Clément Rosset : Je suis un chasseur d’illusions & L OuPsyPo
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Pour le philosophe Clément Rosset, religions et idéologies ne sont que des leurres, destinés à masquer une réalité qui triomphe toujours à la fin. L’auteur de L’École du réel, penseur sans illusions et bon vivant, nous prouve avec humour que l’adéquation au monde tel qu’il est reste le meilleur sésame pour la joie de vivre.
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Langue Français

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Clément Rosset : Je suis un chasseur d’illusions
Pour le philosophe Clément Rosset, religions et idéologies ne sont que des leurres, destinés à masquer une réalité qui triomphe toujours à la fin. L’auteur deL’École du réel, penseur sans illusions et bon vivant, nous prouve avec humour que l’adéquation au monde tel qu’il est reste le meilleur sésame pour la joie de vivre.
Comment êtes-vous devenu philosophe ?
Clément Rosset : Moi qui prêche un refus de toute croyance, a fortiori de toute forme de mysticisme, je
suis devenu philosophe par miracle? ! Voici les faits : en septembre 1958 – j’avais 19 ans – je passais des vacances on ne peut plus banales dans une station balnéaire. Un soir, j’ai ressenti un bonheur incroyable en entendant la mer monter.
C’est à cet instant, allez savoir pourquoi, que je me suis mis à penser à la substance de la philosophie tragique, l’objet même de mon premier essai. Le plan intégral était tout fait dans ma tête, je l’ai juste noté avant d’aller me coucher. J’ai rédigé le livre en trois mois, dans un état de joie proprement halluciné. J’ai eu la chance, moi qui ne connaissais personne dans le monde de l’édition et n’étais en aucune manière titillé par le désir d’écrire, d’être immédiatement publié. Voilà comment, en une nuit, je suis devenu philosophe !
Ceux qui ont suivi vos cours sont unanimes, vous êtes un pédagogue hors pair. Voici un exercice dans vos cordes : expliquez-nous simplement les grandes lignes de votre pensée.
Mon point de départ est que le réel est idiot. Attention, l’idiotie n’est pas l’imbécillité mais l’insignifiance, l’absence de signification. Un exemple : ce caillou que vous voyez là répond parfaitement – il ne fait même que ça – au principe d’identité, A égale A. Vous pouvez le torturer, il ne fera rien d’autre que confirmer son identité de caillou.
Cette vérité peut devenir insupportable. Je m’explique : si je veux décrire ce caillou, je vais être tenté de le faire rentrer dans une généralité, un concept de caillou. Mais ce caillou, tout banal qu’il soit, est unique, et je vous mets au défi de le décrire complètement dans sa
singularité. Il n’existe pas, dans l’univers, deux choses absolument semblables.
Qu’un caillou soit un caillou, ça ne nous gêne pas beaucoup… Qu’est-ce que ça prouve ?
La persistance obstinée du caillou dans son identité minérale ne nous empêche pas de vivre, mais nous pouvons élargir cet exemple à notre refus naturel d’accepter une réalité lorsqu’elle nous dérange. Rien de tel qu’une fable pour remettre les pieds sur terre. Telle celle-ci, venue d’Orient : un matin, le vizir de Bagdad heurte dans un marché une femme au visage blafard.
Ils ont tous deux un mouvement de surprise. Le vizir sait qu’il a rencontré la Mort. Affolé, il accourt au palais et supplie le grand calife : « Puisque la mort me cherche ici, lui dit-il, permets-moi, Seigneur, de me cacher à Samarcande. En me hâtant, j’y serai à la tombée de la nuit ! » Sur quoi, il selle son cheval et file au grand galop.
