Onze territoires pour une région (Basse-Normandie)
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Description

En 1999, puis en 2002, la Direction régionale de l'Equipement et l'Insee on publié deux documents sous le titre « Onze territoires pour une Région ». Le premier a évalué les atouts et handicaps de ces territoires bas-normands, puis le deuxième en a dressé le bilan démographique et migratoire à partir des données du dernier recensement de la population. Consacré à l'habitat et aux revenus fiscaux des ménages, le présent document complète cette série. Il propose un portrait complet des logements en soulignant leurs caractéristiques les plus remarquables, telles l'ancienneté des logements, leur nature ou leur vocation. De plus, au sein des pôles urbains, il décrit les différents types de population rencontrés dans les pavillons les appartements du parc privé ou les logements sociaux. Outil de travail, il mettra ainsi à la disposition des collectivités les données et les analyses utiles à l'élaboration de leur projets de développement. ERRATUM - Page 3 : La densité des résidences secondaires est de 6,4 km² ; Page 5 : Lire colonne gauche "Pourtant en Basse-Normandie, les habitants des logemnts sociaux situés en milieu urbain ont plus souvent un emploi stable que la moyenne nationale, constrairement à des régions telles que "les Pays de la Loire, Poitou-Charentes", "le Nord-Pas-de-Calais ou la Haute-Normandie"; Page 6 : Le graphique "Nature des logements mis en chantier en Basse-Normandie" est erroné.

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Nombre de lectures 19
Langue Français
Poids de l'ouvrage 3 Mo

Extrait

Le parc de logements bas-normands est plus
2 ancien que celui des régions voisines. Le bassinSuperficie : 17 589 km
caennais, avec seulement un quart des logements
datant d’avant 1950 (presque 40 % pour la Basse-
Normandie), se démarque des autres territoiresPopulation (1999) : 1 422 440 habitants
bas-normands. Le marché de la construction neuve
particulièrement concentré dans le Calvados est
2 dynamisé par la construction de pavillons indivi-Densité : 81 habitants au km
duels. Ainsi, depuis une décennie il s’est construit
trois fois plus de pavillons que d’appartements. Le
parc social s’est orienté vers l’habitat individuelDépartement : Calvados, Manche et Orne
principalement au sein des communes rurales et
périurbaines. Aujourd’hui, en Basse-Normandie
un logement social sur trois est un pavillon, seuleNombre de communes : 1814
la région Nord-Pas-de-Calais avec 39 % de pavil-
lons au sein du parc social devance la Basse-
Normandie.
Nombre de logements : 730 550
A la fin des années quatre-vingt-dix, un logement
sur six est une résidence secondaire en Basse-
Normandie, proportion plus élevée qu’en BretagneNombre de résidences secondaires : 112 990
et Pays de la Loire (un sur huit).La Basse-Normandie2 Territoire

