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  • cours - matière potentielle : des mouvements suivants
  • cours - matière potentielle : l' hiver
  • cours - matière potentielle : l' été
1 Jeudi 12 et vendredi 13 janvier 2012 – 20h30 Palais de la Musique et des Congrès – Salle Erasme Kiril Karabits direction Simon Trpceski piano Jean Sibelius(1865-1957) Symphonie n° 4 en la mineur op. 63 36 1. Tempo molto moderato, quasi adagio 2. Allegro molto vivace 3. Il tempo largo 4. Finale ► Edvard Grieg (1843-1907) Concerto pour piano et orchestre en la mineur op.
  • concert symphonique
  • h30 palais de la musique et des congrès
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Jeudi 12 et vendredi 13 janvier 2012 – 20h30 Palais de la Musique et des Congrès – Salle Erasme KirilKarabitsdirectionSimonTrpceskipiano Jean Sibelius(1865-1957) Symphonie n°4 en la mineur op. 631. Tempomolto moderato, quasi adagio 2. Allegromolto vivace 3. Iltempo largo 4. Finale Edvard Grieg (1843-1907) Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 161. Allegromolto moderato 2. Adagio 3. Allegromoderato e marcato JeanSibelius Kareliaop.11, suite Intermezzo Ballade Marche
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Jean Sibelius(1865-1957) Symphonie n°4 en la mineur op. 63 Lorsque Jean Sibelius rencontra Gustav Mahler, en octobre et novembre 1907, à Helsinki, ce dernier, de cinq ans plus âgé, était déjà l’auteur de huit symphonies, tandis que son jeune confrère n’en avait composé que quatre, en y incluantKullervo, symphonie avec voix et chœur d’hommes. Il semble qu’une longue conversation sur l’essence de la symphonie ait eu lieu entre les deux hommes, rapportée en ces termes par Karl Ekman, l’un des biographes de Sibelius: «Je fis remarquer que j’admirais sa sévérité de style et la logique profonde qui créait entre tous ses motifs une unité interne. C’est ce que j’avais appris en composant. L’opinion de Mahler était à l’opposé: "Non, la symphonie doit être comme le monde, elle doit l’embrasser."Ses idées en matière artistique étaient différentes des miennes, mais je respectais sa personnalité et ses hautes qualités éthiques en tant qu’homme et artiste. » Et pourtant, comme le souligne Marc Vignal, « Sibelius, de son côté, fut tout autant que Mahler, quoique de façon plus abstraite, et sans avoir besoin des mêmes dimensions temporelles et sonores, un extraordinaire bâtisseur de mondes.» De plus, laSixième symphonie en la mineuravec évidence que Mahler était prouve également un maître de la «logique profonde créatrice d’unité interne. » LaQuatrième symphoniede Sibelius et laSixième symphoniede Mahler partagent la même tonalité,la mineur, et se terminent selon les mots d’Herbert von Karajan «dans une veine totalement négative. »Commencée en décembre 1909, elle fut terminée le 2 avril 1911. Quinze mois de doutes, de souffrances, pour une œuvre e dont le radicalisme est à l’aube du XXsièclenaissant à l’image duPierrot Lunairede Schoenberg (1912) ou duSacre du Printempsde Stravinsky (1913). En 1908, Sibelius fut opéré d’une tumeur de la gorge et dans les années suivantes, il craingnit une récidive, voire une mort prochaine. Les problèmes d’argent étaient récurrents et il devait constamment solliciter ses amis. En mai 1909, il écrivit de Berlin :«Je rentrerais volontiers, même si cela signifie passer mon temps à régler des questions d’argent, mais je n’ai pas l’intention de recommencer nos tournées de mendicité, même si cela signifie faire faillite.» Musicalement, il ne passait pas pour un moderne ou un avant-gardiste. «Personne ne parle de moi, personne. Je suis complètement hors-jeu.» Il déclara que sa nouvelle symphonie était «une totale protestation contre les compositions d’aujourd’hui. Rien, absolument rien du cirque. » LaQuatrième symphonieest à la fois «la plus profonde, la plus absolue répudiation du romantisme par Sibelius, et de son expression personnelle la plus intense. » (Robert Simpson). De ce fait, elle offre une alternative à la musique de l’avenir mais elle n’aura pas de suite, car «au-delà, c’est la folie ou le chaos». (Sibelius à Walter Legge) En quatre mouvements, elle est écrite pour deux flûtes, deux clarinettes, deux bassons, deux hautbois, quatre cors, deux trompettes, trois trombones, timbales, cloches ou glockenspiel et cordes. Elle débute par un mouvement lentTempo molto moderato, quasi adagioqui énonce fortissimo (bassons, violoncelles et contrebasses) un motif de trois notes (triton) aux accents rauques. Le triton reviendra régulièrement au cours des mouvements suivants. Un deuxième thème en fa dièse majeur émergera aux cuivres et s’unira
