Une ambition maritime pour la France - Rapport du Groupe POSEIDON Politique maritime de la France
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Description

Le Centre d'analyse stratégique et le Secrétariat général de la mer ont été chargés début octobre 2005 de mener un travail commun de réflexion stratégique pour nourrir la contribution de la France à la définition d'une politique maritime intégrée de l'Union voulue par la Commission européenne (Livre vert) et pour élaborer les éléments constitutifs d'une politique nationale de la mer.

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Publié le 01 décembre 2006
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Langue Français

Extrait

Une ambition maritime pour la France Rapport du Groupe POSÉIDON « Politique maritime de la France »
Groupe de travail « Politique maritime de la France » (POSÉIDON) Rapporteurs : Jean-Luc PUJOL (Centre d’analyse stratégique) Gilbert Le LANN (Secrétariat général de la mer) Éric BANEL (ministère des transports, de l’équipement, du tourisme et de la mer / Affaires maritimes) Coordinateur : Philippe HIRTZMAN (Centre d’analyse stratégique)
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AV A N T-P RO P O S
Le rapport que vous allez lire est le fruit d’une année de réflexion conduite à la demande du Premier ministre sur la thématique de la mer et des océans sous l’égide du Centre d’analyse stratégique et du Secrétariat général de la mer.
Une équipe d’une trentaine de personnalités issues des milieux politique, administratif et socio-économique, dit groupe Poséidon, a contribué à l’éla-boration de ce document, chacun y apportant son savoir, son expérience et proposant une vision d’avenir pour la mer.
L’audition de plusieurs membres du gouvernement et de partenaires euro-péens a permis de compléter opportunément ce travail interne.
L’objectif assigné par le Premier ministre était tout à la fois de nourrir la contri-bution de la France à la définition d’une politique maritime intégrée de l’Union européenne voulue par la Commission dans le cadre de sa démarche « Livre vert et de proposer les éléments d’une politique maritime nationale. »
Pour la première fois depuis 26 ans – le dernier rapport sur cette thématique qui avait été rédigé sous les auspices du Commissariat général du plan remonte à 1980 – nous disposons ainsi d’une réflexion globale et transverse sur ce sujet majeur tant sur le plan de l’environnement que du développement éco-nomique, de la recherche comme des loisirs. La nécessité de cette réflexion était rappelée par l’évaluation de la politique maritime et littorale remise en 1998 par l’office parlementaire d’évaluation des politiques publiques.
* * *   
Le Livre vert de la Commission européenne, intitulé «Vers une politique maritime de l’Union», présenté le 7 juin 2006, constitue indéniablement un élément de contexte majeur de ce travail.
En matière maritime, l’horizon ne saurait en effet être national. L’interaction régionale, nationale, européenne et mondiale en constitue une dimension majeure. Elle s’appréhende tant sur le plan physique qu’institutionnel, éco-3
nomique qu’humain. L’approche de la Commission et celle de notre réflexion nationale trouvent ici des convergences spontanées. Un consensus s’est établi pour souligner qu’un développement équilibré et harmonieux des activités en mer suppose que trois conditions essentielles soient remplies : une bonne connaissance et compréhension des milieux marins et lit-toraux ; un niveau de sûreté et sécurité suffi sant ; une protection efficace du patrimoine naturel et historique des mers et océ-ans en même temps qu'une gestion responsable de leurs ressources.
Plusieurs recommandations sont formulées : le lancement d'un grand projet fédérateur autour de l'océan, associant les approches scientifiques, technologiques et industrielles, de nature à structur-er dans le temps la politique maritime de la France autour de la problématique des grandes profondeurs ; avenir maritime dans l'Europe, au travers de la poursuitel'ancrage de notre d'une participation active à l'élaboration d'une politique maritime européenne qui pourrait se concrétiser dans des projets de recherche communs ; l'optimisation du dispositif gouvernemental de coordination des politiques et actions en mer ; la réaffirmation des missions de service public assurées en mer par les dif -férentes administrations.
Grande ambition que celle de dessiner les contours d'une politique maritime pour la France. Force est de constater que l'ensemble des partenaires s'est agrégé autour de ce projet et l’a partagé. Les réactions positives du monde maritime à la diffusion du présent rapport en décembre 2006 sont encourageantes. Les décisions politiques qui s'ensuivront apporteront la preuve que nos gou-vernements ont intégré ces enjeux majeurs pour notre pays. Puisse cet important travail conduire à un nouvel élan de la France maritime dont la dimension globale et planétaire est à l'échelle du monde, tel qu'il va, à l'aube du XXIe siècle.
