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Description

RENAISSANCE Espoir, synonyme d’optimisme, d’aspiration, d’assurance, de conviction,d’attente et de désir, mais aussi d’appréhension, de crainte, de méfiance, de désespoir et d’inquiétude. Tout et son contraire. On dit que l’espoir fait vivre, pourquoi ne pas y croire…. C’était une belle journée, avec un soleil radieux, un ciel d’un bleu qui vous donne le sourire, une journée pour aller skier sur les montagnes les plus hautes, taquiner la neige. Milan et Mathilde, inséparables depuis douze ans, adoraient ce type de journée, amoureux inconditionnels de la neige, du ski et des plus hautes cimes. Ils avaient transmis leur passion à leurs jumeaux, deux garçons âgés de dix ans, prénommés Mathias et Mattéo. Ils avaient tout prévu pour cette journée du 24 décembre, jusqu’à l’horaire de retour vers dix-sept heures, afin de pouvoir ensuite se préparer pour le réveillon de Noël qui avait lieu chez les parents de Milan. Tout se passait bien, les garçons pétillaient de joie, la neige était souple et légère. Ils venaient de terminer de pique-niquer, avaient parlé du réveillon et des cadeaux qui les attendaient. Ils entreprirent de continuer la descente pour rejoindre la vallée. Les jumeaux skiant plus vite que Milan et Mathilde partirent devant, Mathilde allant plus lentement, Milan l’attendait.

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Publié le 23 avril 2016
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Langue Français

