Les enseignements des inondations de 2010 sur le littoral atlantique (Xynthia) et dans le Var
299 pages
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Description

La Cour et trois chambres régionales des comptes présentent les enseignements tirés de leur analyse de la gestion des catastrophes survenues sur le littoral atlantique et dans le Var en 2010, ainsi que des mesures prises à la suite de ces événements. Il en ressort notamment : des systèmes d'alerte peu efficaces, des dispositifs de prévention insuffisants, une protection défaillante des zones bâties, une pratique incohérente de rachat de maisons par l'Etat. Depuis ces deux catastrophes, des progrès ont été enregistrés dans certains domaines, mais ils doivent être complétés et inscrits dans une véritable stratégie nationale face aux risques d'inondation.

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Publié le 01 juillet 2012
Nombre de lectures 10
Licence : En savoir +
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

 
 
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SOMMAIRE
DELIBERE ....................................................................... 9 
INTRODUCTION ............................................................ 11 
CHAPITRE I DEUX CATASTROPHES MAJEURES METTANT EN CAUSE L’ACTION PUBLIQUE.............. 13 A - Un bilan humain dramatique .............................................................. 13 B - Des coûts très élevés .......................................................................... 17 C - Des risques accrus et pourtant oubliés................................................ 19 D - Les mesures prises depuis ces événements ........................................ 23 
CHAPITRE II LES SYSTEMES D'ALERTE ET DE SECOURS : DES PROGRES A POURSUIVRE ............ 27 
I - Les systèmes d’alerte............................................................................. 27 A - Des améliorations notables des prévisions météorologiques et sur les crues ......................................................................................................... 27 B - Des dispositifs d’alerte encore à améliorer ........................................ 32 
II - L’organisation des secours.................................................................. 38 A - Une planification à compléter et à actualiser ..................................... 38 B - Les secours : une utilisation et une coordination à améliorer............. 43 C - L’inadaptation de certains équipements ............................................. 45 
CHAPITRE III LA PREVENTION : DES INSUFFISANCES PERSISTANTES EN MATIERE D’URBANISME........... 51 
I - De fâcheuses pratiques pour les décisions de construire.................... 51 
II - L’information défaillante sur les risques........................................... 62 A - Les documents d’information sur les risques ..................................... 62 B - L’information des acquéreurs et locataires (IAL) .............................. 68 
III - Les plans de prévention des risques inondation .............................. 70 A - Les aléas de l’élaboration des plans de prévention des risques inondation................................................................................................. 71 B - Les constats et les évolutions intervenues .......................................... 85 
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COUR DES COMPTES
IV - Les documents d’urbanisme.............................................................. 90 A - Des documents souvent obsolètes ...................................................... 90 B - Un défaut d’initiative pour établir de nouveaux documents............... 91 
V - Le contrôle de légalité.......................................................................... 92 A - Les directives nationales .................................................................... 92 B - La pratique : un contrôle insuffisant................................................... 93 C - L’influence de la jurisprudence administrative sur le contrôle .......... 96 
CHAPITRE IV LA PROTECTION DES ZONES BATIES : UNE COHERENCE DEFAILLANTE .............................. 99 
I - L’inadaptation de certains équipements publics de bord de mer et de rivière ......................................................................................................... 100 A - Les biens immobiliers publics.......................................................... 100 B - Les terrains de camping.................................................................... 101 
II - Les zones à risque élevé : le rachat du bâti...................................... 103 A - Les zones de solidarité après Xynthia .............................................. 104 B - La méthode différente suivie après les inondations du Var.............. 114 C - Le financement des rachats de biens immobiliers ............................ 115  D - La nécessaire définition d’une politique pour les biens immobiliers exposés à de graves dangers................................................................... 117 
III - Les ouvrages et les travaux de protection ...................................... 121 A - La difficile identification des responsables ...................................... 121 B - Le mauvais entretien des digues et des rivières................................ 127 C - L’action conduite depuis les catastrophes ........................................ 136 D - La question non réglée de la gouvernance des digues...................... 140  
IV - Le rôle incitatif du régime d’assurance des catastrophes naturelles .................................................................................................................... 143 
CHAPITRE V LES INDEMNISATIONS : TRES COMPLETES MAIS AVEC DES INCOHERENCES .... 145 
I - Les indemnités des assurances ........................................................... 145 
II - Les dons, l’aide et l’indemnisation des particuliers ........................ 147 A - Les dons reçus.................................................................................. 147 B - L’aide directe aux victimes .............................................................. 148 C - Les remises et les exonérations fiscales ........................................... 151 D - Les dépenses pour le rachat des biens immobiliers.......................... 152 
SOMMAIRE 
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III - L’indemnisation des agriculteurs ................................................... 160 A - Le dispositif d’aide .......................................................................... 160 B - Les problèmes d’application de certains dispositifs ......................... 162 
IV - L’aide aux autres acteurs économiques.......................................... 163 A - L’indemnisation des activités économiques..................................... 163 B - Le rachat par l’Etat des biens à usage professionnel en zone de solidarité................................................................................................. 164 
V - Le bilan financier pour les collectivités locales................................ 169 A - Les conséquences financières pour les communes et les départements ................................................................................................................ 169 B - L’indemnisation des collectivités locales par l’Etat ......................... 170 
CONCLUSION ............................................................. 175 
RECAPITULATION DES RECOMMANDATIONS ....... 177 
LISTE DES SIGLES..................................................... 181 
RÉPONSES DES ADMINISTRATIONS, DES ORGANISMES ET DES COLLECTIVITES CONCERNES ..................................................................................... 187  
 
