Zone d'emploi de Dieppe : Le secteur secondaire continue son essor

Christian Camesella

Description

Dans la zone d'emploi de Dieppe, le volume d'emplois en 2001 est égal à celui de 2000 (37 940). La zone a ainsi créé autant d'emplois salariés qu'elle a perdu de non salariés. Dans ce territoire, le secteur secondaire est bien représenté et l'appareil industriel pourvoit de nombreux emplois (26 % de l'emploi total).

Sujets

• INSEE
• Chômage
• Économie
• Emploi
• Région
• Bassin d'emploi

Informations

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• Langue: Français

Extrait

CARTE D’IDENTITÉZONE D’EMPLOI DE DIEPPE
DE LA ZONE D’EMPLOI DE DIEPPE
Le secteur secondaire continue son essor Population totale en 1999 98 451
Poids démographique
dans la région 5,5%
Part des moins de 20 ans 25,7%
ans la zone d’emploi de Dieppe, A Dieppe, l’appareil industriel est
Part des plus de 60 ans 22,0%Dle volume d’emplois en 2001 est assez bien diversifié. L’activité est dominée Nombre de communes 120
égal à celui de 2000 (37 940). La zone a par les industries agroalimentaires et la Superficie (km2) 825
ainsi créé autant d’emplois salariés métallurgie. Mais l’automobile, la chimie et Densité de population
(habitants/km2) 119qu’elle a perdu de non salariés. Dans ce les équipementiers y occupent également
territoire, le secteur secondaire est bien une place importante. Parmi ces grands
représenté et l’appareil industriel pour- secteurs d’activité, les plus fortes progres-
pendant bien inférieur aux taux recordsvoit de nombreux emplois (26% de sions concernent l’automobile et l’agroali-
observés fin 1997. Par rapport à l’annéel’emploi total). L’industrie renoue avec la mentaire. Dans la métallurgie, la chimie ou
précédente, il s’est stabilisé à un niveaucroissance depuis deux ans et a créé chez les équipementiers, les effectifs sont
inférieur de 0,3 point. Cette diminution après de 900 postes. Le BTP, à l’origine de assez stables.
d’abord profité aux femmes (-8,9%) et,près de 270 emplois nouveaux sur la pé- Les services mobilisent près d’un
dans une moindre mesure, aux chô-
meurs de longue durée
ÉVOLUTION DE L’EMPLOI PAR GRAND SECTEUR D’ACTIVITÉ DANS LA ZONE D’EMPLOI DE DIEPPE
Effectifs 2001 Évolution 2000/2001 Part de l’emploi
Total Dont salariés Zone Haute-Normandie Zone Haute-Normandie
Agriculture 1 730 802 n.s. -2,5 4,6 2,7
Industrie 9 933 9 618 +1,0 +0,4 26,2 22,7 Événements 2002Construction 2 421 2 170 +4,2 +1,5 6,4 6,4
Commerce 5 311 4 697 -0,5 +0,9 14,0 12,3
VIVE LE CIDRE DE NORMANDIE !Services 18 541 17 366 -0,6 +0,1 48,9 55,9
Ensemble 37 936 34 653 0,0 +0,3 100,0 100,0 A Anneville-sur-Scie, la cidrerie du Duché de
Longueville se lance dans une nouvelle produc-Source : INSEE - Estimations d’emploi provisoires Unités : emploi, %
tion : le cidre biologique. Créée en 1925 près den.s. : non significatif
la Scie, l’entreprise était jusqu’en 1950 une distil-
lerie de pommes avant de devenir cidrerie. EnLE CHÔMAGE DANS LA ZONE D’EMPLOI DE DIEPPE
1992, elle rejoint le groupe Pernot-Ricard qui
Évolution 2001/2002 Évolution 1998/2002 compte actuellement trois cidreries près de
Rennes et du Mans.Décembre 2002 Zone Haute-Normandie Zone Haute-Normandie
Sur les 600 hectares de vergers, sont récoltées
Catégorie 1 5 105 -3,5 +0,7 -20,1 -24,6
20 000 tonnes de pommes. A la cidrerie, 220
Taux de chômage 11,5 -0,3 +0,1 -2,6 -2,8 tonnes de pommes sont pressées par jour. 13 à