Plus tard dans la journée, le calife rencontre lui aussi la Mort. « Pourquoi, lui demande-t-il, as-tu effrayé mon vizir, qui est si jeune et bien portant ? » « Je n’ai pas voulu lui faire peur, répond-elle. J’étais juste surprise de le voir ce matin à Bagdad, car j’ai rendez-vous avec lui, ce soir, à Samarcande. »
Cette histoire résume bien notre penchant irrésistible à conjurer par tous les moyens ce qui, pourtant, ne va pas manquer d’arriver. Et pas seulement l’inéluctable absolu, notre finitude. Combien de pensées, au cours des siècles, nous ont poussés à agir pour un avenir meilleur, avec les résultats catastrophiques que l’on sait ! Nous avons un arsenal sophistiqué de mécanismes pour mettre notre conscience à l’abri des
spectacles indésirables. Quant au réel, nous l’invitons à aller se faire voir ailleurs…
Comment ça, se faire voir ailleurs ?
Dans l’illusion. En substituant au réel un double, plus acceptable, nous effectuons un déplacement propre à nous aveugler. Encore un exemple, choisi chez Georges Courteline, vous savez, cet auteur de théâtre chez qui les femmes crient « Ciel, mon mari ! », avant de cacher leur amant sous le lit… DansBoubouroche(1893, ndlr), le héros a installé sa maîtresse, Adèle, dans un petit appartement. Un voisin de palier le prévient qu’Adèle reçoit tous les jours un jeune amant qu’elle dissimule dans son placard, dès
que son bienfaiteur s’annonce. Fou de colère, Boubouroche débarque par surprise et découvre le jeune homme.
Devant sa rage, Adèle rétorque, indignée : « Tu ne mérites pas même la très simple explication que j’aurais fournie aussitôt à un autre, s’il eut été moins grossier. Le mieux est de nous quitter ! » Boubouroche, qui, au fond, ne demandait qu’à se jeter dans une issue douillette pour son ego, admet aussitôt sa « bévue » et se confond en excuses. L’histoire, comique et caricaturale, montre bien la structure de l’illusion : faire d’une chose deux, comme le fait le prestidigitateur.
Celui-ci, pendant son tour de magie, oriente ailleurs le regard du spectateur, là où, précisément, il ne se passe rien. Exactement comme Adèle : « Il est vrai qu’il y a ici un homme, mais regarde – là où, précisément, il n’y a strictement rien – comme je t’aime ! » Le thème du double est souvent associé à une pathologie – schizophrénie, paranoïa – et autres confins de la normalité. Il n’en est rien. Le thème du double concerne un espace culturel bien plus vaste ! Notamment celui de l’illusion religieuse, ou de la philosophie idéaliste, qui substituent au réel un « autre monde », forcément meilleur…
Vous venez de citer Courteline, mais dans votre œuvre, vous prenez volontiers appui sur Tati ou Tintin… Est-ce bien raisonnable ?
Vous pouvez ajouter à votre liste Samuel Beckett ou Marcel Proust, ça fera plus chic… Plus sérieusement, les œuvres qui manient l’humour ont tout à nous apprendre : elles mettent à nu les mécanismes absurdes qui nous gouvernent et dont nous devons
nous garder si nous voulons faire coïncider nos désirs et le réel, ce qui est la définition même de l’allégresse.
Ces connaissances peu académiques n’excluent pas une assez bonne connaissance des philosophes. Mes préférés sont Spinoza, Nietzsche, Pascal et Bergson. J’ai une grande sympathie pour Schopenhauer, un sentiment mitigé pour Freud, capable de fines analyses, mais aussi de théories délirantes, et une aversion pour Kant, pour qui le réel n’est qu’une contrainte inopportune, juste bonne à faire de l’ombre aux beautés de son appareil théorique.
Dernière question, d’ordre purement philosophique : non pas qui êtes-vous, ni où allez-vous, mais, d’où venez-vous ?
D’une mère normande et d’un père dauphinois. Après la Révolution, mes ancêtres paternels étaient si misérables qu’ils sont partis vivre à La Réunion. Mon père a fait des recherches généalogiques, histoire de trouver aux Rosset une lignée illustre. Sa quête a été un véritable Golgotha.
