SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANCAISE RÉSERVES AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERS
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Niveau: Secondaire, Collège, Troisième
SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANCAISE RÉSERVES AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERS CENTRE DE PARIS - SESSION 4 ET 5 JUIN 2009 D I P L Ô M E S U P ÉR I E U R D'ÉT U D E S F R A N Ç A I S E S 3e degré – C2++ Résumé Note sur 10 - Durée : 2h30 Vous résumerez ce texte au quart de sa longueur en indiquant le nombre de mots que vous aurez utilisés (+ ou - 160 mots, tolérance 10%) : L'ART D'ÊTRE HEUREUX On devrait bien enseigner aux enfants l'art d'être heureux. Non pas l'art d'être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête : je laisse cela aux stoïciens (1) ; mais l'art d'être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l'amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises. La première règle serait de ne jamais parler aux autres de ses propres malheurs, présents ou passés. On devrait tenir pour une impolitesse de décrire aux autres un mal de tête, une nausée, une aigreur, une colique, quand même ce serait en termes choisis.

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Date de parution 01 juin 2009
Nombre de lectures 49
Langue Français

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SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANCAISE RÉSERVES AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERSCENTRE DE PARIS - SESSION 4 ET 5 JUIN 2009 D I P L ÔS U P ÉR I E U R M E F R A N ÇD’ÉT U D E S A I S E S e 3 degré – C2++ Résumé Note sur 10 - Durée : 2h30 Vous résumerez ce texte au quart de sa longueur en indiquant le nombre de mots que vous aurez utilisés (+ ou - 160 mots, tolérance 10%) :
L’ART D’ÊTRE HEUREUX  On devrait bien enseigner aux enfants l'art d'être heureux. Non pas l'art d'être heureux quand le malheur vous tombe sur la tête : je laisse cela aux stoïciens (1) ; mais l'art d'être heureux quand les circonstances sont passables et que toute l'amertume de la vie se réduit à de petits ennuis et à de petits malaises. La première règle serait de ne jamais parler aux autres de ses propres malheurs, présents ou passés. On devrait tenir pour une impolitesse de décrire aux autres un mal de tête, une nausée, une aigreur, une colique, quand même ce serait en termes choisis.De même pour les injustices et pour les mécomptes. Il faudrait expliquer au enfants et aux jeunes gens, aux hommes aussi, quelque chose qu'ils oublient trop, il me semble, c'est que les plaintes sur soi ne peuvent qu'attrister les autres, c'est-à-dire en fin de compte leur déplaire, même s'ils cherchent de telles confidences, même s'ils semblent se plaire à consoler. Car la tristesse est comme un poison ; on peut l'aimer, mais non s'en trouver bien ; et c'est toujours le plus profond sentiment qui a raison à la fin. Chacun cherche à vivre et non à mourir ; et cherche (2) ceux qui vivent, j'entends ceux qui se disent contents, qui se montrent contents. Quelle chose merveilleuse serait la société des hommes, si chacun mettait de son bois au feu, au lieu de pleurnicher su des cendres !
