Violence et santé - Rapport préparatoire au plan national
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Description

Partant d'une définition de l'impact de la violence sur la santé proposée par l'Organisation mondiale de la santé - OMS, des recommandations du Haut comité de la santé publique - HSCP (http://www.ladocumentationfrancaise.fr/rapports-publics/044000405/index.shtml) et de la demande du Ministre de la santé de participer à l'élaboration d'un Plan quinquennal Violence et santé, six commissions, chargées d'approfondir les travaux sur le thème des relations entre la violence et la santé et d'élaborer des propositions de solutions et d'actions, ont été créées autour des thèmes suivants : périnatalité, enfants et adolescents (Dr François Baudier) ; genre et violence (Dr Jacques Lebas) ; personnes âgées et personnes handicapées (Pr Marie-Eve Joël) ; violence et santé mentale (Mme Anne Lovell) ; violence, travail, emploi, santé (Pr Christophe Dejours) ; institutions, organisations et violence (Dr Omar Brixi). Le présent document correspond au rapport de synthèse des travaux effectués.

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Publié par
Publié le 01 octobre 2005
Nombre de lectures 22
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

Sommaire
Lettre de mission
Préface
Avant-propos
Remerciements
Introduction
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Chapitre 1 État des lieux des connaissances sur la violence et ses relations avec la santé29 La mortalité32 Les données sur les victimes33 Les faits de violence tels que déclarés par des victimes ou au sujet de victimes33 Les conséquences sanitaires de la violence44 Les données sur les auteurs48 Les facteurs de violence chez les patients psychiatriques auteurs d’actes de violence48 Les auteurs de violence dans les institutions sociales et médico-sociales49 Quelques caractéristiques des auteurs de violence50 Les facteurs de risque de la violence51 Dans les établissements sociaux et médico-sociaux51 La violence en relation avec l’emploi51 Les facteurs de risque identifiés dans la population générale52 En résumé : Que sait-on de la violence dans ses relations avec la santé ? De quelles connaissances dispose-t-on ?55
Chapitre 2 Violence et santé : les dispositifs existants59 Les dispositions législatives et réglementaires61 Les dispositions relatives à la protection de l’enfance62 Les violences de genre65 Les violences envers les personnes âgées et handicapées67 Le secret professionnel, l’obligation de dénoncer et de porter secours68 Les droits des usagers du système de santé69 Les actions, dispositifs et programmes70 Les programmes nationaux de prévention71 Les dispositifs d’accueil et de prise en charge des victimes de violence72 La prise en charge des auteurs violents77 Le cadre européen78
Chapitre 3 Recommandations Amélioration des connaissances et recherche sur la violence et son impact sur la santé Bilan des connaissances disponibles Mise au point de recherches Maintien d’une activité permanente de réflexion et de capitalisation des données et expériences En conclusion Application des dispositifs législatifs et réglementaires existants Actions : prévenir et repérer la violence, repérer et prendre en charge ses conséquences Des préalables À qui s’adressent les actions de prévention, de repérage et de prise en charge ? Des stratégies organisationnelles internes comme prévention de la violence Le système de santé et ses partenaires : quels acteurs, quelles articulations, quels modes d’action ?Mettre au point un ensemble de mesures pour des populations à vulnérabilités particulières Une exigence d’évaluation Information et formation Rassembler et diffuser l’information Formation
Conclusion
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93 93
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Annexes155 Annexe 1 Les membres des commissions préparatoires 157 Annexe 2 La question du genre 165 Annexe 3 Données et interrogations autour des enquêtes de victimation 173 Annexe 4 Suicide et exclusion parentale 181 Annexe 5 Commission d’éthique de l’office de la jeunesse 189 Annexe 6 Périnatalité et prévention en santé mentale. Collaboration médico-psychologique en périnatalité 191 Annexe 7 Bibliographie générale 221
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Mesurer quantitativement l’évolution à travers les âges du niveau des violences est difficile. Ce qui est certain, c’est que les formes de violence ont changé, qu’elles peuvent être aujourd’hui moins physiques et moins acciden-telles et plus insidieuses.
