Pourtour de l étang de Berre : l industrie reste moteur, le tertiaire rattrape son retard
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Pourtour de l'étang de Berre : l'industrie reste moteur, le tertiaire rattrape son retard

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Depuis l'implantation d'une industrie lourde à la fin des années soixante, le pourtour de l'étang de Berre a bénéficié d'un développement économique et démographique rapide jusque dans les années quatre-vingt. Puis le tissu économique du territoire s'est progressivement orienté vers les services aux entreprises, plus largement vers le tertiaire. Il repose cependant aujourd'hui encore fortement sur les trois piliers de l'industrie locale que sont la construction aéronautique, la métallurgie et la pétrochimie. Pourvu d'infrastructures routières et aéroportuaires très développées, ce territoire attire une main-d'oeuvre qualifiée. Sommaire L'industrie reste moteur et les services s'implantent De très nombreux déplacements domicile-travail quotidiens Migrations résidentielles : on y arrive du nord et on le quitte pour le sud Le bilan contrasté d'un territoire dont l'avenir reste à dessiner L'industrie reste moteur et les services s'implantent De très nombreux déplacements domicile-travail quotidiens Migrations résidentielles : on y arrive du nord et on le quitte pour le sud Le bilan contrasté d'un territoire dont l'avenir reste à dessiner

