Baccalauréat Philosophie 2016 séries technologiques sujet 3 corrigé
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Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie séries technologiques sujet 3 Extrait du texte de Merleau‐Ponty 1. A) La thèse : L’œuvre d’art est un tout où le fond et la forme sont indissociables. Aucune ne l'emporte sur l’autre.

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Publié le 15 juin 2016
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Langue Français

Extrait

Corrigé : Baccalauréat 2016 Philosophie séries technologiques sujet 3
Extrait du texte de Merleau‐Ponty 1. A) La thèse :
L’œuvre d’art est un tout où le fond et la forme sont indissociables. Aucune ne l'emporte sur l’autre. Toutes deux font l’œuvre, c’est‐à‐dire son caractère unique, reflet de la relation elle‐ même unique entre l’artiste et la réalité telle qu’il l’a perçue. B) L’argumentation : L’auteur semble répondre à une objection (« même quand… Jamais… mais ») : l’art dit « figuratif » n’est pas la copie fidèle de la réalité. Même cette forme d’art, pourtant en apparence très proche de la réalité, est une authentique création, une expression personnelle et unique.
Dans son œuvre, l’artiste s’approprie le réel à travers son style qui est lui‐même unique.
Puis l’auteur énonce une objection (« Voulons‐nous ?.. Nullement »). Ce procédé lui permet de clairement distinguer la relation de l’homme à l’objet utilitaire et la relation de l’homme aux œuvres d’art : Le rapport technique au réel est commun à tous les hommes (« les routes où l’humanité entière est passée avant moi » comme l’écrit Bergson dans Le rire). Ce rapport suppose un apprentissage, une connaissance préalable de « la fonction » des objets, leur usage est défini.
Le rapport aux œuvres d’art est au contraire fait de surprises, il est personnel et sans cesse renouvelé. Le sens de l’œuvre n’est pas prédéfini, pas réductible, mais se construit dans la relation que nous avons avec les œuvres. 2.
A) « Un spectacle qui se suffit »: L’œuvre est un spectacle car elle éveille en nous des sentiments, des émotions, elle est destinée à être contemplée par un public (par opposition à l’objet destiné à être utilisé). L’œuvre « se suffit » car elle n’a pas besoin d’être comparée à un modèle pour être reconnue. Sa valeur tient à la relation qui va se nouer entre elle et ses spectateurs.
B)forme et le fond, ce qu’on dit et la manière dont on le dit ne sauraient exister à« La part »
Dans l’art, les deux sont étroitement liés et dépendent l’un de l’autre. Il n’y a pas d’un côté l’idée qui serait propre à l’artiste et de l’autre des techniques de réalisation qui seraient communes à tous.
En art, les techniques font partie intégrante de la création, l’artiste s’approprie des procédés existants, les fait évoluer selon ses besoins, en invente de nouveaux. Ainsi « Madame Bovary » est tout autant le sujet du roman que son style. C) « Les meilleures… exemplaire » : On peut rapprocher cette phrase d’une autre formule de Merleau‐Ponty : « Le sens de ce que va dire l’artiste n’est nulle part ».
Toute tentative pour expliquer l’œuvre sera réductrice. On peut se représenter un objet ordinaire d’après une description que nous en donnerait une autre personne, mais pas une œuvre d’art car celle‐ci n’est comparable à rien, elle est unique. 3. Une œuvre d’art a‐t‐elle pour but de représenter la réalité ? Le but de l’art est‐il la ressemblance avec la réalité ? L’artiste doit‐il copier le réel grâce à ses aptitudes techniques ? L’art est‐il alors réductible à une technique ? Ou bien le but de l’art est‐il d’aller au‐delà de la réalité perçue ? De nous faire percevoir une « vérité » cachée derrière les apparences ? (cf. la formule du peintre Paul Klee : « l’art ne reproduit pas le visible, il rend visible »).
On retrouve là des questions traditionnelles du cours sur l’art. Face à ce type de question, il faut prendre soin de s’interroger de manière critique sur les termes (L’œuvre d’art doit‐elle avoir « un but », de quelle « réalité » parle‐t‐on ? Qu’est‐ce que « représenter » ?) Ceci pouvait vous amener à une réflexion plus personnelle. Penser aussi à s’appuyer sur des exemples pertinents d’œuvres d’art.
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