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Niveau: Supérieur, Bac+5

  • exposé


1Épreuve pré-professionnelle sur dossier En guise de préambule : La rédaction du rapport des épreuves du Capes Externe/Cafep présente la particularité de devoir répondre à une double exigence : il s'agit en premier lieu d'établir un compte rendu de la session qui vient de se dérouler, en l'occurrence celle de l'année 2004, mais également de tenter d'élaborer une série de conseils afin que les candidats à la prochaine session, celle de l'année 2005, soient informés au mieux des attentes du jury ainsi que de l'évolution des modalités des épreuves. Pour ce qui concerne l'épreuve qui nous intéresse, dite préprofessionnelle sur dossier, peu de changements sont à signaler, toutefois l'attention des futurs candidats est attirée sur une légère évolution quant à la constitution du questionnement accompagnant le dossier. La session 2003 avait permis de remarquer un premier niveau de cette évolution : le dossier, qui auparavant était accompagné d'une seule consigne immuable, proposait cette fois une série de questions dont l'avantage était de mieux guider la réflexion du candidat concernant le volet didactique (relire le rapport de jury de l'année 2003 et consulter les exemples de sujets joints à ce rapport), cela afin d'éviter l'effet catalogue lié aux quatre types d'objectifs linguistique, cognitif, culturel et civique. Cette année, on a pu observer une poursuite de cette évolution, de sorte que les questions ou consignes qui accompagnent les dossiers, au nombre de trois ou quatre selon leur spécificité, sont, chacune, rédigées dans le souci d'orienter la réflexion du candidat vers les éléments les plus porteurs des documents

