Priorités à la recherche : 60 propositions pour la synergie entre recherche et enseignement supérieur, la mobilité et les échanges, l évaluation et l autonomie des jeunes
198 pages
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Description

Après un panorama du système de recherche française (analyse sectorielle, comparaison internationale, diversité des missions, métiers, relations entre organismes de recherche et universités, statut des chercheurs), le rapport fait des propositions pour relancer et redynamiser la recherche : assurer la formation et le devenir des doctorants et post-doctorants, favoriser l'autonomie des jeunes chercheurs, permettre une meilleure synergie entre universités et organismes de recherche, rénover l'évaluation scientifique et stratégique de la recherche...

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Publié par
Publié le 01 juillet 1999
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Langue Français

Extrait

Paris, le 22 juillet
1999
PRIORITÉ À LA RECHERCHE
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60 propositions pour améliorer la synergie entre recherche et enseignement
supérieur, l’autonomie des jeunes, l’évaluation, la mobilité et les échanges
Pierre COHEN Jean-Yves LE DÉAUT
Député de Haute-Garonne Député de Meurthe-et Moselle
12AVANT - PROPOS
Le Premier Ministre Lionel Jospin nous a confié le 17 février une mission exaltante, celle
de faire des propositions pour donner un nouvel élan et un dynamisme accru à la recherche
française. Les pistes à explorer étaient balisées : comment resserrer encore davantage les liens
entre recherche et enseignement supérieur, comment accroître la militoéb et les échanges entre les
personnels des organismes de recherche fondamentale et ceux de l’enseignement supérieur,
quelles adaptations à porter aux procédures de recrutement et d’évaluation, comment rajeunir les
organismes de recherche, et donner plus d’autonomie aux jeunes chercheurs.
La recherche française est aujourd’hui à un tournant, car en 50 ans les organismes de
recherche fondamentale comme le CNRS ou ceux plus tournés vers la recherche finalisée comme
l’INRA (agronomie), l’INSERM (santé), le CEA (énergie) ou encore le CNES (spatial) ont
changé. Ils sont devenus matures. Leurs personnels ont vieilli. La génération de l’après-guerre
s’apprête à partir à la retraite.
Dans le même temps, l’université s’est démocratisée, elle est devenue une université de
masse. Ses 76.000 enseignants-chercheurs ont su répondre à la demande de formation de haut
niveau de ses 2 millions d’étudiants. Enfin, on a assisté à la mondialisation de la recherche qui est
devenue le socle des changements économiques. Le XXème siècle a été celui des révolutions
industrielles et technologiques. Ces progrès des techniques n’ont été possibles que grâce aux
avancées de la science. Le progrès s’est emballé. Les technologies d’information et de la
communication ont révolutionné notre vie. L’ordinateur a démultiplié les capacités fantastiques de
nos mémoires et voilà qu’au milieu du siècle, Watson et Crick, en découvrant la double hélice de
l’ADN, ont donné le départ à la fantastique aventure des sciences du vivant. L’homme a décrypté
les logiciels de la vie, demain il soignera les maladies génétiques. Comment un pays pourrait-il se
désintéresser de cette véritable compétition mondiale qui s’est instaurée pour acquérir le savoir et
valoriser les savoir-faire ? Tous les pays développés se battent pour développer les technologies
clé, pour obtenir les premiers les brevets. Le Premier Ministre nous a demandé de poser un
diagnostic pour savoir si la France est adaptée à un tel enjeu.
Pour tenter d’y répondre, nous nous sommes immergés dans le monde de la recherche,
nous avons beaucoup écouté, dialogué, débattu : 20 universités, grandes écoles ou organismes de
recherche, près de 100 laboratoires visités; 80 heures de débat public, 300 heures d’audition,
5000 acteurs de la recherche rencontrés dont 1000 personnes dans l’amphithéâtre de la Sorbonne
un samedi, le premier week end de l’été; 10.000 personnes se sont connectées sur le forum
électronique. La communauté scientifique attendait le débat. Personne ne peut nous reprocher de
l’avoir mené en catimini. Nous nous sommes entourés d’un Comité de Pilotage, présidé par Jean-
Pierre Bourguignon, qui nous a aidé à la réussite de cette consultation.
3Nous faisons donc aujourd’hui 60 propositions concrètes à Lionel Jospin. Nous sommes
persuadés qu’elles seront largement acceptées car elles ont été discutées, débattues. Nous n’avons
voulu ni d’un cahier de doléances, ni d’un constat d’immobilisme. Nous proposons tout
simplement que la recherche française de demain soit mieux armée pour répondre aux défis du
