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Françoise BRANGET Besançon, le mercredi 1er octobre 2014 Conseillère régionale de Franche-Comté Ancien Député Communiqué de presse Des débats de diversion... Le gouvernement a trouvé un bon moyen d'occuper le Parlement, les collectivités et plus largement les citoyens, les détournant ainsi de la faillite du pays. Madame Dufay, quant à elle, initie une série de débats avec les citoyens, après avoir décidé et fait voté le rapprochement de la Franche-Comté et de la Bourgogne, démontrant ainsi une conception toute personnelle de l'exercice de la démocratie. Même le "Comité des sages" mis en place pour l'occasion, ainsi que le Conseil Economique, Social et Environnemental Régional sont sommés de trouver les avantages et les inconvénients d'une telle fusion, sans avoir à débattre de l'opportunité de cette démarche. Quatre réunions publiques, 2 journées citoyennes avec 300 personnes tirées au sort, indemnisés de leur frais de déplacement et payées 30 € la journée pour se défausser de n'avoir demandé l'avis de personne, s'offrant ainsi un tour de chauffe de pré-campagne électorale. Sans parler de problèmes juridiques soulevés par de telles pratiques, que peuvent réellement gagner les francs-comtois du rapprochement de deux régions indépendantes depuis 1477. Notre Franche-Comté, nous la savons fragile par bien des aspects. Résistera-t-elle à un tel regroupement ?

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Publié le 01 octobre 2014
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Langue Français

Extrait


Françoise BRANGET Besançon, le mercredi 1er octobre 2014
Conseillère régionale de Franche-Comté
Ancien Député




Communiqué de presse



Des débats de diversion...


Le gouvernement a trouvé un bon moyen d'occuper le Parlement, les collectivités et plus largement les
citoyens, les détournant ainsi de la faillite du pays. Madame Dufay, quant à elle, initie une série de
débats avec les citoyens, après avoir décidé et fait voté le rapprochement de la Franche-Comté et de la
Bourgogne, démontrant ainsi une conception toute personnelle de l'exercice de la démocratie.

Même le "Comité des sages" mis en place pour l'occasion, ainsi que le Conseil Economique, Social et
Environnemental Régional sont sommés de trouver les avantages et les inconvénients d'une telle
fusion, sans avoir à débattre de l'opportunité de cette démarche.

Quatre réunions publiques, 2 journées citoyennes avec 300 personnes tirées au sort, indemnisés de leur
frais de déplacement et payées 30 € la journée pour se défausser de n'avoir demandé l'avis de personne,
s'offrant ainsi un tour de chauffe de pré-campagne électorale.

Sans parler de problèmes juridiques soulevés par de telles pratiques, que peuvent réellement gagner les
francs-comtois du rapprochement de deux régions indépendantes depuis 1477.

Notre Franche-Comté, nous la savons fragile par bien des aspects. Résistera-t-elle à un tel
regroupement ? Il ne suffit pas de s'auto-convaincre pour affirmer les bienfaits, tant sur l'aspect
économique, administratif ou social.

Sur le fond, je serai favorable à une réduction de notre millefeuille institutionnel, mais avec cette
réforme, les doublons vont persister. La rationalisation des compétences, à elle seule, ne représentera
que très peu d'économies. Le budget annuel des Régions est bien faible par rapport à l'ensemble des
dotations aux collectivités : 30 milliards sur un total de 265 milliard d'euros.
La vraie question concerne la place de l'Etat. Un Etat qui doit prendre ses responsabilités en limitant
ses fonctionnaires dans les territoires : les services déconcentrés de l'Etat représentent 85 000
personnes, alors que les Régions n'emploient "que" 25 000 personnes.

Les quelques 1 200 "agences" et opérateurs en tout genre participent pleinement à cette gabegie
institutionnalisée. C'est bien un Etat jacobin qu'il faut réformer en assumant une vraie décentralisation.
Pointer du doigt les collectivités, en occultant sciemment que le déficit de la France c'est avant tout
celui de son État revient à tourner le dos à toute réforme territoriale courageuse et efficace.

Ce n'est pas une coïncidence s'il n'y a pas de consensus sur la réforme que l'on veut nous vendre
aujourd'hui et qui s'annonce comme un marché de dupes pour les Francs-Comtois et les contribuables.
Les grosses structures administratives et le gigantisme ne sont pas sources d'économie. Le pouvoir se
leurre et nous trompe.

A quoi ressembleront les grandes régions ? A des monstres bureaucratiques, anonymes, gouvernés par
des technocrates sans attaches.

Pour faire passer la pilule, Madame Dufay laisse supposer que la Bourgogne Franche-Comté aurait une
capitale administrative et une capitale politique... et pourquoi pas une capitale élastique, évanescente,
s'étendant du Creusot jusqu'à Belfort. On pratiquerait le nomadisme administratif (un peu comme le
fait l'Europe et où Strasbourg a presque tout perdu au profit de Bruxelles, comme Besançon perdra tout
au profit de Dijon).

Les services seraient éparpillés. Comment la fusion pourrait-elle alors générer des économies de
fonctionnement !!! Voilà une belle usine à gaz en perspective.

Besançon a tout à perdre de la fusion des deux régions. Notre capitale régionale est devenue au fil des
années une capitale administrative d'autant plus vulnérable.

La fin de la Franche-Comté sera-t-elle la fin des services administratifs régionaux et des centres
décisionnels à Besançon : Préfecture, Rectorat, Université, agence de santé, Cour d'appel...on est loin
d'être rassurés sur ces "petits détails matériels" à la marge d'une réforme présentée comme utile et
nécessaire.

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