Bac d histoire géographie 2019 : le corrigé du sujet pour les L et ES
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Bac 2019 Épreuve d’histoire‐géographie Série ES‐L Première partie : composition Sujet 1: «Le Proche et le Moyen‐Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale » Proposition d’introduction Nous privilégions donc une approche plus classique, celle du plan chronologique, sans s’interdire une approche parfois thématique, avec un souci particulier mis à lier les différentes échelles de lecture de cette région. Introduction : La Seconde Guerre mondiale a redistribué les cartes au Moyen‐Orient, en permettant aux États‐Unis d’y succéder aux Européens. La Guerre Froide a fait de cet espace un enjeu entre les deux grands, sans que la paix y soit réellement garantie. Voyons donc comme le Proche et le Moyen‐ Orient sont devenus une des zones les plus conflictuelles depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’abord, nous évoquerons les premiers temps de la Guerre Froide, de 1945 à 1979, époque pendant laquelle les États‐Unis et l’URSS s’affrontent dans la région, en lui assurant une certaine stabilité ; puis, nous verrons pourquoi l’année 1979 démarre une période de bouleversements politiques majeurs ; avant de voir pourquoi depuis 1991, les conflits se sont développés à toutes les échelles. Proposition de plan I. De 1945 à 1979 : un espace dans la Guerre Froide A. Un espace sous la protection des deux grands ‐ PMO qui prend une nouvelle dimension stratégique avec la SGM.

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Publié le 18 juin 2019
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Bac 2019 Épreuve d’histoire‐géographie Série ES‐L Première partie : composition Sujet 1 : « Le Proche et le Moyen‐Orient, un foyer de conflits depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale » Proposition d’introduction Nous privilégions donc une approche plus classique, celle du plan chronologique, sans s’interdire une approche parfois thématique, avec un souci particulier mis à lier les différentes échelles de lecture de cette région. Introduction : La Seconde Guerre mondiale a redistribué les cartes au Moyen‐Orient, en permettant aux États‐Unis d’y succéder aux Européens. La Guerre Froide a fait de cet espace un enjeu entre les deux grands, sans que la paix y soit réellement garantie. Voyons donc comme le Proche et le Moyen‐ Orient sont devenus une des zones les plus conflictuelles depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale. D’abord, nous évoquerons les premiers temps de la Guerre Froide, de 1945 à 1979, époque pendant laquelle les États‐Unis et l’URSS s’affrontent dans la région, en lui assurant une certaine stabilité ; puis, nous verrons pourquoi l’année 1979 démarre une période de bouleversements politiques majeurs ; avant de voir pourquoi depuis 1991, les conflits se sont développés à toutes les échelles. Proposition de plan I. De 1945 à 1979 : un espace dans la Guerre Froide A.Un espace sous la protection des deux grands ‐ PMO qui prend une nouvelle dimension stratégique avec la SGM. ‐ Il faut montrer que la situation du PMO est liée à la Guerre Froide et que la marge de manœuvre des acteurs locaux est mince : soutien de l’Arabie saoudite aux États‐Unis, proximité entre l’Égypte et L’URSS, etc. ‐ Attrait grandissant pour les ressources. B. La naissance d’Israël et ses conséquences ‐ Présence juive du début du siècle, mais qui ne bouleversait pas l’équilibre des forces. ‐ Nouvel État en 1948 ; nouvel équilibre. Les USA soutiennent Israël ; les pays Arabes sont donc plutôt opposés aux États‐Unis sans être totalement soviétiques. Idéologie proche : baasime, etc. C. Entre guerres et processus de paix ‐ Plusieurs guerres : 1948‐49, 1967 et 1973 ; évolution des frontières d’Israël. ‐ Présence des États‐Unis essentielle dans les négociations pour aller vers un processus de paix : reconnaissance des frontières mutuelles, retrait du Sinaï par Israël en 1967. ‐ Développement d’une guerre asymétrique entre des acteurs étatiques et des acteurs d’un nouveau genre, comme l’OLP de Yasser Arafat, soutenue par d’autres chefs d’États (Nasser, Khadafi).