  • langue

  • dossier esd

  • axe fédérateur

  • programmes de la discipline au collège et au lycée

  • discipline

  • candidat


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Langue Français

Extrait

1
Épreuve pré-professionnelle sur dossier
En guise de préambule :
La rédaction du rapport des épreuves du Capes Externe/Cafep présente la particularité de
devoir répondre à une double exigence : il s’agit en premier lieu d’établir un compte rendu de
la session qui vient de se dérouler, en l’occurrence celle de l’année 2004, mais également de
tenter d’élaborer une série de conseils afin que les candidats à la prochaine session, celle de
l’année 2005, soient informés au mieux des attentes du jury ainsi que de l’évolution des
modalités des épreuves.
Pour ce qui concerne l’épreuve qui nous intéresse, dite préprofessionnelle sur dossier, peu de
changements sont à signaler, toutefois l’attention des futurs candidats est attirée sur une légère
évolution quant à la constitution du questionnement accompagnant le dossier.
La session 2003 avait permis de remarquer un premier niveau de cette évolution : le dossier,
qui auparavant était accompagné d’une seule consigne immuable, proposait cette fois une
série de questions dont l’avantage était de mieux guider la réflexion du candidat concernant le
volet didactique (relire le rapport de jury de l’année 2003 et consulter les exemples de sujets
joints à ce rapport), cela afin d’éviter l’effet catalogue lié aux quatre types d’objectifs
linguistique, cognitif, culturel et civique. Cette année, on a pu observer une poursuite de cette
évolution, de sorte que les questions ou consignes qui accompagnent les dossiers, au nombre
de trois ou quatre selon leur spécificité, sont, chacune, rédigées dans le souci d’orienter la
réflexion du candidat vers les éléments les plus porteurs des documents afin de favoriser une
réelle réflexion d’ordre didactique. Il s’agit bien en effet dans cette épreuve d’évaluer la
capacité du candidat à ouvrir sa réflexion sur l’enseignement de la discipline en faisant la
preuve de son aptitude à dégager les potentialités des documents proposés à l’étude. Il devient
dès lors évident que l’épreuve orale préprofessionnelle sur dossier ne peut en aucun cas être
confondue avec l’épreuve en langue étrangère, pas plus qu’elle ne peut être confondue avec
l’épreuve professionnelle du CAPES interne. En effet il ne s’agit pas pour le candidat
d’entreprendre une explication détaillée de chacun des textes ou documents iconographiques
inclus dans le dossier, mais
plutôt de faire la preuve de son aptitude à comprendre en un
temps assez court (2 heures de préparation, 30
minutes d’exposé) les documents qui le
composent, deux ou trois selon les dossiers, et à en déceler la richesse afin de faire émerger
des axes d’analyse répondant à des choix judicieux. L’exposé est donc bien le résultat d’une
réflexion nourrie à partir des documents constituant le dossier menant à des propositions qui
mettront en évidence les capacités d’analyse du candidat, son esprit de synthèse, son
originalité, sa culture générale, son goût pour la langue espagnole et ses finesses, sa
connaissance des nouveaux programmes, son aptitude à faire des choix d’ordre didactique et
enfin et surtout, son esprit critique.
Ces précautions étant prises, nous allons dans ce rapport tenter d’être suffisamment explicite
afin de donner aux candidats malheureux des conseils avisés qui leur permettront, nous
l’espérons vivement, de réviser leurs méthodes de travail, de parfaire leur préparation et de
donner aux nouveaux candidats les indications indispensables pour que soient bien compris
les modalités et les enjeux.
L’un des premiers soucis du rapporteur est d’indiquer ce qui lors de la session précédente a pu
retenir fortement l’attention des membres du jury et ce qui donc se devrait d’être corrigé en
2
tout premier lieu, nous voulons parler de la correction de la langue française. D’un autre côté,
afin de guider les futurs candidats vers les véritables attentes du jury, nous étayerons ce
rapport d’éléments sélectionnés à partir de trois dossiers retenus pour preuve de la variété des
questions proposées et de leur adéquation à la spécificité de chacun d’entre eux. Nous
illustrerons aussi notre propos de quelques éléments d’analyse entendus lors de cette session.
Une bonne maîtrise de la langue française :
L’épreuve préprofessionnelle sur dossier semble paraître d’un abord facile à certains parce
qu’elle se réalise en langue française, ce qui constituerait pour les candidats francophones une
difficulté écartée. Il est absolument impératif que les candidats aient conscience que la langue
française au cours de cette épreuve est évaluée par les membres du jury et qu’elle constitue
