Prise en compte de l économie spatiale dans les domaines du ressort du ministère.
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Pipon (Pm), Roy (C). Paris. http://temis.documentation.developpement-durable.gouv.fr/document.xsp?id=Temis-0025879

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Publié par
Publié le 01 janvier 1996
Nombre de lectures 6
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 2 Mo

Extrait

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CDAT
11038LE RAPPORT DE STAQE A ÉTÉ EFFECTUÉ SOUS LA DIRECTION DE CATHERINE ROY POUR LE
COMPTE DE L'OESTPREMIER E PARTIE : UN ESPACE MATHEMATIQUE
l - 1 - DIFFÉRENTES REPRÉSENTATIONS POSSIBLES DE L'ESPACE
! - 2 - SIMILITUDES AVEC LA SCIENCE PHYSIQUE
I - S - THÉORIE ET INTERVENTION
I - 4 - MENSONGE ÉCONOMÉTRIQUE ET VÉRITÉ ÉCONOMIQUE ?
DEUXIÈME PARTIE : UN ESPACE TERRITORIAL
II - 1 - LA TERRITORIALITÉ
II - 2 - LES RÉSEAUX
II - 3 - BIENS PUBLICS SPATIAUSÉS, ÉQUITÉ ET EFFICACITÉ
TROISIEME PARTIE : UN ESPACE REEL
III - 1 - L'OBSERVATOIRE, UN FABRICANT DE BASES DE DONNÉES
III - 2 -, UN PÉDAGOGUE EN STRATÉGIES
III - 3 -. UN ENTREMETTEUR EN CONSTRUCTION
D£ TERRITOIRES
CONCLUSIONSynthèse
Nous le savons, les études les plus théoriques cultivent toujours le secret espoir
d'inventer la méthode et les instruments qui permettent de comprendre le réel le mieux
possible. En ce sens, l'opposition faite entre la pratique et la théorie relève davantage d'un
construit intellectuel que d'une indéfectible réalité. Les recherches en économie spatiale
n'échappent pas à cette règle qui consiste à mieux comprendre pour mieux agir. Elles
intéressent donc les observatoires du Ministère.
En économie spatiale, la différence de nature entre la représentation de
l'espace et l'espace réel de référence est ce qui sépare le plus la théorie de la pratique.
Pourtant, en résolvant des problèmes théoriques sur un pur construit mathématique,
l'économiste développe un certain nombre d'outils pertinents pour le décideur... comme avec
l'imparfaite physique newtonienne on réussit à faire voler des avions.
Même lorsque l'espace mathématique est une pure abstraction, il permet de
comprendre certaines réalités économiques -comme le treillis hexagonal christallérien,
décrivant l'organisation du territoire à partir de noeuds d'importances hiérarchisées, a inspiré
la politique française d'aménagement, organisée autour des métropoles d'équilibre et des
villes moyennes.
Lorsque l'espace mathématique est une représentation directement abstraite
d'une réalité précise, alors ses enseignements sont directement opérationnels. Ainsi de l'étude
sur les déplacements en agglomération lyonnaise, qui s'appuie sur une représentation discrète
du Grand Lyon et une formalisation des flux fondée sur la théorie des graphes. Là, le recours
aux mathématiques favorise la construction d'un modèle stratégique, rendant possible la
simulation de certaines politiques urbaines, en même temps que l'étude des rétroactions
qu'elles ne manqueraient pas d'engendrer sur le réseau. C'est donc bien là un instrument
pédagogique hors pair fourni par un observatoire pour aider à prendre une décision conforme
aux objectifs fixés. Bien sûr, de la bonne spécification du modèle dépend son adéquation avec
la réalité ; et il reste toujours une part à Phistoire.
Les représentations mathématiques de l'espace et physiques des flux
permettent de traiter de la localisation des unités de production et de la détermination du prix
et des aires de marché, questions qui introduisent aux problèmes d'équité, de polarisation et
de concurrence. Le facteur spatial renouvelle ainsi les prérogatives du champ économique.Les réflexions théoriques débouchant sur une réflexion concernant la nature de
la discipline intéressent également les observatoires. Non plus parce qu'elles lui fourniraient
des instruments pour agir, mais parce qu'elle^l'aide^à mieux comprendre quel est son rôle.
L'introduction de l'espace dans l'économie contribue ainsi à mettre à
l'honneur le concept d'organisation. Forts de cette constatation, nous en déduisons que la
mission de l'observatoire consiste à s'asseoir sur la connaissance concrète des relations de
sociabilité qui s'établissent sur «son» territoire, afin d'inciter les acteurs stratégiques à