Remarquez que ces règles furent celles de la société polie ; et il est vrai qu'on s'y ennuyait, faute de parler librement. Notre bourgeoisie a su rendre aux propos de société tout le franc-parler qu'il y faut ; et c'est très bien. Ce n'est pourtant pas une raison pour que chacun apporte ses misères au tas ; ce ne serait qu'un ennui plus noir. Et c'est une raison pour élargir la société au-delà de la famille ; car, dans le cercle de famille, souvent, par trop d'abandon, par trop de confiance, on vient à se plaindre de petites choses auxquelles on ne penserait même pas si l'on avait un peu le souci de plaire. Le plaisir d'intriguer autour des puissances vient sans doute de ce que l'on oublie alors, par nécessité, mille petits malheurs dont le récit serait ennuyeux. L'intrigant se donne, comme on dit, de la peine, et cette peine tourne à plaisir, comme celle du musicien, comme celle du peintre ; mais l'intrigant est premièrement délivré de toutes les petites peines qu'il n'a point l'occasion ni le temps de raconter. Le principe est celui-ci : si tu ne parles pas de tes peines, j'entends de tes petites peines, tu n' penseras pas longtemps. Dans cet art d'être heureux, auquel je pense, je mettrais aussi d'utiles conseils sur le bon usage du mauvais temps. Au moment où j'écris, la pluie tombe ; les tuiles sonnent ; mille petites rigoles bavardent ; l'air est lavé et comme filtré ; les nuées ressemblent à des haillons magnifiques. Il faut apprendre à saisir ces beautés-là. « Mais, dit l'un, la pluie gâte les moissons ». Et l'autre : « la boue salit tout ». Et un troisième : « il est si bon de s'asseoir dans l'herbe ». C'est entendu ; on le sait ; vos plaintes n'y retranchent rien, et je reçois une pluie de plaintes qui me poursuit dans la maison. Eh bien, c'est surtout en temps de pluie, que l'on veut des visages gais. Donc, bonne figure à mauvais temps.  ALAIN,Propos sur le bonheur, 8 septembre 1910.
(1) Philosophes grecs prônant l’indifférence devant le malheur.(2) Comprenez : « et chacun cherche ceux qui vivent… » Nombre de mots : 581 Université Paris-Sorbonne IV – SELFEE- JUIN 2009
SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANÇAISE RÉSERVÉS AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERS CENTRE DE PARIS - SESSION 4 et 5 juin 2009 D I P L ÔM E D’ ÉT U D E S S U P ÉR I E U R F R A N ÇA I S E S ème 3 degré - Paris-Sorbonne C2++ COMMENTAIRE COMPOSÉ Note sur 20 – durée : 4h00 Rédigez un commentaire composé d’un extrait du Père Goriot. Au début du roman, après avoir décrit l’extérieur de la pension Vauquer, du nom de sa ropriétaire, Balzac décrit l’intérieur du lieu et dresse un portrait de Madame Vauquer. Cette pièce(1)est dans tout son lustre au moment où, vers sept heures du matin, le cha de madame Vauquer précède sa maîtresse, saute sur les buffets, y flaire le lait que  contiennent plusieurs jattes couvertes d'assiettes, et fait entendre sonrouroumatinal. Bientôt la veuve se montre, attifée(2)de son bonnet de tulle sous lequel pend un tour de faux cheveu mal mis, elle marche en traînassant ses pantoufles grimacées. Sa face vieillotte, grassouillette, du milieu de laquelle sort un nez à bec de perroquet, ses petites mains potelées, sa personne dodue comme un rat d'église, son corsage trop plein et qui flotte, sont en harmonie avec cette salle où suinte le malheur, où s'est blottie la spéculation, et dont madame Vauquer respire l'ai chaudement fétide sans en être écœurée. Sa figure fraîche comme une première gelée d'automne, ses yeux ridés, dont l'expression passe du sourire prescrit aux danseuses à l'ame renfrognement