Sophie BOISSARD Directrice générale Centre d’analyse stratégique
Xavier de la GORCE Secrétaire général Secrétariat général de la mer
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SO M M A I RE
AVANT-RPPOOS 
RÉSUMÉ SATTRQIGÉEU 1. POURQUOI UNE POLITIQUE MARITIME DE LA FRANCE? D’importants atouts historiquesmais une situation actuelle contrastée Une dimension renouvelée Pourquoi une politique maritime intégrée ? 2. UNE AMBITION NATIONALE POUR PRÉPARER LAVENIR Une vision d’avenir Quelles traductions concrètes pour cette ambition maritime ? Les fondamentaux 3. LES PRINCIPALES RECOMMANDATIONS DE POLITIQUE PUBLIQUE Deux champs d’action préalables à renforcer Trois grandes propositions fédératrices Une mesure d’accompagnement indispensable : améliorer la formation aux métiers de la mer UN SIGNAL POLITIQUE FORT POUR LAVENIR 
>PA R T I E 1 ÉTAT DES LIEUX ET EXPOSÉ DES ENJEUX 
LES GRANDES ÉVOLUTIONS MARITIMES À LÉCHELLE DE LA PLANÈTE LES ENJEUX MARITIMES PROPRES À LA FRANCE 
>Sommaire
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>PA R T I E 2 PORUUQIO UNE POLITIQUE MARITIME ET UNE AMBITION NATIONALE LES QUESTIONS DUNE POLITIQUE MARITIME LA DÉFINITION DUNE AMBITION MARITIME 
>PA R T I E 3 REOCMMSDAANONTI DE POLITIQUE PUBLIQUE DÉVELOPPER SÛRETÉ ET SÉCURITÉ DES ACTIVITÉS MARITIMES DANS UN CADRE EUROPÉEN ET MONDIAL CROISSANT RENFORCER LA PLACE DE LA MER DANS LES STRATÉGIES DE RECHERCHE ET DINNOVATION (LA STRATÉGIE DE LISBONNE) POURSUIVRE ET ACCÉLÉRER LA MODERNISATION DE LÉCONOMIE MARITIME POUR LA COMPÉTITIVITÉ ET LEMPLOI METTRE EN PLACE UNE GESTION DURABLE DE LENVIRONNEMENT, DES RESSOURCES ET DE LESPACE LITTORAL ET CÔTIER SOUTENIR LEFFICACITÉ DE LA PRISE DE DÉCISION PUBLIQUE ET LINCARNATION DE LA POLITIQUE MARITIME 
>AN N E X E 1 LETTRE DE MISSION 
>AN N E X E 2 COMPOSITION DUGROUPEPOSÉIDON
>AN N E X E 3 LISTE DES SRNOEPENS NÉESTIONUAID 
>AN N E X E 4 DONNÉES IQOMSUENOCÉ DE LA MER ENFRANCE L’économie maritime française en 2003 La croissance de l’économie maritime sur 2001-2003 
TABLE DES SIGLES ET DES RONYMESAC BGOARHPEIBIIL 
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1. Pourquoi une politique maritime de la France ?
D’importants atouts historiques mais une situation actuelle contrastée
Même si elle n’en a pas toujours conscience, la France est une nation maritime. Elle l’a été à toutes les périodes de son histoire. La vie maritime a profondément marqué l’économie, la culture et le patrimoine du pays ; ses empreintes civiles et militaires sont profondes et durables. Elle n’a cependant pas toujours étéune puissance maritime.Le pays ne l’a jamais été spontanément (il suffit de comparer les compagnies coloniales hollandaises et britanniques avec les nôtres) et n’a eu d’ambition maritime que pour autant que ses rois en avaient ; contrairement aux monarchies ibé-riques, les monarchies françaises n’ont pas eu de constance en ce domaine ou n’ont pas trouvé les relais utiles etpérennes. La France a souvent tourné le dos à la mer et les investissements structurants des royautés ont presque toujours été malheureux : la réussite du Havre ne compense qu’à peine les échecs de Rochefort ou, jadis, d’Aigues-Mortes, etc. Les Français sont pourtant attachés à la mer : tourisme littoral, villégiature, plaisance, grandes compétitions nautiques, rassemblements de navires anciens suscitent un réel engouement ; ceci ne suffit toutefois pas à mobiliser leur intérêt profond sur ses enjeux économiques et sur la fragilité du patri-moine naturel. L’émotion en période de crise (accidents de navires, grandes pollutions marines, immigration clandestine, etc.) est éphémère.