Pour peupler l’île, Louis XIV avait ordonné une razzia de dames de petite vertu dans tous les ports de France. Voilà pourquoi nous avons, nous autres Rosset, beaucoup de prostituées comme ancêtres. Et aussi, pour faire bon poids, quelques litres de sang noir, dont je suis bénéficiaire, comme mes quatre frères et sœurs. Cette perte des espérances de mon père, qui aurait tant aimé être ce qu’il n’était pas, n’est sans doute pas pour rien dans ma vocation de chasseur d’illusions…
Ses dates clés
1939 : Naissance à Carteret, dans la Manche. 1960 : Publication de son premier essai,La Philosophie tragique(PUF). 1961 : Entrée à Normale sup. 1965 : Agrégation de philosophie. 1966-1998 : Tout en publiant une multitude d’essais (plus d’une trentaine), il enseigne la philosophie, d’abord à l’université de Montréal, au Canada, puis à celle de Nice.
À lire
L’École du réelde Clément Rosset S’il ne fallait en lire qu’un, ce serait celui-là ! Cet ouvrage est la mise au point de tous les essais écrits depuis trente ans par le philosophe sur la question du réel et de ses doubles fantomatiques (Les Éditions de Minuit, 470 p).
ParAlain Dreyfuspour le magasinePsychologies
http://www.clementrosset.com/
http://clementrosset.blogspot.fr/
------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------L'OuPsyPo mardi 24 avril 2012 08:51 Sophie Bonnal Merci àBrigitte Lehmannpour ce lien. http://www.lacan-universite.fr/w p-content/uploads/2012/04/CHOSES-VUES-16.pdf
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www.lacan-universite.frJ’aime · · Annuler l’abonnement ·Partager·11 avril, 09:11 ColetteVerleyRaultetGérard Barralliéaiment ça. Patrick ValasConjoindre Lacan et Université c'est de l'ordre de l'injure :-)))) 11 avril, 10:25· J’aime Frédéric BiethCela dépend de ce que l'on entend par "conjoindre". S'il ne s'agit que d'une superposition de deux discours il y a bien là quelque chose d'antinomique. Toutefois, en confiant les clefs de EFP à JAM, on ne peut éviter de se demander ce que Lacan a voulu pour la psychanalyse dans son rapport à l'université. Pour ma part je vais vers l'idée que la tentative de ce lien entre université et psychanalyse n'est que la face contradictoire conséquence de ce que pourrait être la psychanalyse, à savoir un travail de résistance dans une bataille perdue d'avance..... 11 avril, 10:32· J’aime Patrick ValasLacan n'a pas passé les clès de l'EFP à JAM, puisqu'il l'a dissoute le 5 janvier 1980 -donc de son vivant. Il n'avait pas prévu non plus de mourir le 9 septembre 1981 - alors qu'il savait beaucoup de choses :-)))). JAM a trouvé des clès (pas celles de l'EFP) que Lacan avait posées sur sa table de nuit, et il les a subtilisées, pour s'en faire un passe-partout, que je te pousses pour monter sur ton SK-Beau. Lacan avait un rapport très complexe avec l'Université et "l'uni-vers-Cythère"(sic). Il n'a jamais arrêté de parler de l'antipathie entre le discours analytique et le discours universitaire. Il voulait que la psychanalyse vienne à l'Université mettre son savoir à l'épreuve des autres savoirs. Dans une célèbre préface à Anika Rifflet-Lemaire (1970), il écrit que sa thèse de doctorat, prend sa valeur de démontrer (à son insu à elle) que le discours anlytique n'est pas pliable au discours universitaire. Lacan ne pouvait pas prévoir que le savoir freudien, serait découpé en "questions de cours", pour faire passer leurs examens aux étudiants, comme c'est le cas aujourd'hui. Maintenant beaucoup de psychanalystes se battent (entre eux !) pour se faire nommer Professeurs d'Université. Ce qu'il voulait surtout, c'était l'ouverture de "sections cliniques", afin de permettre à des universitaires de commencer à avoir à faire à la clinique, dans certains services qui accepteraient de les recevoir dans les hôpitaux psychiatriques. Ce qui a été largement réalisé,avec un certain bonheur, partout dans le monde. 