de l'escompteur(3), enfin toute sa personne explique la pension, comme la pension implique sa personne. Le bagne ne va pas sans l'argousin(4), vous n'imagineriez pas l'un sans l'autre. L'embonpoint blafard de cette petite femme est le produit de cette vie, comme le typhus est la conséquence des exhalaisons d'un hôpital. Son jupon de laine tricotée, qui dépasse sa première jupe faite avec une vieille robe, et dont la ouate s'échappe par les fentes de l'étoffe lézardée, résume le salon, la salle à manger, le jardinet, annonce la cuisine et fai pressentir les pensionnaires. Quand elle est là, ce spectacle est complet. Agée d'environ cinquante ans, madame Vauquer ressemble à toutes lesfemmes qui ont eu des malheurs. Elle a l’œil vitreux, l'air innocent d'une entremetteuse(5)qui va se gendarmer(6)pour se faire payer plus cher, mais d'ailleurs prête à tout pour adoucir son sort, à livrer Georges ou Pichegru (7),si Georges ou Pichegru étaient encore à livrer. Néanmoins, elle estbonne femme au fond, disent les pensionnaires, qui la croient sans fortune en l'entendant geindre et tousser comme eux. Qu'avait été monsieur Vauquer ? Elle ne s'expliquait jamais sur le défunt. Comment avait-il perdu sa fortune ? Dans les malheurs, répondait-elle. Il s'était mal conduit envers elle, ne lui avait laissé que les yeux pour pleurer, cette maison pour vivre, et le droit de ne compatir à aucune infortune, parce que, disait-elle, elle avait souffert tout ce qu'il est possible de souffrir.  Honoré de Balzac,Le Père Goriot, 1835. Notes :1. La salle à manger. 2. Ridiculement coiffée. 3. Banquier ou prêteur. 4. Gardien, agent de police. 5. Personne qui sert d’intermédiaire dans les intrigues amoureuses. 6. S’emporter, protester, se fâcher. 7.Charles Pichegru et Georges Cadoudal conspirèrent tous deux contre Napoléon et furent arrêtés après de longues recherches de la police. De fortes récompenses étaient promises à qui les livrerait.
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VERSION - ANGLAIS (Note sur 10)
Je passai à Neuchâtel un des plus heureux temps dont je me souvienne. J’avais repris espoir en la vie ; elle m’apparaissait à présent étrangement plus riche et plus pleine que ne me l’avait d’abord figurée la pusillanimité de mon enfance. Je la sentais m’attendre, et je comptais sue elle, et ne me hâtais point. Cet inquiet démon ne me tourmentait pas encore, fait de curiosité, de désir, qui, depuis… Dans les allées tranquilles du jardin, le long des quais du lac, sur les routes et, quittant la ville, au bord des bois chargés d’automne, j’errais, comme sans doute je ferais aujourd’hui, mais tranquille. Je ne poursuivais rien que ma pensée ne pût saisir. J’avais fait de la Théodicée de Leibniz mon étude, et je la lisais en marchant ; j’y trouvais un extrême plaisir, que je ne retrouverais sans doute plus aujourd’hui ; mais la difficulté même de suivre et d’épouser une pensée si différente de la mienne, mais l’effort même auquel celle-ci m’invitait, me laissait voluptueusement pressentir le progrès dont serait capable la mienne dès que je l’abandonnerais à son cours. En rentrant, je retrouvais sur ma table l’énorme manuel de zoologie de Claus que je venais d’acheter et qui soulevait devant mon émerveillement le mystérieux rideau d’un monde plus riche encore et moins ombreux que celui de la pensée.
Ý Ý
André Gide,Si le grain ne meurt.
Les candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie pour la traduction. Ils doivent donner seulement une traduction d’un mot, d’une expression ou d’une phrase (ne pas proposer deux ou plusieurs traductions).