  
Les rapports publics de la Cour des comptes
  
- élaboration et publication -
La Cour publie, chaque année, un rapport public annuel et des rapports publics thématiques.
Le présent rapport est un rapport public thématique.
Les rapports publics de la Cour s’appuient sur les contrôles et les enquêtes conduits par la Cour des comptes ou les chambres régionales des comptes et, pour certains, conjointement entre la Cour et les chambres régionales ou entre les chambres. En tant que de besoin, il est fait appel au concours d’experts extérieurs, et des consultations et des auditions sont organisées pour bénéficier d’éclairages larges et variés.
Au sein de la Cour, ces travaux et leurs suites, notamment la préparation des projets de texte destinés à un rapport public, sont réalisés par l’une des sept chambres que comprend la Cour ou par une formation associant plusieurs chambres.
Trois principes fondamentaux gouvernent l’organisation et l’activité de la Cour des comptes, ainsi que des chambres régionales des comptes, et donc aussi bien l’exécution de leurs contrôles et enquêtes que l’élaboration des rapports publics : l’indépendance, la contradiction et la collégialité.
Lindépendance des juridictions financières et institutionnelle statutaire de leurs membres garantit que les contrôles effectués et les conclusions tirées le sont en toute liberté d’appréciation.
Lacontradictionimplique que toutes les constatations et appréciations ressortant d’un contrôle ou d’une enquête, de même que toutes les observations et recommandations formulées ensuite, sont systématiquement soumises aux responsables des administrations ou organismes concernés ; elles ne peuvent être rendues définitives qu’après prise en compte des réponses reçues et, s’il y a lieu, après audition des responsables concernés.
La publication dans un rapport public est nécessairement précédée par la communication du projet de texte que la Cour se propose de publier aux ministres et aux responsables des organismes concernés, ainsi qu’aux autres personnes morales ou physiques directement intéressées. Dans le rapport publié, leurs réponses accompagnent toujours le texte de la Cour.
Lacollégialité  intervientpour conclure les principales étapes des procédures de contrôle et de publication.
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COUR DES COMPTES
Leur rapport d’instruction, comme leurs projets ultérieurs d’observations et de recommandations, provisoires et définitives, sont examinés et délibérés de façon collégiale, par une chambre ou une autre formation comprenant au moins trois magistrats, dont l’un assure le rôle de contre-rapporteur, chargé notamment de veiller à la qualité des contrôles. Il en va de même pour les projets de rapport public.
Le contenu des projets de rapport public est défini, et leur élaboration est suivie, par le comité du rapport public et des programmes, constitué du premier président, du procureur général et des présidents de chambre de la Cour, dont l’un exerce la fonction de rapporteur général.
Enfin, les projets de rapport public sont soumis, pour adoption, à la chambre du conseil où siègent en formation plénière ou ordinaire, sous la présidence du premier président et en présence du procureur général, les présidents de chambre de la Cour, les conseillers maîtres et les conseillers maîtres en service extraordinaire.
Ne prennent pas part aux délibérations des formations collégiales, quelles qu’elles soient, les magistrats tenus de s’abstenir en raison des fonctions qu’ils exercent ou ont exercées, ou pour tout autre motif déontologique.
  
 
 
*  
Les rapports publics de la Cour des comptes sont accessibles en ligne sur le site Internet de la Cour des comptes et des chambres régionales et territoriales des comptes :www.ccomptes.fr Ils sont diffusés parLa documentation Française.
 
