Des brêles et des bulles

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• Publié par: motorevue
• Publié le: 23 août 2012
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• Langue: Français

Extrait

Des brêles et des bulles

.Tel était le programme du deuxième festival bédé moto qui s'est déroulé cet été à Gérardmer (88). L'occasion de rencontrer plusieurs fines mines et de croiser, en marge des innombrables succédanés du Joe Bar Team, quelques dessinateurs singuliers et prometteurs.

La bédé moto existe-t-elle au delà du Joe Bar Team et de ses très gémellaires rejetons ? Si la réponse semble consister en un implacable « non » lorsque l'on croise les Motomania, Fondus de la moto, Motos râleuses et autre Famille Otaké dans les rayonnages des grandes surfaces et des libraires, la tenue du deuxième festival du genre, fin juin à Gérardmer, a permis d'infléchir sensiblement le constat. En effet, parmi les artistes présents, peu de mastodontes du genre avaient fait le déplacement. Et si l'on excepte les sieurs Margerin (signataire du récent Je veux une Harley, voir p. 58), Ptiluc (auteur, entre autre de la série Les mémoires d'un motard et gros arpenteur de bitume devant l'éternel), Baudouin Deville (Continental Circus) et Michel Bidault (qu'on ne présente plus), la plupart des plumes en présence étaient soit à l'aube de leur carrière, soit suffisamment en marge du genre pour y faire entrer un peu d'air frais. Trois d'entre eux nous ont notamment tapé dans l'oeil : Philippe Gürel, un garçon d'une bonne trentaine d'années très à son aise dans l'univers café racer (rock, bécanes dépoilées, pin up pas beaucoup plus habillées) et actuellement en préparation d'un album humoristique sur le monde de la moto ancienne, Jo Hell, qui seul dans son coin (c'est-à-dire en autoédition) a sorti récemment l'album Bécanes, en prise directe avec le monde du custom, et, plus atypique encore, Patrice Lemiègre, qui fait lui un travail d'illustrations étonnant, reproduisant des motos à l'aquarelle avec une fidélité bluffante. La BD moto ne nourrissant correctement qu'une partie congrue de ses apôtres, on tire notre chapeau à l'aigle de la route, Stéphane Contal, d'avoir mis en lumière ces francs-tireurs de la gouache, de l'encre et du feutre à l'occasion de son festival. Quant à nous, nous nous joignons à son geste en vous laissant en compagnie de quelques dessins des uns et des autres et en y joignant leurs coordonnées Internet, des fois que vous ayez envie de creuser le sujet...