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Langue Français

Extrait

SUD INSEE
N° 139 - janvier 2010 l'essentiel
Pourtour de l’étang de Berre :
l’industrie reste moteur,
le tertiaire rattrape son retard
Depuis l’implantation d’une in- chimie. Pourvu d’infrastructures
dustrie lourde à la fin des années routières et aéroportuaires très
soixante, le pourtour de l’étang de développées, ceterritoireattireune
Berre a bénéficié d’un développe- main-d’œuvre qualifiée.
ment économique et démogra-
Le pourtour de l’étang de Berre, consti-phique rapide jusque dans les
tué des trois zones d’emploi de Fos-sur-
années quatre-vingt. Puis, le tissu Mer, de l’Étang-de-Berre et de Salon-
de-Provence, secomposede32 commu-économique du territoire s’est pro-
nesetcompte402000habitantsen2006.
gressivement orienté vers les servi-
Il est desservi par un important réseau
ces aux entreprises, plus largement routier et autoroutier, accueille un aéro-
port international à Marignane et unvers le tertiaire. Il repose cependant
complexeindustrialo-portuairedeportée
aujourd’hui encore fortement sur mondiale à Fos-sur-Mer.
les trois piliers de l’industrie locale
À partir de la fin des années soixante,
que sont la construction aéronau-
l’implantation de grandes unités indus-
tique, la métallurgie et la pétro- trielles sur ce territoire a constitué un
© Insee - Préfecture de Région 2010SUD INSEE
N° 139 - janvier 2010
l'essentiel
Lepourtour del’étangdeBerreest
comparableauxZE duHavreetde
Dunkerque
Pour comparer avec pertinence les données
portant sur le pourtour de l’étang de Berre,
deux territoires ont été choisis en fonction de
leur similitude : la zone d’emploi du Havre et
celle de Dunkerque.
Toutes deux sont situées sur le littoral et ont
une industrie lourde sur leur territoire.
L’industrierestemoteur
etlesservicess'implantent
En 2006, le territoire du pourtour de
l’étang de Berre fournit 162 500 em-
plois. En trente ans, l’emploi a aug-
L’industriemaintient sonrôlemoteur
menté de 53 %, contre 38 % en
Répartition de l’emploi selon quatre secteurs nombre et % Provence-Alpes-Côte d’Azur et 26 %
Pourtour Zone Zone Bouches- Provence- dans les Bouches-du-Rhône. Par com-
de l’étang d’emploi d’emploi de du- Alpes-
de Berre duHavre Dunkerque Rhône Côte d’Azur paraison, il n’a progressé que de 7 %
Agriculture 3 000 1,8 2,0 2,0 1,6 2,7 danslazoned’emploideDunkerqueet
Industrie 29 900 18,4 19,8 23,5 11,2 9,8 de5 %danscelleduHavre,deuxterri-
Construction 10 900 6,7 6,3 6,5 5,9 6,9
toires comparables au pourtour de
Tertiaire 118 700 73,1 71,9 68,0 81,3 80,6
Ensemble l’étang de Berre, dont l’histoire indus-162 500 100,0 100,0 100,0 100,0 100,0
Source : Insee - Recensement de la population de 2006 trielle est cependant plus ancienne. De
1975 à 1999, la progression de l’em-
moteur puissant de développement de progression est devenu légèrement plois’estralentie,passantde1,8 %par
économique et attiré de nombreuses inférieur à celui des Bouches-du- an à la fin des années soixante-dix à
populations : le nombre d’habitants a Rhône. 0,7 % dans les années quatre-vingt-
été multiplié par 2,4 entre le recense- dix, pour augmenter de nouveau entre
ment de 1962 et celui de 1990. Au En 2006, la population active du terri- 1999 et 2006 (2 % en moyenne an-
cours des années quatre-vingt-dix, toires’élèveà185800personnes,dont nuelle, identique au taux régional).
cette forte vitalité démographique 87 % ont un emploi. Depuis 1990, elle
s’est infléchie. L’apport migratoire augmente au même rythme que la po- L’emploi industriel, après avoir pro-
lié notamment au développement pulation, soit 1 % par an en moyenne, gressé jusque dans les années
industriel s’est tari, le solde naturel commeenProvence-Alpes-Côted’Azur, quatre-vingt, chutede40 300en1982
devenant le moteur de la croissance maissensiblementplusvitequedansles à 30 000 en 1999. Il se maintient de-
démographique.Depuis1999,lerythme Bouches-du-Rhône. puis et représente aujourd’hui encore
18 % de l’emploi total du territoire,
contre 10 % dans la région et 11 %
dans le département.
Unepartiedespertesd’emploisdel’in-
dustrie est imputable à l’externalisation
des services, principalement des fonc-
tions informatiques, logistiques et des
services généraux. Ce processus, de
plus en plus répandu, conjuguéàl’aug-
mentation de la population, a orienté
l’économieduterritoireversletertiaire.
Ce secteur a multiplié ses emplois par
2,5 de 1975 à 2006; sa part dans l’em-
ploitotalestpasséede45%à73%.En
particulier, les emplois des services
© Insee - Préfecture de Région 2010SUD INSEE
N° 139 - janvier 2010
l'essentiel
De très nombreux
déplacements
domicile-travail quotidiens
Avec 162 500 emplois offerts sur ce
territoire pour 161 400 actifs résidants
occupés, on pourrait imaginer que le
pourtourdel’étangdeBerreconnaîtun
équilibre parfait du marché du travail.
Cependant, chaque jour, 37 000 actifs
résidants quittent ce territoire pour
aller travailler et croisent 38 000 per-
sonnesquiviennentdel’extérieurpour
y travailler. Les échanges se font
presque exclusivement avec le reste
des Bouches-du-Rhône, plus particu-
lièrement avec quatre communes :
Marseille, Aix-en-Provence, Arles et
les Pennes-Mirabeau. En outre, il faut
ajouter les mouvements internes à la
zone. En effet, seuls 40 % des actifs
travaillent dans leur commune de rési-opérationnels (traitement des déchets, augmenté par rapport à la période
dence. Ils représentent 57 800 trajetsintérim,sécurité,etc.)etdessociétésde 2000-2002.
supplémentaires,quiportentà132 800conseils et d’assistance ont progressé
lesdéplacementsdomicile-travailquo-d’un tiers entre 1999 et 2006. Dans la En lien avec sa spécialisation indus-
tidienssurceterritoire.Laquasi-totali-région, les emplois du tertiaire ont été trielle, l’économie locale est fortement
té de ces trajets s’effectuent en voituremultipliéspar1,8danslemêmetemps; dépendantedecentresdedécisionexté-
(86 %) ; seuls 5 % utilisent les trans-leur part est passée de 62 % en 1975 à rieurs. C’est le cas des deux tiers des
ports en commun.81% en 2006. emplois salariés de cette zone. Ce taux
dépassemême85 %pourtroisdesprin-
L’industriemaintientcependantsonrôle cipaux secteurs industriels : les indus-
Migrations résidentielles :
moteur dans l’économie du territoire: tries de biens d’équipement, de biens
on y arrive du nord et onentre 1999 et 2006, elle n’a pas perdu intermédiaires et surtout de l’énergie.
le quitte pour le sudd’emploisalorsqu’elleadiminuéde1% Pour ces deux derniers, la dépendance
par an au niveau national. 80% de ces est comparable à celle des zones d’em-
emplois industriels se concentrent sur ploi du Havre et de Dunkerque, alors Surles377 400personnesâgéesdeplus
de cinq ans résidantes dans la zone enquatresecteurs:laconstructionaéronau- qu’elle est plus forte pour les industries
2006, 45500 nes’y trouvaientpascinqtique, la métallurgie, la pétrochimie de biens d’équipement.
ans auparavant. Elles viennent essen-(chimie et carburants) et, à un degré
moindre, les équipements mécaniques. Le taux de chômage de ce territoire et
Le premier secteur, impulsé par Euro- son évolution sont proches de ceux
copter, reste dynamique: son emploi observésdanslarégion :reculmarqué
progresse de 26% entre 1999 et 2006. de 1999 à mi-2008 puis forte hausse
En revanche, la métallurgie, avec à sa liée à la crise économique depuis
tête ArcelorMittal, et la pétrochimie 2008. Le taux de chômage s’établit à
(Shell, Naphtachimie) perdent respecti- 10,5 % à la mi-2009. Les zones d’em-
vement7%et18%deleursemploissur ploiduHavreetdeDunkerquesuivent
la même période. la même tendance. En revanche, le
tauxderetouràl’emploidansceterri-
Dans ce territoire, le tissu industriel se toireestfaible:seules12,6 %desper-
renouvelle plus rapidement que dans sonnes inscrites au chômage ont
les zones d’emploi du Havre ou de trouvé un emploi dans l’année, contre
Dunkerque. En effet, le taux de créa- 14,4 % en Paca. La part des chômeurs
ti

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