1/3 de la note globale de l’épreuve. Parler français ou bien être natif, ne signifie nullement
maîtriser l’expression orale en langue française ; une langue relâchée, des phrases non
achevées, un discours elliptique, un manque de maîtrise du vocabulaire propre à l’analyse
littéraire, à l’analyse des documents iconographiques, aux notions d’ordre didactique
1
, voire
aux concepts d’ordre philosophique ou politique introduits lors de l’exposé des objectifs
civiques par exemple, conduisent le jury à pénaliser le candidat quant à cet aspect de
l’épreuve. Le ton employé par le candidat doit lui aussi faire l’objet de toute son attention : il
s’agit d’un concours de recrutement de futurs enseignants et le laisser-aller en expression
orale, emprunté peut-être à certaines émissions de télévision, ne saurait être de mise, un seul
exemple illustrera notre propos, il est déconseillé de ponctuer son discours de béquilles :
« parce que bon, voilà » ne sera jamais considéré comme un argument recevable.
Le déroulement de l’épreuve :
Le temps de préparation est de deux heures, qui devront être utilisées de façon très efficace
car la tâche est rude. L’esprit de synthèse est une capacité que le candidat devra avoir appris à
mobiliser dès les premiers mois de sa préparation car l’entraînement sera lors de l’épreuve
d’une aide précieuse, parallèlement le bon sens devra prévaloir.
Dans la salle de préparation des dictionnaires unilingues sont mis à la disposition du candidat
qui est invité à en faire bon usage. Il est dommageable que le jury découvre une faille à ce
niveau, la lettre des textes doit être élucidée, et la preuve faite de la maîtrise des termes
employés à l’oral tout au long de l’exposé : si le candidat est saisi d’un doute, il est encore
temps pour lui de vérifier le sens d’un terme mal dominé.
A l’issue de la préparation le candidat est conduit devant un jury composé généralement de
trois membres qui l’écoutent durant 30 minutes au maximum, selon ce qu’en décide le
candidat, puis ce jury lui adresse des questions dont le but est de faire préciser des points
restés obscurs, de l’amener à observer certains aspects des documents avec plus de
clairvoyance si un contresens est apparu, en aucun cas il ne s’agit de l’acculer ou de proposer
des questions pièges, l’entretien vise à l’amélioration de la prestation.
L’intitulé des questions :
1
Les notions de « pré-requis » et d’ « objectifs » sont trop fréquemment confondues par les candidats. Une mise
au point devrait être faite grâce à la consultation d’ouvrages spécialisés, à titre indicatif nous recommandons
l’ouvrage
Se former en didactique des langues
mentionné dans la bibliographie du rapport 2003.
3
Le dossier, proposé par le jury, se compose, comme cela a déjà été précisé, de deux, voire
trois, documents de nature diverse le plus fréquemment, parmi lesquels le document
iconographique est quasiment incontournable, le jury répondant en cela aux instructions
officielles de l’enseignement de l’espagnol
2
.
Les documents sont précédés d’une page sur laquelle le candidat découvre l’intitulé du sujet :
d’abord une courte désignation des documents suivie de deux phases du travail à effectuer
numérotées
« I- » et « II- » (voir exemples reproduits dans le rapport). Le jury invite les
candidats à lire avec attention ces consignes et surtout à y répondre expressément. En effet à
chacune des questions correspond un nombre de points prévu au barème par le jury et se
soustraire à l’une de ces questions ou ne pas y répondre précisément hypothèque
dangereusement l’évaluation finale de l’épreuve.
Le premier des deux intitulés est toujours le même il s’agit essentiellement de
caractériser
les documents
puis de
proposer un
bilan bref
de leur analyse. Cet intitulé mérite quelques
précisions afin que les candidats ne se fourvoient pas quant aux attentes du jury et gardent à
l’esprit les conditions dans lesquelles se réalise cette épreuve.
-
Une caractérisation affinée
.
Il est évident que la seule lecture des termes mentionnés sur la
première feuille du dossier serait fâcheuse. Le jury attend du candidat que cette caractérisation
soit affinée et qu’elle mette déjà les documents en perspective afin de conduire tout
naturellement à la formulation d’un axe fédérateur judicieux. Ainsi, concernant le dossier
ESD 4 04 sur Cuba, une véritable caractérisation du premier texte exigeait que, bien au-delà
du nom de l’auteur, de sa nationalité et de la date de publication du texte, soient annoncés sa
nature politique et son caractère très actuel, « collant à l’actualité »
,
l
a
u
t
e
ur ayant publié ces
lignes en 2003, année même où il se trouve arrêté et condamné à une peine de 20 ans de
prison pour activités déclarées subversives par le régime castriste. Quant à la mise en