La France dispose d’atouts et de références maritimes incontestables Grâce à l’Outre-mer, avec onze millions de kilomètres carrés de zone éco-nomique exclusive (ZEE), la France dispose du deuxième espace maritime mondial, après celui des États-Unis. Dans le seul secteur stratégique de
Avertissement : ésumCe rapel sroeitntaoins et ts éétaruqiger eenprled prs ciin recommandations issues des travaux du groupe « Poséidon ». Le rapport principal, pour sa part, apporte les éléments de connaissance qui ont alimenté la réflexion du groupe dans une approche enjeux / forces / faiblesses de la France.
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Résumé stratégique
7
l’océan Indien, les zones sous juridiction française s’étalent sur une surface huit fois plus grande que celle de la métropole. Cet immense espace maritime, réparti dans tous les océans, dote également la France d’une grande richesse en matière de biodiversité marine, ce qui constitue à la fois un atout et une responsabilité. Une valeur ajoutée de près de 19 milliards d’euros etun effectif d’en-viron 500 000 emplois emplois directs) 000équivalents-temps plein (dont 320 caractérisent le poids de l’économie maritime française en 2003 : les services maritimes fi nanciers(assurance et banque)et entreprises(four-niture de services et d’équipements pétroliers et gaziers dans les domaines de l’exploration-production, du secteur offshore, de la pose de canalisations, etc.) sont très présents sur les marchés internationaux : de nombreuses en-treprises françaises technologiquement en pointe affi chent des performances remarquables, le secteur parapétrolier français est le deuxième exportateur mondial après le secteur américain et, à titre d’exemple, la Compagnie gé-nérale de géophysique, avec l’acquisition récente de VERITAS, peut compter sur la première flotte sismique mondiale. Fort d’une productivité élevée, le parapétrolier offshore ne pèse que pour 5 % des emplois maritimes mais con-tribue pour 9,5 % de la valeur ajoutée maritime ; les armements français uctuante de la demande, malgré une évolution fl de transport maritime, actuellement à la reprise, enregistrent des résultats régulièrement positifs sur des positions mondiales de premier plan (le groupe CMA CGM est depuis 2005 le troisième groupe maritime mondial de transport par conteneurs) ; les effectifs du transport maritime français, branche actu-ellement en croissance soutenue, constituent le deuxième poste d’emplois maritimes avec environ 13,5 % du total ; l’industrie nautique de plaisanceaffiche une santé florissante en ayant triplé en huit ans une production exportée pour plus de 60 %, essentiellement vers l’Europe (avec un leader mondial, le groupe Bénéteau) ; la construction navale, qui se situe dans les premiers rangs mondiaux, tire de beaux succès, certes cycliques, sur le marché clef des paquebots de croisière, de réalisation complexe et diffi cile ; l’industrie française du naval militaireoccupe la première place en Europe ; DCN est en particulier le premier intégrateur de systèmes navals au plan eu-ropéen ; le tourisme littoralreprésente près de la moitié de cette économie maritime (47 %), tant en production (près de 9 milliards d’euros de valeur ajoutée) qu’en emplois (environ 237 000) ; la recherche françaiseoccupe des positions fortes sur certains créneaux scientifiques, en particulier dans certains domaines de la recherche marine et en matière d’océanographie opérationnelle ; fortement diversifi é, l’effort de recherche est porté par plusieurs organismes aux spécialités très différ-entes et mondialement reconnus, lesquels contribuent régulièrement à des programmes d’envergure européenne, voire mondiale (IFREMER, CNRS/uni-versités, SHOM, IRD, Institut Paul-Émile-Victor) ; 8>Résumé stratégique
enfin,la Marine nationale, qui fournit l’essentiel des effectifs du secteur public maritime (environ 12 % des emplois maritimes français), occupe une place visible et respectée sur les mers du monde entier.
