Lettre club patrimoine Lassouts N°91

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Description

Club patrimoine De Lassouts Lettre du N° 91 / Janvier 2014 La commune de Lassouts à la veille de la Grande Guerre (première partie) La population : effectifs alors que ceux de Roquelaure et Saint Saby chutent de près de 50% : 58 contre 104 Avec 897 habitants en 1911, dernier pour Roquelaure et 29 contre 50 en 1841 pour recensement avant la guerre, Lassouts a perdu Saint saby. 242 personnes depuis la date de création de la commune en 1837. Cela représente 21% de la Le nombre de lieux-dits habités passent population initiale. Mais cette diminution est de 73 à 67. Aucun hameau ne compte plus de inégale sur le territoire communal : avec 236 30 habitants : Nostro 25, Le Vialaret et Duc 24, habitants le bourg de Lassouts maintient ses Sarraméjane 21. Talpan passe de 30 à 13 ! Roquelaure vers 1930 Club patrimoine de Lassouts / Lettre N° 91 page 1 Où sont donc passés les Lassoutois ? en 1911. Il habite le bourg de Lassouts avec sa L’émigration vers Paris, vers Montpellier, vers servante, Marie Galtié. Sa profession : « ancien l’Argentine vide les rangs. Les cadets, les plus prêtre ». courageux préfèrent partir plutôt que faire domestiques chez eux ou chez d’autres patrons. Les activités économiques Ainsi le nombre de domestiques est passé de 146 en 1841 à seulement 58 en 1911, Lassouts est toujours une commune presque 3 fois moins ! La liste des redevables agricole.

Informations

• Publié par: miquel.bernard
• Publié le: 28 décembre 2013
• Nombre de lectures: 241
• Langue: Français

Extrait

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                La commune de Lassouts à la veille de la Grande Guerre (première partie)

  La population :    Avec 897 habitants en 1911, dernier recensement avant la guerre, Lassouts a perdu 242 personnes depuis la date de création de la commune en 1837. Cela représente 21% de la population initiale. Mais cette diminution est inégale sur le territoire communal : avec 236 habitants le bourg de Lassouts maintient ses

Roquelaure vers 1930

effectifs alors que ceux de Roquelaure et Saint Saby chutent de près de 50% : 58 contre 104 pour Roquelaure et 29 contre 50 en 1841 pour Saint saby.   Le nombre de lieux-dits habités passent de 73 à 67. Aucun hameau ne compte plus de 30 habitants : Nostro 25, Le Vialaret et Duc 24, Sarraméjane 21. Talpan passe de 30 à 13 !

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Où sont donc passés les Lassoutois ? L’émigration vers Paris, vers Montpellier, vers l’Argentine vide les rangs. Les cadets, les plus courageux préfèrent partir plutôt que faire domestiques chez eux ou chez d’autres patrons. Ainsi le nombre de domestiques est passé de 146 en 1841 à seulement 58 en 1911, presque 3 fois moins ! La liste des redevables des « contributions foncière personnelle mobilière et des portes et fenêtres » sont un indicateur –imparfait- de l’émigration.   Ainsi en 1911 24 Parisiens paient des impôts à Lassouts contre 0 en 1858, 2 en 1870 et 23 en 1896. Mais dès 1911 les noms des redevables changent et montrent l’intégration des jeunes émigrées aveyronnaises dans la société parisienne. On trouve ainsi M. Rey mari d’une fille Cantagrel ou bien M. Moreau mari de Marie Ayral et encore M. Rocagel mari de Victorine Lagalie. Autre signe : l’accueil par les grands parents restés « au pays » des petits enfants nés à Paris. A Albiac Adrien Neyrolles héberge ses 2 petites filles, Amélie (7 ans) et Antoinette (5 ans) Viguié nées dans la capitale.   A Paris les Lassoutois d’origine sont de plus en plus nombreux et certains réussissent fort bien. Dès 1908 ils créent l’Amicale des enfants de Lassouts à Paris dont le premier président est Jacques Talon, avocat à Paris, mais aussi maire de Lassouts.   L’émigration vers Montpellier est précoce (2 familles en 1870) mais reste limitée.   L’émigration en Argentine laisse aussi des traces. Jacques Jean Viguier, originaire du Vialaret, écrit depuis Rosario de Santa Fé, en 1910 une lettre au maire de Lassouts pour demander comment régulariser sa situation militaire. La réponse de l’administration préfectorale est sans appel : « qu’il se mette à la disposition des autorités militaires ». Il sera sur la liste des insoumis de Lassouts en 1914. Mais d’autres sont revenus. Alexis Domergue, premier curé de Piguë, est de retour

