Structuration de l espace régional: 58 bassins de vie des bourgs et petites villes
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Pour analyser de façon précise l'accès des habitants aux services et à l'emploi, le territoire de la France métropolitaine, en dehors des grandes agglomérations, a été découpé en 1 745 "bassins de vie des bourgs et petites villes", dont 58 en Haute-Normandie. C'est l'occasion d'analyser sous un angle nouveau les structures économiques locales ainsi que l'implantation des équipements et services. Si certains bassins disposent essentiellement d'une économie résidentielle, d'autres ont des structures industrielles plus développées. Le degré d'autonomie des bassins, en matière de services et d'emploi, est également très variable.

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Langue Français

Extrait

STRUCTURATION DE L’ESPACE RÉGIONAL
58 bassins de vie des bourgs et petites villes
Nadine POULLAIN
Catherine REBOUL
58 BOURGS OU PETITES VILLES D’un point de vue purement démogra-Pour analyser de façon précise
AU COEUR D’UN BASSIN DE VIE phique, certains ont profité du phénomènel’accès des habitants aux
de périurbanisation, qu’il soit lié à l’étale-services et à l’emploi, le
Au plan national, 1 745 bassins de vie ment francilien sur la façade est du départe-
territoire de la France
des bourgs et petites villes ont ainsi été ment de l’Eure (des bassins comme ceux
métropolitaine, en dehors des
définis. En Haute-Normandie, en dehors des de Gaillon, Gasny, Ezy-sur-Eure ou
grandes agglomérations, a été
sept grandes agglomérations de plus de Ivry-la-Bataille ont vu leur population à peu
découpé en 1 745 “bassins de 30 000 habitants, ce sont 58 bourgs ou peti- près doubler depuis 40 ans) ou à celui des
vie des bourgs et petites villes”, tes villes qui structurent chacun un bassin de grosses agglomérations régionales (Du-
dont 58 en Haute-Normandie. vie. Ces 58 bassins de vie couvrent 84% du clair, Barentin ou Bourg-Achard pour
C’est l’occasion d’analyser sous territoire régional et 44% de la population. Rouen, et Criquetot-l’Esneval ou
un angle nouveau les structures Reflets d’un espace haut-normand relative- Saint-Romain-de-Colbosc pour Le Havre).
ment dense et maillé assez finement, les A l’inverse, les bassins de l’ouest de l’Eureéconomiques locales ainsi que
bassins régionaux présentent la particularité ont connu un faible développement démo-l’implantation des équipements
d’être plutôt moins étendus qu’au niveau na- graphique et ceux de l’est de la Seine-Mari-et services. Si certains bassins
tional mais aussi plus peuplés. Dans la très time ont stagné voire perdu des habitantsdisposent essentiellement d’une
grande majorité des cas, leur superficie est (Londinières, Aumale, Neufchâtel-en-Bray,économie résidentielle, d’autres
comprise entre 100 et 250 km2 et leur popu- Forges-les-Eaux).
ont des structures industrielles
lation entre 5 000 et 20 000 habitants. Mais au delà de ces tendances déjà
plus développées. Le degré
Selon leur situation géographique, leur bien connues, ce nouveau découpage du
d’autonomie des bassins, en distance aux principaux pôles urbains ou territoire donne surtout l’occasion d’analy-
matière de services et d’emploi, tout simplement leur histoire, les bassins de ser à un échelon géographique assez fin
est également très variable. vie ont des caractéristiques très diverses. les structures économiques locales.
epuis maintenant plusieurs décen- MÉTHODE DE DÉFINITION DES BASSINS DE VIEDnies, les territoires administratifs
Afin de mieux qualifier l’espace à dominante rurale, le CIADT a confié à l’Insee, fin 2002, l’ani-
traditionnels - communes, cantons - cor-
mation d’un groupe de travail composé de l’INRA, du SCEES, de l’IFEN et de la DATAR. Il
respondent de moins en moins à des es- s’agissait de mieux caractériser les pôles qui animent l’espace à dominante rurale et de définir
des indicateurs qui rendent compte des dynamiques à l’œuvre (peuplement, emploi, équipe-paces pertinents pour étudier les
ments, tourisme…).
conditions de vie des Français. C’est pour 2 812 «bassins de services intermédiaires» (BSI) avaient alors été définis, au niveau national, à
partir des données de l’inventaire communal. Ce découpage aurait pu être la maille territorialecette raison qu’un nouveau découpage du
de base. Cependant, de nombreux BSI, souvent de petite taille, se révèlent dépendants d’au-
territoire national a été élaboré (voir mé- tres bassins du fait de leur « sous-équipement » au regard de leur population ou de leur ca-