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«en une illusoire réconciliation» au triton. La courte coda laisse en suspens un la aux seuls premiers violons. L’Allegro molto vivaceest un courtScherzole thème avenant est présenté par dont le hautbois. La seconde partie sera sombre et dramatique. «La tragédie et la destruction y font progressivement irruption.» Le troisième mouvement,Il tempo largo, pourrait être comparé à un paysage dévasté et rappelle le lien particulier qui unissait le compositeur à une forme de nature primitive. A cette vision s’ajoute la présence humaine, celle du compositeur. D’ailleurs, ce mouvement fut joué à sa demande lors de ses funérailles. LeFinaleparaît s’ouvrir «dans un climat de feinte insouciance» mais il sera bref et l’œuvre se conclura sur six mesures «tragiques, sans larmes et irrévocables». LaQuatrième symphonie en la mineur futcréée, le 3 avril 1911, à Helsinki, sous la direction du compositeur. On comprend qu’elle désarçonna le public et la critique. On put lire dans la revue Säveletär: «La postérité décidera si le compositeur a oui ou non franchi les limites fixées en musique par le bon sens et la nature pour les intervalles d’une mélodie.» Publiée en 1912, l’œuvre est dédiée à E. Järnefelt, peintre et beau-frère de Sibelius. Par la suite, Sibelius composera trois autres symphonies (en 1915, 1923, 1924) et cessera pratiquement de composer de 1929 à 1957. Edvard Grieg (1843-1907) Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 16 C’est en 1868 que Grieg, âgé de vingt-cinq ans, composa sonConcerto pour pianoqui lui valut aussitôt une reconnaissance internationale jamais démentie depuis. Pour un coup d’essai, ce fut un coup de maître, car Grieg n’avait écrit auparavant qu’une symphonie sous la houlette de son maître Niels Gade et une ouverture« Automne ».Les deux œuvres s’étaient soldées par un échec et Grieg avait finalement jugé préférable d’en interdire l’exécution. LeConcerto en la mineur révélaitune autre préoccupation plus essentielle, celle d’imposer une personnalité. De plus, Grieg souhaitait participer activement à l’animation de la vie musicale norvégienne en se faisant l’artisan d’un art national. Il créa ainsi en 1867, à Christiania (Oslo), l’Académie Norvégienne de Musique. Pour y parvenir et rompre avec une intense activité - il fut engagé comme pianiste et chef d’orchestre-, il lui fallait un endroit idéal qu’il trouvera au cours de l’été 1868 au Danemark. Son ami Benjamin Feddersen avait loué pour lui une maisonnette avec un piano. La présence d’Edmund Neuppert, futur dédicataire du Concerto, conjuguée à un cadre idyllique, ne pouvait que susciter son désir de s’adonner uniquement à la composition et de mener à bien ses projets, dont celui duConcerto pour pianoindéniablement, se ressent de la qui, puissance de ses idées créatrices. Mais plus encore, il faut voir dans cette partition une nette rupture avec les influences germaniques très vivaces dans bon nombre de pays. Edmund Neuppert créa leConcerto pour piano le3 avril 1869 à Copenhague. En raison d’engagements à Christiania, Grieg ne put assister à cette première à laquelle assistèrent Niels Gade et Anton Rubinstein. La création norvégienne aura lieu le 7 août 1869. Peu après la création, le 3 avril 1869, Liszt ne put contenir son exaltation :
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«Dans les toutes dernières mesures, lorsque la première note du premier triolet (un sol dièse) dans la partie d’orchestre se mue en sol naturel, et que sur toute l’étendue du piano se déploie une série de gammes puissantes, il sursauta soudain, se leva d’un bond, traversa la grande salle du monastère d’un pas théâtral, le bras levé vers le ciel, et hurla littéralement le thème à pleins poumons. Et quand arriva le sol naturel, il étendit son bras d’un geste impérieux et s’exclama: sol, sol, non pas sol dièse ! Splendide ! Voilà comment il faut faire !» Si, sur le plan des idées, leConcerto pour pianode Grieg est une page authentiquement norvégienne, sur le plan formel, elle ne peut renier une évidente influence directement héritée de Schumann et du séjour du compositeur à Leipzig. Elle partage avec leConcerto pour piano del’auteur deCarnaval lamême tonalité, celle de la mineur, la même conception structurelle, une entrée puissante du piano, «une relation (non pas dialogue mais interactions entre le soliste et l’orchestre. » Très attaché à son œuvre, Grieg la révisa jusqu’à sa mort, en 1907. Elle est écrite pour piano solo, deux flûtes, deux clarinettes, deux bassons, deux hautbois, quatre cors, deux trompettes, trois trombones, timbales et cordes. Ce sont les timbales qui donnent le ton de l’Allegro moderatoinitial avant une brève cadence du piano et l’émergence d’un premier thème puisé dans le répertoire des danses nationales. Le second thème plus serein a un caractère élégiaque que le piano amplifiera. Le développement est annoncé par des sonneries de trompettes et repose sur le premier thème. La cadence ne saurait renier par sa virtuosité l’influence lisztienne. Le mouvement lentAdagio