II. De 1979 à 1991 : Des bouleversements géopolitiques majeurs A.La Révolution islamique en Iran ‐ La Révolution islamique et arrivée au pouvoir d’un chef religieux, l’Ayatollah dans un pays alors soutenu par les USA ; renversement des forces au PMO. L’Islam devient le vecteur d’une opinion anti‐occidentale, malgré la particularité de l’Islam iranien: chiite. B. L’invasion russe en Afghanistan ‐ L’URSS intervient en Afghanistan pour lutter contre des séparatistes religieux, qui eux, sont soutenus et armés par les USA. C. La Guerre Iran‐Irak ‐ L’Iran change de stratégie : guerre contre l’Irak, alors soutenue par les États‐Unis. Début d’une opposition chiite‐sunite, mais les États‐Unis sont encore perçus comme la force qui s’oppose à l’Islam politique. Guerre longue (1980‐88) et coûteuse pour l’Irak. III. Depuis 1991 : Des conflits à toues les échelles A. La présence américaine contestée ‐ Après la guerre du Golfe, et la victoire de la coalition menée par les Américains : contestation grandissante. Premier attentat du WTC en 1993, attaque de l’ambassade US au Kenya en 1998 et enfin, attentat du 11 septembre. ‐ Liens entre terrorisme et islamisme politique, guerre asymétrique. B. L’orient éclaté ‐ Émergence de groupes terroristes soutenus par certains États et qui agissent à l’échelle mondiale : Al‐Qaïda ‐ Réaction US : Afghanisation en 2001, Irak en 2003. ‐ Déstabilisation de la région, émergence d’une nouvelle force : Daesch C. Des sociétés divisées ‐ Guerre de Syrie, conflits ethniques ‐ Sociétés divisées : ex : Israël, question de Jérusalem comme capitale. Quelles implications. Proposition de conclusion : La civilisation « islamique » décrite par S. Huntington dansLe Choc des Civilisations n’existe pas en tant que telle, à cause des multiples fragmentations – sociale, culturelle, ethnique – de cette région. En revanche, l’évolution d’un Proche‐Orient homogène sous contrôle occidental vers un Proche‐ Orient « éclaté » ont fait émergé des contestations très violentes souvent dirigées contre un monde occidental parfois présenté comme un ennemi unique. Le « choc des civilisations » est‐il une réalité encore opérante ?
Sujet 2 : « Médias et opinions publiques dans les grandes crises en France depuis l’Affaire Dreyfus » Proposition d’introduction : Nous pouvons partir d’une crise récente (les Gilets Jaunes ?), par exemple, qui illustre bien la problématique : la différence entre la perception d’une crise par les médias et par l’opinion, mais aussi l’effet miroir produit entre les deux. Comment une crise se construit mutuellement par ces deux acteurs, comment se répondent‐ils ? Il est essentiel de toujours créer un lien entre ces deux acteurs et de ne pas se contenter d’un récit de chaque événement. Proposition de plan Plan 1 Nous proposerions un plan chrono‐thématique, en isolant trois grandes crises qui illustrent trois moments bien différents. On peut partir d’un moyen de communication et y rattacher plusieurs crises politiques, ou partir d’une crise directement pour montrer l’évolution de la presse. Par exemple : La presse d’opinion, la radio et la télévision, les nouveaux médias ; ou l’Affaire Dreyfus et l’âge d’or de la presse, Mai 68 et la revendication d’une presse plus libre ; et les Gilets Jaunes et la confirmation d’une défiance vis à vis d’une presse traditionnelle. Il est évidemment possible de choisir d’autres exemples Plan 2 Nous allons détailler le deuxième plan proposé : I. L’Affaire Dreyfus et l’âge d’or de la presse ‐ Montrer comment « l’affaire » est aussi construire par la presse et comment l’opinion se structure par rapport à de grands titres de presse. ‐ Liberté de presse totale, avec l’exemple des journaux antisémites et qui diffament Dreyfus sans arrêt. Zola, lui, s’attaque directement au Président dansL’Aurore. ‐ Montrer qu’à l’époque, c’est le seul lien entre l’ensemble du pays et les événements, d’où cette difficile perception de l’opinion, hormis via ces organes de presse. II. Mai 68 et la revendication d’une presse plus libre ‐ Le progrès technique a permis l’émergence de nouveaux médias, qui deviennent rapidement des médias de masse. La radio gagne ses lettres de noblesse avec son rôle pendant la Seconde Guerre mondiale. ‐ Médias contrôlés par l’État > ORTF. Politique de De Gaulle, avec son ministre Peyrefitte. ‐ Crise de Mai 68 contre cette société vue comme cadenassée. La presse relaie le mouvement, mais le pouvoir utilise aussi ces médias (journaux d’opinion, radio) pour faire entendre sa voix. III. Les Gilets Jaunes : une défiance nouvelle vis à vis une des médias ‐ Mouvement symptomatique de plusieurs choses : émergence des réseaux sociaux, présence d’une nouvelle presse plus immergée ou en continu (chaine d’info en continu, rôle important de BFM) et défiance grandissante vis à vis d’une presse perçue comme proche du pouvoir.