perspective des documents entre eux elle permettait d’aboutir à une proposition que nous
faisons, parmi d’autres possibles, «Visions contrastées de la réalité cubaine à partir de trois
supports différents (dans la mesure où la publicité de la chaîne hôtelière espagnole Sol Meliá
vantait un tourisme de type
sol-playa
à Cuba) : contraste saisissant entre manque de liberté,
privations et image paradisiaque». L’axe fédérateur pouvait alors aisément s’articuler autour
des notions de « mirage et réalités politique, sociale et économique. »
-
Une analyse « ciblée »
. Le candidat ne dispose que de 30 minutes pour l’ensemble de son
exposé, il est donc, cela a déjà été indiqué dans tous les rapports précédents, matériellement
impossible qu’il propose au jury une analyse pointilliste de chacun des documents. Il faut en
revanche qu’il s’adapte à ce type très particulier d’épreuve et répartisse le temps qu’il
consacrera à l’analyse et le temps qu’il consacrera au volet didactique de façon à ne surtout
pas négliger le questionnement, un volet didactique atrophié est l’assurance d’une évaluation
finale frustrante pour le candidat. Celui-ci doit donc faire preuve d’un bon esprit de synthèse
afin de ne dégager que les articulations des documents et les axes essentiels de leur analyse.
Par ailleurs il lui faut également prouver qu’il est en mesure de faire des choix, les documents
sont sélectionnés pour leur richesse et le potentiel didactique qu’ils contiennent, cependant le
2
« Dans leur vie quotidienne, les élèves sont immergés dans un flot d’informations provenant de sources
multiples. Cette variété et la réalité de cette situation impliquent que les supports visant à en rendre compte dans
le cadre de l’activité pédagogique soient très variés, non seulement pour éviter l’ennui qu’engendrent
immanquablement les pratiques routinières mais surtout pour que les savoir-faire des élèves puissent s’exercer
de façon diversifiée et que ceux-ci acquièrent pour toutes les formes d’expression qu’ils sont susceptibles de
rencontrer une habileté spécifique. »
Accompagnement des programmes, classe de seconde générale et
technologique
, Scérén, CNDP, décembre 2003, p. 48.
4
candidat ne pourra en aucun cas les « essorer », il devra opérer une sélection des éléments du
document qui lui semblent les plus porteurs et/ou les plus abordables dans la perspective
d’une approche de ces documents dans une classe donnée. A l’inverse le candidat ne peut
réduire son exposé répondant à la question I- à un survol des documents qui ne produirait que
des généralités et ne dégagerait qu’une thématique. A titre d’exemple, à propos du dossier
ESD 3 04 qui associait un poème de César Vallejo,
Los heraldos negros
, et un tableau de
Pablo Picasso,
Cabeza de mujer llorando con pañuelo
, l’expression de la douleur extrême
fournissait l’axe thématique commun aux deux oeuvres, cependant lors de l’analyse le
candidat devait tenter de déceler en quoi cette douleur dans le poème de Vallejo atteignait une
dimension si tragique qu’elle en était « indicible » (points de suspension v. 1, v. 4, v. 5, v. 13
et dernier vers ;
Yo no sé !
ponctuant les vers 1, 4 ainsi que le dernier) tandis que dans le
tableau de Picasso, elle se traduisait dans le cri étranglé, étouffé par les dents serrées, crispées,
déchirant le mouchoir. En outre, lors d’une analyse de document iconographique le candidat
est tenu d’interpréter le rôle fondamental joué par les couleurs, toutefois son observation doit
être guidée par le bon sens. Dans le cas du dossier en question, si l’expression du désespoir,
de la douleur extrême, a paru à tous évidente, il devenait incohérent d’interpréter la couleur
verte du visage de la femme au mouchoir, un vert « cadavérique »
,
c
omme une lueur d’espoir.
La symbolique des couleurs n’est pas figée, elle doit toujours être réinterprétée, en
l’occurrence en fonction du contexte de production. Dans ce tableau de Picasso, réalisé en
1937, année de Guernica, en pleine guerre civile, les couleurs, effectivement vives, dont le
vert du visage féminin, loin de traduire l’espoir, crient, hurlent, l’indicible douleur.
-
Un volet didactique primordial
.
Le volet didactique doit retenir toute l’attention du
candidat. Il est logique qu’il n’apparaisse qu’en seconde partie du questionnement dans la
mesure où aucun travail d’ordre didactique ne peut être envisagé sans que le candidat ait au
préalable conduit une analyse lui permettant de dégager la spécificité et la valeur des éléments
composant le dossier, mais c’est ce volet qui constitue l’essentiel de l’évaluation, c’est le
« poumon » de l’épreuve. Le questionnement doit être donc lu avec précaution, toutes les
questions doivent être traitées et doivent faire l’objet d’un exposé soigné, équilibré et