en 1911. Il habite le bourg de Lassouts avec sa servante, Marie Galtié. Sa profession : « ancien prêtre ».   Les activités économiques   Lassouts est toujours une commune agricole. On recense encore 178 exploitations agricoles dirigées par 125 hommes chefs d’exploitation, 45 femmes et seulement 8 fermiers. Le nombre de femmes chefs d’exploitation est passé de 25 en 1841 à 45. Cette forte augmentation s’explique en grande partie par la double activité de 13 couples (10 dans le seul bourg de Lassouts) dont le mari exerce une activité marchande et l’épouse est officiellement «cultivatrice». On peut citer le paveur Martel, le charpentier Ayral mais aussi, plus surprenant, le curé Joseph Balitrand de Nostro chef d’un foyer dont la mère est cultivatrice. La surface moyenne des exploitations est d’environ 16 hectares mais les différences sont énormes, le domaine des Trémontels fait 80 hectares, la métairie de Nayrolles 60.   Deux foires se tiennent à Lassouts tous les ans le samedi après pâques et le 20 novembre. Mais nombre d’animaux amenés est« le insuffisant pour mettre à la charge de la commune un vétérinaire » dès 1896, le et, Conseil Municipal décide qu’un simple prud’homme remplacera le vétérinaire d’Espalion.   Toutefois le monde agricole bouge, sous l’impulsion de Plateau Central, Lassouts se dote dès 1908 d’un Syndicat Agricole dont le secrétariat est assuré par Adrien Miquel. Le syndicat dispose d’un magasin, près de l’église, dès 1910.   Les activités marchandes se sont diversifiées et concentrées dans le bourg centre.

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  Activités Bourg de Lassouts Autres lieux Aubergiste liei smEaRemdr ,éonais LtlouMon imisS ,reyoBaC r erPi, reLa, n ca  s   no soLiuph, Sepfavy Jose Charron Aldebert Joseph (père et fils) Couvreur Cantagrel JosephAu Laus :Cantagrel Justin Cordonnier Roux Louis, Naudan Urbain Le Teyssonié :Aldebert Rosalie Couturière  (fille) Au Périé :Sonilhac Julie

Charpentier , esquacJal raAyV ,seuqccsellieiCéiJ ahrr  hpe seza soJ   A La caze :Charrier Antoine Epicière Arlabosse Marie (sa fille est institutrice)

Forgeron Cayzac Joseph, Ayral Joseph

Maçon Galtié Ferdinand Modiste Dirard Eulalie Mineur Fumel Louis

Meunier  

Paveur Martel François (père et fils) Plâtrier Demichel Antoine   Tailleur Ayral Lucien  

 

 

 

  Moulin du Gourg :Rey Alexandre (domestique)

 

 

 

Infirmières Marre Marie, Cabrot Justine, Vialelles Julie  propriétaire depuis 1902, réside toujours à Par rapport à 1841 il faut noter que les Espalion. activités artisanales et commerciales se sont   concentrées et plutôt développées dans le bourg Plus surprenant la « Société centrale de Lassouts qui compte 22 « entreprises » sans d’extraits tannants et teinctoriaux » de Marseille compter les infirmières qui sont, en fait, les possède une châtaigneraie aux Agues, près de religieuses de la Sainte Famille résidant au La quille. Voulait-elle faire des essais sur les « couvent ». tanins de châtaigniers ?    Par contre, les activités marchandes ont Les écoles et les services communaux pratiquement disparu des autres lieux. Le métier de tisserand n’existe plus mais celui d’épicier Les problèmes de distribution du courrier apparaît. Autre particularité : le meunier du ne se posent plus : Lassouts est enfin doté d’un Gourg est un domestique, la famille Gayraud, facteur-receveur Célestin Delous et d’un facteur Jules Molinier.          3

