Les Petites villes en Ile de France : entre la cité équilibrée et la ville éclatée : rapport final
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Les petites villes de l'Ile-de-France : éclatement ou nouvelle donne urbaine ? Paradoxe des petites villes en Ile-de-France ; dépassement du paradoxe ; forme particulière de nodalités périphériques ? Petites villes et aménagement du territoire en Ile-de-France : quels parti-pris et quels leviers d'aménagement pour les petites villes de la grande couronne de l'Ile-de-France ? Quelle régulation politique ?

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Publié par
Publié le 01 septembre 1997
Nombre de lectures 28
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

SOMMAIRE
INTRODUCTION 1
PREMIERE PARTIE : LES PETITES VILLES DE L’ILE-DE-FRANCE :
ECLATEMENT OU NOUVELLE DONNE URBAINE ? 6
1. le paradoxe des petites villes en Ile de france 7
1.1 Des villes apparemment éclatées 8
1.2 La permanence de l’image de la ville traditionnelle et équilibrée 10
2. le dépassement du paradoxe 12
2.1 Relire les signes de l’éclatement 12
2.2 Réinterpréter le discours de l’équilibre 19
3. Une forme particulière de nodalités périphériques ? 21
3.1. Quatre enseignements 21
3.2. La persistance de la ville dans un territoire urbanisé 24
DEUXIEME PARTIE : PETITES VILLES ET AMENAGEMENT
DU TERRITOIRE EN ILE-DE-FRANCE 27
1. Quels parti-pris d’aménagement pour les petites villes de la grande couronne de l’Ile-de-France ? 28
1.1. Des petites villes perdues dans les franges de l’Île-de-France 29
1.2. L’épuisement de la vision classique de « l’armature urbaine » 32
1.3. Ville et territoire urbanisé : une place pour les petites villes dans l’aménagement de la région île-de-
France 34
2. Quels leviers d’aménagement pour les petites villes de la grande couronne de l’Ile--de-France ? 37
2.1. Les leviers classiques à l’épreuve des petites villes 37
2.2. L’épuisement du keynésianisme 40
2.3. De l’investissement au fonctionnement 43
3. Quelle régulation politique ? 45
3.1. Les spécificités de la régulation politique francilienne 45
3.2. Les débats sur la régulation politique en Ile de France 47
3.3. Des ouvertures possibles 50
CONCLUSION 52
ANNEXES 55
MONOGRAPHIES 56
MONTEREAU 57
ETAMPES 59
RAMBOUILLET 61
PERSAN-BEAUMONT 63
CARTES 66
COMPTES-RENDUS DU SEMINAIRE 67
La documentation Française : Les petites villes en Ile-de-France : entre la cité équilibrée et la ville éclatéeINTRODUCTION
Sans autre bruit que quelques « émotions » sporadiques, localisées dans les cités d’habitat
social, la ville aurait donc éclaté. La « ville à l’américaine » ne serait plus un spectre mais un
lequel se déroulerait désormais la vie urbaine de la vieille Europe. Cetdonné, le cadre dans
éclatement de la ville se serait produit sous l’influence principale de trois facteurs,
économiques et sociaux.
Le premier facteur réside dans l’épuisement de l’organisation « fordiste» du travail la
production de masse, exigeant la concentration dans l’unité de production -l’usine-
liés, à l’intérieur, par les nécessités de la et, à l’extérieur,d’effectifs considérables
1par l’unification du « modèle salarial » aurait laissé la place à un nouveau modèle de
la fois par l’automation -la productivité individuelle augmente- et larégulation, marqué à
2flexibilité -la concentration ouvrière diminue. Le modèle des « appariements sélectifs » se
généraliserait dans la production et dans la vie sociale : la richesse est de moins en moins
et leursproduite par la coopération d’individus différents par leurs aptitudes, leurs formations
au contraire, de plus en plus par des individus semblables; de même, la vieorigines mais,
sociale (mariage, éducation, amitiés, consommation) serait elle aussi régie par ce principe
sélectif, comme le prouvent l’endogamie croissante ou la reconstitution permanente des
au sein de l’éducation nationale. Conséquence urbaine : lafilières socialement homogènes
3ville, comme l’usine ne fait plus société . Ceci entraînerait une transformation des
conséquences de la ségrégation sociale et spatiale : dans la ville industrielle, celle-ci était la
projection au sol des rapports sociaux de production noués au sein de l’usine ; la ségrégation