Université Paris IV Sorbonne- SELFEE – juin 2009
SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANÇAISE RÉSERVÉS AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERSCENTRE DE PARIS - SESSION 4 ET 5 JUIN 2009 D I P L Ô M E S U P ÉR I E U R D’ ÉT U D E S F R A N Ç A I S E S3e degré - Paris-Sorbonne C2++THÈME-ANGLAISNOTE SUR10 The other Turks he had met had been equally kind and hospitable. Almost everything there had been a party or dinner or reception for him, at one of the Universities or in someone’s cramped, over furnished apartment. At private parties there will be food and drink somehow scrounged or saved in spite of the endemic shortages – at what cost and domestic sacrifice Philip hated to think. Official receptions were discreetly supplied with booze by the British Council, largesse deeply appreciated by the Turks, who looked upon Philip in consequence as a kind of lucky mascot. Not for a long time had the University teachers of English in Ankara had so many parties in such a short time. They turned up night after night, the same faces beaming with pleasure; shaking Philip’s had enthusiastically as if they had just met him for the first time. There was laughter and chatter and recorded music – sometimes dancing. Philip laughed and chatted and drank, and even on one occasion essayed a clumsy ‘pas de deux’ with a lady professor of matures years who retained a remarkable aptitude for belly-dance. This performance was greeted with loud applause, and described by a misty-eyed British Council officer who witnessed it as a breakthrough in Anglo-Turkish cultural relations. David Lodge, Small WorldLes candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie Ý pour la traduction. Ils doivent donner seulement une traduction d’un mot, d’une expression ou Ý d’une phrase (ne pas proposer deux ou plusieurs traductions).Université Paris IV Sorbonne – SELFEE - juin 2009
SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANÇAISE RÉSERVÉS AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERSCENTRE D’ALEXANDRIE - SESSION 4 ET 5 JUIN 2009
D I P L Ô M E S U P ÉR I E U R D’ ÉT U D E S F R A N Ç A I S E S e 3 degré – Paris-Sorbonne C2++
VERSION - ARABE (Note sur 10)
D'autres fois, mon navire de rêve m'amenait jusqu'aux pieds de la ville sainte ; c'était dans les rues, alors, que j'endurais le supplice de ne pas arriver ; dans le dédale sombre et vide, je courais d'abord vers ce quartier haut de Mehmed-Fatih qu'habitait son vieux maître ; puis, en route, me rappelant tout à coup que je ne pouvais aller directement chez elle, j'hésitais, enfiévré, pendant que les minutes fuyaient, ne sachant plus quel parti prendre pour retrouver au moins quelqu'un de jadis connu qui me parlerait d'elle, qui saurait me dire si elle était vivante encore et ce qu'elle était devenue, - ou bien si elle était morte et dans quel cimetière on l'avait mise ; et mon temps se passait en indécisions, en rencontres de gens pareils à des spectres, qui me barraient le passage ; d'autres fois, je gaspillais à des bagatelles mes minutes précieuses, m'attardant, comme au cours de mes promenades de jadis, à des bazars d'armes, m'asseyant dans des cafés pour attendre des personnages que j'envoyais chercher et qui n'arrivaient pas ; ou encore je me perdais, avec une intime terreur, dans des quartiers inconnus et déserts, dans des rues de plus en plus étroites m'emprisonnant comme des pièges au milieu d'une nuit profonde ; - et pour finir, arrivait tout à coup l'heure, l'heure inexorable de l'appareillage, avec l'excès d'inquiétude amenant le réveil.
Ý Ý
Pierre Loti ,Fantôme d'Orient, 1892.
Les candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie pour la traduction. Ils doivent donner seulement une traduction d’un mot, d’une expression ou d’une phrase (ne pas proposer deux ou plusieurs traductions).
Université Paris IV Sorbonne- SELFEE – juin 2009
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SERVICE DES EXAMENS DE LANGUE FRANÇAISE RÉSERVÉS AUX ÉTUDIANTS ÉTRANGERSCENTRE D’ALEXANDRIE - SESSION 4 ET 5 JUIN 2009 D I P L Ô M E S U P ÉR I E U R D’ ÉT U D E S F R A N Ç A I S E S e 3 degré – Paris-Sorbonne C2++ VERSION - ESPAGNOL  (Note sur 10) Ma mère C’est peu de dire que j’aimais ma mère. En vérité, elle était pour moi plus que moi-même. Je ne m’émerveillais pas de la voir m'aimer comme je sentais bien qu`autour de moi aucune mère n'aimait. Je ne m'étonnais pas des miracles d’ingéniosité, de puérilité, de sublimité que réalisait cet amour. Tous ses gestes me paraissaient naturels, comme ceux de ma propre existence, mais aussi uniquement précieux comme elle l'était elle-même. Sous I'embarras de mon analyse actuelle, je sens bien qu’un degré indépassable était atteint là. Avec cette nudité de l’idée qui caractérise l’enfance, je pensais parfois à la mort de mes parents et à la mienne. Je surprenais dans mon âme à la fois de la gêne et de l’effronterie. Je me disais, sans vouloir bien m’avouer mes pensées, que je pourrais sans doute vivre après la disparition de mon père, mais que, pour ma mère, je ne le pourrais pas, comme elle n’aurait pu, non plus, me survivre, j’en étais sûr et désolé, me sachant mortel comme eux. J’aimais ma mère en toute sa personne ; en son coeur, providence de ma vie, tendre divination de mon coeur... Je l’aimais dans sa bonté et jusque dans ses toilettes. [...] Reposer sur les genoux de ma mère résumait pour moi le bonheur d’être au monde. Edmond JOLY (1861-1932),L‘enfance désarmée.