estempreint de lyrisme et donne lieu à de beaux échanges entre les cordes et les vents. Le piano affirme une indépendance thématique, puis s’approprie le thème introductif, «toujours ponctué par les accents émouvants du cor.» C’est pianissimo que s’éteint cetAdagiolaisser place à un pourAllegro moderato e marcatoet populaire. Au centre, le piano « dansantexhale une phrase de pur lyrisme» avant que la danse ne réaffirme son autorité et ne conclue le concerto «en une éblouissante strette.» JeanSibelius Kareliaop.11, suite En novembre 1890, à Berlin, Jean Sibelius eut l’occasion d’entendre leConcerto pour piano deGrieg et dans une lettre à sa future épouse Aino, il se plaignait de l’ignorance des Allemands: «Les gens ici sont très conservateurs. Grieg, qui pourtant a travaillé en Allemagne pendant près de trente ans, n’a réussi à percer qu’il y a quelques semaines. C’est le seul homme du Nord que l’on connaisse ici. On me parle toujours de "votre compatriote Grieg", ce qui donne une idée de l’ignorance dont nous autres gens du Nord sommes victimes.» Auteur également de poèmes symphoniques, de pages concertantes, Jean Sibelius a laissé plusieurs musiques de scène sans doute moins connues. C’est un genre qui l’intéressa dès ses années d’études. En 1888, il écrivit, en collaboration avec Martin Wegelius, directeur d’un Institut musical, une chanson avec accompagnement de trio
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pour piano pourNäcken och prästen (L’Esprit des eaux et le Prêtre) de Gunnar Wenneberg. Cinq ans plus tard, et à la demande de l’association des étudiants de Vyborg, il composa une musique pour accompagner une série de huit tableaux à la gloire de la Carélie, région située à l’est de la Finlande. Sans rentrer dans le détail de l’histoire mouvementée de la Finlande qui proclamera son indépendance en 1917 –le lecteur se rapportera à la biographie de Marc Vignal–, les étudiants manifestaient « leurrésistance à la pénétration culturelle russe» et destinaient les recettes «à l’amélioration de la vie sociale et culturelle des régions frontalières orientales.» Le 13 novembre 1893, à l’Hôtel Seurahuone d’Helsinki qui deviendra par la suite l’Hôtel de ville, Sibelius dirigea sa musique dans une salle pleine à craquer et devant un public mangeant et buvant tout en écoutant. Dix jours plus tard, il ne retint que quatre numéros convenant mieux au concert symphonique et «immédiatement séduisants » :l’Ouverture10 et trois mouvements ( opusIntermezzo, Ballade, Alla Marcia). Ces trois pièces formeront laSuite Karelia opus11 et seront publiées en 1906. La partition complète ne fut reconstituée qu’au milieu des années 90. L’Intermezzo(section principale du troisième tableau) décrit la levée des impôts par le duc lithuanien Narimont assis sur un cheval. La scène se passe au cours de l’hiver 1333 dans le district de Käkisalmi, «région avoisinant la partie nord-ouest du lac Ladoga.» C’est en 1446 dans une salle du château de Viipuri qu’eut lieu l’action de laBallade (quatrième tableau). Le seigneur du Comté, Karl Knutsson Bonde, écoute avec sa suite un chanteur. Dans la version originale, la mélodie du soliste était confiée à un baryton. Dans la suite, elle est déclamée par le cor anglais. L’Alla Marcia(seconde partie du cinquième tableau) se situe après un tableau «illustrant Pontus De la Gardie avec des canons dirigés vers la ville de Käkisalmi». D’origine française, Pontus De la Gardie se mit au service des Danois. Capturé par les Suédois, il devint, en 1580, leur commandant en chef contre la Russie et conquit certaines parties de la Carélie. Le musicologue et biographe Cecil Gray considérait en cette marche «probablement la meilleure marche écrite depuis laMarche hongroisede laDamnation de Faustde Berlioz. » Bibliographie L’auditeur pourra se reporter aux ouvrages suivants : Jean Sibelius,Marc Vignal, Fayard 2004 Edvard Grieg, John Horton, Fayard, 1989 Discographie Jean Sibelius(1865-1957) Symphonie n°4 en la mineur op. 63 Orchestre philharmonique de Vienne, direction Lorin Maazel Decca Orchestre philharmonique de Berlin, direction Herbert von Karajan Deutsche Grammophon Orchestre symphonique de Lahti, direction Osmo Vänskä
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Bis Edvard Grieg (1843-1907) Concerto pour piano et orchestre en la mineur op. 16 Dinu Lipatti piano, Philharmonia Orchestra, direction Herbert von Karajan EMI Howard Shelley piano et direction Orchestra of Opera Chandos JeanSibelius Kareliaop.11, suite Hallé Orchestra, direction Sir John Barbirolli EMI Orchestre symphonique de Londres, direction Robert Kajanus Finlandia Orchestre philharmonique de Berlin, direction Herbert von Karajan EMI Orchestre philharmonique de Tampere, direction Tuomas Ollila Ondine (Musique de scène complétée par Jouni Kaipainen)
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