argumenté. Pour illustrer notre propos nous nous appuierons sur le dossier ESD 11 04. Il
s’agissait là aussi de l’association d’un texte et d’un tableau, cette fois-ci d’un extrait de la
pièce de théâtre de Lorca,
La casa de Bernarda Alba
, et d’un tableau de Darío de Regoyos,
Visita de pésame
. La première question sur les repérages avait pour but d’amener le candidat
à se pencher sur les éléments propres au genre théâtral (éléments qui apportent les indications
de mise en scène : décor, situation, lieu, mouvements…), la spécificité du dossier a trop
souvent été ignorée de ce point de vue-là, mais c’est surtout la seconde question qui n’a pas
été traitée comme le jury l’aurait souhaité. « Quels éléments linguistiques permettent de
caractériser le personnage principal dans le document n°1? », cette question amène le
rédacteur de ce rapport à indiquer aux candidats que l’adjectif « linguistiques » ne signifie pas
seulement « grammaticaux » ou « verbaux ». Déclarer que la forme d’ expression de Bernarda
s’appuyait essentiellement sur l’emploi du mode impératif et des négations, ce qui traduisait
le caractère autoritaire du personnage, relevait de l’évidence, mais le jury attendait aussi et
surtout qu’au-delà de ce que tout le monde voit au premier coup d’oeil le candidat soit en
mesure d’affiner son jugement et son argumentation en puisant, toujours dans les éléments
linguistiques, mais plutôt lexicaux, réunis par Lorca, les matériaux qui lui ont permis de
construire son personnage. Ainsi Bernarda ne se contente pas de donner des ordres, de
commander, elle énonce une série d’interdits, elle frustre la parole (¡
Silencio
! l.4,
A tu edad
no se habla delante de las personas mayores
. l.22), elle impose le deuil, les couleurs sont
proscrites, l’éventail d’ Adela est jeté à terre, il ne convient plus du fait de ses fleurs rouges et
vertes (
Dame uno negro y aprende a respetar el luto de tu padre
. l.160), elle décide des
5
passages autorisés ou non dans sa maison, ainsi les hommes ne peuvent y pénétrer (
Que
salgan por donde han entrado. No quiero que pasen por aquí
. l.50,
no ha de entrar en esta
casa el viento de la calle
. l.170), elle ferme donc sa maison aux influences extérieures, mieux
elle l’emmure, c’est presque comme si elle enterrait ses filles vivantes (
Haremos cuenta que
hemos tapiado con ladrillos puertas y ventanas
. l.171). Ces quelques éléments commandent
l’accès au sens et font aisément apparaître que plus qu’autoritaire, qualificatif bien général,
Bernarda est un censeur, une femme…, une mère castratrice.
Toujours concernant ce dossier, la question n°3, « Quel rôle peut jouer le document n°2 dans
l’étude de ce dossier
? », a trop fréquemment donné lieu à des réponses peu pertinentes.
Certes ce document porte le n°2, mais il n’est pas à considérer pour autant comme un
document de « seconde zone », il est un document à part entière et en cela ne peut être
envisagé comme une simple illustration de l’extrait de la pièce de Lorca. L’appartenance des
deux documents à un même dossier indique bien que le concepteur du sujet a établi un lien
entre eux, le candidat doit s’efforcer de découvrir l’intérêt de leur association, qui selon le
jury peut être la mise en scène du deuil, théâtrale et picturale, avec ses codes et ses rites, mise
en scène presque exclusivement féminine, l’homme en est écarté comme vu précédemment. A
l’inverse, le candidat qui choisit de procéder à l’étude du tableau avant celle de l’extrait de
théâtre, s’appuyant en cela sur l’ordre chronologique de production des documents (élément
qui lui donnera d’ailleurs l’occasion d’observer qu’en 40 ans les codes n’ont pas changé) ou
considérant d’une part qu’il introduit ainsi la thématique et que d’autre part la densité du texte
de Lorca permettra de clore la séquence sur un travail fécond, propose ainsi un ordre justifié
acceptable, mais celui qui fait le choix de cet ordre au prétexte que le document
iconographique intéressera davantage les élèves car il est plus « ludique »
,
f
ait une proposition
qui plus que l’affirmation d’une idée préconçue sur les goûts des élèves et leurs préférences
laisse à penser que le tableau n’a pas fait l’objet d’une observation critique. Le document
iconographique peut certes sembler souvent plus accessible que le texte littéraire, mais en
l’occurrence son aspect ludique se trouvait hors de propos.
Pour conclure ce paragraphe consacré à l’intitulé des questions et afin d’aider les futurs
candidats dans leur préparation nous leur conseillons de lire attentivement le questionnement
de chacun des sujets proposés dans ce rapport, ils pourront ainsi apprécier la variété des
consignes qui leur sont adressées et observer qu’elles sont conçues afin de les guider vers les
