Les villes franc-comtoises étendent leur influence
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Les villes franc-comtoises étendent leur influence

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Entre 1990 et 1999, l'influence des villes s'est accrue en Franche-Comté. 740 000 habitants habitent désormais dans une aire urbaine, contre 690 000 lors du recensement précédent. Une nouvelle aire urbaine apparaît autour de Lure, tandis que celle de Champagnole disparaît. Le nombre de communes multipolarisées augmente de façon sensible et contribue à la création d'un vaste espace urbain dépassant largement le cadre de la région. Les aires urbaines de Franche-Comté, qui restent de petite taille à l'échelle nationale, présentent des dynamiques démographiques différentes.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 10
Langue Français

Extrait

Dynamiques territoriales
n 1999, les deux tiers moyenne nationale (77%), ti-Entre 1990 et 1999, l’influence des
de la population franc- rée vers le haut par l’Île-de-villes s’est accrue en Franche-Comté.
comtoise, soit 740 000 France.740 000 habitants habitent désormais
habitants vivent dans Deux effets expliquent l’aug-dans une aire urbaine, contre
une aire urbaine, contre moins mentation du nombre d’habi-
690 000 lors du recensement de 690 000 en 1990 (63%). tants vivant dans les aires ur-
précédent. Une nouvelle aire urbaine L’influence des villes s’étend baines. Le premier est la den-
apparaît autour de Lure, tandis que maintenant sur près sification des airesL’accroissement
de 35% de la su- urbaines. Pour lescelle de Champagnole disparaît. des espaces urbainsperficie régionale. communes appar-Le nombre de communes
Cette croissance (+ 7,5%) de tenant à la fois aux aires ur-multipolarisées augmente de façon
la population des aires urbai- baines de 1990 et 1999, l’aug-sensible et contribue à la création
nes est néanmoins inférieure mentation de population a été
d’un vaste espace urbain dépassant à la croissance nationale de 0,2% par an. Globalement,
largement le cadre de la région. Les (+ 9%). seules les couronnes
aires urbaines de Franche-Comté, qui La Franche-Comté se place en périurbaines se densifient
position médiane parmi les ré- (avec des différences selon lesrestent de petite taille à l’échelle
gions françaises pour la pro- aires) puisque la populationnationale, présentent des dynamiques
portion de ses habitants dans de l’ensemble des pôles restedémographiques différentes.
les aires urbaines, au même stable.
niveau que la Bretagne ou le Le second effet, le plus impor-
Languedoc-Roussillon. Elle tant, est l’extension géographi-
se situe bien en dessous de la que de l’influence des villes.Nº 47 - OCTOBRE 2001
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 47
ESS014718 Prix : 15F (2,29 )L’augmentation de la popula- fort a une forte incidence sur
tion des aires urbaines est con- l’évolution de l’espace
sidérable : 152 communes ap- multipolarisé.
partenant auparavant à l’espace En effet, la plus forte extension
rural ou multipolarisé rejoignent territoriale est celle de cet es-
les aires urbaines (et avec elles pace. De 1990 à 1999, le nom-
plus de 56 000 habitants). Le bre de communes y appartenant
mouvement inverse ne concerne est passé de 66 à 229, rassem-
que 32 communes, rassemblant blant 92 000 habitants contre
18 000 habitants. 30 000 en 1990. Au total, l'es-
pace multipolarisé s'étend aux
Apparition de l’aire dépens de l'espace rural et des
urbaine de Lure couronnes périurbaines. Mais 32
communes qui en faisaient par-
Les modifications les plus visi- tie précédemment rejoignent les
ble du zonage en aire urbaine de aires urbaines tandis qu'une
la Franche-Comté sont la dispa- d'entre elles rejoint l'espace ru-
rition de l’aire de Champagnole ral.
et l’apparition de celle de Lure. Ce développement sensible de
À Champagnole, la forte baisse l’espace multipolarisé, notam-
de la population s’est accompa- ment dans le nord-est de la
gnée d’une diminution du nom- Haute-Saône, conduit à l’appa-
bre d’emplois qui passe en des- rition d’un vaste espace urbain
sous de la barre des 5 000. À reliant l’Alsace à la Bourgogne,
Lure, malgré une légère baisse englobant toutes les aires urbai-
de la population, le nombre nes de la région, à l’exception
d’emplois dépasse désormais ce de celles de Pontarlier et Saint-
seuil. Les deux zones sont de Claude.
tailles assez proches. Mais le L’espace rural, qui perd plus de