11 avril, 11:26· J’aime Frédéric BiethCherPatrick, oui sur la chronologie. Il reste que j'ai eu entre les mains la lettre originale de JAM signée par Lacan, enfin il s'agissait plutôt d'une signature à l'arrachée... Donc posées ou pas sur la table les clefs, peu importe quand on voit les conséquences de la dissolution. Toutefois, je partage votre avis sur le rapport aux autres savoirs si l'on part bien entendu de l'idée que la psychanalyse dans son effectivité n'est qu'une expérience de parole, alors elle ne peut faire l'économie de son rapport aux autres savoirs même si ce dernier est conflictuel. Pourvu, qu'il le reste au moins cela sera la garantie du tranchant de l'acte analytique. Reste, que je ne peux vous suivre sur l'affaire des "sections cliniques"étant entendu que je ne vois pas bien comment la clinique peut prendre une place dans un lieu de formation ou de recherche... Là clinique pourrait-elle être en dehors d'elle-même ? En ce cas parlons de théorie de la clinique à moins de céder sur le divan et donc sur son désir et de réduire l'il y a du "psychanalyser" à un corpus de doctrine. Remarquez, c'est finalement ce que ne cesse pas de demander les protagonistes de la formation sous couvert de protection de l'usager. En Italie, ce sont les psychiatres qui demandent cette formation à l'université... Alors faisons de la psychanalyse un savoir transmissible hors du divan et l'on aura la négation même de son objet : l'inconscient. Peut-être comme Deleuze, qui faisait de la figure du damné celui qui laisse plus de bien à réaliser au bienheureux, il me semble que les départements universitaires de psychanalyse font beaucoup de bien à celle-ci, dans la mesure ou ils deviennent le lieux pour dire ce que n'est pas l'analyse.... 11 avril, 11:40· J’aime ·1 Patrick ValasOui je sais, vous parlez des clès du Local ? Savez-vous que ce local était propriété d'une association de membres de l'EFP. Il a été vendu...après La dissolution effective de l'EFP (comme association Loi 1901, qui donnait support à l'École Freudienne de Psychanalyse - fondée en 1964 par Lacan "...Aussi seul...). Son acronyme EFP, permettait en réserve de la nommer ultérieurement École Freudienne de Paris (Lacan ne prétendait pas régenter le monde). Il prévoyait aussi, dès 1975, que bientôt on se foutrait de tout ça et que dans sa "succession on en parlerait plus du psychanalyste"- nous y sommes. Par ailleurs, je crois que nous sommes à peu près d'accord sur l'essentiel...Sauf qu'il ne faudrait retomber sur une "extraterritorialité de la psychanalyse", pour cause de divan... 11 avril, 12:04· J’aime ·2 ChristianDubuisSantini"Comment vous sortir de la tête l'emploi philosophique de mes termes, c'est-à-dire l'emploi ordurier, quand d'autre part il faut bien que ça entre, mais ça vaudrait mieux que ça entre ailleurs. Vous vous imaginez que la pensée, ça se tient dans la cervelle. Je ne vois pas pourquoi je vous en dissuaderais. Moi, je suis sûr - je suis sûr comme ça, c'est mon affaire - que ça se tient dans les peauciers du front, chez l'être parlant exactement comme chez le hérisson. J'adore les hérissons. Quand j'en vois un, je le mets dans ma poche, dans mon mouchoir. Naturellement il pisse." Ouatelz ? :) 11 avril, 12:09· J’aime ·2 ChristianDubuisSantini« Là où c’était, peut-on dire, là où s’était, voudrions-nous faire qu’on entendît, c’est mon devoir que je vienne à être. » Jacques Lacan, Écrits, « La chose freudienne » =) http://cdsonline.blog.lemonde.fr/2012/04/10/4-variations-graphiques-autour-de-la-lecture-par-lacan-du-wo-es-war/4 variations graphiques autour de la lecture par Lacan du Wo es war…cdsonline.blog.lemonde.fr
