Les revenus des ménages entre 2002 et 2007
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Un rééquilibrage entre territoires mais des disparités dans les pôles urbains Entre 2002 et 2007, les écarts de revenus entre les différentes zones du territoire métropolitain se réduisent. D’une part, les revenus augmentent plus rapidement dans les régions aux revenus les plus faibles ; d’autre part, les différences entre campagne et ville s’atténuent. Toutefois, dans un contexte où les écarts de revenus se creusent entre les classes d’âge, les disparités restent importantes au sein des pôles urbains, où la situation des jeunes ménages les moins aisés tend à devenir de plus en plus difficile. Revenus et territoires : progression inégale dans les régions Des ménages plus aisés que par le passé dans les campagnes Les écarts de revenus se réduisent, sauf dans les pôles urbains Trois modèles autour des grandes villes La situation se dégrade pour les jeunes les moins aisés et s’améliore pour les plus âgés Le papy-boom tire vers le haut la répartition des revenus Encadré Analyser les évolutions de revenus

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Langue Français
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Extrait

N° 1309 - AOÛT 2010
Les revenus des ménages
entre 2002 et 2007
Un rééquilibrage entre territoires
mais des disparités dans les pôles urbains
Anne-Thérèse Aerts, division Statistiques régionales, locales et urbaines, Insee
et Sandra Chirazi, Direction régionale de Bretagne, Insee
ntre 2002 et 2007, les écarts de se rapporte toujours au revenu fiscal déclaré
par unité de consommation qui ne tient notam-revenus entre les différentes
ment compte ni de l’impôt sur le revenu, ni desEzones du territoire métropolitain
prestations sociales, définitions). Cette crois-
se réduisent. D’une part, les revenus
sance globale recouvre en réalité de grandes
augmentent plus rapidement dans les disparités sociales et géographiques.
régions aux revenus les plus faibles ; Les revenus progressent le plus vite dans les
d’autre part, les différences entre régions aux revenus les plus faibles et le
moins vite dans les régions aux revenus lescampagne et ville s’atténuent.
plus élevés. Ainsi, en Île-de-France et enToutefois, dans un contexte où les écarts
Alsace (où les revenus sont en général supé-
de revenus se creusent entre les classes
rieurs à ceux des autres régions), le revenu
d’âge, les disparités restent importantes médian (définitions) progresse de 12 %, soit
au sein des pôles urbains, où la situation à peine plus que l’inflation. En Corse, où les
des jeunes ménages les moins aisés tend revenus sont les plus faibles, il augmente
de 23 %.à devenir de plus en plus difficile.
En Nord - Pas-de-Calais ainsi qu’en Cham-
pagne-Ardenne, les revenus des ménages
Entre 2002 et 2007, les revenus augmentent (définitions) les moins aisés augmentent peu,
plus que l’inflation : le revenu médian augmente bien qu’ils soient déjà parmi les plus bas. C’est
de 16 % en métropole, alors que l’inflation est aussi dans ces deux régions que la situation
de 10 % (dans cette étude, le terme de « revenu » des ménages de moins de 30 ans les moins
Évolution des revenus par canton entre 2002 et 2007
Niveau de 2007 et évolution entre 2002 et 2007 du revenu médian*
Augmentation et niveau supérieurs à ceux de la France métropolitaine
A plus rapide qu’en France métropolitaine et niveau inférieur
Augmentation moins rapide qu’en France m et niveau supérieur
A et niveau inférieurs à ceux de la France métropolitaine
© IGN - Insee 2010
* Dans cette étude, le revenu correspond au revenu fiscal déclaré par unité de consommation, voir définitions.
Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages.
INSEE
PREMIEREaisés est la plus délicate : le revenu (le centre de la Bretagne ou certaines Toutes les aires urbaines n’ont pas les
plafond des 10 % des jeunes ménages les zones reculées de montagne). mêmes caractéristiques : trois modèles
moins aisés (premier décile, définitions) semblent se dégager.
baisse de 30 %, alors qu’il était déjà parmi Ainsi, dans des grandes villes comme
Les écarts de revenusles plus faibles. Paris, Nantes, Bordeaux, Rennes,
Dans les régions du sud de la France, le se réduisent, sauf dans Toulouse ou Lyon, le revenu médian est
premier décile augmente deux fois plus supérieur au revenu médian national, etles pôles urbains
que l’inflation mais reste faible et infé- il évolue peu. La population augmente
rieur de plus de 1 000 euros à la valeur En métropole, 60 % des ménages vivent également peu. Plus on s’éloigne de la
métropolitaine. dans les pôles urbains (définitions).Ce ville principale, plus les communes
Plus d’un tiers des ménages les plus sont les espaces où les revenus apparaissent dynamiques en termes de
