie libère des disponibilités
et pose de nouveaux enjeux de socialisation. Or, devant l’urgence des dif-
ficultés sociales et du combat contre l’exclusion, les réponses publiques
visent principalement des objectifs d’ordre matériel. Pour accroître leur
efficacité et nouer de nouveaux liens entre les citoyens, il apparaît perti-
nent de les impliquer davantage à l’étape de la conception des politiques
(démocratie locale) mais aussi au cours de leur mise en œuvre (participa-
tion des habitants aux politiques publiques).
Les jeunes et les étudiants sont en particulier tout disposés à
agir plus et mieux. Alors qu’on les taxe souvent d’individualisme, voire de
1veulerie, 70 % d’entre eux déclarent leur désir d’engagement associatif.
Il apparaît sans conteste qu’ils portent des valeurs solidaires et démontrent
une grande sensibilité envers les difficultés qu’ils observent, à l’instar de
leurs voisins européens. Tandis que traditionnellement, peu est fait pour
(1) Baromètre CIDEM de la citoyenneté, sondage Sofres, décembre 2002.
Rapport sur le développement du bénévolat étudiant 9favoriser leur engagement, soit par incompréhension de leurs attentes, soit
par méfiance devant leurs activités, la vitalité des associations qu’ils fon-
dent ainsi que de récentes expériences sur le terrain de l’intervention
sociale bénévole montrent un potentiel extraordinaire. Encore faut-il ana-
lyser finement leurs motivations et être déterminé à dépasser les obstacles
recensés.
Dans la culture française, le bénévolat reste presque indisso-
ciable de l’idée d’association. Ce n’est pas partout le cas. Les
Anglo-Saxons connaissent aussi bien des bénévoles sans association, que
des associations sans bénévoles, uniquement constituées d’intervenants
professionnels, soutenues par des donateurs.
Il est utile de dresser la liste des différentes fonctions des asso-
ciations qui tout à la fois opèrent, expertisent et innovent, mais encore
vivifient la culture démocratique. En un siècle d’existence officielle, elles
sont devenues un pilier essentiel de la République.
Les bouleversements qu’elles ont connus en termes de champ

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