15 millions de bouteilles sortent chaque année.Source : DRTEFP Unités : demandeur d’emploi (données brutes), %
Environ quatre-vingt-dix salariés travaillent sur le
site dont une trentaine de commerciaux.
emploi sur deux de la zone. EnDEMANDEURS D’EMPLOI DE CATÉGORIES 1, 2 OU 3
(hors activité réduite) INSCRITS À L’ANPE AU 31 DÉCEMBRE 2002 L’UNION FAIT LA FORCE2001, ce sont les services aux
DANS LA ZONE D’EMPLOI DE DIEPPE SLF a vu le jour en 1988 à Longueville-sur-Scie.entreprises qui ont le plus subi le
L’entreprise est spécialisée dans la fabrication de% Haute-
ralentissement économique. Le matériel d’insonorisation : traitement du bruit desNombre % Normandie
machines tournantes, enceintes et écrans acous-conseil et assistance a ainsi
Ensemble 5 082 100,0 100,0 tiques, insonorisation des locaux de production…
perdu 10 % de ses effectifsdont : Eurosilence débute en 1989. Son but, traiter les
Femmes 2 586 50,9 50,9 après deux années de forte bruits inhérents au secteur industriel. En 1991,
Moins de 25 ans 1 136 22,4 21,4 s’installe sur la zone industrielle duhausse. Les services opération-De 25 à 49 ans 3 149 62,0 62,1 Douxmesnil à Offranville. SFL devient la filiale
50 ans et plus 797 15,7 16,5 nels connaissent le même sort d’Eurosilence en 1996 et doit vite trouver de nou-
Inscrits depuis plus d’un an 1 923 37,8 33,4 veaux locaux du fait de la taille des machinesdans des proportions moins
qu’elle fabrique. Cette extension s’est concrétiséeSource : DRTEFP Unités : demandeur d’emploi, % fortes. à côté de sa filiale et a pu s’effectuer grâce à la
participation financière du FEDER, de la région etLes activités de services aux
du syndicat intercommunal pour le développe-
riode, présente des évolutions plus dyna- particuliers sont plus florissantes même ment économique. SFL emploie 72 personnes.
miques encore et constitue un réel si l’on observe là encore des taux de
RENAISSANCE À
gisement d’emplois. Cette situation croissance moins soutenus qu’en pé-
ARQUES-LA-BATAILLE
assez étonnante du secteur secondaire, riode de conjoncture haute. Néanmoins, Un an après le dépôt de bilan de Regma Solu-
tion, et six mois après le licenciement des 153 sa-compte tenu du contexte conjoncturel les tendances se poursuivent notamment
lariés, le spectre de la friche industrielle semblepeu favorable, contraste avec les sup- dans les services personnels et les acti-
s’éloigner. Les dix hectares du site revivent peu à
pressions d’emplois dans le secteur ter- vités récréatives. peu. Même si le compte n’y est pas tout à fait. Ce
sont neuf entreprises qui se sont depuis instal-tiaire (-0,6%), même si celles-ci La zone de Dieppe, est avec celles
lées, occupant plus de la moitié de la surface et
demeurent peu importantes (moins de du Havre et de Fécamp, la plus touchée employant 80 personnes. Tout ceci a été rendu
possible grâce aux aides publiques et au dyna-150) . Dans le commerce, qui est une ac- de la région en termes de chômage. Avec
misme des pouvoirs locaux. Mais 73 salariés de
tivité importante de la zone, l’emploi 11,5% de la population active en 2002, l’ancien Regma sont encore à la recherche d’un
emploi malgré la cellule de reclassement mise enbaisse de 0,5%. Dans les services, ce elle accuse un écart de 1,5 point avec la
place en septembre.recul est de 0,6%. région. Ce niveau de chômage reste ce-
34 CAHIER D’AVAL n° 64 - Juillet 2003