Mission de concertation sur la médecine de proximité
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Description

Mme Elisabeth Hubert, ancien ministre, a été chargée par le Président de la République d'une mission portant sur la médecine de proximité, autour de trois objectifs : relancer le dialogue avec les médecins libéraux, permettre un très large échange avec les professionnels concernés et apporter des réponses aux évolutions structurelles que connait la médecine ambulatoire depuis de nombreuses années. Sur la base de nombreuses rencontres et de déplacements sur le terrain, l'auteur présente un état des lieux des conditions d'exercice de la médecine de proximité, et propose un ensemble de mesures : simplification des conditions d'exercice, modernisation des systèmes d'information, appui à l'exercice regroupé des professionnels, valorisation de la formation initiale de médecine générale, aide à l'installation dans les zones sous-médicalisées.

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Publié par
Publié le 01 novembre 2010
Nombre de lectures 15
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français

Extrait

NOTE DE L’AUTEUR
Le 16 avril 2010, le Président de la République annonçait, à l’occasion d’un déplacement en Seine
Saint Denis, sa décision de me confier une mission sur la médecine de proximité, montrant ainsi
qu’il avait entendu le message d’inquiétude et de mécontentement exprimé par les médecins.
En quelques lignes, je voudrais tout d’abord dire les raisons qui m’ont conduite à répondre
positivement à cette demande, aussi lourd soit-il de concilier, durant six mois, une telle mission
avec une activité professionnelle, elle-même, chronophage.
Etre médecin a été mon souhait dès mon adolescence. Exercer la médecine générale en cabinet
libéral a été un choix précoce et volontaire et non une orientation par défaut.
Cette activité était, pour moi, celle qui répondait le plus aux valeurs que j’associais et que j’associe
toujours à la médecine : écoute, humanité, respect du patient. Elle impliquait pour moi disponibilité
et engagement au service des malades.
Les études de médecine dans les années 70 ne préparaient pas plus, peut être même moins
qu’aujourd’hui, à l’exercice de la médecine ambulatoire mais nos professeurs, qui bien souvent
avaient eux mêmes exercé en libéral, nous enseignaient, au lit du malade, deux éléments
essentiels : l’importance de l’interrogatoire et la nécessité de procéder à un examen clinique, avant
toute autre démarche et nous sanctionnaient quand nous demandions des examens
complémentaires, avant d’avoir conduit correctement ces étapes.
Ce bonheur d’apprendre, cette envie d’exercer la médecine, cette relation si particulière qui se crée
entre un médecin et son patient, je souhaiterais que tous les jeunes médecins les connaissent à
leur tour.
Les hasards de la vie m’ont éloignée depuis 16 ans d’un cabinet médical, mais je n’ai pas oublié
les visages de certains de mes patients avec qui j’avais lié des liens plus forts qu’avec d’autres,
souvent parce que la maladie les avait frappés plus douloureusement. C’est en souvenir d’eux que
je défends dans ce rapport le droit, pour tous, d’accéder en tout point du territoire, à une offre de
santé de qualité.
Parce que je croyais indispensable la participation des médecins généralistes à la formation de
leurs futurs confrères, étudiante, j’ai participé à Nantes, à la fin des années 70, à la création des
premiers stages auprès du praticien.
Parce que déjà, il y après de 30 ans, j’estimais que les études de médecine ne préparaient pas à
l’exercice de la médecine générale, j’ai soutenu ma thèse de doctorat en médecine sur la
nécessaire réforme de cette formation.
Parce que je pensais que l’exercice libéral de la médecine devait être défendu, je me suis engagée
dans l’action syndicale puis en politique.
Parce que je crois profondément à l’évolution de notre offre de soins, j’essaie désormais de
contribuer à sa modernisation en développant l’hospitalisation à domicile.

Cette mission a donc été l’aboutissement de ces engagements et de ces combats conduits avec
des succès parfois mitigés, mais toujours avec sincérité et enthousiasme.

