Corrigé bac 2014 - Série ES - Sciences économiques et sociales (spécialité)
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Corrigé du sujet de SES (spécialité) du bac 2014 pour la série ES.

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Publié le 19 juin 2014
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Langue Français

Extrait

DISSERTATION
Les facteurs travail et capital sont-ils les seules sources de la croissance économique ?
Le facteur travail (main d’œuvre) et le facteur capital (ensemble des moyens de production durables tels que les machines, les outils, les logiciels,…) sont à l’origine de croissance économique (hausse de création de richesse, soit du PIB en volume calculée en général sur un an) extensive et intensive. Les quantités de facteurs de production ainsi que leur mode d’utilisation vont influer sur le niveau de croissance. L’entreprise joue un rôle crucial dans ce domaine mais des facteurs plus « extérieurs » également, tels que les découvertes et innovations ou l’intervention de l’Etat.
Proposition de plan :
I_ Facteurs travail et capital sont sources de croissance économique A_ L’augmentation des quantités de chacun des facteurs est à l’origine de croissance C’est le principe de la croissance extensive. Augmenter la quantité de facteurs de production permet d’augmenter les quantités produites et donc la richesse créée. Par exemple, sur la période 1985-2008, la croissance économique du Canada s’élevait en moyenne par an à 2.65%, le facteur travail y contribuait à hauteur de 1.18 points et le facteur capital à hauteur de 1.1 points (0.44 +0.66), ce qui donne pour le Canada une croissance majoritairement extensive. (doc 1) B_ La meilleure utilisation de ces 2 facteurs est à l’origine de croissance Les gains de productivité sont à l’origine de croissance intensive. L’Allemagne et la France par exemple ont eu une croissance majoritairement intensive : sur la période 1985-2008, la productivité globale des facteurs a contribué à hauteur de 1.16 points à une croissance économique annuelle moyenne de 1.75% selon l’OCDE (doc1) En France de 1978 à 2007, la productivité globale des facteurs (productivité des facteurs travail et capital) a augmenté de près de 60% selon l’Insee. (doc3) Les gains de productivité ont différentes sources : une meilleure organisation du travail, des machines plus performantes,…L’innovation va jouer ici un rôle essentiel.
II_ Mais la meilleure utilisation de ces facteurs de production a besoin d’être stimulée et accompagnée A_ Le rôle de l’innovation L’innovation peut être considérée comme un facteur exogène, peu prévisible mais source de croissance économique : les innovations de produit permettent d’ouvrir de nouveaux marchés, les innovations de procédés débouchent sur des gains de productivité.Pensez à illustrer vos propos.
Mais bien souvent l’innovation est le résultat de politique volontariste de la part des entreprises et de l’Etat…Le document 2 montre par exemple que la DIRD représente en 2009 3.93% du PIB de la Finlande. B_ Le rôle de l’Etat dans la croissance L’Etat peut stimuler l’innovation en la subventionnant ou en la protégeant (principe des brevets, cf doc 4) L’Etat, par sa politique d’éducation, améliore le capital humain source de gains de productivité. L’Etat fournit les infrastructures nécessaires (routes, ponts, voies ferrées…) au bon fonctionnement de l’économie.
EPREUVE COMPOSEE
Première partie: Mobilisation des connaissances 1/ Comment la flexibilité du marché du travail peut-elle réduire le chômage ? La flexibilité du marché du travail peut prendre plusieurs formes et vise à ce que les entreprises puissent s’adapter rapidement aux évolutions de la demande. Il s’agit de jouer sur le volume de l’emploi (flexibilité quantitative), sur la qualité des emplois (flexibilité qualitative ou fonctionnelle) ou sur les salaires (flexibilité salariale). P arexemple, le recours aux contrats courts (C DD,intérim,…) permet aux entreprises de combler des besoins lors de pics d’activité temporaires et réduit (tout au moins temporairement) le chômage des personnes embauchées sur ce type de contrat. P lusindirectement, les mesures de flexibilisation du marché du travail sont censées apporter à l’entreprise une baisse de ses coûts unitaires de production et lui procurer des gains de productivité et une meilleure compétitivité qui lui permettront d’embaucher. P arexemple la polyvalence des salariés (flexibilité qualitative) permet de remplacer plus rapidement des salariés absents, l’annualisation du temps de travail (flexibilité quantitative interne) permet d’utiliser au mieux la main d’œuvre en fonction des besoins de l’entreprise…ces exemples montrent que la flexibilité contribue à la baisse des coûts unitaires de production.
2/ A quels risques économiques peuvent s’exposer les pays qui mènent une politique protectionniste ? Le protectionnisme repose sur l’application de mesures visant à favoriser les activités nationales et à pénaliser la concurrence étrangère. Il peut prendre la forme de droits de douane, de quotas d’importation, de subventions pour la production nationale,… C esmesures faussent le jeu de la concurrence, protègent les industries nationales qui pourraient être tentées par une moindre recherche d’efficacité. E nlimitant les gains de productivité, le protectionnisme pourrait alors limiter la croissance économique.
En faussant la concurrence, les mesures protectionnistes peuvent contribuer à la hausse des prix, néfastes à la fois pour la consommation des ménages mais aussi les coûts de production des entreprises nationales (qui utilisent les matières premières et produits semi-finis touchés par ces mesures) qui verraient leur compétitivité-prix s’amoindrir. Les risques sont donc une faiblesse de la croissance économique et une hausse du chômage, alors même que les mesures protectionnistes cherchent à protéger l’emploi.
Deuxième partie : Etude d’un document
Vous présenterez le document puis vous comparerez la situation économique des 18-29 ans aux autres tranches d'âge. Document à présenter. Quelques faits marquants pour les 18-29 ans : _ Leurs revenus sont plus faibles que pour le reste de la population : 50% des 18-29 ans avaient un revenu inférieur à 18150 euros en 2011 en France selon l’Insee et 50% avaient un revenu supérieur. Le revenu médian est d’environ 2000 euros supérieur pour les autres catégories d’âge. _ Le taux de pauvreté est de ce fait plus élevé chez les 18-29 ans que pour les autres catégories :19,4% des 18-24 ans sont en dessous du seuil de pauvreté, c’est-à-dire vivent avec moins de 60% du revenu médian, contre 13% pour les 30-49 ans et 10.1% pour les 50 ans et plus, soit ici un écart de 9.3 points avec les 18-24 ans. _ Ceci s’explique en partie par un taux d’inactivité relativement élevé chez les jeunes: 32.3% des 18-29 ans sont inactifs en France en 2011 (en études par exemple) par rapport aux 30-49 ans. Les 50 ans est plus sont proportionnellement plus nombreux à être inactifs mais pour des raisons différentes (retraite). Le taux de chômage est le plus élevé des catégories: 12.2% des 18-29 ans sont au chômage (actifs sans emploi), soit 6.6 points de plus que l’ensemble de la population en 2011.
Troisième partie: Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire
À l'aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous démontrerez que la famille peut constituer un frein à la mobilité sociale des individus. La famille, en tant que première instance de socialisation, détermine en partie les comportements de ses membres et peut constituer un frein à la mobilité sociale (c’est-à-dire au changement de position sociale au cours d’une vie ou entre générations). On dit aussi que la famille est responsable d’une certaine reproduction sociale.
Proposition de plan : I_ La transmission inégale de capitaux en fonction du milieu social participe à la reproduction. Thèse de Pierre Bourdieu : Le capital culturel plus élevé dans les familles favorisées aident les enfants dans leur scolarité : un vocabulaire riche est déjà utilisé à la maison, des activités culturelles sont plus souvent pratiquées (qu’ils s’agissent de lecture, de cinéma ou de visite de musées…), les parents ont la capacité d’aider leurs enfants pour leurs devoirs,…Le document 1 pourra être utilisé ici Le capital économique (ensemble des revenus et patrimoine), lorsqu’il est élevé, favorise également la poursuite d’études. Le capital social, une fois le diplôme obtenu, permet de faire jouer son réseau de relations pour l’obtention d’un emploi.
II_ Les coûts et avantages de la poursuite d’études ne sont pas évalués de la même façon d’un milieu social à l’autre. Thèse de Raymond Boudon : Dans les milieux populaires, la poursuite d’études représente un sacrifice financier plus élevé et l’enfant recherchera souvent plus rapidement son indépendance financière. Dans les familles favorisées ce coût sera moindre, le risque d’échec plus facilement supporté et la mobilité descendante difficilement acceptée, les études seront donc en moyenne plus longues. L’objectif qui peut-être de faire «aussi bien ou mieux que ses parents » est plus rapidement atteint dans les milieux populaires. Voir document 2
III_ Le poids du milieu familial sur la reproduction sociale est d’autant plus fort que l’homogamie persiste. Partie de table d’homogamie dans le document 3 L’homogamie est le fait que les 2 membres d’un couple appartiennent au même milieu social. Or cette homogamie est forte dans les milieux populaires : 50.6% des hommes ouvriers en couple en France en 1999 l’étaient avec une femme employée et 23.3% avec une femme ouvrière. A l’inverse près de la moitié des hommes cadres en couple l’étaient avec une femme cadre ou une personne exerçant une profession intermédiaire, soit avec quelqu’un du même milieu social ou d’un milieu social proche. Cette homogamie persistante renforce les arguments exposés dans les parties 1 et 2. Il n’y a pas de dissonances en terme d’apports de capitaux ou de stratégies de poursuites d’études lorsque les 2 parents appartiennent au même milieu social.
SPECIALITE :SCIENCES SOCIALES ET POLITIQUES
Sujet A : En quoi les groupes d’intérêt influent-ils sur le fonctionnement de la démocratie ?
Les groupes d’intérêts ou lobbies défendent prioritairement les intérêts d’un groupe et cherchent pour cela à influencer le pouvoir. Ils font partie de la société civile organisée qui participent à la démocratie en tant que pouvoir du peuple.
Les groupes d’intérêt favorisent la démocratie en tant qu’ils représentent la voix d’une partie de la population. Ils jouent un rôle d’information et de conseils auprès des instances politiques nationales (cf exemple du doc1) mais aussi européennes, où ils interviennent notamment au niveau de la Commission européenne. Ils peuvent avoir donc ici un rôle d’experts pour guider les politiques.
Mais ces groupes d’intérêts ne représentent qu’une fraction de la population et défendent prioritairement leurs propres intérêts, ce qui peut aller à l’encontre des principes démocratiques. La baisse de la TVA sur la restauration réclamée par le lobby des restaurateurs a-t-elle eu un impact bénéfique pour tous? Les lobbies pétroliers sont souvent accusés de freiner les innovations et mesures qui permettraient de réduire l’utilisation du pétrole…etc
Sujet B : Le comportement électoral s’explique-t-il uniquement par le « vote sur enjeu » ?
Le comportement électoral renvoie à la fois à la participation/abstention électorale et au choix du parti ou candidat. Il est à associer à la notion de volatilité électorale (le fait de changer de partis entre 2 élections ou de passer du vote à l’abstention). L’abstention ou le choix du candidat dépendent-ils de l’enjeu des élections ou y a-t-il encore une fidélité partisane?
Le comportement électoral peut s’expliquer par le vote sur enjeu : en fonction des élections, les taux d’abstention diffèrent (traditionnellement faibles pour les présidentielles et élevés pour les européennes) mais aussi le parti choisi. Il est possible de voter pour le représentant d’un parti pour une élection locale et pour le représentant d’un autre parti pour une élection nationale ou européenne car les configurations politiques y sont différentes, les thèmes qui nous semblent prioritaires différents, etc.Le document 1 et la référence à l’électeur rationnel peuvent être utilisésici.
Mais des variables lourdes du comportement électoral demeurent (cf doc 2) : l’intensité de la pratique religieuse va de pair avec un vote plus conservateur, le statut de l’emploi influence le vote (les indépendants traditionnellement votent plus à droite)… Par exemple, 61% des
indépendants qui ont voté au second tour des élections présidentielles de 2012 ont voté pour le candidat de l’UMP d’après l’Ipsos. L’abstention s’explique aussi en bonne partie par une incompétence ressentie ou réelle en politique et les populations les plus pauvres et les moins qualifiées sont aussi les plus abstentionnistes (Daniel Gaxie parle à ce propos de cens caché).
SPECIALITE : ECONOMIE APPROFONDIE
Sujet A : Quels sont les principaux problèmes auxquels se heurte le financement de la protection sociale ?
Le système de protection sociale qui vise à assurer la population contre les risques sociaux (maladie, vieillesse, chômage, accident du travail…) se heurte à des problèmes d’ordre structurel et conjoncturel.
Tout d’abord le vieillissement de la population accroît les dépenses de protection sociale tout en limitant la hausse des recettes : _en ce qui concerne le financement des retraites, le ratio de dépendance se dégrade : plus de retraités à « prendre en charge » pour un actif (cf doc2). Les baby-boomers sont aujourd’hui des retraités. Il est utile ici d’avoir expliqué au préalable notre système de retraire par répartition. _ en ce qui concerne le système de santé, le vieillissement de la population contribue à l’augmentation des dépenses de santé (en plus des innovations dans ce domaine qui renchérissent le coût des soins,…) cf.doc2
La conjoncture économique, actuellement mauvaise, accroît le problème du financement puisqueprovoque de moindres rentrées fiscales. Et un PIB qui stagne rend les dépenses de protection sociale proportionnellement encore plus importantes. En effet d’après le document 1, les dépenses de protection sociale représentaient environ 32% du PIB français en 2009 (elles en représentaient moins de 15% en 1959).
Les problèmes d’aléa moral peuvent aussi être évoqués pour expliquer les dépenses élevées de sécurité sociale : l’assurance d’avoir des soins pris en charge en grande part par la collectivité peut favoriser l’utilisation du système de santé, d’où l’instauration des tickets modérateurs et des franchises.
Sujet B : Les barrières à l’entrée résultent-elles toujours des stratégies d’entreprises ?
Les barrières à l’entrée sont des obstacles qui entravent l’entrée de nouveaux concurrents sur un marché. Elles permettent de créer et de maintenir un pouvoir de marché pour les entreprises déjà présentes.
Ces barrières à l’entrée peuvent résulter directement des stratégies des entreprises, c’est le cas des stratégies de prix prédateurs ou de capacités excédentaires(à expliquer et illustrer).
Ces barrières à l’entrée peuvent aussi être le résultat de politique publique. Les pouvoirs publics, en développant le système des brevets, ont permis de lever des barrières à l’entrée pour les entreprises les plus innovantes et ainsi les récompenser de leurs efforts en Recherche et Développement.Possibilité de lectures du document 2 en guise d’illustrations.
Ces barrières à l’entrée peuvent aussi être d’ordre «naturel ».C’est le cas des monopoles naturels qui se forment lorsque les coûts fixes sont élevés et que les économies d’échelles sont fortes (cf exemples du doc 1).
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