Extrait

RENAISSANCE Espoir, synonyme d’optimisme, d’aspiration, d’assurance, de conviction, d’attente et de désir, mais aussi d’appréhension, de crainte, de méfiance, de désespoir et d’inquiétude. Tout et son contraire. On dit que l’espoir fait vivre, pourquoi ne pas y croire….
C’était une belle journée, avec un soleil radieux, un ciel d’un bleu qui vous donne le sourire, une journée pour aller skier sur les montagnes les plus hautes, taquiner la neige. Milan et Mathilde, inséparables depuis douze ans, adoraient ce type de journée, amoureux inconditionnels de la neige, du ski et des plus hautes cimes. Ils avaient transmis leur passion à leurs jumeaux, deux garçons âgés de dix ans, prénommés Mathias et Mattéo. Ils avaient tout prévu pour cette journée du 24 décembre, jusqu’à l’horaire de retour vers dix-sept heures, afin de pouvoir ensuite se préparer pour le réveillon de Noël qui avait lieu chez les parents de Milan.
Tout se passait bien, les garçons pétillaient de joie, la neige était souple et légère. Ils venaient de terminer de pique-niquer, avaient parlé du réveillon et des cadeaux qui les attendaient. Ils entreprirent de continuer la descente pour rejoindre la vallée. Les jumeaux skiant plus vite que Milan et Mathilde partirent devant, Mathilde allant plus lentement, Milan l’attendait. Lorsqu’il se retourna pour regarder où se trouvait Mathilde, il vit soudain comme du brouillard beaucoup plus haut, en l’espace d’une seconde il comprit qu’une avalanche s’était déclenchée, il ne savait comment, il hurla à Mathilde de se dépêcher et se retourna pour essayer de voir les jumeaux qui étaient beaucoup plus bas. Un bruit assourdissant fit arrêter Mathilde, qui elle aussi se retourna et vit une épaisse masse déboulée, n’écoutant que son instinct elle prit de la vitesse, elle ne voyait plus ni les jumeaux, ni Milan, une peur panique l’envahit, puis ce fut le trou noir. L’avalanche avait tout emporté sur son passage.
Après plusieurs heures interminables de recherche, ils furent retrouvés dans la matinée du vingt-cinq décembre. Milan et Mathilde à une heure d’intervalle, les corps sans vie des jumeaux trois heures plus tard. Milan blessé partiellement et en hypothermie. Mathilde en hypothermie aussi mais plus grièvement atteinte et inconsciente, fut transportée d’urgence à la clinique. Milan plus résistant resta sur place afin de prendre en charge ses deux fils. Mathilde reprit conscience en fin de journée. Après une opération en urgence et plusieurs examens effectués, le médecin lui annonça son infirmité suite à l’accident. Ne voulant pas le croire, elle essaya de se lever mais en fut incapable. Les larmes coulaient sans qu’elle ne puisse les arrêter. Elle voulait voir Milan et les enfants. Comment allaient-ils ? Où se trouvaient-ils ? La porte de sa chambre s’ouvrit et Milan apparut tout ecchymosé. En le voyant elle comprit pour les jumeaux. Un choc insoutenable pour tous les deux. Le couple de Milan et Mathilde aussi unit soit-il ne résista pas à la douleur effroyable de la perte des jumeaux. Mathilde en convalescence depuis des mois n’était plus que l’ombre d’elle-même, refusant toute aide de la part de Milan, le fuyant, l’agressant par des mots que jamais elle ne lui aurait dit avant. Elle voulait qu’il parte, qu’il la laisse, qu’il fasse sa vie ailleurs, loin d’elle. Milan se battit pour rester, redoubla de tendresse et de douceur mais elle lui rendit la vie tellement impossible qu’il décida de partir le plus loin possible. Mathilde était tellement aveuglée par sa douleur, qu’il lui était impossible de voir combien Milan était aussi triste et malheureux, et que jamais il ne s’en remettrait….
Pendant les deux années qui suivirent la séparation, Mathilde entreprit une rééducation intensive, afin d’essayer de retrouver une tonicité musculaire pour espérer marcher à nouveau. Bien qu’entourée d’une très bonne équipe médicale, elle mena un long combat, contre elle-même et contre la vie…Ses enfants lui manquaient et Milan aussi, à trente-deux ans elle avait
tout perdu, mais elle pensa qu’elle n’avait peut-être pas tout perdu, qu’il lui restait au plus profond d’elle-même, une lueur celle de l’espoir, cette lueur qui ne la quittait pas….. Huit ans plus tard….
Un jour avant noël, Mathilde n’avait toujours pas effectué ses achats de Noël. Rien ne la prédisposait à faire la fête. Noël était pour elle ennuyant, sans attrait et tous les ans depuis dix ans, elle se forçait à être comme les autres. Elle n’arrivait pas oublier ce que la montagne lui avait pris dix ans auparavant, la veille de Noël, ses jumeaux qui auraient eu vingt ans, ils auraient sans doute été de beaux jeunes hommes…
Elle se décida à entrer dans le premier magasin de la rue. Une fois à l’intérieur, une foule improbable affluait, à ne plus pouvoir bouger « voilà ce que c’est que d’attendre le dernier jour » se dit-elle mais au vue de tout ce monde elle n’était pas la seule. Elle voulut faire demi-tour pour sortir mais elle fut bousculée par une autre personne, et manqua de tomber, l’homme la retint avant la chute. Mathilde releva la tête afin de le remercier mais s’arrêta net tant fut sa surprise. Ils se regardèrent et se trouvèrent aussi décontenancés l’un que l’autre, dix ans s’étaient écoulés depuis leur séparation et ils ne s’attendaient pas ni l’un ni l’autre à se rencontrer là. Milan était toujours aussi séduisant dix ans après, avec ses cheveux grisonnants, et son sourire qui la désarmait encore maintenant. Le moment de stupeur passé, ils se serrèrent dans les bras l’un de l’autre, le reste de la foule n’existait plus. Après une longue étreinte, ils sortirent du magasin, pour être plus au calme. Ils se regardèrent encore un long moment, ne sachant que dire, ni par quoi commencer, se retrouver face à face après toutes ces années était un miracle. Après quelques secondes, Mathilde commença à parler, et lui expliqua qu’après son départ, elle s’était reconstruite petit à petit et s’était battue pour marcher à nouveau et qu’elle n’avait pas perdu l’espoir d’une nouvelle vie. Elle lui demanda pardon de sa méchanceté envers lui après le décès des jumeaux. Milan lui répondit qu’elle n’avait pas besoin de son pardon et qu’il avait compris son attitude avec le temps. Il lui expliqua que de son côté il était devenu secouriste de haute montagne afin d’aider les autres. Ils parlèrent longuement, ne voyant pas les heures défilées, retrouvant la magie d’être de nouveau ensemble comme avant. Ils avaient la nuit devant eux pour se raconter leurs dix années passées séparément.
Petit à petit, ils reprirent leur relation, parce qu’ils avaient besoin l’un de l’autre, mais différemment d’avant, d’abord séparément puis en vivant à nouveau ensemble, se construisant à deux, et s’aidant mutuellement. Après plusieurs mois d’une relation harmonieuse, Mathilde se retrouva enceinte, n’y croyant plus à son âge, la surprise était grande accompagnée d’un mélange de peur, d’angoisse, de joie et d’espoir retrouvé. Une nouvelle chance de famille avec Milan son amour perdu et retrouvé. Un petit garçon prénommé Sacha vint les combler de bonheur. Plus tard, ils lui racontèrent leur histoire et lui parlèrent de ses deux frères Mathias et Mattéo.
Milan et Mathilde tous deux âgés à présent de soixante-dix ans, regardaient par la fenêtre jouer leurs deux petits-enfants, Mathias et Mattéo, les jumeaux de Sacha. Ils avaient décidé de faire un bonhomme de neige dans le jardin. Mathilde n’aurait jamais imaginé vivre un tel moment, une veille de Noël. Les enfants firent un signe de la main auquel ils répondirent en souriant. Milan décida d’aller les rejoindre. Mathilde quant à elle voulait terminer la décoration du sapin. Elle mit de côté deux boules aux prénoms de Mathias et Mattéo, afin que les garçons les accrochent eux-mêmes. Lorsqu’ils rentrèrent transis de froid et après avoir bu un chocolat chaud, Mathias et Mattéo accrochèrent leurs boules de Noël
avec fierté. Mathilde les regarda faire et compris ce que la vie lui avait transmis, l’espoir d’y croire encore. FIN
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