Le parc le plus ancien de l’Ouest
n Basse-Normandie, les logements anciens sont plus Nombre de logements achevés
en moyenne chaque annéeE fréquents que dans les régions voisines : 38 % des
logements ont été achevés avant 1949, contre 31 % dans
les Pays de la Loire et 29 % en Bretagne. A l’inverse, les
logements récents, voire très récents, sont nettement plus
présents dans les paysages bretons et ligériens, répondant
ainsi à une croissance démographique plus forte depuis la
fin de la Seconde Guerre mondiale.
L’écart s’est même accru au cours de la décennie quatre-
vingt-dix, puisque la population n’a alors augmenté que de
0,24 % par an en Basse-Normandie, soit deux à trois fois
moins qu’en Bretagne et qu’en Pays de la Loire. Cette fai-
ble pression démographique a entraîné un net ralentisse-
ment immobilier dans la région. Le rythme de construction Source : Insee, recensement de la population 1999
a été divisé par deux par rapport aux années soixante-dix,
pour n’atteindre que 7 500 logements chaque année au Seconde Guerre mondiale et de la forte demande de nou-
cours de la décennie quatre-vingt-dix. veaux logements, se démarque d’ailleurs complètement des
autres territoires bas-normands avec seulement un quart duDe fortes disparités existent entre les territoires ruraux et
parc immobilier datant d’avant 1950.urbains. Ainsi, dans les bassins de Flers, l’Aigle et Mortagne-
au-Perche, où la population a peu augmenté depuis la Au sein des régions de l’Ouest, comme en Basse-
Seconde Guerre mondiale, les logements bâtis avant les Normandie, sept logements sur dix sont des pavillons. Mais
années cinquante rassemblent encore entre la moitié et les si les maisons individuelles règnent sur les territoires à voca-
deux tiers du parc immobilier. A l’inverse, dans les territoi- tion rurale, et plus particulièrement à Mortagne-au-Perche
res en expansion démographique, ces logements anciens (91%) et à Vire (83 %), elles représentent moins de six
ne dépassent jamais la moitié du parc. Le bassin caennais, logements sur dix dans les territoires urbains de Caen ou
du fait des destructions dues aux bombardements de la de Lisieux.
Un parc social très pavillonnaire
Part des logements sociaux dans le parc immobiliern 1999, dans la région bas-normande, 572 000 loge-E ments sont des résidences principales, soit près de huit
logements sur dix.
Plus de la moitié (56 %) des ménages bas-normands sont
propriétaires de leur résidence principale. Cette proportion
est beaucoup plus forte dans l’habitat pavillonnaire. Dans
tous les bassins de la région, environ trois maisons sur qua-
tre sont occupées par leur propriétaire. En revanche, le parc
collectif est essentiellement locatif. Seulement un quart des
appartements du privé sont occupés par un propriétaire.
Dans les bassins les plus ruraux, où le collectif est très peu
présent, comme à Mortagne-au-Perche ou L’Aigle, la pro-
portion de propriétaires parmi les occupants d’apparte-
ments est encore plus faible (moins d’un sur dix).
D’une manière générale, dans les territoires les plus urba-
nisés, l’habitat collectif y occupe une place importante.
Autour de Caen et Lisieux, à peine plus d’un ménage sur
deux possède son logement. A l’inverse, entre 62 % et
66% des ménages sont propriétaires de leur résidence
principale dans les territoires ruraux de Flers et de
Mortagne-au-Perche.
© IGN - Insee Basse-Normandie 2003 Source : Insee, recensement de la population 1999La Basse-Normandie • Territoire 3
Plus de 233 600 ménages sont locataires de leur logement Part des pavillons dans le parc social
en Basse-Normandie en mars 1999. Le parc privé est domi-
nant dans le marché locatif, et permet de loger 77 000
ménages dans des maisons individuelles et 56 000 dans
des appartements.
Plutôt collectif dans le bassin de Caen, et presque équilibré
entre maisons et appartements dans ceux de Lisieux et
Alençon-Argentan, le locatif privé est nettement pavillon-
naire dans le reste du territoire. Le parc social, avec près de
104 000 logements, complète cette offre, et abrite plus de
18 % des ménages bas-normands. Cette proportion est net-
tement plus forte qu’en Bretagne ou en Pays de la Loire, et
eplace même la région au 5 rang national, derrière
Champagne-Ardenne 24,7 %, Haute-Normandie 23,3 %,
Nord-Pas-de-Calais 22,5 % et Picardie 18,2 %. A l’inverse,
en Midi-Pyrénées et en Corse, moins de 10 % des ména-
ges habitent le parc social. A taille de ville donnée, cette
particularité bas-normande est encore plus accentuée : la
région présente la plus forte proportion de France de
ménages vivant dans le parc social pour les communes de
© IGN - Insee Basse-Normandie 2003 Source : Insee, recensement de la population 1999moins de 5 000 habitants (23%). Trois éléments expli-
quent cette singularité. Le premier est d’ordre historique :
les pôles urbains, plus faible proportion des régions françai-les bailleurs sociaux se sont fortement impliqués dans l’ef-
ses. A l’inverse, dans le Nord-Pas-de-Calais et en Provencefort de reconstruction impulsé par le gouvernement à l’is-
Alpes-Côte d’Azur, régions très urbanisées, plus de 90 % dessue de la Seconde Guerre mondiale.
logements sociaux se situent dans le tissu urbain.
Le second est d’ordre spatial : la Basse-Normandie compte
Le parc social a aussi changé de nature au cours de cetterelativement peu de grandes villes mais un nombre impor-
période. Quasiment exclusivement collectives pendant lestant de communes de moins de 5 000 habitants, véritables
vingt-cinq années qui ont suivi la fin de la Seconde Guerrepôles de services en milieu rural. Le dernier est d’ordre éco-
mondiale, depuis 1982 les constructions HLM sont majori-nomique : les ménages bas-normands ont un revenu
tairement des pavillons. Cette orientation vers l’habitat indi-moyen inférieur à bien des régions.
viduel se retrouve bien sûr surtout dans les communes
En Basse-Normandie, l’effort le plus intense de construction rurales ou périurbaines (plus de 80 % des logements sociaux
des logements sociaux a commencé à la fin des années récents sont des pavillons), mais aussi à un degré moindre
soixante. Plus de 3 600 logements sociaux ont été dans le cœur des
construits chaque année entre 1968 et 1975, soit un villes (près de
rythme deux fois plus élevé que lors des deux décennies Evolution du nombre de logements45% des
(1990-1999)précédentes. Cette accélération a répondu au développe- constructions
ment de l’offre sociale dans les espaces les plus urbanisés HLM récentes). 9,5 %
de la région. En effet, à cette époque, les décideurs ont Cette tendance a
voulu accroître l’activité économique dans les pôles urbains. moins d’ampleur
Part de l’habitat pavillonnaireIls ont donc dû faire face à une arrivée massive de main au niveau natio-
(1999)d’œuvre en provenance de la région (exode rural). Depuis, nal. En 1999,
la cadence de construction de logements HLM a été frei- 69 %dans le parc
née, d'abord progressivement puis nettement à partir des HLM bas-nor-

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