La position maritime française présente cependant de nombreux points de fragilité
L’évolution du contexte mondial, la pression de la concurrence et les contraintes croissantes de gestion des ressources rendent de plus en plus apparents certains éléments de fragilité : la flotte de commerce sous pavillon françaisn’est que la 27emondiale en capacité : quoiqu’en légère augmentation depuis 2003-2004, elle ne com-prend plus que quelque 210 navires de plus de 100 tonnes de jauge brute, contre près de 800 en 1962 et 515 en 1975 — pour l’essentiel des pétroliers, des transbordeurs, des cargos et des rouliers. Une des causes de cette situa-tion est la difficulté de disposer en France d’une politique globale de soutien à la compétitivité du pavillon national : le nouveau Registre international français (RIF), substitué en mai 2005 à l’ancien registre des Terres australes et antarc-tiques françaises (TAAF), crée des conditions plus favorables d’immatriculation des navires de commerce au long cours et de cabotage international ; mais ce nouveau régime ne sera vraiment attractif pour les entreprises qu’au prix de dispositions sociales et fi scales plus avantageuses, qui permettent aux arme-ments d’investir sous pavillon national dans des conditions de compétitivité comparables à celles de leurs concurrents européens et internationaux. En particulier le pavillon français est en péril si à très court terme le RIF n’est pas assorti d’un dispositif fi scal de soutien à l’investissement approprié et pérenne (GIE fiscal ou dispositif équivalent) ; la marine marchande a vu fondre ses emplois français. Certes, la diminu-tion de l’emploi dans ce secteur est un phénomène international ; l’effectif des navigants en France a cependant diminué de 43 000 au début des années 1960 à moins de 10 000 aujourd’hui avec un poids dominant (2/3) du transport des passagers et des activités portuaires ; la part deschantiers navals françaisdans la construction des navires stan-dards (porte-conteneurs, vraquiers, pétroliers, méthaniers) est aujourd’hui faible, dans un marché mondial pourtant dynamique. Le secteur des métha-niers, dans lequel les chantiers français ont été des pionniers et disposaient d’un savoir-faire reconnu, est exemplaire, Les conditions de concurrence, modifiées par les différents dispositifs de soutien nationaux, jouent ici un rôle déterminant ; la pêche ;est à l’heure des choix l’évolution des effectifs de la pêche fran-çaise est fortement liée à la réduction des capacités de capture (– 37 % de navires entre 1990 et 2004) et de production. Un nombre important de stocks de poisson atteint les limites biologiques raisonnables et la politique com-munautaire de la pêche (PCP) peine à intégrer l’ensemble des dimensions économiques, sociales et environnementales. Les perspectives de dévelop-pement de l’aquaculture marine, crucial pour assurer partiellement le relais, se heurtent à des contextes réglementaire et politique encore diffi ciles ; >Résumé stratégique9
Le littoral, très sollicité, est en voie de saturation. Il est devenu indispens-able de penser tout aménagement (constructions résidentielle et hôtelière, capacité d’accueil des ports de plaisance, etc.) dans une logique de gestion intégrée. Par exemple, la faible disponibilité en anneaux dans les ports de plaisance du littoral français et la diffi culté de concilier de nombreux usages limitent les possibilités d’expansion d’une construction de plaisance pourtant en pointe mais heureusement fortement exportatrice. La rapide mutation des équilibres sociaux, écologiques et culturels menace l’offre touristique. Enfin le renchérissement inéluctable del’énergie le long terme suscite sur incertitude, donc inquiétude. Les professionnels de la vie maritime sont pleinement conscients de ces éléments de fragilité. Ils savent qu’il n’y a pas d’avantages acquis de manière définitive et qu’ils doivent améliorer sans cesse leur compétitivité, notam-ment par l’innovation. C’est la condition première pour que la France maintienne son rang de nation maritime.
Une dimension renouvelée L’heure est sans doute venue de porter une attention renouvelée aux enjeux et aux promesses de la mer en ce début du XXIe siècle. Les atouts de la France maritime, longtemps occultés par une sympathique nostalgie et un tropisme continental rassurant, prennent un relief nouveau à l’aune des évolutions majeures de ces deux dernières décennies :mondiali-sation de l’économie prise de ; des échanges commerciaux explosion » et « conscience de la sensibilité et de la vulnérabilité d’un patrimoine de l’hu-manité porteur de grandes richesses, de grands équilibres écologiques et d’espérances économiques ; généralisation des technologies électroniques et domination dela société de l’information; émergence massivede nouveaux acteurs économiques(Asie) ; interconnexion croissantedes contextes géo-politiques; apparition de risques réels en matière deterrorismeet depiraterie ; plus récemment, appropriation des impératifs dedéveloppement durableins-pirés notamment par la raréfaction de certaines ressources naturelles et par la nécessaire adaptation au changement climatique (effet de serre). Sur ce dernier thème, la controverse sur le rôle régulateur des océans, les débats sur l’inversion des courants, les perspectives d’élévation du niveau des mers, d’augmentation de l’érosion côtière, d’augmentation de la force et de la fréquence des événements météorologiques extrêmes, l’évolution de la biodiversité constituent autant d’enjeux majeurs de long terme. Les perspectives de constitution d’une Europe politique, dépassant les ambitions d’une communauté purement économique et cherchant sa voie entre approfondissement et élargissement, ajoutent enfin une dimension ori-ginale et sans doute porteuse dans la vision que l’on peut avoir aujourd’hui en France des enjeux maritimes.
Tous ces éléments donnentune dimension nouvelle à la mer entraînent et un véritable changement d’échelle. D’une certaine manière, la mer est, pour 10>Résumé stratégique
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