Rapport de la mission d expertise sur les crues d avril 2001 du bassin de la Somme
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Rapport de la mission d'expertise sur les crues d'avril 2001 du bassin de la Somme

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Description

Après une présentation générale du bassin de la Somme, le rapport analyse les causes des inondations ainsi que les pertes et les dégâts subis dans la région (atteintes aux biens et aux personnes, dommages sur l'habitat, dommages aux entreprises, dommages agricoles). Ensuite le rapport de la mission évoque la gestion de la crise telle qu'elle a été réalisée par les pouvoirs publics (services de l'Etat et collectivités locales). Dans une dernière partie, le rapport préconise une série de mesures de prévention à mettre en place ou destinée à améliorer les dispositifs existants.

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Publié par
Publié le 01 décembre 2001
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Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Ministère de Ministère de Ministère de Ministère de
l’intérieur l’équipement, du l’agriculture et de la l’aménagement du
logement et des transports pêche territoire et de
l’environnement

Inspection généraleConseil général des ptonts eConseil général du génie Inspection générale de
de l’administra tion chaussé des eaux et deses rural, forêts l’environnem ent
Affaire IGA n° 18 68Affaire CGPC n° 2-00 A01aiff13-08e IGE n°4 Affair F°n1 25erC GGER 810/10




Paris, le 21 décembre 2001



Rapport de la misesxpoen d’e rtis
sur les crues d’avril 2001
du bassin de la Somme

établi par


Philippe Sauzey
inspecteur général de l’administration

pourInspection générale de l’administration

Pierre Monadier
ingénieur général des ponts et chaussées
Jean-Paul Renuox
ingénieur général des ponts et chaussées

pour le Conseil général des ponts et chaussées

Emmanuel Robert de Saint Vincent
ingénieur général du génie rural, des eaux et des forêts

pour le Conseil général du génie rural, des eaux et des forêts

ClaudeLefrou
ingénieur général des ponts et chaussées, coordonnateur
Jean-Louis Verrel
ingénieur en chef du génie rural, des eaux et des forêts, secrétaire
Henri Hornus
ingénieur en chef des ponts et chaussées

pour l’Inspection générale de l’environnement

Inspection
Générale de
l'Administration

Conseil Général
des Ponts et
Chaussées

Conseil Général
du Génie Rural
des Eaux et des
Forêts

Inspection
Générale de
l'Environnement

Paris, le 21 décembre 2001


Le chef de l'inspection générale de l'administration
Le vice-président du Conseil Général des Ponts et Chaussées
Le vice-président du Conseil Général du Génie Rural des Eaux et des Forêts
Le chef du service de l'inspection générale de l'environnement

à

Monsieur le ministre de l'intérieur
Monsieur le ministre de l'équipement, du logement et des transports
Monsieur le ministre de l'agriculture et de la pêche
Monsieur le ministre de l'aménagement du territoire et de l'environnement



Objet: mission d'expertise interministérielle sur les crues du bassin de la Somme.
Ref rapport d'étape du 31 mai 2001. :

Vous avez bien voulu nous demander, par votre lettre du 13 avril 2001, de mettre en
place une mission d'expertise interministérielle sur les crues du bassin de la Somme.
Votre demande précisait les termes de référence de cette mission (qui figurent en
annexe 1). Claude Lefrou a été chargé de coordonner la mission.

Elle s'est mise en place immédiatement et a pu se rendre sur place dès le 17 avril. Un
expert mandaté par le Conseil Général a été associé aux travaux de la mission.

Les inondations catastrophiques du printemps 2001 qui ont frappé le bassin de la
Somme sont dues à la conjonction d'un événement météorologique exceptionnel et d'une
structure géologique particulière :
·La quantité d'eau tombée entre octobre 2000 et avril 2001 sur l'ensemble du
bassin est double de la quantité normale et est d'une durée de retour plus que
centennale.

·Le bassin de la Somme est constitué presque uniquement de craie très
perméable recouverte de limons, eux aussi, perméables. La nappe, qui a une grande
inertie, était à un niveau relativement élevé à la fin de l'été 2000 suite à deux années
humides.

P 2



Tout d'abord limité à quelques inondations localisées, comme il s'en produit
fréquemment en hiver, le phénomène a progressivement pris de l'ampleur. A partir de la
fin du mois de mars, des débordements du lit mineur de la Somme ont inondé le lit
majeur et provoqué des dommages très importants. Si aucune victime directe, ni tué, ni
blessé, n'est à déplorer, 2 800 maisons ont été inondées et plus de 1 100 personnes
évacuées.

Un premier rapport d'étape vous a été remis le 6 juin 2001, proposant des premières
conclusions susceptibles de guider l'action de l'Etat, en particulier dans la perspective du
Comité interministériel de l'aménagement et du développement du territoire (CIADT) du
9 juillet 200 1. Le rapport final reprend et complète les éléments de diagnostic sur
l'événement, sur la façon dont a été gérée la crise et sur les dommages subis. Il précise
les mesures de prévention à prendre, compte tenu des premières actions déjà conduites
ou engagées.

La mission recommande de créer un service d'information et de prévision concernant les
crues de la Somme. Conformément à ces recommandations, le Préfet a chargé la DIREN
d'assurer ce service. Celle-ci a mis en place un comité technique dès le mois de juillet
2001 et a passé commande au BRGM et au CETMEF de modèles de prévision. Compte
tenu du niveau toujours élevé des nappes, les risques d'inondations restent importants.
Sans prétendre pouvoir éviter toute inondation, il y a urgence à se doter de moyens
prévisionnels permettant d'optimiser l'alerte et les mesures de prévention.

Le rapport passe en revue l'ensemble des mesures techniques susceptibles d'améliorer la
prévention et la protection contre les inondations dans le bassin de la Somme. Il
apparaît que le canal maritime et les ouvrages à la mer de Saint Valéry ont permis
d'évacuer l'eau arrivant de l'amont. Le mauvais entretien des rivières et fossés dans le lit
majeur, ainsi que des obstacles à l'écoulement ont pu contribuer à accroître localement
l'effet de l'inondation et surtout à retarder la décrue. Certains obstacles ont été depuis
lors éliminés. Au delà de ces travaux d'urgence, un aménagement complet du lit majeur
doit être envisagé sur la base d'une étude hydraulique permettant, en concertation entre
les communes et les usagers, de définir un réseau optimal de drainage, de mettre en
place des zones d'expansion de crue et des zones protégées de l'inondation.

Les atlas de zones inondables établis avant la crue de 2001 ont été actualisés. La
mission recommande qu'ils soient largement diffusés dès qu'ils seront prêts. En effet en
attendant l'élaboration des PPR, ils constituent les documents de base pour les
communes et l'Etat dans la mise en oeuvre de la politique de prévention des inondations.

P 3


Il faut essayer de diminuer la vulnérabilité du bâti existant en évitant la reconstruction à
l'identique, ce qui nécessite des conseils aux propriétaires et des aides à l'amélioration
de l'habitat, et en offrant la possibilité à certains propriétaires de reconstruire en zones
non inondables. Les règles adoptées par le préfet, qui doivent être reprises dans la
convention en cours de négociation entre l'Etat, la Région de Picardie, le Conseil
général de la Somme et l'Agence de l'eau Artois Picardie vont dans ce sens.

Sur la suggestion de la mission, le Ministère de l'aménagement du territoire et de
l'environnement a confié au laboratoire de psychologie environnementale de l'université
de Paris 5, associé au CNRS, une étude socio-psychologique qui a mis en évidence un
décalage important entre les mesures concrètement mises en oeuvre par l'Etat et le
Conseil Général de la Somme, jugées de façon plutôt positive par la mission, et la
perception de la population et de certains élus. S'appuyant sur les nouveaux moyens
techniques mis en place pour suivre la situation et anticiper son évolution, l'Etat devra
veiller à transmettre aux uns et aux autres, en fonction de leurs responsabilités
respectives, les informations qui leur sont utiles en cas de crise.

Ce rapport que nous vous adressons a vocation à être public. Nous vous proposons, sauf
objections de votre part, de le diffuser selon un premier plan de diffusion (qui figure au
début du rapport). Il sera mis en ligne sur site internet (par exemple celui de vos
min

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