futur. Nous voulons une recherche performante, dans le service public, s’articulant autour
d’universités, de grandes écoles, d’établissements publics de recherche, travaillant en étroite
synergie. Nous souhaitons que l’effort de recherche national ne stagne pas, car au delà de la force
de frappe économique, les 175 000 enseignants-chercheurs, ingénieurs, techniciens du service
public de recherche, les 43 000 étudiants en thèse représentent la tête de réseau de la culture et de
la connaissance. C’est sûrement un des plus grands atouts de la France.
L’enjeu dépasse donc les débats subalternes. Nous devons trouver des solutions pour que
cette mine insuffisamment exploitée donne toute sa mesure, pour que les universités jouent leur
rôle de formation, pour que le potentiel de recherche se développe de manière équilibrée sur le
territoire, pour que l’évaluation de celui-ci soit incontestable et que les 11.000 docteurs d’état
formés chaque année s’intègrent afin d’éviter que les étudiants les mieux formés de notre société
ne quittent définitivement notre pays. Rappelons que les jeunes chercheurs seront appelés dès
demain à prendre des responsabilités puisque la moitié des actuels chercheurs et enseignants
actuellement en poste sera à la retraite d’ici 12 ans. Il faut donc qu’ils soient aujourd’hui plus
autonomes. Les gisements d’emplois de demain se situeront sans doute sur les mines de matière
grise. Les régions françaises l’ont bien compris. Dans les négociations du contrat de plan qui
s’engagent, 17 % des projets proposés par les conseils régionaux concernent le développement du
potentiel de recherche et le transfert de technologies.
Aujourd’hui, la recherche est de bon niveau et de bonne qualité et pourtant nous lançons
paradoxalement un cri d’alarme «il est indispensable que la France renforce son potentiel
scientifique ». La France ne peut pas manquer ce rendez vous du futur.
*****
4LETTRE DE MISSION
56TABLE DES MATIÈRES
AVANT - PROPOS..............................................................................................................................................3
LETTRE DE MISSION........5
INTRODUCTION.................9
PREMIÈRE PARTIE: DIAGNOSTIC ..............................................................................................................11
1. LE POTENTIEL DE RECHERCHE FRANÇAI.........................................................................1S 3
1.1. Panorama du système de recherche français..............................................................13
1.2. Brève analyse sectorielle : misère des sciences humaines et sociales..........................16
1.3. Comparaisons internationales....................................................................................20
2. MISSIONS ET MÉTIERS DE LA RECHERCH .........................................................................2E 3
2.1. Une grande diversité de missions...............................................................................23
2.2. Métiers de la recherche..............................................................................................24
2.3. Le malaise des ITA et des IATOS insuffisamment intégrés et valorisés dans le
système de recherche.................................................................................................27
2.4. La montée en puissance de la demande sociétale .......................................................28
3. DES INSTITUTIONS MULTIPLES ET TRÈS DIFFÉRENTES........................................................30
3.1. Un système de recherche publique complexe et peu lisi.........................................3ble 0
3.2. Relations entre organismes de recherche et universités ..............................................37
3.3. Emergences de pôles structurants au niveau régional ................................................40
4. DYNAMISME, ÉVALUATION, ET GESTION DU POTENTIEL DE RECHERCHE ET DES
CARRIÈRES INDIVIDUELLES.............................................................................................42
4.1. La mobilité introuvable : le diable est dans les détails ...............................................42
4.2. L'évaluation : entre l'idéal et la réalité. .....................................................................46
4.3. Démographie et pyramides des âges. .........................................................................49
5. LA DIFFICILE INSERTION DES JEUNES ET LE SENTIMENT DE"GÂ CHIS".................................53
5.1. Les doctorants............................................................................................................53
5.2. Post doc, ATER

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