Le bourg de Lassouts dispose de trois écoles : l’école publique de garçons dont les instituteurs sont MM Hypolite Durand (également secrétaire de mairie) et Ernest Tassier, parisien d’origine ; l’école publique des filles dont les institutrices sont Marie Arlabosse et Gabrielle Delon et enfin l’Ecole Libre des filles qui prend la suite en 1908 de l’école de la Sainte Famille fermée en 1907 suite aux lois de 1905 sur les congrégations. Les institutrices en sont Emilie Alazard et Noémie Cambon. Roquelaure a une école publique dont Marie Brouze est l’institutrice. Il y a donc 4 écoles et 7 instituteurs et institutrices sur la commune !   En plus du secrétaire de mairie la municipalité emploie un garde-champêtre François Conte et trois cantonniers, Baptiste Lacan, Frédéric Dirard et Antoine Domergue, rendus nécessaires par l’extension des routes et chemins communaux.

L’église   Les lois de 1905 n’ont pas découragé la congrégation de la Sainte Famille dont 6 religieuses font vivre le couvent : Marie Marre, la supérieure pour les impôts et infirmière pour le recensement !, Justine Cabrol et Julie Vialelles également « infirmières », Marie Tréboc, gardienne et enfin les deux institutrices. Jean Prosper Goutal est curé de Lassouts et Léon Bouscary, vicaire.   Joseph Balitrand est curé de Notre Dame d’Albiac dont Jules Albinet est prêtre desservant. La commune compte 3 prêtres, un vicaire et aussi un prêtre retraité avec Alexis Domergue. *****   Précisions suite à la dernière lettre : à la création de la commune actuelle Amans Cinqpeyre a déjà vendu le moulin du Gourg à Antoine Talon, de Saint Geniez et M. Monestier possède, outre la maison « Arlabosse » l’actuelle mairie et la grange « Andrieu ».   Article deJean Pierre POMA

  u de Club Patrimoine du 30/11//2013 (Assemblée constitutive de l’association « Club Patrimoine de Lassouts)   Etaient présentsJeanine Barres, Anne Verlaguet-Souliès, Annie Martin, Blanche Poma, Paulette Mas, Thérèse Bouteiller, Odette Saint Geniez, Simon Niel, Jacques Martin, Alexandre Dupuy, Jean Pierre Poma, Bernard Miquel.   Etaient excusésChristine Martel, Lily Niel, Régine Fénelon , Lucien Romiguier, Pierre:Solange Rigal, Myriam Clavel, Valaeys.          ·avancement de la reconstitution des armoiries du   chapitre cathédral de Rodez destinées à être L’évolution des actions du Club Patrimoine a amené une  mises en place sur la façade de l’église. nécessaire réflexion sur l’évolution de ses statuts. ·Tri des vêtements sacerdotaux à Notre Dame d’Albiac. Hier section du foyer rural, le Club s’est doté d’un statut d’association loi 1901 lors de sa réunion mensuelle du ·Informations sur les recherches de Myriam samedi 30 novembre. Les statuts ont été votés et le  Clavel sur l’histoire des réfugiés juifs à Lassouts bureau comprenant Bernard Miquel, président, Solange  en 39/45. Rigal, trésorière et Jean Pierre Poma, secrétaire a été élu à l’unanimité.  le 4 Janvier 2014 à 17h , à la   salle des associations (sous la salle des fêtes ). Avant le partage de la fouace divers points ont été   traités Pour le Club Patrimoine, Bernard Miquel   contact 06 17 56 48 62 [e-mail]            4