Baccalauréat Philosophie 2016 série ES sujet 1 corrigé
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Description

Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie série ES sujet 1 Savons‐nous toujours ce que nous désirons ? Le désir c’est la recherche d’un objet dont on sait ou dont on imagine qu’il sera source de satisfaction.

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Publié le 15 juin 2016
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Langue Français

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Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie série ES sujet 1 Savons‐nous toujours ce que nous désirons ? Le désir c’est la recherche d’un objet dont on sait ou dont on imagine qu’il sera source de satisfaction. Le savoir c’est un ensemble d’informations fiables, de connaissances théoriques ou issues de notre expérience qui nous permettent de porter un jugement fiable sur quelque chose. Première remarque sur ce sujet : Il peut paraître relever d’une évidence : Bien sûr que nous savons ce que nous désirons : D’où la liste au Père Noël soigneusement mûrie et rédigée ! C’est bien parce qu’il sait ce qu’il désire que l’enfant est capable de la rédiger et même de hiérarchiser les objets convoités. Et pourtant... Aussitôt reçus, certains cadeaux seront négligés, susciteront de la tristesse. « Tu ne sais pas ce que tu veux ! » diront les adultes excédés par ce brusque changement d’attitude. Cette anecdote (que nous avons tous vécue !) exprime le paradoxe auquel ce sujet nous confronte. Il paraît évident que c’est la connaissance préalable de l’objet convoité qui entraîne le désir. Mais il paraît tout aussi évident que l’origine du désir reste mystérieuse et plurielle, y compris à celui qui désire (qui serait bien en peine d’expliquer pourquoi il désire cet objet et non celui‐là qui lui ressemble tant). Problème posé : Que désirons‐nous vraiment ? Savoir ce que l’on désire n’est‐ce pas tuer le désir ? « L’objet visé » par le désir, le but clairement affiché ? Désirons‐nous cet objet‐là en particulier au vu de ses caractéristiques objectives connues de nous ? Si oui, ne s’agit‐il pas plutôt d’un besoin (objet identifiable, mesurable) ? Nous savons de quoi nous avons besoin, mais ce n’est pas pour autant que nous le désirons ! Désirons‐nous un objet car par expérience nous le savons source de plaisir : d’où le désir de revivre cette expérience. Cependant nous ne revivons jamais les mêmes expériences.
Nous pouvons ici savoir ce que nous désirons, mais pas savoir si ce sera à nouveau une source de plaisir, nous pouvons seulement le supposer, l’espérer. Désirons‐nous cet objet nouveau parce que nous le croyons source d’une satisfaction possible ? Dans ce cas, nous ne « savons » pas s’il va nous satisfaire mais nous l’imaginons. D’où désillusion possible due au décalage entre l’objet imaginé et l’objet réel. Le désir affiché de tel objet (ou personne, activité) n’est‐il qu’une apparence, un prétexte ? Le désir n’est‐il pas mimétique ? Un désir de ce que l’autre possède ? Le désir est culturel (la société fabrique des objets de désir, l’individu croit que ces désirs sont les siens). Comment distinguer avec certitude ce qui relève de nous‐mêmes ? La nature personnelle de nos désirs n’est‐elle pas elle‐même illusion ? La cause réelle, profonde du désir : Connaissons‐nous les motivations secrètes de nos désirs ? À travers le désir apparent, n’exprimons‐nous pas un désir plus profond de reconnaissance, de relation avec autrui ? Connaître l’objet de notre désir reviendrait aussi à se connaître soi‐même : être capable de prévoir ce qui va nous procurer du plaisir. Problème de la difficulté, voire impossibilité de la connaissance de soi.
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