Pulsions résultant des inévitables conflits de la vie intérieure, comme de la vie collective, preuves des difficultés à cheminer vers l’autre, les violences détruisent autant l’auteur de celles-ci que leurs victimes. Les prévenir, sans seulement les réprimer, est une tâche éminemment politique, tant est grande l’importance de l’éducation, de la lutte pour l’égalité des droits et de l’instaura-tion d’un développement durable et solidaire pour endiguer ce phénomène. Dans ce combat, le ministère chargé de la Santé est un acteur de premier plan car les moyens de la prévention de la violence, de son repérage et du traitement de ses conséquences relèvent de son champ d’intervention.
Violence et santé sont antinomiques : le rapport mondial OMS « la violence et la santé » de 2002 a appelé l’attention sur l’impact considérable de la violence sur les systèmes publics, en particulier sur les systèmes de santé et de protection sociale, en demandant justement aux États de se saisir de la question et de proposer des plans nationaux d’actions.
De nombreux pays se sont certes appropriés cette recommandation et ont élaboré des plans d’actions. Mais la très grande majorité des plans porte sur un aspect limité de cette question, en appréhendant les violences de manière sectorielle – violences faites aux femmes, violence interethnique, violence domestique/familiale, violence envers les enfants, violences scolaires, suicide, accidents de la circulation –. Seuls quelques pays ont, comme la France, voulu aborder le problème dans sa globalité.
C’est donc avec plaisir que je préface ce rapport qui fait le point complet sur la situation française, tout en ouvrant des pistes de réflexion et d’ac-tions. Il résulte d’une demande de mon prédécesseur Jean-François Mattei qui – suite à une première réflexion du Haut Comité de la Santé Publique suscitée par le rapport OMS – a souhaité un débat entre les professionnels de terrain, les acteurs de la recherche et les milieux institutionnels ou associatifs. Il avait en effet confié au docteur Anne Tursz, pédiatre, épidémiologiste et directrice de recherche à l’INSERM, la présidence d’un comité d’orientation interministériel
Préface
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chargé de conduire l’ensemble des travaux préparatoires à l’élaboration d’un « plan national de lutte pour limiter l’impact sur la santé de la violence ». Ainsi, avec le parti pris ambitieux de ne pas réduire le champ de cette étude à quelques sujets particuliers, cette étude a fait l’objet d’une large concer-tation avec les départements ministériels chargés de la Famille, des Personnes âgées, des Personnes handicapées, du Travail, de l’Éducation nationale, de la Justice et de l’Intérieur. La publication du rapport «Violence et santé » à la Documentation française vient consacrer la qualité des travaux accomplis par les membres et présidents des six commissions thématiques constituées qui ont mobilisé autour de ce sujet une centaine d’experts pendant plusieurs mois. Je remercie vivement tous les professionnels qui ont participé à ces commissions thématiques, leur président, Madame le professeur Marie-Ève Joël, Madame le docteur Anne Lovell, Monsieur le professeur Christophe Dejours, les docteurs Jacques Baudier, Omar Brixi et Jacques Lebas pour leur mobilisation et la qualité de leurs réflexions et propositions. Je tiens particulièrement ici à témoigner ma gratitude à Madame Anne Tursz qui a su mener avec beaucoup de compétence, d’écoute et de patience toute cette concertation, riche, diverse, pluridisciplinaire, et qui a pu traduire les propositions qu’elle formulait dans ce rapport en solutions politiques. En effet, le contenu de ce rapport préfigure le « Plan national de lutte pour limiter l’impact sur la santé de la violence » que j’annoncerai très prochai-nement, plan qui aux côtés des plans cancer, santé et environnement, maladies rares et maladies chroniques, s’inscrit dans les cinq plans stratégiques nationaux prévus par la loi du 9 août 2004 relative à la politique de santé publique. Qualifiée de « défi planétaire » dans le rapport OMS, la violence va au-delà d’un enjeu de santé publique dont je souhaite, avec l’ensemble des acteurs du système de santé, réduire l’impact. Cette publication apportera d’ores et déjà à chacun d’entre nous des indications précieuses pour mieux prendre en considération dans l’exercice de ses missions quotidiennes cette importante question. Et je compte sur chacun de ces acteurs pour nous accompagner dans la mise en œuvre du plan national «Violence et santé ».