‐ Presse prise à partie, critiquée ou même violentée, vue comme antidémocratique. ‐ Naissance de nouveaux termes de part et d’autres : à la réinformation, on oppose le complotisme. ‐ Confusion entre la presse professionnelle et des acteurs immergés dans le mouvement. ‐ Neutralité de la presse parfois vue comme louche. Retour d’une presse d’opinion très marquée, avec des acteurs nouveaux et très variés : Twitter, RT, Sputnik, Thinkerview, Le Média, etc. Proposition de conclusion : Nous pouvons réfléchir à l’avenir de cette association entre médias et opinion publique. Est‐ce qu’ils continuent de se répondre, ou s’opposent‐ils ? Seconde partie : Étude de documents en géographie Sujet ‐ Les opérations de maintien de la paix dans le monde, reflet de l’organisation géopolitique du monde ? Consignes : Que montrent ces deux cartes de l’organisation géopolitique du monde ? Quelles sont leurs limites pour en rendre compte ? La consigne suggère un plan assez simple en deux partie, avec une première partie assez descriptive et une seconde plus analytique. Il s’agira de bien citer les éléments issus des deux cartes, en utilisant des données géographiques précises, qui mettent toutes les deux en avant le rôle de l’ONU. Attention au terme de « missions de maintien de la paix ». I. Une organisation géopolitique du monde héritée de la SGM ‐ Contributeurs : membres permanents du CS de l’ONU + Japon et pays européens, alliés des États‐ Unis ou de la Russie depuis 1945. ‐ Contribution principale des États‐Unis. Siège de l’ONU à New York et première puissance militaire mondiale. Citer des coalitions menées par les Américains pour étayer cette idée d’une prédominance américaine à l’ONU. ‐ Rôle inexistant des pays dits « du Sud ». Possibilité d’analyser le rôle des petits acteurs comme le Brésil, l’Afrique du Sud, ou l’Arabie saoudite. Quels intérêts y trouvent‐ils ? II. Une conception du monde dépassée ? ‐ Différence importante entre les pays contributeurs et ceux qui déploient des soldats. Pourquoi ? utilisation de moyens locaux, là où l’ONU mène des missions. ‐ Aucun soldats russes et américains. Pourquoi ? > utilisation de soldats pour des missions hors du cadre de l’ONU. Pertinence de cette institution aujourd’hui ? ‐ Un sud qui semble beaucoup plus préoccupé par le « maintien de la paix » que le nord. Déstabilisation de certaines régions dues à quoi ? ‐ Dans un espace mondialisé où émergent de nouvelles forces, le fonctionnement de l’ONU tel qu’il est présenté là a‐t‐il encore un sens ? Propositions, pistes pour une conclusion : Rappeler le rôle essentiel de l’ONU dans la résolution de certaines crises (Irak, 1991), car elle offre un cadre juridique très précis. Mais l’ONU doit‐elle s’ouvrir davantage aux pays émergents ? Doit‐on rééquilibrer la contribution des différents États ?
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