Besançon: là où la ville retrouve son fleuve l architecture et le patrimoine s émeuvent
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Besançon: là où la ville retrouve son fleuve l'architecture et le patrimoine s'émeuvent

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Description

Niveau: Secondaire, Lycée
Besançon: là où la ville retrouve son fleuve, l'architecture et le patrimoine s'émeuvent... Mémoire de recherche PFE Pierre Boissenin directeur de PFE: Philippe Dahan

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Nombre de lectures 59
Langue Français
Poids de l'ouvrage 6 Mo

Extrait

Besançon: là où la ville retrouve son feuve,
l’architecture et le patrimoine s’émeuvent...
Mémoire de recherche PFE
Pierre Boissenin
directeur de PFE: Philippe Dahan« Fais de ta vie un rêve, et d’un rêve, une réalité »
Antoine de Saint-Exupéry J’ai toujours beaucoup rêvé. Sans savoir pourquoi
le rêve semblait si réel, pourquoi la spatialité y était à la
fois si foue et si construite. Il nous sera impossible de
comparer la nature « réaliste » des images de l’inconscient
de deux individus. Puisque chacun a le secret de son pro-
pre rêve. Tout ce que l’on sait c’est qu’au sein d’un rêve,
comme le dit l’écrivain Marek Halter, un objet n’aura pas
la même infuence qu’un déplacement dans l’espace rêvé :
« Certes un rêve de beignet, c’est un rêve pas un beignet. Mais
un rêve de voyage c’est déjà un voyage. »

