Zones Urbaines Sensibles : les effets du Pacte de Relance de la Ville
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De 1997 à 2000, l'application des mesures du Pacte de Relance pour la Ville (PRV) a contribué à relancer l'activité économique dans les zones urbaines sensibles (ZUS) champardennaises et particulièrement dans les Zones Franches Urbaines (ZFU), avec respectivement + 15% et + 27,5% de créations d'établissements contre seulement + 2,7% dans les autres quartiers des communes en contrat de ville. Mais cette redynamisation globale de l'activité en ZUS à la fin de la décennie 90 a eu peu d'effet sur le plan du commerce de détail. Au final, malgré une très légère évolution de leur situation entre 1997 et 2000, les quelques améliorations apportées ne suffisent pas à compenser un sous équipement chronique dans les quartiers visés par la politique de la ville. Les deux dernières années des contrats de ville du XIème plan ont été marquées par une baisse sensible du nombre de demandeurs d'emplois dans les villes signataires de la région. Ainsi, entre la fin de 1997 et la fin de 1999, le nombre de demandeurs d'emploi a décru de 13% dans les quartiers classés en ZUS comme dans l'ensemble des villes d'origine. Cela représente au total 5 000 chômeurs de moins, dont 2 250 pour les seules ZUS. Mais la baisse en ZUS a suivi la tendance générale, les quartiers prioritaires n'ayant pas bénéficié d'un impact supplémentaire lié aux mesures qui leur sont accordées.

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Langue Français

Extrait

Nº 39 - Septembre 2003 - Prix : 2,20d
Zones Urbaines Sensibles
Les effets du Pacte de Relance pour la Ville
De 1997 à 2000, l’application des mesures du
Les Zones Urbaines Sensibles dans les villes signataires
Pacte de Relance pour la Ville (PRV) a contribué à d’un contrat de ville
relancer l’activité économique dans les zones ur-
baines sensibles (ZUS) champardennaises. Le
nombre d’établissements y a cru davantage que
Charleville-Mézières
La Houillère : 5 209 hdans les autres quartiers urbains, mais ce regain a
Manchester : 4 126 h
La Ronde Couture : 10 889 heu peu d‘effet sur le sous équipement commercial
de ces quartiers. Dans un contexte de reprise géné-
Reims
rale de l’emploi, le nombre de demandeurs d’em- Les Châtillons : 7 580 h SedanCroix Rouge : 17 940 h Le Lac : 4 554 hLes Epinettes : 2398 hploi a autant diminué dans les ZUS que dans leur Torcy-Cité : 1 683 hOrgeval : 6 082 h
Wilson : 6 156 henvironnement urbain.
Châlons-en-Champagne
Rive Gauche : 8 369 h
Schmit : 3 471 h
La Vallée St-Pierre : 1 558 h
Verbeau, Alsace : 5 240 hTrois ans après la mise en place du PRV voté en novembre Epernay
Bernon : 4 204 h
Vignes Blanches,1996, les différentes études nationales s’accordent sur l’effet Vitry-le-FrançoisBeausoleil : 3 964 h
Le Hamois : 3 282 hpositif des mesures relatives aux créations d’entreprises dans
Rome, St-Charles, le Désert :
4 294 hles Zones Franches Urbaines (ZFU). En revanche, leur impact
sur l’emploi, notamment celui des résidents, apparaît plus Saint-Dizier
Le Grand-Lachat : 1 059 h
difficile à apprécier. Le Vert-Bois : 12 110 h
Sans prétendre trancher ici cette dernière question, il semble
utile d’apporter un éclairage sur l’évolution régionale du tis-
La Chapelle-Saint-Lucsu productif et de l’emploi jusqu’en 2000, soit trois ans après Chantereigne-Montvilliers :
9 246 hle lancement du PRV. Cette période, favorable sur le plan
Les Noës-près-Troyes
conjoncturel et s’étalant sur la deuxième moitié des contrats :
2 179 h
de ville du XIème plan (1994-1999), est propice à un bilan. Il Troyes
Chantereigne-M. : 640 hest dressé pour les 24 zones urbaines sensibles en contrat de Les Chartreux : 6 592 h
Point du Jour : 2 452 hville en Champagne-Ardenne, dont 12 zones de redynamisa-
Vouldy, Jules Guesde,
les Trévois, les Sénardes :tion urbaine (ZRU) et 3 zones franches urbaines (ZFU). Les
4581 h
neuf plus grandes villes de la région sont concernées par le
La houlière : ZUS ou ZRU, Croix-Rouge : ZFUdispositif, à l’exception de Chaumont.
Source : INSEE-Recensement de la population
© IGN - INSEE
INSEE Flash Champagne-ArdenneLes créations d'établissement entre 1997 et 2000
Stock d'établissements Évolution Créations d'entreprises siègesUnités : Nombre et %
1997/2000
(en %)
2000 1997 2000
Nb % Nb Nb Taux
Charleville-Mézières 3 136 100 0,4 232 204 6,5
dont La Houillère 110 4 -5,2 12 8 7,3
Manchester 108 3 6,9 6 6 5,6
Ronde Couture 158 5 18,8 13 21 13,3
Autres quartiers 2 760 88 -0,4 201 169 6,1
Sedan 1 045 100 2,8 80 85 8,1
dont Le Lac 59 6 1,7 2 7 11,9
Torcy Cité 12 1 0,0 2 3 25,0
Autres quartiers 974 93 2,9 76 75 7,7
Troyes 4 240 100 0,7 381 331 7,8
dont Chantereigne-Montvilliers 168 4 15,9 14 16 9,5
Les Chartreux 89 2 7,2 5 10 11,2
Point du Jour 20 0 -13,0 1 1 5,0
Vouldy, Jules Guesdes, Les Senardes 149 4 16,4 16 19 12,8
Autres quartiers 3 814 90 -0,4 201 169 4,4
Châlons-en-Champagne 2 430 100 6,3 165 165 6,8
dont Rive Gauche 222 9 22,7 18 24 10,8
Schmit 94 4 42,4 5 5 5,3
Vallée Saint-Pierre 17 1 -5,6 2 1 5,9
Verbeau Alsace 74 3 2,8 6 2 2,7
Autres quartiers 2 023 83 3,7 134 133 6,6
Epernay 1 796 100 3,8 107 110 6,1
dont Bernon 52 3 13,0 6 8 15,4
Vigne Blanche, Beau Soleil 47 3 -6,0 4 2 4,3
Autres quartiers 1 697 94 3,8 97 100 5,9
Reims 9 438 100 3,1 891 799 8,5
dont Les Chatillons 116 1 0,0 11 13 11,2
Croix Rouge 324 3 38,5 35 45 13,9
Les Epinettes 93 1 -8,8 10 6 6,5
Orgeval 89 1 29,0 14 17 19,1
Wilson 105 1 36,4 14 11 10,5
Autres quartiers 8 711 92 1,8 807 707 8,1
Vitry-le-François 848 100 0,5 53 61 7,2
dont Le Hamois 43 5 -2,3 4 1 2,3
Rome, Saint-Charles, Le Désert 43 5 2,4 3 2 4,7
Autres quartiers 762 90 0,5 46 58 7,6
Saint-Dizier 1 566 100 4,3 107 124 7,9
dont Grand Lachat 58 4 56,8 2 6 10,3
Vert Bois 179 11 11,9 20 26 30,0
Autres quartiers 1 329 85 1,8 85 92 8,2
Source: Insee - Sirene 1997 - 2000
INSEE Flash Champagne-ArdenneDavantage de créations Demandeurs d’emploi : la baisse en ZUS
d’établissements en ZUS suit la tendance générale
L’accroissement de l’activité économique mesuré par la varia- Les deux dernières années des contrats de ville du XIème
tion du nombre d’établissements entre le début 1997 et le début plan ont été marquées par une baisse sensible du nombre de
2000 a beaucoup plus profité aux zones urbaines sensibles demandeurs d’emploi dans les villes signataires de la région.
(+15%) qu’aux autres quartiers urbains. Mais, c’est dans les trois Cela s’est produit dans un contexte conjoncturel particuliè-
ZFU que ce mouvement est le plus prononcé : 27,5% d’établis- rement favorable.
sements supplémentaires entre 1997 et 2000 contre seulement Entre la fin de 1997 et la fin de 1999, le nombre de deman-
2,7% pour l’ensemble des communes en contrat de ville. Les deurs d’emploi a décru de 13,4% dans les quartiers classés
ZFU bénéficient, il est vrai, de mesures d’exonération de char- en ZUS comme dans l’ensemble des villes d’origine. Cela re-
ges plus favorables que les ZUS ordinaires. présente au total 5 000 chômeurs de moins, dont 2 250 pour
Les ZUS de Châlons-en-Champagne, Reims et Saint-Dizier les seules ZUS. Pour ces dernières, la baisse du nombre de
ont été les plus dynamiques. Le nombre d’établissements y a demandeurs d’emploi est sans doute légèrement amplifiée
augmenté de plus de 20% entre 1997 et 2000, la présence par des déménagements voire des plans de relogements. Ce-
d’une ZFU dans les deux dernières villes contribuant à ce ré- pendant, si les ZUS n’ont pas bénéficié d’un impact supplé-
sultat. En revanche, pour les villes d’Epernay, de Sedan et de mentaire lié aux mesures qui leur sont accordées, cette
Vitry-le-François, la hausse du nombre d’établissements, as- orientation appelle tout de même à l’optimisme car les habi-
sez faible, n’est pas plus importante dans les quartiers priori- tants des quartiers prioritaires rencontrent des difficultés
taires qu’au niveau communal. d’insertion professionnelle bien plus importantes que les au-
Le regain d’activité en ZUS se traduit par un plus fort tres citadins.
accroissement d’implantations d’établissements. Leur nombre Cette amélioration de l’emploi vient aussi contrebalancer les
a cru de 15,6% dans ces quartiers, et de 40% pour les seules évolutions négatives constatées lors du dernier recensement.
ZFU, alors qu’il a diminué sur l’ensemble des communes En effet, entre 1990 et 1999, l’exclusion sociale reflétée par
concernées. un taux de chômage plus élevé (27% contre 17%), et surtout
Les implantations d’entreprises en ZUS au cours de l’année en progression plus rapide qu’ailleurs, s’est accrue dans les
1999 correspondent pour deux tiers d’entre elles à des créa- ZUS. La dernière période intercensitaire est marquée au dé-
tions pures et pour un cinquième à des réinstallations après but par des années de faible croissance, voire de récession,
transfert. Les petites structures prédominent : on compte 60% suivies par une phase de reprise qui s’est affermie à partir de
d’entreprises individuelles (commerçants, artisans), 30% de 1997. Au total, durant ces neuf années, le chômage a aug-
sociétés à responsabilité limitée, les 10% restants étant sur- menté, avec une intensité plus importante dans les quartiers
tout constitués d’associations « loi 1901 ». Les secteurs du prioritaires, davantage exposés aux difficultés du marché du
commerce de détail (20%), de la construction (16%), des ser- travail. Au contraire, les années 1998 et 1999, observées ici,
vices aux entreprises (12%) et de la santé – action sociale sont favorables sur le plan conjoncturel. De plus, la mise en
(7%) sont à l’origine de plus de la moitié des implantations. œuvre sur le terrain des mesures d’accompagnement conte-
Pour le reste,

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