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"Cette distinction de fait est la même qui se retrouve de l’alpha de l’inconsci...Afficher la suite 11 avril, 12:25· J’aime ·2 FransFransTassignyMonsieur Valas, Lacan est venu à l'université catholique de Louvain, c'est quand même un indice et il y a trouvé un acceuil chaleureux, mais il est bien vrai que certains opportunistes profitent de son héritage, c'est pourquoi je défends C.Melman dans son dur combat juridique contre cette "clique pseudo-lacanienne" et vous savez pertinament par qui elle est menée.... 11 avril, 17:49· J’aime Patrick ValasLa seule voie praticable à mon sens, c'est de faire en sorte que les publications liées à la psychanalyse, tombent dans le domaine publique (bref que les psychanalystes fassent don, de ce qu'ils doivent à Freud et à Lacan, et arrêtent de nous faire chier, avec leurs "propres oeuvres", (pour ce qu'ils en vendent -soit des clopinettes), à l'instar ce qu'il en est pour les travaux scientifiques d'utilité générale. Quand on pense que les éditeurs français, continuent à produire des "nouvelles traductions" (la plupart bidons) de Freud en français, comme ça ils en ont le copyright exclusif (50 ans après la mort du traducteur). Enfin j'ai le droit de rêver. 11 avril, 18:57· J’aime ·1 FransFransTassignyVotre voie ne se résume pas seulement à l'héritage de nos pairs elle s'incrit également dans des publications libres : "Khéopsy doit également se renouveler « l’époque héroïque de la psychanalyse a pris fin, nous vivons l’éclosion des psychothérapies, » nous écrit Roudinesco et de poursuivre par « c’est se souvenir d’abord d’une aventure intellectuelle et littéraire qui tint une place fondatrice dans notre modernité : liberté de paroles et de moeurs, essor de toutes les émancipations (les femmes, les minorités, les homosexuels), l’espoir de changer la vie, l’école, la famille, le désir. » tel est l’héritage de Lacan…" 11 avril, 19:57· J’aime FransFransTassignyMais la torve réalité m'oblige à écrire " Pourtant cette formule (la gratuité) qui assure sa liberté n’est pas un schéma économique viable. Etonnant mais c’est ce que m’ont répondu les organismes dispensant des subventions. Sans subventions possibles, les besoins matériels et informatiques sont à notre charge entièrement depuis le début. Afin de pouvoir renouveler une partie de ce matériel informatique et logiciel, nous en appelons à votre soutien ,Quelle galère.... 11 avril, 20:02· J’aime Patrick ValasOui c'est vrai, je suis un rêveur, je fais un peu oeuvre philanthropique avec mon site. Donc vous allez encore attaquer Miller en justice pour "déficience" comme la dernière fois ? Ne croyez pas que je sois de son bord. Regardez comment l'ELP, a mis sur son site à la disposition de tous, tous les écrits de Lacan publiés dans des revues introuvables depuis le début, sans demander la permission à personne. 11 avril, 20:34· J’aime FransFransTassignyMonsieur Valas rappelez-vous svp d'un Maître " Koyré dira ainsi : « expliciter des forces occultes, ce qui a configuré le programme de recherche induite par les deux aspects de la révolution copernicienne fin du monde clos, géométrisation d'un univers indéfini, injection de dimensions et de référentiels qui permettent ce dépliement et corrélativement fin des hiérarchies et concaténations conceptuelles que n'avaient pu sauver ni la table kantienne, ni l’hégélienne »." 11 avril, 20:54· J’aime FransFransTassignyNo comment....? 11 avril, 20:56· J’aime FransFransTassignyLa brêche est là. 11 avril, 20:58· J’aime Patrick ValasLà je dois vous avouer que je n'arrive pas à suivre Kant et Hegel. La psychanalyse m'a rendu un peu borné. il est vrai que du passage du monde clos à l'univers infini, résulte que la probabilité du surgissement de l'improbable est devenue possible. Lacan a renoncé à la mathématisation intégrale de la psychanalyse. Avec son "neubo", il a pu dire que le truc analytique ne sera pas méthématique. "Bon, disons quelque chose de plus : l’analyse n’est pas une science, c’est un discours sans lequel le discours dit de la science n’est pas tenable par l’être qui y a accédé depuis plus de trois siècles ; d’ailleurs le discours de la science a des conséquences irrespirables pour ce qu’on appelle l’humanité. L’analyse c’est le poumon artificiel grâce à quoi on essaie d’assurer ce qu’il faut trouver de jouissance dans le parler pour que l’histoire continue. On ne s’en est pas encore aperçu et c’est heureux parce que dans l’état d’insuffisance et de confusion où sont les analystes le pouvoir politique aurait déjà mis la main dessus. Pauvres analystes, ce qui leur aurait ôté toute chance d’être ce qu’ils doivent être : compensatoires ; en fait c’est un pari, c’est aussi un défi que j’ai soutenu, je le laisse livré aux plus extrêmes aléas. Mais, dans tout ce que j’ai pu dire, quelques formules heureuses, peut-être,surnageront, tout est livré dans l’être humain, à la fortune". J Lacan, déclaration à France-Culture, juillet 1973. Audio et texte http://www.valas.fr/Jacques-Lacan-declaration-a-France-culture-en-1973,083Jacques Lacan -- Déclaration à France-Culture en 1973 - Patrick Valaswww.valas.fr<p>Ce qu'on appelle un fait de culture, c'est en somme un fait commercial. Pour...Afficher la suite 11 avril, 21:43· J’aime ·2 FransFransTassigny"Multiplier les dimensions", bien sûr, vous n'êtes pas borné, mais certaines écoles de psychanalyses vous invitent à une pensée réduite d'autant plus vraie qu'elle suit l'orthodoxie, je vais essayer de vous le prouver, j'ai bien dit essayer. 11 avril, 22:04· J’aime
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ChristianDubuisSantiniLe problème de Koyré c'est que Hegel (et même Kant) sont irréductibles à ce genre d'assertions, et restent à redécouvrir notamment à la lumière de l'enseignement de Lacan, lui-même plus qu'irréductible aux écoles censées le représenter. 11 avril, 22:07· J’aime ChristianDubuisSantiniLacan c'est très simple, c'est l'objet petit a, et cet objet dont il n'y a aucune idée, non seulement il faut l'être, mais encore plus fort, il faut l'être sur le mode du semblant. Penser (enfin) avec ses pieds, voilà ce qu'amène Lacan, et que n'aurait par renié Nietzsche pour le coup. 11 avril, 22:11· J’aime ·1 FransFransTassignyMonsieur Santini : "Question de la continuité ou la discontinuité ? Pour sortir de la continuité et de la discontinuité, Léonard De Vinci ne fait qu'exploiter les données du Moyen-Age " Lacan à son tour... 11 avril, 22:12· J’aime FransFransTassigny"long travail de dépliement de la géométrie de Léonard De Vinci"...suis-je assez clair ? 11 avril, 22:16· J’aime Patrick ValasNommez ces écoles. Il n'y a pas de dogme chez Lacan ou Freud. Je ne suis pas le Samu, d'une quelconque école, même si je suis membre de l'une d'elle, pour travailler avec des personnes qui continuent à lire Freud et Lacan entre autres. Cela ne m'empêche pas de venir sur Facebook, parce que j'y apprends beaucoup, de beaucoup. Vous voyez, je ne reste pas confiné dans le bocal analytique. :-)))) 11 avril, 22:18· J’aime ·1 ChristianDubuisSantiniLe réel est discontinu. 11 avril, 22:18· J’aime Patrick ValasPersonne ne considère que le cheminement de Lacan avec les mathématiques est inutile 11 avril, 22:21· J’aime FransFransTassigny"les dessins de Léonard De Vinci étaient si précis, qu'il est très facile de les reproduire par IBM. C'est uniquement une pensée géométrique mathématique" alors quel réel ? 