Une clientèle surtout faite de familiers et d habitués.
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Depuis 2000, le nombre de touristes en visite à La Réunion s'est stabilisé autour de 430 000. Le développement rapide observé au cours de la précédente décennie marque le pas. La Réunion a des difficultés pour diversifier sa clientèle. Les touristes viennent essentiellement de métropole, une grande partie d'entre eux ont la famille ou des amis sur l'île ou des connaissances ayant visité récemment le département. Ce tourisme "affinitaire" se développe tandis que les autres formes de tourisme stagnent.

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dossier Quel tourisme ?
Une clientèle surtout
epuis 2000, le nombre de touris- De plus, la plupart des touristes sont
tes en visite à La Réunion s’est venus sur le conseil de leurs proches. LaDstabilisé autour de 430 000. Le famille ou les amis sont la meilleure
développement rapide observé au cours publicité pour l’île. Six touristes sur dix
de la précédente décennie marque le ont connu La Réunion par ce moyenLa catégorie sociale des
pas. La Réunion a des difficultés pour (sans compter les originaires de l’île). Si
touristes diversifier sa clientèle. Les touristes le bouche à oreille fonctionne bien, les
viennent essentiellement de métropole, autres modes d’information ont moins
Comme toutes les destinations long une grande partie d’entre eux ont de d’impact. Parmi les touristes d’agré-
courrier, La Réunion accueille la famille ou des amis sur l’île ou des ment venus pour passer des vacances et
aujourd’hui surtout des cadres et des connaissances ayant visité récemment découvrir La Réunion, la moitié ont
personnes exerçant une profession
le département. Ce tourisme “affini- connu l’île ou ont été incités à venir par
intemédiaire. Cela n’a pas toujours été
taire” se développe tandis que les de la famille ou des amis, 15 % par lale cas puisqu’en 1989 les employés
autres formes de tourisme stagnent. presse et 9 % par la télévision. Les bro-étaient la profession la mieux
chures des agences de voyages ne jouentreprésentée. Les catégories
Le nombre de touristes voyageant dansprofessionnelles les moins favorisées ce rôle que pour5%deces touristes.2 le monde stagne depuis septembre 2001.(ouvriers et sans profession) pratiquent Les proportions sont semblables pour les
La Réunion n’échappe pas à cette moro-un tourisme majoritairement affinitaire. touristes venant des autres pays de
sité après une période plutôt faste. La l’Union européenne : les agences n’ontLa Réunion attire également les
fréquentation touristique avait progressé attirés que 8 % d’entre eux alors quenouvelles générations de retraités, plus
de 8 % par an en moyenne entre 1990 etnombreux, plus riches et en meilleure 40 % ont suivi les avis de leurs proches.
1999, soit deux fois plus qu’au niveausanté qu’auparavant. Leur effectif a été
mondial et autant qu’à Maurice. Depuis, De nombreux touristes n’en sont pas àmultiplié par cinq en quinze ans. Ils
constituent plus d’une famille de Maurice s’en sort un peu mieux, même leur premier voyage : 44 % d’entre eux
touristes sur dix. C’est la catégorie qui si la progression y est aussi moins forte sont déjà venus et même 60 % des tou-
a le plus augmenté. Ils représentent un depuis 2001 (+ 3 % par an). ristes “affinitaires” et d’affaires.La
potentiel important dans une proportion des “habitués” est plus faible
3 population française vieillissante. Cet essoufflement est attribué à la mau- parmi les touristes d’agrément (26 %).
vaise conjoncture internationale qui a suivi
les attentats du 11 septembre 2001.Catégories socio-professionnelles des
Affinités, agrémentménages de touristes Après l’an 2000, qui a suscité un pic sans
et affairesprécédent des voyages touristiques, le
comportement des touristes à changé. Ils
sont de plus en plus demandeurs de desti- Le tourisme affinitaire est, depuis 1998,
nations locales, familières et plus proches le moteur de la progression du tourisme
de leur domicile. Les voyages individuels et permet de maintenir une légère crois-
(non organisés) se sont multipliés. Les tou- sance. Il est le seul à avoir progressé
ristes qui rendent visitent à des proches chaque année notamment en 2001 et sa
4 (amis ou familles) pendant les vacances progression est d’environ 4 % par an
sont de plus en plus nombreux. C’est tout
particulièrement le cas à La Réunion.