Délibéré
La Cour des comptes, délibérant en chambre du conseil réunie en formation ordinaire, a adopté le présent rapport sur « Les enseignements des inondations de 2010 sur le littoral atlantique (Xynthia) et dans le Var ». Le rapport a été arrêté au vu du projet communiqué au préalable aux administrations, collectivités et organismes concernés et des réponses adressées en retour à la Cour. Les réponses sont publiées à la suite du rapport. Elles engagent la seule responsabilité de leurs auteurs.
Ont participé au délibéré : M. Migaud, Premier président, MM. Descheemaeker, Bayle, Bertrand, Mme Froment-Meurice, MM. Durrleman, Lévy, Lefas, Briet, présidents de chambre, MM. Pichon, Babusiaux, Hespel, présidents de chambre maintenus en activité, MM. Richard, Cardon, Thérond, Mme Lévy-Rosenwald, MM. Duchadeuil, Paul, Lebuy, Brun-Buisson, Lafaure, Frangialli, Mmes Dayries, Lamarque, M. Phéline, Mme Ratte, MM. Gautier (Jean), Vermeulen, Mme Malégat-Mély, MM. Guédon, Bourlanges, Baccou, Chouvet, Mme Démier, MM. Le Mer, de la Guéronnière, Vallernaud, Jamet, Ecalle, Ortiz, Cotis, conseillers maîtres.
A assisté et participé aux débats, sans prendre part au délibéré, M. Bénard, Procureur général. Il était accompagné de M. Miller, avocat général. A été entendu en son rapport, M. Bertrand, rapporteur général, assisté de M. Guibert, conseiller maître, et de M. Schott, conseiller maître en service extraordinaire.
 *** M. Terrien, secrétaire général, assurait le secrétariat de la chambre du conseil. Fait à la Cour, le 3 juillet 2012      
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COUR DES COMPTES
Le projet de rapport soumis à la chambre du conseil a été préparé, puis délibéré le 16 avril 2012, par une formation interjuridictions présidée par M. Bayle, président de la quatrième chambre, et composée de M. Ganser, Mme Malgorn, conseillers maîtres, Mmes Lamarque, de Kersauson (jusqu’au 12 février 2012), M. Vallernaud (à compter du 13 février 2012), conseillers maîtres, présidents de chambre régionale des comptes, M. Meunier, vice-président de chambre régionale des comptes, ainsi que, en tant que rapporteurs, MM. Guibert, conseiller maître, Schott, conseiller maître en service extraordinaire, Sansoucy, Tisserand, La Marle, premiers conseillers de chambre régionale des comptes, et en tant que contre-rapporteur, M. Lebuy, conseiller maître. Le projet de rapport a été examiné et approuvé, le 25 avril 2012, par le comité du rapport public et des programmes de la Cour des comptes, composé de MM. Migaud, Premier président, Bénard, Procureur général, Descheemaeker, Bayle, Bertrand, rapporteur général du comité, Mme Froment-Meurice, MM. Durrleman, Levy, Lefas et Briet, présidents de chambre.
 
Introduction
Le dramatique bilan des inondations provoquées, successivement, en février 2010 sur la côte atlantique par la tempête Xynthia, puis en juin 2010 dans le Var par des précipitations exceptionnelles, a durablement marqué les esprits. Il a suscité des mises en cause de l’action publique, notamment quant à sa capacité à prévenir et à gérer ce type de catastrophe. C’est pourquoi la Cour des comptes et les trois chambres régionales des comptes des Pays de la Loire, de Poitou-Charentes1 et de Provence-Alpes-Côte d’Azur ont conduit en 2011, dans le cadre d’une formation interjuridictions, un ensemble de contrôles destinés à en tirer les enseignements. Outre les administrations centrales et les préfectures impliquées (de Vendée, de Charente-Maritime et du Var), l’enquête a concerné des organismes nationaux (Météo-France, la Caisse centrale de réassurance), les régions, les départements, les services départementaux d’incendie et 2 de secours et plusieurs communes et organismes intercommunaux . Au regard des divers retours d’expérience effectués après ces crises, l’enquête de la Cour et des chambres régionales des comptes présente une triple originalité :
% elle fait un point précis sur l’historique et la situation de plusieurs dossiers qui ont fait l’objet de polémiques après les inondations ou ont joué un rôle décisif dans l’ampleur des dégâts ; % elle recense le plus complètement possible le coût de ces crises, travail complexe compte tenu de la multiplicité des intervenants et des procédures ;
                                                 1Depuis avril 2010, chambre régionale des comptes Aquitaine, Poitou-Charentes.  2la Vendée, les communes de L’Aiguillon-sur-Mer, La Faute-sur-Mer etPour La Tranche-sur-Mer, le syndicat mixte du marais poitevin, bassins de la Vendée et de la Sèvre et des Autizes, et les associations syndicales de la vallée du Lay (ASVL) et des Marais de La Faute (ASMF) ; pour la Charente-Maritime, les communes de Charron, Fouras et Port des Barques, et le syndicat mixte pour la mise en valeur des marais de Charente-Maritime (UNIMA) ; pour le Var, la commune de Draguignan, la communauté d’agglomération dracénoise (CAD), la commune de Fréjus et le syndicat intercommunal d’aménagement de la Nartuby (SIAN).
 
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COUR DES COMPTES
% elle examine, outre la gestion de ces catastrophes, la réalité des leçons qui en ont été tirées.  Un tel bilan après deux ans n’avait pas été effectué jusqu’à présent, et il l’est trop rarement dans ce genre de crises, en dépit des riches enseignements qu’il permet le plus souvent. Il ne s’est évidemment pas agi, pour cette enquête, de refaire tout le travail important de retour d’expérience déjà réalisé par de nombreux organismes, mais de dresser un tableau d’ensemble des enseignements à tirer de ces crises, à partir notamment d’un examen détaillé des coûts qu’elles ont occasionnés et des mesures prises depuis. Le rapport examine successivement :
% la gestion publique des risques dans les deuxla place de évènements (chapitre I) ; % les systèmes d'alerte et de secours (chapitre II) ; % la prévention en matière d’urbanisme (chapitre III) ; % la gestion du bâti dans les zones à risque (chapitre IV) ; % le système d’indemnisation (chapitre V).
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