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Violence et santé
Xavier Bertrand
Ministre de la Santé et des Solidarités
Avant-propos
La violence est un fléau universel qui détruit le tissu social et menace la vie, la santé et la prospérité de tous et qui concerne chacun d’entre nous d’une manière ou d’une autre. Cela justifie pleinement qu’en 2002, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) ait fait de la violence et de son impact sur la santé un thème majeur de réflexion et d’actions pour l’avenir. L’intérêt suscité par le rapport publié en 2002 par cet organisme international sur la Violence et la Santé a concerné de nombreux pays.
En France, en 2003, le Haut Comité de la Santé Publique a été chargé de mener une réflexion sur les moyens d’améliorer la connaissance et la prévention des phénomènes liés à la violence.
Puis en 2004, la loi relative à la politique de santé publique définis-sait les orientations de santé pour les cinq ans à venir. Cette loi, qui s’impose à tous les acteurs du système de santé, prévoit cinq plans stratégiques pluriannuels. L’un d’eux vise à limiter l’impact de la violence sur la santé.
Il s’agit de sortir les problèmes liés à la violence d’une logique d’ap-proche purement répressive et de prendre en compte les conséquences sanitaires croissantes de la violence sur le système de santé, en portant un regard sanitaire sur les auteurs autant que sur les victimes. Il est en effet essentiel d’affirmer le rôle des professionnels et des services de santé dans leurs actions de préven-tion et de prise en charge. Cependant, les professionnels de la santé, de plus en plus souvent confrontés au problème de la violence, disposent de connais-sances scientifiques insuffisantes en ce domaine, tout particulièrement en ce qui concerne la littérature scientifique française, et manquent cruellement de réfé-rences pour aborder ces questions difficiles et élaborer des réponses.
Le 12 mai de la même année, le ministre chargé de la Santé confie à Madame Anne Tursz, directeur de recherche à l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale (Inserm), pédiatre et épidémiologiste, la charge de coordonner, via un Comité d’orientation interministériel « violence et santé », les travaux nécessaires à la production d’un rapport sur cette problématique inno-vante en matière de santé publique. L’expertise de Madame Anne Tursz et les compétences réunies au sein de l’Inserm sont apparues essentielles pour appuyer
Avant-propos
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les recommandations issues du travail préparatoire à ce plan sur des données scientifiques fiables, nationales et internationales, et/ou sur des hypothèses de travail scientifiquement crédibles.
Dans ce vaste domaine encore mal exploré, il s’est agi de privilégier une démarche de recherche en santé publique qui, en réunissant des chercheurs de disciplines différentes dans une réflexion commune, utilise les données de 1 la littérature scientifique, conceptualise des problématiques, hiérarchise et identifie des priorités. C’est pourquoi, l’implication de l’Inserm, institution de recherche en biomédecine et en santé chargée de contribuer au capital de connaissances de la communauté internationale des chercheurs et de fournir des données fiables susceptibles de servir de base aux politiques publiques de santé, est apparue garante de la qualité scientifique indispensable pour cette démarche de santé publique.
Le rapport général, remis à Monsieur Xavier Bertrand le 18 octobre 2005 par Madame Anne Tursz, a été alimenté par les travaux de six commis-sions thématiques : « périnatalité, enfants et adolescents » ; « genre et violence » ; « personnes âgées et personnes handicapées » ; « violence et santé mentale » ; « violence, travail, emploi et santé » et « institutions, organisations et violence ». 2 Au total, environ cent cinquante professionnels ont participé aux réflexions et à la production des rapports, en concertation avec les institutions concernées.