Je remercie le Président de la République de la confiance qu’il m’a témoignée en me chargeant de
ce dossier. Je souhaite que les préconisations et propositions énoncées dans ce rapport, fruit
d’expériences professionnelles et humaines, variées et riches, répondent bien sûr à son attente
mais aussi redonnent espoir et dignité à mes confrères médecins, toutes générations confondues.
2 SOMMAIRE
PREAMBULE .................................................................................................................. 11
SYNTHESE .................................................................................................................... 13
INTRODUCTION ............................................................................................................. 19
PARTIE 1 : OSER DES REFORMES STRUCTURELLES POUR PREPARER
L’AVENIR .................................................................................................................... 23
CHAPITRE 1 : LA REFORME DES ETUDES MEDICALES, SOCLE FONDAMENTAL DE
LA PERENNITE D’UNE MEDECINE DE PROXIMITE...................................................... 25
1. L’ORGANISATION ACTUELLE DE LA FORMATION .............................................................................. 26
1.1. Les normes européennes ................................................................................................ 26
1.2. Les études de médecine en France ................................................................................. 26
1.3. La formation de la spécialité médecine générale.............................................................. 27
2. LES DEFAILLANCES DU SYSTEME ACTUEL DE FORMATION DES MEDECINS GENERALISTES ................... 28
2.1. L’organisation du DCEM reste centrée sur la seule connaissance des CHU .................... 28
2.2. Les choix opérés aux épreuves classantes nationales sont le reflet d’une
méconnaissance du secteur des soins de proximité......................................................... 29
2.3. L’installation en exercice libéral des jeunes diplômés est de plus en plus tardive ............. 30
2.4. L’enseignement de la médecine générale n’a pas encore trouvé sa place au sein des
facultés de médecine ...................................................................................................... 31
3. REFORMER LES ETUDES MEDICALES EST UNE URGENCE ................................................................ 34
3.1. Présenter précocement des modèles de l’exercice médical autres que celui en CHU....... 34
3.2. Diversifier les stages effectués au cours du DCEM .......................................................... 35
3.3. Améliorer la formation pratique des internes en médecine générale ................................. 36
3.4. Augmenter le nombre de maîtres de stages et améliorer l’attrait de cette fonction ............ 38
3.5. Modifier l’examen classant .............................................................................................. 39
4. ALLER PLUS LOIN DANS LA VOIE DES REFORMES ........................................................................... 41
4.1. Réduire la durée du DCEM .............................................................................................. 41
4.2. Scinder les fonctions d’enseignant de celles de chercheur et praticien ............................. 41
5. PLANIFIER LES ETAPES DE LA REFORME ....................................................................................... 42
CHAPITRE 2 : LE DEVELOPPEMENT DES SYSTEMES D’INFORMATION ET DE
LA TELEMEDECINE, ETAPE MAJEURE DE LA MODERNISATION DE LA MEDECINE
DE PROXIMITE ............................................................................................................... 45
1. DES SYSTEMES D’INFORMATIONS EN SANTE ENCORE BALBUTIANTS ................................................. 47
1.1. Les systèmes d’informations hospitaliers peinent à se mettre en place ............................ 47
1.2. Le processus d’informatisation de la médecine libérale suit un chemin laborieux ............. 48
3 1.3. L’absence d’interopérabilité au sein des systèmes d’information de santé est un handicap
majeur ............................................................................................................................. 50
1.4. Le cloisonnement des systèmes d’informations ville/hôpital n’est plus acceptable ............ 51
1.5. La télémédecine est un chantier inexploité ...................................................................... 52
2. UNE REFLEXION AVANCEE A L’ETRANGER ..................................................................................... 54
3. METTRE EN ŒUVRE UN PLAN AMBITIEUX DE DEPLOIEMENT DES SYSTEMES D’INFORMATIONS ET DE LA
TELEMEDECINE EN SANTE .......................................................................................................... 55
3.1. Développer une messagerie sécurisée et interopérable dès 2011 .................................... 55
3.2. Intégrer très rapidement au DMP une information médicale structurée, pe

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