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Les candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie pour la traduction. Ils doivent donner seulement une traduction d’un mot, d’une expression ou d’une phrase (ne pas proposer deux ou plusieurs traductions).
Université Paris IV Sorbonne- SELFEE – juin 2009
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mañana, mañana... - Dios es bueno. - Conmigo no lo parece. No se cansa de darme golpes ; me apalea, no me deja respirar. Tras un día malo, viene otro peor. Pasan años aguardando el remedio, y no hay ilusión que no se me convierta en desengaño. Me canso de sufrir, me canso también de esperar. Mi esperanza es traidora, y como me engaña siempre, ya no quiero esperar cosas buenas, y las espero malas para que vengan... siquiera regulares. Pues yo que la señora -dijo Benina dándole al fuelle- tendría confianza en Dios, y estaría contenta... Ya ve que yo lo estoy... ¿no me ve? Yo siempre creo que cuando menos lo pensemos nos vendrá el golpe de suerte. Benito PÉREZ GALDÓS (1843-1920),Misericordia(1897)
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D I P L Ô M E S U P ÉR I E U R D’ ÉT U D E S F R A N Ç A I S E S e 3 degré VERSION - GREC Note sur 10 Elle écouta les cris, elle laissa beaucoup de mots entrer en elle, par les yeux, les oreilles, la bouche, par toute la peau. Elle devint un morceau de rue. Alors elle n’eut pas de mal à écrire un poème sur une feuille de papier. « Un jour, ils tomberont, les masques, tous les masques, et alors on sera libres. Les murs si hauts qui empêchaient de respirer, les grilles, les fils de fer barbelés, tout cela se défera très facilement, parce qu’il n’y aura plus de masques. Les trottoirs cesseront de répéter les bruits de vos pas comme s’il n’y avait que vous de vivant sur la terre, et le ciel cessera d’être plat, et la mer et les montagnes et les villes cesseront d’étreindre votre tête comme un cercle de fer. Peut-être qu’on entendra enfin toutes les choses qu’on avait rêvé d’entendre. Peut-être que les pensées des hommes ne seront plus mystérieuses. Le hasard est maudit. Tous ces doutes toutes ces hésitations devraient bien disparaître. Un homme attend ; il attend depuis des années et des années, il ne fait jamais rien d’autre que cela : attendre. Les mots eux-mêmes arracheront leurs cagoules, et on les verra apparaître clairs comme ils n’avaient jamais été. On pourra rire. On pourra marcher au soleil, sur une plage, n’importe où, et regarder la mer, écouter les cris des oiseaux, etce sera vrai. Ça se passe de l’autre côté du temps, vous comprenez, pas ici. Mais quelquefois, sans le vouloir, en se promenant au hasard, on y est déjà allé. » Extrait du romanLes Géants, J.M.G.Le Clézio, éd. Gallimard 1973
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 Les candidats sont priés de préciser sur leur copie la langue qu’ils ont choisie pour la Ý traduction.  Ils doivent donner seulement une traduction d’un mot, d’une expression ou d’une phrase (ne Ý pas proposer deux ou plusieurs traductions).
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