coopérer. Son rôle est d'informer, c'est-à-dire de construire une organisation qui autorise
chaque acteur à avoir une représentation du territoire cohérente avec sa propre action ; puis
de permettre de comprendre les processus à mettre en oeuvre pour l'action. En ce sens,
informer ne signifie pas seulement diffuser des données; mais bel et bien alimenter un
système fondé sur l'échange.
Alors, après avoir fabriqué des outils adaptés à chaque problème, montré que
ces problèmes étaient liés sur un territoire donné, et enfin, que chaque territoire est lui-même
inséré dans un milieu plus vaste, l'économie spatiale peut aider à bâtir des observatoires
pertinents, conçus comme des lieux de dialogue, mais soumis en dernier ressort à des
décisions centralisées.PRiSE EN COMPTE DE L'ECONOMIE SPATIALE DANS LES DOMAINES DU
RESSORT DU MINISTERE
INTRODUCTION
Bien qu'elle soit inséparable de la réalité, la dimension spatiale des activités
de production, de consommation et d'échange, a longtemps été ignorée par une certaine
économie «universitaire» représentée par les micro-économistes. Dans un soucis de
modélisation plus conforme au réel, les «néo-classiques» avaient bien réussi à intégrer la
variable temporelle dans leurs analyses - de diverses manières d'ailleurs. Mais, pour la
majorité d'entre eux, l'espace économique restait réduit à un point unique : c'est ce qui lui a
valu rétrospectivement le qualificatif d'économie ponctiforme. Naturellement, on pressent la
limite que représente l'omission de l'espace pour expliquer des réalités aussi cruciales que la
concurrence ou le développement. On comprend également pourquoi un ministère chargé de
l'aménagement du territoire, de l'équipement et des transports s'intéresse aux analyses de
l'économie spatiale - cette discipline économique nouvellement constituée qui se donne pour
objectif de comprendre les implications économiques des relations développées sous
contrainte d'espace. Car, enfin, pour être une variable nouvelle et innovante de l'analyse
économique, le facteur spatial ne représente pas moins un élément de stratégie que les
décideurs ont toujours eu à prendre en compte.
L'espace constitue avec le temps une dimension irréductible dans laquelle se
développe toute activité humaine. Il était donc bien normal que l'économie intègre dans ses
analyses la variable spatiale, à l'exemple de la science physique dont elle a adopté depuis
deux siècles les principes et la méthode. Pourtant, à retenir son sens étymologique,
l'économie se définit comme l'art de la bonne organisation des choses domestiques. Et si ce
n'est pas pousser la métaphore trop loin pour un Ministère que de considérer son pays comme
une maison, on pourrait dire que l'économie spatiale s'occupe de la bonne organisation dans
l'espace des activités humaines de production, de consommation et d'échange. L'économie
se donnerait donc pour mission de définir la juste organisation. Pourtant, aujourd'hui,
l'économie s'intéresse davantage à comprendre les relations existant entre les entités
intéressées par la production, la consommation et l'échange, abstraction faite de l'être mêmede ces entités. L'économie se veut science, puisque elle prétend raisonner à partir de
variables abstraites, représentatives de réalités extérieures, et déterminer des lois générales
expliquant le mécanisme des relations qui s'établissent entre ces variables. Devenue une
nouvelle science physique, la bonne ordonnance de la société a disparu de ses préoccupations
directes ... pour réapparaître au sein de l'Administration.
Les étapes de la démarche scientifique sont bien connues : les hypothèses
succèdent à l'observation et conduisent à des lois qui sont à leur tour soumises à vérification
empirique. C'est précisément cette ultime étape de vérification qui pose problème dès lors
qu'il s'agit d'actions humaines. Car sauf à admettre un fort déterminisme social dont les plus
marxistes des sociologues sont revenus, l'existence d'actes volontaires libres constitue un
défit/à la prospective mathématique. A la question épineuse du mode de représentation de
l'espace le plus approprié s'ajoute donc une question

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