Les six commissions thématiques, coordonnées au sein du Comité interministériel d’orientation, ont donc mené un important travail de rassem-blement et d’analyse des données existantes (quantitatives et qualitatives) afin d’établir un état des lieux des connaissances sur les relations entre violence et santé, tout en menant une analyse critique de la fiabilité de ces données.
Au-delà d’un constat chiffré, une réflexion a été menée sur des problèmes de fond tels que le rôle producteur ou au contraire protecteur des orga-nismes et institutions quant à la violence ou encore la médicalisation progressive d’un phénomène sociétal, voire aborder des problématiques complexes comme 3 la question du genre . La globalité des réflexions a bien sûr mobilisé des compé-tences pluridisciplinaires, notamment à partir de l’Inserm, l’Institut ayant de
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1 Mais il faut toutefois garder à l’esprit que la pauvreté des données françaises conduit à analyser la littérature scientifique internationale, essentiellement anglo-saxonne, et que cette situation peut mener, dès lors qu’on s’adresse à un phénomène sociétal tel que la violence, à des extrapolations hasardeuses quant à la compréhension des causes, du contexte politique et culturel et des solutions de santé publique à imaginer. 2 Chercheurs, institutionnels et professionnels de terrain, experts étrangers ou français auditionnés, les présidents des commissions thématiques (François Baudier, Jacques Le-bas, Marie-Ève Joël, Anne Lovell, Christophe Dejours et Omar Brixi). 3 Si les violences envers les femmes dominent incontestablement par leur fréquence re-connue et la gravité de leurs conséquences, il paraissait opportun de dépasser cette réa-lité statistique pour s’intéresser à la question du « genre », c’est-à-dire pour comprendre pourquoi ce sont les rôles sexués socialement établis qui sont à l’origine des relations de domination et de pouvoir qui engendrent la violence. Cette approche permet aussi de comprendre que ce sont des mécanismes de discrimination du même type qui sont à l’origine d’actes tels que les violences homophobes.
Violence et santé
longue date inclus les sciences sociales dans le champ de la recherche en santé publique. Il ressort de l’ensemble que lesdéterminants principauxsont la détresse affective, l’isolement et la consommation d’alcool, que lesphénomènes de violencetouchent toutes les catégories sociales et professionnelles, et enfin quel’auteurdes actes de violence est le plus souvent unproche de la victime. Face à ce bilan,trois axes majeurs d’améliorationsont proposés : d;évelopper la connaissance statistique et scientifique, jugée insuffisante améliorer la sensibilisation, l’information et la formation de l’ensemble des acteurs du secteur médico-social et du grand public ;renforcer les unités médicopsychologiques et les unités médicojudiciaires, dispositifs spécifiques concourrant à la prise en charge des victimes de violences. Par ailleurs, les recommandations concernant la recherche occupent une place importante. En effet, comme on l’a vu, l’ampleur et les caractéristi-ques de l’impact de la violence sur la santé sont très mal connues en France. De surcroît, les moyens dont dispose la recherche en ce domaine sont notoirement insuffisants. Les connaissances disponibles sont éparses, hétérogènes, provenant de sources multiples parfois d’accès difficile, et recueillies selon des méthodes 1 variées. Des pans entiers de la problématique « violence et santé » restent peu explorés, voire inexplorés. Les données disponibles présentent d’indiscutables problèmes de fiabilité, essentiellement de deux ordres : des problèmes d’exhaus-tivité des recensements et des biais de natures multiples rendant l’interprétation des chiffres difficile et la représentativité douteuse.