aisés résident en Île-de-France : dans progressent le moins. Mais ce sont aussi population et de revenus. On trouve
cette région, le revenu plancher des ceux où les écarts entre bas et hauts parfois dans les communes voisines
10 % de ménages les plus aisés est revenus sont les plus importants. Ils sont des zones de hauts revenus qui
encore en progression et loin devant les plus marqués dans les pôles urbains de progressent fortement et des zones de
celui des autres régions. l’Île-de-France, du Nord - Pas-de-Calais, bas revenus où la population et les reve-
de Provence - Alpes - Côte d’Azur (Paca), nus n’augmentent pas, voire baissent.
de la Corse et du Languedoc-Roussillon ; En particulier, autour de Paris, la Seine-
Des ménages plus aisés ils sont moins importants en Bretagne et Saint-Denis est le département métro-
que par le passé Pays-de-la-Loire. politain où la part des indemnités de
En outre, la situation des jeunes ména- chômage dans le revenu est la plusdans les campagnes
ges les moins aisés se dégrade dans les élevée, le revenu médian le plus faible,
Dans l’espace rural (définitions),le pôles urbains : le revenu médian des et où les revenus progressent moins
nombre de ménages et les revenus moins de 30 ans y augmente légèrement que l’inflation.
augmentent plus vite que dans l’espace que l’inflation (9 %, contre 10 %), Mais plusieurs grandes villes ne suivent
urbain (définitions) [carte]. La part des et le plafond des revenus des 10 % les pas ce modèle. À Mulhouse, Lille, Brest
salaires dans le revenu y diminue moins moins aisés baisse de 7,5 %. ou Marseille, le revenu médian des
que sur l’ensemble du territoire Dans les autres espaces urbains, les ménages est faible et augmente peu.
(tableau 1). En effet, des ménages d’ac- écarts de revenus sont moindres et ont Celui des ménages des communes voisi-
tifs plus aisés que les résidents ruraux en outre tendance à se réduire, puisque nes est plus élevé et, soit ne progresse
de 2002 ont quitté les grandes agglomé- les bas revenus augmentent plus vite plus, soit progresse fortement.
rations pour s’installer dans ces zones que les hauts revenus. Enfin, dans d’autres villes comme
rurales où la pression foncière est moins Bayonne ou Montpellier, le revenu
forte. C’est dans les petites communes médian est peu élevé mais en forte
Trois modèles autourde l’espace rural que les revenus progression, tandis que les revenus
augmentent le plus vite. dans les communes voisines sont plusdes grandes villes
Il reste cependant des ensembles de élevés. Dans ces grandes villes, ce sont
communes rurales isolées, loin des aires La progression des revenus dans les vraisemblablement des réhabilitations
urbaines attractives (définitions), où les aires urbaines ne correspond pas qui ont attiré des ménages plus aisés,
revenus restent bas et peu dynamiques, toujours à un rattrapage des communes alors que ces zones s’apparentaient
et qui en outre perdent de la population « aisées » par les communes « pauvres ». auparavant au deuxième modèle.
Les revenus et leur évolution par type d’espace - Les différences territoriales de revenus se réduisent
Évolution Évolution Évolution Évolution
Évolution
Ménages Répartition du nombre Premier Dernier de la du premier du dernier Évolution
Médiane* de la part
en 2007 des de décile* décile* médiane* décile* décile* de la part
Type d’espace en 2007 des
(en ménages ménages en 2007 en 2007 entre 2002 entre 2002 entre 2002 des
(en€) pensions
effectifs) en 2007 2002-2007 (en€) (en€) et 2007 et 2007 et 2007 salaires
retraites
(en %) (en %) (en %) (en %)
Rural 4 609 777 18,5 6,9 15 614 6 808 29 072 18,6 19,2 16,4 – 1,4 1,2
Urbain, dont : 20 306 735 81,5 5,0 18 009 6 551 36 810 15,2 16,5 15,3 – 2,8 1,4
Pôle urbain* 15 188 626 61,0 3,6 17 781 5 769 37 960 14,1 14,4 15,3 – 2,7 1,2
Couronne périurbaine* 3 888 752 15,6 9,4 18 837 9 094 34 787 17,3 21,3 15,9 – 3,1 2,3
Communes multipolarisées* 1 229 357 4,9 8,8 17 366 8 113 31 613 18,1 21,2 16,6 – 1,8 1,4
Ensemble 24 916 512 100,0 5,3 17 493 6 605 35 503 15,8 17,1 15,2 – 2,6 1,4
*Voir définitions.
Note : pour rappel, l’indice des prix à la consommation sur la période 2002-2007 augmente de 10 % (de janvier 2003 à janvier 2008).
Source : Insee-DGFiP, Revenus fiscaux localisés des ménages.
INSEE - 18, BD ADOLPHE PINARD - PARIS CEDEX 14 - TÉL. : 33 (0) 1 41 17 50 50
INSEE
PREMIEREménages de 60 ans et plus augmenteLa situation se dégrade
Analyser les évolutions
deux fois plus vite que le nombre totalpour les jeunes les moins aisés de revenusde ménages. Parallèlement, les reve-
et s’améliore pour les plus âgés
nus des 60 ans et plus augmentent Les indicateurs extraits des Revenus
deux fois plus vite que l’inflation. Ces fiscaux localisés des ménages (RFL)
son

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