rence en emplois. Cette dépendance a été mesurée par un score, en appliquant unethode en encadré), les « bassins de vie
pondération de 3 pour les équipements concurrentiels, non concurrentiels, de santé et d’édu-
des bourgs et des petites villes », corres- cation et 8 pour l’emploi. Chaque bassin de moins de 5 000 habitants ayant un score inférieur
à 8 a été rattaché au bassin contigu avec lequel il a le lien le plus fort. L’ensemble des BSI ainsipondant aux plus petits territoires dans les-
regroupés ont été qualifiés de bassins de vie. Les bassins de vie ainsi constitués peuvent
quels puissent s’accomplir la majorité des donc être considérés comme les plus petits territoires sur lesquels leurs habitants ont accès
aux principaux services et à l’emploi. Appliqué à un « référentiel rural restreint » (ne compre-actes « courants » de la population (accès
nant que les 2 641 BSI appuyés sur une commune ou une unité urbaine de moins de 30 000 ha-
aux services privés ou publics relativement bitants), le découpage donne finalement 1 745 bassins de vie des bourgs et petites villes
(dont 58 en Haute-Normandie).courants, accès à l’emploi). Obéissant à
Les services à la population pris en compte dans la méthode sont ceux définis lors de l’éta-
des logiques de structuration différentes, blissement des « Territoires vécus, organisation territoriale de l’emploi et des services ». Ce
sont les services qui ne sont ni quotidiens (commerce de proximité comme la boulangerie) niles grosses agglomérations (plus de
très rares parce que trop éloignés (opéra par exemple). Ils ont été classés en quatre catégo-
30 000 habitants) ainsi que leur périphérie ries : services concurrentiels (commerces, services bancaires, etc.), non concurrentiels (servi-
ces publics ou assimilés hors éducation et santé), de santé et enfin d’éducation.immédiate (64% de la population nationale
Pour plus de précisions, on pourra se référer au rapport national, élaboré pour la DATAR, inti-
au total, 56% au niveau régional) n’ont pas tulé : « Structuration de l’espace rural : une approche par les bassins de vie » - juillet 2003.
Lien : http://www.datar.gouv.fr//Datar_Site/Rural.nsf/été prises en compte dans le découpage.
4 AVAL Lettre statistique et économique de Haute-Normandie - N° 37 - Septembre 2004
TERRITOIREUNE MAJORITÉ DE BASSINS tion économique structurant les différents répartissent donc essentiellement en deux
bassins de vie. grands groupes : ceux dont les emplois dé-ESSENTIELLEMENT «RÉSIDENTIELS»
Le premier type n’est pas représenté pendent majoritairement de «l’économie
Il faut d’abord noter que les 58 bassins dans la région ; il correspond à des bassins résidentielle» et ceux à «tendance indus-
de vie des bourgs et petites villes ne repré- à tendance « agri-alimentaire », fortement trielle», dont l’économie «exogène» est
sentent que 37% des emplois haut-nor- dépendants des activités agricole ou plus développée.
mands (pour 44% des habitants), agroalimentaire (au moins le quart des em- L’ «économie résidentielle» regroupe
conformément à la tendance générale à la plois locaux), qui sont plutôt l’apanage les activités essentiellement destinées à
concentration des emplois dans l’espace d’espaces ruraux isolés des influences ur- satisfaire les besoins de la population
urbain. De façon schématique, le groupe baines (un bassin sur dix sur le plan locale (commerces, services aux particu-
de travail pluridisciplinaire qui a mené national). liers -publics et privés-, activités financiè-
l’étude a défini trois grands types d’orienta- Les bassins de vie haut-normands se res et immobilières). Son poids est toujours
important (entre un tiers et deux tiers de
l’emploi dans tous les bassins de la région
sauf deux). Par convention, on qualifie de
«fortement résidentiels» les bassins dans
lesquels plus de la moitié des emplois relè-
vent de l’économie résidentielle. On en dé-
nombre 31 en Haute-Normandie, soit une
petite majorité.
24 autres bassins, moins résidentiels
et à «orientation industrielle», ont une éco-
nomie davantage tournée vers l’extérieur
(l’industrie, ici, doit s’entendre comme
« sphère industrielle » au sens large, inté-
grant notamment les services aux entrepri-
ses, le commerce de gros, les transports).
De façon très schématique, on peut consi-
dérer que les bassins fortement résiden-
tiels disposent d’une économie
«minimale», de proximité, alors que les
bassins à orientation industrielle ont déve-
lopp

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