La recherche à entreprendre est par essence pluridisciplinaire et doit associer par des abords conjoints la recherche médicale clinique (en psychia-trie, médecine du travail, pédiatrie, gériatrie…), l’épidémiologie, la psychologie, la sociologie, l’économie… L’approche quantitative doit se compléter par une analyse, selon des méthodes qualitatives, des circonstances de survenue de la violence, des « facteurs de risque » ou « situations à risque » et des caractéristi-ques des groupes les plus vulnérables face à la violence ainsi que des auteurs de faits violents. Des propositions concrètes, impliquant l’Inserm, sont faites dans cet ouvrage. À titre d’exemples, on peut citer :
xSélectionner, avec des chercheurs et institutions compétents (Inserm principalement), des thèmes prioritaires pour des expertises collectives. Les relations entre la violence et les médias sont certainement l’un de ces thèmes, compte tenu de la quasi-absence de données sur ce sujet en France et du carac-tère non consensuel des résultats produits au niveau international, à condition toutefois qu’une telle expertise porte surtout sur des aspects méthodologiques 2 permettant d’orienter la recherche sur ce thème en France ;
1 Comme le problème des violences exercées sur les personnes atteintes de troubles mentaux ou les conséquences sanitaires de la violence au travail. 2 Une première réflexion sur ce sujet est esquissée dans le rapport de la Commission «Violence et santé mentale », présidée par Anne Lovell, chercheur Inserm, anthropologue de la santé mentale.
Avant-propos
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xS’inscrire dans une cohorte de naissances (du type de la cohorte ELFE qui associe l’Inserm, l’Institut de veille sanitaire – InVS –, l’Institut national d’études démographiques – InED – et l’Institut national des statisti-ques et des études économiques – InSEE –) et y intégrer des items permettant d’identifier des facteurs périnatals de risque de maltraitance précoce et/ou de comportements violents de l’enfant ;
xMener des recherches évaluatives, par exemple évaluer les prati-ques et les effets du débriefing psychologique systématique, actuellement large-ment pratiqué malgré l’absence totale de consensus sur son efficacité ;
xConstituer un comité scientifique de suivi de la recherche (compor-tant des représentants des grands établissements publics à caractère scientifique et technique – EPST – et auquel pourraient contribuer les commissions qui ont préparé le Plan). De façon plus générale, leplan national visant à limiter l’im-pact de la violence sur la santé»l’impératif de suivi et d’évaluation affirme « et annonce l’évolution du Comité d’orientation vers un Comité de suivi ; dans le domaine particulier des activités de recherche, l’Inserm devrait donc pouvoir trouver sa place dans une instance.
Toutefois, le milieu français de la recherche n’est actuellement pas véritablement structuré pour faire face à de tels développements et à de telles questions. Pour mener un programme de recherche sur le thème «Violence et santé » qui soit à la hauteur de l’enjeu sanitaire et social que représente ce 1 problème, une politique volontariste est nécessaire, visant à mieux structurer le milieu de la recherche.
Le futur Département de recherche en santé publique de l’Inserm, dont la création est actuellement envisagée, trouverait tout naturellement sa place dans le travail de structuration de la recherche sur ces thèmes, à travers son rôle de mise en relation de la communauté de ses chercheurs en santé publique avec ceux des autres EPST et avec les organismes décisionnaires dans le domaine des politiques publiques de santé, au premier rang desquels la Direction générale de la Santé.
Finalement, cet ouvrage destiné à proposer des recommandations aux acteurs de santé publique, s’adresse aussi bien aux responsables de politi-ques et programmes de santé et aux professionnels de la santé de terrain, qu’à la communauté des chercheurs contribuant à la recherche en santé publique. Ceux-ci pourront y identifier des lacunes à combler dans les connaissances disponi-bles, des thèmes de recherche à explorer et des partenariats à nouer.
Il s’agit maintenant de dégager les questions d’importance. Bon nombre de ces questions ont un caractère intemporel qui leur donne leur dimension d’urgence car, si on ne se donne pas les moyens d’y répondre, elles continueront à se poser. C’est sur ces enjeux très forts et à partir de l’expertise
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1 par la formation ; la création d’unités fonctionnelles pluridisciplinaires incluant la re-cherche clinique ; le développement de discipline comme l’épidémiologie psychiatrique, à l’Inserm notamment ; l’élaboration d’appels d’offres, dans le cadre d’une collaboration entre le ministère de la Santé, les EPST et l’Agence Nationale de la Recherche, et en relation avec les initiatives européennes.
Violence et santé
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