aspects des documents qui commandent l’accès au sens ou de leur donner l’occasion de faire
la preuve que leur préparation a été menée en fonction des finalités de l’épreuve, finalités que
les candidats pourront retrouver dans le texte régissant l’Organisation du CAPES
3
.
Nous tenons également à rappeler que les chances de succès à cette épreuve et au concours en
général sont étroitement liées à une préparation commencée très tôt dans l’année. Les
épreuves orales ne doivent pas être abordées seulement après les écrits de mars. A l’oral les
candidats doivent, peut-être plus qu’à l’écrit puisque les oraux s’effectuent « hors
programme », faire preuve d’une culture générale solide leur permettant d’éviter des
contresens ou des anachronismes. La capacité à situer l’auteur, l’artiste, de quelque document
que ce soit dans un courant, l’esprit critique dont il faudra faire la démonstration lorsqu’il
3
(ne sont citées que deux des exigences du concours)
«L’épreuve permet au candidat de démontrer :
-
qu’il connaît les contenus d’enseignement et les programmes de la discipline au collège et au lycée ;
-
qu’il a réfléchi à la dimension civique de tout enseignement et plus particulièrement de celui de la
discipline dans laquelle il souhaite exercer ; … », BOEN du 24 06 1999, n°25, p1197
6
deviendra évident que les canons de ce courant n’ont pas été tout à fait respectés ne
s’acquièrent qu’avec le temps. Il semble toutefois nécessaire de préciser que la culture
générale s’obtient aussi au contact de l’actualité car les événements qui jalonnent l’année de
préparation peuvent être source d’inspiration pour les concepteurs des sujets. Ainsi le 11
septembre 2003 a donné lieu à de nombreux articles de presse (ou reportages de télévision)
remémorant les circonstances du renversement du gouvernement de Salvador Allende, la
consultation de documents en rapport avec cette période de l’histoire récente du Chili aurait
permis aux candidats de savoir qu’un stade n’est pas toujours un lieu de rencontres sportives.
Enfin, dans la perspective des années à venir, et pour répondre davantage encore aux
indications énoncées dans le texte du BO cité précédemment
4
, le jury envisage la possibilité
de varier les supports de nature audiovisuelle, qui jusqu’à présent n’étaient constitués que
d’extraits d’un film figurant au programme et qui désormais seront des documents audio-
visuels hors programme.
Les conseils prodigués dans ce rapport devraient non seulement permettre aux futurs
candidats de se préparer avec efficacité à l’épreuve préprofessionnelle sur dossier de la
session 2005 mais aussi de se faire une idée assez précise du métier d’enseignant de langue
vivante auquel le succès au concours les destine.
****************
Bibliographie :
Les candidats liront avec profit le rapport de l’année 2003 qui proposait une bibliographie
précieuse concernant les textes, les ouvrages et les revues à consulter en priorité pour dominer
les notions liées à la pédagogie. Une consultation des documents d’accompagnement des
programmes publiés par le CNDP pourra s’ajouter à cette liste.
Concernant l’aide à l’analyse des documents nous indiquons ou rappelons les références d’un
certain nombre d’ouvrages dont la lecture devrait s’avérer profitable:
-
L’analyse du texte et de l’image en espagnol
, Jacques Terrassa, Nathan,
1999
-
L’analyse de séquences
, Laurent Jullier, Nathan, coll. « Nathan cinéma », 2002
-
Petite fabrique de l’image
, Jean-Claude Fozza, Anne-Marie Garat, Françoise Parfait,
Magnard, 1989
-
Voir, comprendre, analyser les images
, Guides repères, Laurent Gervereau, Editions
La Découverte, 2000
-
La peinture espagnole
, Bernard et Christiane Bessière, Editions du Temps, 2000
-
Espagnol, Peinture et Culture
, Fabrice Parisot, Ellipses, 1997
-
Arte en clase, Pinturas Hispánicas e Hispanoamericanas del siglo XX
, Sophie
Pelissier, Ophrys, 1994
-
Expliquer la civilisation hispanique
, sous la direction de Claude Le Bigot, Presses
universitaires de Rennes, 2003
4
« [L’épreuve] prend appui sur des documents d’intérêt didactique et pédagogique proposés par le jury. Ces
documents peuvent être, si le jury le souhaite, de nature audiovisuelle. »
7
L’acquisition de la culture générale indispensable se fera grâce à la fréquentation des
anthologies de la littérature, des revues d’art, de certains des numéros de la revue TDC édités
par le Scérén, CNDP
5
et concernant des auteurs ou artistes espagnols ou latino américains.
5
le n° 871 de mars 2004 est consacré à Joan Miró
0
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100
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Nombre de notes
N • 3.5
3.5
< N • 7
7 < N • 10
10 < N • 12
N > 12
Répartition
ESD Répartition des notes
Série1
  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents