Quatre bacheliers sur cinq choisissent la Basse-Normandie pour poursuivre leurs études - Un après-bac souvent bas-normand
6 pages
Français

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris

Quatre bacheliers sur cinq choisissent la Basse-Normandie pour poursuivre leurs études - Un après-bac souvent bas-normand

-

Découvre YouScribe en t'inscrivant gratuitement

Je m'inscris
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus
6 pages
Français
Obtenez un accès à la bibliothèque pour le consulter en ligne
En savoir plus

Description

Lorsqu'ils poursuivent des études supérieures, quatre bacheliers bas-normands sur cinq restent dans un établissement bas-normand. Les bacheliers qui quittent la région pour étudier après le bac sont deux fois plus nombreux que ceux qui arrivent dans la région. Ce déficit migratoire d'étudiants s'amenuise depuis deux ans. Le choix du lieu d'études supérieures par le bachelier fait perdre des étudiants à toutes les filières bas-normandes, sauf trois d'entre elles : les BTS du secteur agricole, les DUT du secteur industriel et les DEUG en science et technologie. Presque un quart des bacheliers bas-normands qui intègrent une classe préparatoire aux grandes écoles quittent la région et se dirigent vers les autres régions de l'Ouest ou l'Ile-de-France.

Sujets

Informations

Publié par
Nombre de lectures 21
Langue Français
Poids de l'ouvrage 1 Mo

Extrait

n° 138 - janvier 2005
Quatre bacheliers sur cinq choisissent la Basse-
Normandie pour poursuivre leurs études
Un “après-bac” souvent bas-normand
n 2002, 37 210 étudiants suivaient sonnes qui étudient dans la région en % Lorsqu'ils poursuivent des études
des études supérieures en Basse-Nor- 2002-2003. Ainsi 29 600 étudiants suivent supérieures, quatre bacheliers bas-nor-
mands sur cinq restent dans un établis-Emandie, soit 1 500 de moins qu’en une formation supérieure sur le pôle urbain
sement bas-normand.1997. Cette baisse de près de 4 % contraste de Caen. Les pôles de Cherbourg et
d’Alençon comptent respectivement 1 800avec la croissance nationale (+ 3 %).
et 1 300 étudiants dans leurs établisse- % Les bacheliers qui quittent la ré-
Une hégémonie caennaise ments, soit5%et4% seulement des jeunes gion pour étudier après le bac sont deux
qui étudient en région. La Basse-Nor- fois plus nombreux que ceux qui arri-L’Université caennaise, qui regroupe à elle
mandie compte aussi d’autres pôles d’en- vent dans la région. Ce déficit migra-seule les deux tiers des effectifs estudian-
seignement supérieur comme Saint-Lô, toire d'étudiants s'amenuise depuistins, a perdu près de 10 % de ses étudiants
Vire ou Lisieux. deux ans.sur cette période. Toutefois, au cours des
rentrées 2002 et 2003, elle a gagné 430 étu-
L’attrait des études à Parisdiants. % Le choix du lieu d'études supé-
rieures par le bachelier fait perdre des
Avec sa large palette de formations après le En 1999, les deux tiers des jeunes qui vi-
étudiants à toutes les filières bas-nor-
baccalauréat, Caen accueille 80 % des per- vaient dans la région en 1990 et qui pour-
mandes, sauf trois d'entre elles : les
BTS du secteur agricole, les DUT du
secteur industriel et les DEUG en
science et technologie.
% Presque un quart des bacheliers
bas-normands qui intègrent une classe
préparatoire aux grandes écoles quittent
la région, et se dirigent vers les autres ré-
gions de l'Ouest ou l'Ile-de-France.
Le Secrétariat général pour les Affaires régio-
nales, le Conseil régional de Basse-Normandie,
le Conseil économique et social régional et
l’université de Caen ont également été asso-
ciés au Comité de pilotage de cette étude.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 138. . . . . . . . . . .suivaient des études en 1999, ont intégré
l’enseignement supérieur en Basse-Nor-
mandie. Reste qu’en l’espace de neuf ans,
14 900 jeunes ( 34 %) sont partis étudier
sous d’autres cieux. Et ceux-ci sont bien
plus nombreux que les jeunes issus d’au-
tres régions venus étudier dans un établis-
sement bas-normand (8 300). Le solde est
d’ailleurs négatif avec toutes les régions
métropolitaines hormis la Haute-Nor-
mandie. Mais les plus gros déficits migra-
toires concernent l’Ile-de-France en
premier lieu, mais aussi la Bretagne et les
Pays de la Loire. Toutefois, rien ne permet
de faire la part, pour ces jeunes Bas-Nor-
mands ayant quitté la région depuis 1990,
entre ceux qui ont suivi leurs parents qui
déménageaient et ceux dont le départ a été
réellement dicté par les études.
Les bacheliers
bas-normands restent
Les formations courtes du breux que les bacheliers bas-normands qui
étudier dans la région
tertiaire en majorité quittent la Basse-Normandie pour intégrer
recherchées hors de la région cette même filière ailleurs (les “sortants”).
Toutefois pour les seuls bacheliers 2002, Deux filières de formation courte sont dans
le déficit est moindre : 80 % de ceux qui Dans quelques rares filières présentes dans ce cas : les BTS du secteur agricole et les
poursuivent leurs études en 2003 le font la région, les bacheliers non bas-normands DUT du secteur industriel, qui comptent
en Basse-Normandie. Les étudiants inscrits (les “entrants”) sont plus nom- chacune autour d’une vingtaine d’entrants
bas-normands titulaires d’un bac géné-
ral, et plus particulièrement ceux de la
série littéraire ou scientifique, sont plus
Comment expliquer la mobilité estudiantine ?
enclins à migrer que les titulaires d’un
Deux effets dépendant du système éducatif et de son organisationbaccalauréat technologique ou profes-
sont à l’origine de la mobilité estudiantine.sionnel. Ces derniers arrêtent par ailleurs
beaucoup plus fréquemment leurs études Le premier est l’effet proximité, dû à l’intérêt que portent les étudiants bas-normands aux
pôles d’enseignement supérieur proches de leur domicile. Caen exerce cet effet depour rentrer dans la vie active, cet aban-
proximité sur une large part du territoire bas-normand. Mais c’est aussi le cas des villesdon étant marginal pour les filières géné-
universitaires situées dans le Grand-Ouest ou en Haute-Normandie, attirant les jeunesrales. Au total, un bachelier sur cinq
qui ont obtenu leur baccalauréat dans un lycée en bordure de la Basse-Normandie, loinarrête ses études dès l’obtention de son
de l’influence de tout pôle régional important.diplôme.
Le second est l’effet lié à l’offre, dû à l’intérêt porté au renom d’un établissement bas-nor-
mand ou extra-régional, ou à la nécessité de suivre une formation spécifique non dé-
En Basse-Normandie les bacheliers qui
livrée, voire inaccessible par manque de place dans un établissement de proximité. Ces
quittent la région pour suivre leurs étu- déplacements se font donc souvent sur des distances plus importantes, avec une desti-
des demeurent encore largement plus nation privilégiée vers Paris et l’Ile-de-France.
nombreux que ceux qui viennent en
Enfin, en dehors de l’enseignement, d’autres facteurs vont jouer sur la mobilité estudian-
Basse-Normandie dans ce but. En 2002, tine. L’image de la région, les perspectives d’emplois, les conditions de vie offertes sur le
on estime à 850 le nombre de néo-bache- lieu d’étude (logement, emploi …), l’identité individuelle ou l’origine sociale (sexe, caté-
liers arrivant en Basse-Normandie, alors gories sociales des parents…) ou encore les aspects psychologiques influent aussi sur
que plus de 1 750 bacheliers bas-normands la décision à migrer au sein ou hors de la région.
ont choisi une autre région pour poursuivre Après la vie estudiantine, au terme du parcours pédagogique, la question de l’insertion
leurs études. Jusqu’en 2001, ce déficit professionnelle ou la recherche d’emploi peut là encore nécessiter un déménagement
migratoire tendait à se dégrader. En 2002 pour le jeune formé. Une fois les études terminées dans une autre région, dans quelle
cependant, le solde migratoire des bache- mesure revient-on dans sa région d’origine ? L’enquête “Génération 98” du Céreq,
menée auprès d’un échantillon national de 54 000 jeunes, apporte quelques éclaircisse-liers généraux -qui représentent 70 % des
ments à ce sujet. Il en ressort que le retour des jeunes en Basse-Normandie après desentrées et départs- s’était redressé. Et en
études réalisées ailleurs est moins fréquent que dans les régions voisines comme les2003, les soldes des entrées et sorties des
Pays de la Loire, la Bretagne ou la Haute-Normandie.bacheliers technologiques et profession-
nels se sont à leur tour améliorés.
. . . . . . . . . . . CENT POUR CENT BASSE-NORMANDIE n° 138. . . . . . . . . . .de plus que de sortants à la rentrée 2002, ce qui
représente respectivement 20 % et4%de
leurs inscriptions totales. Ces bacheliers ve-
nus s’inscrire en IUT/STS bas-normand vien-
nent des régions limitrophes.
La situation est différente pour les forma-
tions du secteur tertiaire. Les étudiants ve-
nant s’inscrire dans une section de BTS en
Basse-Normandie sont beaucoup moins
nombreux que ceux qui font le chemin in-
verse (1 entrant pour 6 sortants). Plus de la
moitié (56 %) des bacheliers qui quittent la
Basse-Normandie pour une inscription en
IUT/STS le font dans le tertiaire.
La moitié des destinations des bacheliers
bas-normands inscrits en IUT hors région
est le Grand-Ouest, et pour plus de 30 % la
Haute-Normandie. En revanche, ceux qui
s’inscrivent en STS hors de la Basse-Nor-
mandie s’

  • Univers Univers
  • Ebooks Ebooks
  • Livres audio Livres audio
  • Presse Presse
  • Podcasts Podcasts
  • BD BD
  • Documents Documents