principe d’interdépendanceétait alors associée, conflictuelle certes mais fondée sur un
et résidentielle; la ségrégationrenforcée d’espérances partagées de promotion sociale
4d’aujourd’hui serait désormais « dissociée » : les groupes sociaux, naguère interdépendants,
se trouveraient désormais comme déliés de toute obligation de relation. L’interdépendance
urbaine laisse place à une juxtaposition d’espaces dont la proximité spatiale ne fait que
une expression connue.renforcer la distance sociale, pour reprendre
La documentation Française : Les petites villes en Ile-de-France : entre la cité équilibrée et la ville éclatéeLe deuxième facteur d’éclatement renverrait àce qu’il est désormais convenu d’appeler la
5le montre Edmond Préteceille selon que l’on privilégie les« globalisation ». Mais, comme
la production industrielle ou, au contraire l’aspect post industriel de latransformations de
urbaines seront nettement différenciées. L’internationalisationglobalisation, les conséquences
de l’économie industrielle renvoie à la notion de district industriel, de technopoles dans le
cadre d’une redistribution mondiale des activités ; la mondialisation de l’économie post-
au contraire l’accent sur la concentration du pouvoir économique au sein d’unindustrielle met
multinationales dans le cadre d’un système de production dominénombre limité d’entreprises
les services et la finance. En poussant le trait, la vision industrielle de la ville renvoiepar
le cadre d’archipels innovants et hyper spécialisés, appuyésplutôt à l’éclatement spatial dans
une externalisation des activités routinières, diffusant largement dans le territoire ; lasur
post industrielle renvoie au contraire à l’image d’une ville hyper dense, centrée sur lesvision
les centres de décisions et les marchéspoints nodaux de communication internationale,
division sociale drastique entre les fonctions « globales » et lesfinanciers, organisant une
service ou de production déqualifiée, vouées à l’insécurité, lafonctions subalternes de
précarité voire la désespérance sociale.
6Le troisième facteur d’éclatement serait en lien direct avec l’étalement urbain :la
généralisation de lamobilité domicile-travail,lamutiplication desmobilités dereproduction,
lacivilisation del’automobile et delamaison individuelleauraitpoussé àl’extrême labref,
l’espace,rendant impossible d’embrasser l’ensemble desactivitésdivision fonctionnelle de
ensemble territorial, fini et cohérent, quipourrait s’appeler la ville.humaines au sein d’un
ce registre, ne seraitpas tant la conséquenced’un changement denatureL’éclatement, dans
urbain maisd’un sautqualitatif dûàl’accumulation d’élémentsdesphénomènes proprement
la propriété individuelle, croissance de l’équipementquantitatifs: augmentation de
spécialisation fonctionnelle croissante des espaces au sein d’uneautomobile des ménages,
reproduction,production).mêmemétropole(résidentiel,
Eclatement culturel,fondé surl’importancecroissante duprincipe desappariementssélectifs
lavie socialeetéconomique;éclatementéconomiquesuscitéparlesdanstouslesregistresde
mode de production; éclatement physique lié à l’étalement infini de la viemutations du
urbaineetàlaspécialisationfonctionnellecroissantedesespaces.
La documentation Française : Les petites villes en Ile-de-France : entre la cité équilibrée et la ville éclatéeQuel que soit le registre sur lequel on la décline, cette notion d’éclatement met l’accent non
pas sur la division sociale de l’espace -autrement dit, sur la ségrégation spatiale- mais bien
eux les différentes composantessur les ruptures d’interdépendances qui liaient naguère entre
la ville. En d’autre terme, la spécialisation sociale et fonctionnelle était supportable pourde
autant que chaque type d’espace (quartier, commune) et que les différents groupes sociaux
fonctionnent au sein d’un régime de solidarité organique. La ville était alors une image en
réduction de cette solidarité organique, chaque partie, clairement identifiée, contribuant à la
cohésion du tout; de même que « l’armature urbaine » chère aux aménageurs du territoire
les unes par rapport aux autres. La ville estfigurait l’interdépendance hiérarchisée des villes
peuvent coexister ou voisiner sanséclatée dès lors que les différent

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