Evolution des types de tourisme
de 1989 à 2003Source : INSEE enquête fréquentation touristique. L’importance du
bouche à oreille
La clientèle touristique de La RéunionSource
est largement composée de personnes
qui ont un lien avec l’île : 51 % d’entreCommencée en 1989, l’enquête
5 elles ont de la famille ou des amis surfréquentation touristique est réalisée
conjointement par le comité du place. Il s’agit soit de touristes venus
tourisme de la Réunion et La Direction rendre visite à des membres de leur
Régionale de l’Institut National de la famille ou à des amis (38 %) soit de tou-
Statistique et des Études Économiques, ristes venus passer des vacances et qui
avec la participation de la Chambre de
sont hébergés quelques jours chez un Source : Insee, enquête fréquentation touristiqueCommerce et d’Industrie, de la Police
de1989 à 2003.résident. Les personnes venues pour desde l’Air et des Frontières et des
vacances pour la première fois et qui necompagnies Aériennes. Le tourisme affinitaire poursuit une
sont pas hébergées chez des amis ne repré- progression régulière depuis 1998.
sentent que 30 % des arrivées en 2003.
14 économie 3e trimestre 2004
DE LAREUNIONdossier
faite de familiers et d’habitués
du tourisme d’agrément qui n’a vingt-dix. La moitié des touristes d’affai-Nombre de touristes et durée moyenne du séjour
progressé que de 4 % entre 1999 res appartiennent à la catégorie des cadres
et 2003 au lieu de 23 % pour le et professions intellectuelles supérieures.
tourisme affinitaire. Les touristes
Les perspectives actuelles du tourisme au
d’agrément restent tout de même
niveau mondial poussent à l’optimisme.les plus nombreux avec 48 % des
Selon l’OMT, il existe une importantearrivées. A Maurice, ils sont la
demande accumulée de voyages qui
grande majorité alors que La Réu-
s’exprimera forcément aussitôt que les
nion a du mal à les attirer. La
circonstances le permettront. Cette orga-concurrence d’autres destinations
nisation prévoit une croissance de 5 %est forte pour ce type de tourisme.
du tourisme mondial en 2004. Outre le
En 2003, seulement 28 % des tou- tourisme affinitaire les tendances généra-
ristes ont visité La Réunion dans les du marché du tourisme sont le tou-
Source : Insee, enquête fréquentation touristique.
le cadre d’un voyage à forfait. Si risme d’aventure, l’écotourisme et le tou-
les voyagistes français sont nom- risme culturel. La Réunion a, dans cetteLa croissance du nombre total de touristes
ralentit depuis 1998. breux à proposer La Réunion dans perspective, une forte potentialité, de 2
leur catalogue, il n’en est pas de part son positionnement géographique
même à l’étranger. dans l’océan Indien et sa diversité cultu-
depuis 1998. Sa part est de plus en plus relle et géographique. Si la situation
Le tourisme d’affaires représente la troi-importante dans les arrivées : 32 % dans internationale devient moins défavo-
sième catégorie touristique, soit environles années quatre-vingt-dix et 38 % en rable, La Réunion devrait connaître un
10 % des arrivées. Ils sont2003. La situation internationale n’in- afflux supplémentaire de touristes.
44 000 chaque année depuis 2000, maisfluence pas ces touristes qui viennent
concernent une part moins importante Gaëlle DABETvoir leur famille ou leurs amis. Sur ce
par rapport au début des années quatre-créneau La Réunion ne se trouve donc
pas en concurrence avec les autres desti-
nations. Cette clientèle n’est pas à négli- 3
ger. Elle reste plus longtemps sur place,
donc dépense plus. Elle est principale- Une majorité de métropolitains
ment hébergée par des proches mais fré-
quente aussi des hébergements mar- La Réunion a des difficultés à diversifier 2003. En comparaison, les Européens
chands. l’origine de ses touristes. En 2003, huit tou- (autres que Français) sont beaucoup plus
ristes sur dix viennent de France métropoli- nombreux à séjourner à l’île MauriceLe record du nombre d’arrivées de tou-
taine. Cette proportion a même augmenté (202 000 en 2002) où ils représentent 1/3
ristes d’agrément a été établi en 1998
depuis 1989. Les autres pays participent des touristes contre seulement 5%àLa
avec 226 000 vacanciers. La faible crois-
faiblement à l’effectif touristique.

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