11 avril, 22:21· J’aime ChristianDubuisSantiniIl n'y a aucun espoir d'atteindre le réel par la représentation. 11 avril, 22:22· J’aime FransFransTassignyLe cheminement de Lacan et des mathématiques sont assez primordiales mais contiennent bcp d'erreurs, hélas. 11 avril, 22:23· J’aime FransFransTassigny"Représentation", soyez svp plus précis. 11 avril, 22:25· J’aime ChristianDubuisSantiniVorstellung. 11 avril, 22:30· J’aime FransFransTassignyMe permettez vous d'éviter un abus de verbe, de répartites par une citation un peu presque hors sujet " "Il existe une capacité du désir pur, qui n'a pas besoin de référence à l'objet. L'éthique du désir est de rester fidèle à cette exigence : soustraire le désir à son attachement à l'objet. Le désir ultime est donc celui de la non satisfaction du désir, le désir de rester ouvert." Slavoj Zizek 11 avril, 22:36· J’aime ·1 FransFransTassignybonne nuit 11 avril, 22:36· J’aime Patrick ValasMais parce que Lacan fait plutôt de la linguisterie que de la linguistique. De même que les mathèmes de Lacan "son algèbre" comme on dit, ne sont pas de l'algèbre. On n'en fait pas fraction, ni division, ni mutiplication, ni addition. Faudrait trouver un néologisme pour dire ce qu'il fait vraiment. Sokal et Bricmont n'ont pas voulu comprendre ça, peut-être ne le pouvaient-ils pas, d'où l'imposture intellectuelle de leurs critiques. 11 avril, 22:39· J’aime Patrick ValasMerde il est allé se coucher :-)))) 11 avril, 22:41· J’aime ·1 ChristianDubuisSantiniTu as été un peu trop strict, je crois,Patrick…^^ 11 avril, 22:42· J’aime Patrick ValasTrop à l'envers du dogmatisme ?....peut-être...Le dernier clou : ne pas confondre l'objet désiré i(a) qui est "devant" le désir, si on peut se permettre de le dire ainsi, avec l'objet petit (a), cause du désir, qui est "derrière"lui et le pousse, à insister pour obtenir une satisfaction impossible dans toutes ses réalisations. C'est pourquoi Freud parle du "désir indestructible" (dernière phrase de "L'interprétation des rêves"). 11 avril, 23:01· J’aime ·1 FransFransTassignypour info : http://buvard-desencre.blogspot.com/2008/06/doit-on-enseigner-la-psychanalyse.html? utm_source=feedburner&utm_medium=feed&utm_campaign=Feed%3A+BuvardDsencr+%28Buvard+%26+D %C3%A9sencr%C3%A9%29&utm_content=My+YahooBuvard & Désencré: Doit-on enseigner la psychanalyse à l’Université ?buvard-desencre.blogspot.com
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éditent et présentent sous toutes formes utiles les textes, documents, essais, f...A fficher la suite 12 avril, 12:12· J’aime · FransFransTassignyAffin également de compléter l'intervention de P.Valas au sujet de la " représentation - vorstellung " :http://semen.revues.org/2426La psychanalyse aux prises avec les motssemen.revues.org Les quelques réflexions qui suivent sont celles d’un psychanalyste dont la compé...Afficher la suite 12 avril, 22:08· J’aime · FransFransTassigny13La Darstellung, ce n’est donc pas exactement, comme on le dit souvent, l’image, la figure en tant que représentation plastique, se distinguant de la représentation mentale (Vorstellung) en tant que contenu d’un acte de pensée. C’est plus précisément la forme de cet acte, le processus qui permet la représentation. Ce que Freud oppose dès le départ à la représentation, c’est l’affect en tant que quantité ou quantum d’investissement, capable de donner à la représentation sa qualité émotionnelle et de se détacher d’elle pour se lier à d’autres investissements. Inséré depuis <http://www.facebook.com/profile.php? id=100001770280247#!/groups/253679038038425/325555277517467/?notif_t=group_activity>
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