Marek Halter
Et puis au fur et à mesure des années nos rêves devien-
nent de plus en plus précis dans leur spatialité fgurée.
Peut être et même sûrement grâce aux images que notre
cerveau a mit de côté pour les futurs voyages de notre in-
consciente rêverie. Des flms, des bandes dessinées bien
sûr, mais aussi et surtout des images d’espaces vécus, qui
eux-mêmes inspirent tous supports graphiques.
Puisqu’il m’est possible de créer inconsciemment des espa-
ces dans l’esprit, est-il possible de les faire partager ? Est-il
possible de faire partager les merveilleuses sensations qui
rendent le réveil si diffcile ? Le partage ne se faisant que
dans la réalité, j’ai donc opté pour modifer le réel sui-
vant mes propres rêves heureux, pour offrir ce bonheur
au personnes qui y vivent comme moi en infuençant leur
réalité tout autant que leurs rêves. D’après Karl Marx,
« ce qui d’emblée sépare l’architecte le plus incompétent
de l’abeille la plus parfaite, c’est que l’architecte a d’abord
édifé une cellule dans sa tête avant de la construire dans
la cire ».
6Voilà pourquoi j’ai choisis le métier d’architecte et pour-
quoi aujourd’hui vous aller lire ce mémoire…
Au cours du cursus de formation à l’architecture, je me
suis particulièrement attaché à suivre mes intuitions et mes
ressentis. J’ai donc essayé de développer au maximum le
travail en maquette pour au plus vite rendre réelles mes
représentations de l’esprit. Parallèlement je me suis posé
la question des échelles, notamment dans le cadre d’un
mémoire de recherche dans lequel j’ai essayer de compren-
dre les points communs entre deux architectes dont le tra-
vail semble être opposé : Le Corbusier et Sou Fujimoto. Le
second ayant infuencé nombre de mes rêveries. L’échelle
y apparaît comme le processus de passage de l’espace de
l’esprit à l’espace réel. Elle existe sous diverses formes à
différents niveaux de conception dans leurs travaux. C’est
elle qui, dans sa justesse, leur donne qualité dans le réel.
C’est même elle qui change leurs représentations de l’es-
prit en espace vécu. Réside alors en elle toute la poésie.
L’étape suivante de ma formation personnelle est alors de
mettre en pratique ce processus. J’ai donc choisis d’expé-
rimenter cela avec mon projet de fn d’études, qui devient
alors le premier support de recherche de la poésie spatiale
à laquelle j’aspire. Il m’a parut important de me poser un
maximum de questions à différentes échelles, pour tester
toutes les possibilités de rapports créant de l’émotion. Ma
démarche est avant tout intuitive et fait beaucoup appel
au sensible. La compréhension du processus venant par
après et m’aidant à faire des choix rationnels.
7 Je choisis donc un champs d’étude large : la ville
de Besançon, ma ville natale et assurément celle que j’ai le
plus rêvé. J’ai grandi au milieu des 170 000 bisontins dans
le chef lieu de la Franche-Comté qui ont pris le temps com-
me moi de marquer leur esprit d’« atmosphères » propres
à cette ville. Tout d’abord la brume du matin qui s’élève
lentement au dessus du doubs, et plonge la ville dans une
douceur blanche d’humidité. Cette rivière alors très petite
commence son voyage dans le massif du jura, ou sapins
prairies et pierres calcaires se rencontrent, pour ensuite
arpenter les différents plateaux qui la séparent de Besan-
çon. Comme une mère tient son petit contre son sein, la
rivière devenue feuve entoure le centre ville contre une
des sept collines qui lui valurent le surnom de petite Rome
par Jules César lui-même. La protection que le doubs et
ses collines offraient à Besançon déclencha le développe-
ment de la ville. Les romains d’abords en dessinèrent les
rues qui aujourd’hui se arpentent à pieds, dans toute leur
longueur et leur fraicheur de pierre blanche calcaire, re-
liant colline et feuve. Puis l’époque romane frappa la ville
d’un sceaux bucolique que l’on retrouve aujourd’hui au
niveau des églises principalement. Quelques tours par ci
par là, pour la pluparts des tourelles, qu’il semblent dif-
fciles à dater, tellement leurs formes rappellent les com-
tes de notre enfance. Peut-être l’infuence du XVs, quand
la Franche-Comté était province espagnole… Cela n’a en
tous cas pas laissé insensible Victor Hugo, qui écrivit un
jour en parlant de lui : « Alors dans Besançon, vieille ville
espagnole, - Jeté comme la graine au son de l’air qui vole,
- Naquit d’un sang breton et lorrain à la fois, - Un enfant
sans couleur, sans regard et sans voix »… -La poésie y est
bien présente, puisqu’elle inspire même les poètes !-
8 Aujourd’hui, la ville est inscrite au patrimoine mon-
dial de l’Unesco pour son patrimoine Vauban qui constitue
l’empreinte architecturale la plus visible de l’histoire de
Besançon. En effet la boucle que créé le doubs est ceinturée
par des remparts qui protègent en leur sein des bâtisses
appartenant autrefois aux corps armés. De même que les
collines servirent de places fortes qui jouent aujourd’hui
le rôle d’emblèmes représentant la ville en France et à l’in-
ternational, comme par exemple la citadelle située en sur-
plombs de tout le centre ville et visible de partout.
Les bisontins sont conscients de la chance qu’ils ont de vi-
vre là où la ville et le paysage se rencontrent de si belle ma-
nière. Le développement actuel de la ville, géré bien sûr
par la municipalité est clairement tourné vers le tourisme
et la culture. Proftant de la notoriété liée à l’inscription au
patrimoine mondial de l’Unesco, elle décide alors de met-
tre en valeur ce qui fait sa force culturelle : La musique.
Une bande paysagère, le long du doubs, au Nord Est de la
boucle fait depuis peu l’objet de reconversions diverses de
friches industrielles en bâtiments culturels et touristiques.
L’ancienne usine de textile de la Rhodia deviendra un parc
de décontamination des sols au sein duquel on trouvera
une fabrique artistique et des salles de musique électroni-
que amplifée. On devrait y trouver aussi le départ d’un
futur téléphérique qui permettrait un accès plus rapide et
plus simple à la citadelle qui verrait alors augmenter son
nombre de visiteurs. La construction d’une salle de concert
conçu par Denu et Parradon s’est achevée début 2011 et un
FRAC de Kengo Kuma est en cours de construction sur
la rive intérieure de la boucle du doubs. Ce développe-
ment culturel s’arrête cependant pour laisser place à du
stationnement sur environ un kilomètre de berges. Et on
retrouve ensuite d’autres équipements comme un cinéma
9de Reichen et Robert ou le musée des beaux arts ouverts
sur la place la plus importante de la ville. La zone de déve-
loppement apparaît alors comme une enclave déconnec-
tée des zones piétonnes et écartée du centre. Dommage…
d’autant plus que les projets urbains en cours ne prévoient
pas de régler ce problème. Je me propose donc dans une
vision large de réféchir à une façon de désenclaver cette
zone en développement…
L’ensemble de la réfexion consistera donc à introduire les
différentes étapes de projet. En partant de l’analyse et de la
stratégie urbaine dans sa relation à l’échelle, pour ensuite
se concentrer sur un site clé de cette stratégie. Ce site fera
l’objet d’une étude parti

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