nouveau statut de Lure, situé 280 communes reste dominant
entre les aires de Vesoul, dans le Haut Doubs, le nord-
Luxeuil, Montbéliard et Bel- ouest de la Haute-Saône et le
Jura.
Des dynamiques
démographiques
différentes
Basé sur l’habitat (continuité
du bâti) et l’importance de l’em-
ploi pour la définition des pô-
les, sur les déplacements domi-
cile-travail pour les espaces
polarisés, le zonage en aire ur-
baine permet aussi de mieux
comprendre certains aspects des
dynamiques démographiques
territoriales.
Les 11 communes périurbaines
en 1990, qui sont devenues par-
ties intégrantes des pôles ur-
bains en 1999 par continuité de
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 47l’habitat, ont connu une crois-
sance démographique de 0,65%
par an alors que les communes
qui constituaient déjà les pôles
en 1990 ont connu une stagna-
tion démographique. Plus en-
core, c’est l’arrivée de nouveaux
habitants qui a été le moteur de
la croissance des nouvelles com-
munes urbaines alors que c’est
l’excédent des naissances sur
les décès qui permet aux secon-
des d’avoir une population sta-
ble. 116 communes qui appar-
tenaient en 1990 à l’espace à
dominante rurale sont intégrées
dans les couronnes périurbaines
en 1999, soit près de 30 000
habitants. Avec une croissance
due au solde migratoire de
0,77% par an, ces communes
sont particulièrement attracti-
ves.
Ce fort excédent migratoire,
dans les zones nouvellement
périurbaines montre que de
nombreux habitants sont venus
s’installer dans ces communes,
tout en travaillant dans le pôle
ou sa périphérie. De même, les
communes déjà périurbaines en
1990 croissent sous l’effet con-
joint des soldes naturels et mi-
gratoires. liales des nouveaux arrivants avec des modalités différentes. En effet, si les dix aires urbaines
Les données de l’exploitation dans les diverses catégories L’analyse des évolutions à géo- présentes en 1990 et 1999 se
complémentaire du recense- d’espace. Néanmoins, tous ces graphie constante et géographie sont étendues géographique-
ment de 1999 permettront de facteurs traduisent un desserre- évolutive permet de préciser les ment, seules sept ont une popu-
mieux connaître les caractéris- ment de la population. Les aires caractéristiques de l’étalement lation supérieure en 1999.
tiques professionnelles et fami- urbaines tendent à s’étaler, mais urbain. Parmi ces sept aires en crois-
INSEE Franche-Comté - L'ESSENTiEL Nº 47sance démographique, on peut namiques, l’étalement géo-
distinguer Besançon, Belfort et graphique ne s’accompagne POUR COMPRENDRE CES RÉSULTATS
Pontarlier. Ce sont les plus dy- pas toujours d’une densifi-
Pour étudier les villes et leur territoire d’influence,namiques démographiquement. cation des territoires ratta-
l’INSEE a défini en 1997, une nouvelle nomenclatureLeur croissance, qui s’est chés auparavant à l’espace
spatiale, le zonage en aires urbaines (ZAU). Défini pourfaite conjointement par den- rural. En effet, la population
la première fois à partir des données du recensement desification et par étalement, des communes des exten-
1990, ce zonage décline le territoire métropolitain en
représente 75% des gains dé- sions territoriales est sou- quatre catégories. Les trois premières constituent l’es-
mographiques des vent en très fai- pace à dominante urbaine : ce sont les pôles urbains,
Étalementaires urbaines de ble croissance, les couronnes périurbaines qui les complètent pour
Franche-Comté. voire même en ré- former les aires urbaines, et les communeset densification
multipolarisées. La quatrième représente l’espace àLes aires urbaines gression. De plus,des villes
dominante rurale. Actualisé à partir des données dude Vesoul et de ces territoires ontde Franche-Comté recensement de 1999, ce zonage permet de dresserLons-le-Saunier de faibles densi-
l’état du peuplement urbain et rural de la France métro-présentent une dynamique de tés de population. Le ratta-
politaine et d’analyser les dynamiques démographi-
croissance proche des trois chement à l’aire urbaine peut ques territoriales.
aires urbaines précédentes. traduire la disparition pro- Pôle urbain : unité urbaine offrant 5000 emplois ou
Cependant, elles se densifient gressive d’emplois occupés plus. La notion d’unité urbaine repose sur la continuité
à un rythme beaucoup plus dans ces communes (agricul- de l’habitat : est considéré comme telle un ensemble
d’une ou plusieurs communes partiellement ou total

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents