Recensement de la population de 2006
4 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Recensement de la population de 2006

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
4 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Les migrations entre départements : le Sud et l’Ouest toujours très attractifs La géographie des migrations interdépartementales continue de distinguer une France de l’Ouest et du Sud, attractive, et une France du Nord-Est qui l’est moins. Le caractère attractif des départements de l’Ouest, souvent ruraux, s’est accentué ces dernières années. Dans le même temps, les départements urbains du Sud ont perdu de leur attractivité. Ceux du bassin parisien qui attiraient sont désormais déficitaires. Les villes-centres jouent un rôle moteur, en captant une grande partie des nouveaux arrivants, même dans les départements les plus ruraux. Les échanges migratoires interdépartementaux s’effectuent le plus souvent entre départements limitrophes. Les jeunes et les cadres sont les plus mobiles. Les jeunes adultes se dirigent de préférence vers les départements très urbanisés, où sont présentes les métropoles universitaires. Les écarts d’attractivité s’accroissent entre les départements en faveur du Sud et de l’Ouest Les départements urbains du Sud et le pourtour du bassin parisien en perte d’attractivité Les espaces ruraux : un attrait renforcé Les villes-centres : pôles d’attractivité Des flux migratoires essentiellement entre départements limitrophes Les cadres et les jeunes sont les plus mobiles Les choix des cadres accentuent les écarts d’attractivité, sauf en Île-de-France Les 18-24 ans sont attirés par les départements les plus urbains Encadré La Réunion, seul département d’outre-mer dont les échanges avec la métropole sont équilibrés

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 14
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

N° 1248 - JUILLET 2009
Prix : 2,30€
Recensement de la population de 2006
Les migrations entre départements :
le Sud et l’Ouest toujours très attractifs
Brigitte Baccaïni (pôle Analyse territoriale) et David Levy
direction régionale de Provence - Alpes - Côte d’Azur, Insee
a géographie des migrations inter- voient partir. Sur une bande intermédiaire, de
la Sarthe à l’Allier, les soldes migratoires (défi-départementales continue de dis-
nitions) sont le plus souvent faiblement positifs.Ltinguer une France de l’Ouest et
Au nord de cette bande, c’est-à-dire dans tous
du Sud, attractive, et une France du
les départements du Nord et du Nord-Est, les
Nord-Est qui l’est moins. Le caractère at- départs sont plus importants que les arrivées.
tractif des départements de l’Ouest, sou- Dans les départements franciliens, les soldes
vent ruraux, s’est accentué ces migratoires sont très fortement négatifs, en
particulier en Seine-Saint-Denis et à Paris.dernières années. Dans le même temps,
Les départements plutôt ruraux, situés dansles départements urbains du Sud ont
l’Ouest sur le littoral (Vendée, Morbihan,
perdu de leur attractivité. Ceux du bas-
Côtes-d’Armor...), le Sud-Ouest (Tarn-et-Garonne,
sin parisien qui attiraient sont désor- Tarn, Landes, Aude, Ariège...), ainsi que dans le
mais déficitaires. Massif central (Corrèze, Creuse...) ont renforcé
Les villes-centres jouent un rôle moteur, leur attractivité, déjà manifeste dans les années
1990 (carte 2). D’autres, déficitaires entreen captant une grande partie des nou-
1990 et 1999, assez dispersés sur le territoire etveaux arrivants, même dans les départe-
également plutôt ruraux sont devenus excéden-
ments les plus ruraux. Les échanges
taires depuis 2001 (Cantal, Deux-Sèvres,
migratoires interdépartementaux s’effec- Saône-et-Loire...).
tuent le plus souvent entre départements
limitrophes.
Lesjeunesetlescadressontlesplusmo- Migrations interdépartementales de la
biles. Les jeunes adultes se dirigent de population totale (migrations résiden-
préférence vers les départements très ur- tiellessur 5ans)
banisés, où sont présentes les métropo-
les universitaires.
5 845 000 personnes, âgées de 5 ans ou plus,
recensées en France métropolitaine entre
2004 et 2008, résidaient dans un autre dépar-
tement métropolitain cinq ans plus tôt. C’est
donc un dixième de la population métropoli-
taine qui a changé de département au cours de
ces cinq années.
Parmi les départements métropolitains, ceux
de l’Ouest et du Sud, très attractifs, s’opposent
à ceux du Nord et de l’Est (carte 1). Cette
répartition était identique dans les années
1990.
En dessous d’une ligne joignant le Finistère à la
Haute-Savoie, tous les départements, à l’ex- Taux annuel de migration nette pour 1000
ception de la Charente et des Bou- 6,8 et plus de 3,4 à moins de 6,8 de0àmoinsde3,4
de – 3,4 à moins de 0 moins de – 3,4ches-du-Rhône, accueillent plus de migrants
Source : Insee, Recensement de la population de 2006.venant du reste de la métropole qu’ils n’en
© IGN-Insee 2009
INSEE
PREMIERErelative perte d’attractivité de l’Hérault et Les départements attractifs ont sou-Les départements urbains du Sud
de la Haute-Garonne s’est effectuée au vent un caractère rural assez marqué,et le pourtour du bassin parisien
profit des départements voisins, encore mais, au sein de ces départements, ce
en perte d’attractivité
très ruraux au début des années 2000. sont les villes qui attirent et jouent
Parmi les départements attractifs dans les C’est également le cas des départe- ainsi un rôle moteur déterminant. Elles
années 1990, certains ont perdu de leur ments jusqu’à présent les plus attractifs concentrent à la fois les flux d’arrivées
attractivité au cours des années récentes. du bassin parisien (Seine-et-Marne, Loi- et de départs les plus importants, en
C’est le cas des départements très urbani- ret, Oise, Yonne, Eure, Eure-et-Loir...). particulier dans les départements bre-
sés du Sud, appartenant donc à la France Leurs taux annuels de migration nette tons.
attractive mais marquant un palier (définitions) se réduisent ou deviennent Quelques départements, dans les-
(Hérault, Alpes-Maritimes, Haute-Garonne, négatifs, tandis que s’accentuent les quels ce sont les espaces ruraux qui
Bouches-du-Rhône...). Certains ont même déficits déjà anciens (Yvelines, captent l’essentiel des arrivées, échap-
aujourd’hui un solde migratoire négatif. La Val-d’Oise, Essonne). Seuls les départe- pent à ce constat. Ils se situent princi-
ments de Paris et de la proche couronne palement dans le quart Sud-Est et
(Hauts-de-Seine et Seine-Saint-Denis) sont, pour certains, plutôt ruraux (les Migrations interdépartementales
améliorent leur solde migratoire tout en Hautes-Alpes, les Alpes-de-Haute-Pro-
Évolution des taux annuels de
restant très déficitaires. vence, la Drôme, l’Ardèche, la Lozère et
migration nette entre 1990-1999
Enfin, pour un ensemble de départe- ceux de Corse) et pour d’autres, plutôt
et 2001-2006
ments situés dans le Nord et l’Est de la urbains (le Var, le Gard, les Pyré-
France, le déficit, déjà marqué dans les nées-Orientales).
années 1990, s’est récemment accentué
(Marne, Ardennes, Nord...).
Des flux migratoires
essentiellement
Les espaces ruraux : entre départements limitrophes
un attrait renforcé
Les départements géographiquement
Plus les départements sont ruraux, plus proches et dont la population est nom-
ils ont tendance à être attractifs. Cette breuse ont une plus forte probabilité
relation entre attractivité et caractère d’échanger de nombreux migrants
rural des départements était nettement que des départements éloignés. Les
moins marquée au cours des années flux migratoires les plus importants
1990. Des où plus de 50 (plus de 20 000 migrants entre 2001 et
Écart en points % de la population réside dans l’espace 2006) ont lieu entre des départements
de 2,3 à 6,3 de 0 à 2,2
à dominante rurale (définitions) sont fortement peuplés et proches, et sou-de – 0,8 à – 0,1 de – 5,5 à – 0,9
Source : Insee, Recensements de la population. dans le peloton de tête en termes d’at- vent dans les deux sens : entre les
tractivité. C’est le cas des Landes, des départements de la région pari-
Alpes-de-Haute-Provence, de la sienne ; entre le Nord et le
Vendée, des Hautes-Alpes et de la Pas-de-Calais ; entre le Rhône et
Types d'espaces privilégiés des Lozère. À l’inverse, les départements l’Isère ; entre les Bouches-du-Rhône
migrants (migrations résidentiel- très urbains sont le plus souvent forte- et le Var.
lessur 5ans) ment déficitaires : départements de la L’indice d’intensité (définitions) per-
région parisienne, Nord, Moselle, met de tenir compte de la taille des
Seine-Maritime... zones et donc de comparer les flux en
éliminant l’influence de cet effet de
masse. Les flux les plus intenses s’ob-
Les villes-centres : servent alors entre des départements
qui peuvent être faiblement peupléspôles d’attractivité
mais contigus. Il existe donc des rela-
À l’intérieur de chaque département, tions de proximité interdépartementa-
les migrants originaires des autres les, le plus souvent dans les deux
départements sont attirés inégale- sens : entre le Territoire de Belfort et la
ment par les différents types d’espa- Haute-Saône, entre la Corse-du-Sud
ces. Dans les départements très et la Haute-Corse, entre les
attractifs, en particulier dans l’Ouest Alpes-de-Haute-Provence et les Hau-
et le Sud-Ouest du pays, ce sont le tes-Alpes, entre la Drôme et l’Ardèche,
plus souvent les espaces urbains, et entre le Doubs et la Haute-Saône,
Type d'espace d'accueil privilégié
pour les nouveaux arrivants du département plus particulièrement les villes-cen- entre la Creuse et la Haute-Vienne, de
tres (définitions), qui captent la plus la Loire vers la Haute-Loire, de la
Rural Périurbain Banlieue Ville-centre
grande partie des arrivées (carte 3). Haute-

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents