Cahier numérique de philosophie, TES1 et TS1 - L accident (La conscience)
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Cahier numérique de philosophieTES1 année 2011/2012   II/ L'expérience du corps propre 2/ Corps et conscienceA/ L'accident (conscience)Expressions:● Être conscient. Avoir encore toute sa conscience, perdre conscience, être conscient de ce que l'on fait, de ce qu'on dit, rester conscient.● La conscience de soi. Acte de la conscience. Conscience réfléchie. Prise de conscience. Un éclair de conscience. Conscience marginale.● Avoir une conscience. L'éveil de la conscience politique, une prise de conscience, agir en son âme et conscience, avoir la conscience tranquille   II/ L'expérience du corps propre 2/ Corps et conscienceA/ L'accident (conscience)Texte 1 | Locke L'identité personnelle   Fiche de synthèseL'identité personnelleLocke, Essais sur l'entendement humain, II, 27 Bien que correspondant à une évidence trivial (je suis ce que je suis), Selon Locke, l'identité personnelle  ne se  fonde pas l'identité personnelle est d'abord un sur  une  identité  de  substance,  mais  une  identité  de paradoxe: je ne suis que ce que j'ai conscience.  En  effet,  seule  la  conscience  peut  lier conscience d'être.

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Publié le 12 juin 2012
Nombre de lectures 147
Licence : En savoir +
Paternité, pas d'utilisation commerciale, partage des conditions initiales à l'identique
Langue Français
Poids de l'ouvrage 25 Mo

Extrait

       Cahier numérique de philosophie
TES1
 année 2011/2012
II/ L'expérience du corps propre 2/ Corps et conscience A/ L'accident (conscience)
Expressions:
 
Être conscient. Avoir encore toute sa conscience, perdre conscience, être conscient de ce que l'on fait, de ce qu'on dit, rester conscient.
La conscience de soi. Acte de la conscience. Conscience réfléchie. Prise de conscience. Un éclair de conscience. Conscience marginale.
Avoir une conscience.  L'éveil de la conscience politique, une prise de conscience, agir en son âme et conscience, avoir la conscience tranquille
 
II/ L'expérience du corps propre 2/ Corps et conscience A/ L'accident (conscience)
Texte 1 | Locke
L'identité personnelle
 
 
iFch ede synthèse
L'identité personnelle Locke, Essais sur l'entendement humain, II, 27  
Bien que correspondant à une évidence trivial (je suis ce que je suis), l'identité personnelle est d'abord un paradoxe : je ne suis que ce que j'ai conscience d'être. S'affronte ici deux logiques, celle de  l'identité  (moi = moi) et celle de la subjectivité  ( je ne suis que je que je sais être moi)
«La conscience constitue le soi. »
seule
Le film M é mento de Ch. Nolan (2000) met en perspective ce r ô le de la conscience dans la constitution de l'identit é personnelle. Non seulement le personnage principal  (L é onard Shelby) a des troubles de la m é moire imm é diate suite au meurtre traumatisant de sa femme et ne sait plus qui il est, mais le r é alisateur choisit de placer le spectateur dans la m ê me expectative : le film est une alternance de s é quence chronologique en noir et blanc et de s é quence ant é -chronologique en couleur . Aussi, de la m ê me fa ç on que L é onard doit se tatouer des informations sur son corps pour rassembler ses existences oublieuses, de la m ê me fa ç on, le spectateur n'a d cesse d'interroger l'identit é et les mobiles des  e personnages.
Selon Locke, l'identit é  personnelle  ne se fonde pas sur une identit é  de substance, mais une identit é  de conscience . En effet, seule la conscience peut lier ensemble des existences é loign é es : ce que je vis maintenant, ce que j'ai v é cu hier ou il y a un an, seule la conscience que j'ai de ces moments de ma vie m'assure qu'il s'agit de la m ê me personne. Ce faisant,  l'identit é  personnelle n'est pas une identit é  de substance  (car sinon, dit Locke, m ê me un cadavre aurait une identit é ). Aussi, Locke imagine l'exp é rience de pens é e  
Aussi, Locke imagine l'exp é rience de pens é e  suivante : si dans un m ê me corps (une m ê me substance), je place le jour, la conscience de Paul et la nuit, la conscience de Pierre, j'aurai deux identit é s personnelles, celle de Pierre, la nuit, et celle de Paul, le jour. Locke attribue à  la m é moire  cette capacit é  de la conscience r é fl é chie à  unir nos perceptions en une m ê me personne . Ce que je sais ê tre moi est ce que je vis ici et maintenant, coh é rent avec ce que j'ai d é j à  v é cu autrefois.  La conscience constitue le soi  en tant qu'elle est connaissance de mes existences et union de ces existences en une m ê me personne.
II/ L'expérience du corps propre 2/ Corps et conscience A/ L'accident (conscience)
Texte 2 | Rousseau – L'accident
 
 
« J'étais sur les six heures à la descente de Ménilmontant presque vis-à-vis du Galant Jardinier, quand, des personnes qui marchaient devant moi s étant tout à coup brusquement écartées je vis fondre sur moi un gros chien danois qui, s'élançant à toutes jambes devant un carrosse, n'eut pas même le temps de retenir sa course ou de se détourner quand il m'aperçut. Je jugeai que le seul moyen que j'avais d'éviter d'être jeté par terre était de faire un grand saut si juste que le chien passât sous moi tandis que je serais en l'air. Cette idée plus prompte que l'éclair et que je n'eus le temps ni de raisonner ni d'exécuter fut la dernière avant mon accident. Je ne sentis ni le coup ni la chute, ni rien de ce qui s'ensuivit jusqu'au moment où je revins a moi. Il était presque nuit quand je repris connaissance. Je me trouvai entre les bras de trois ou. quatre jeunes gens qui me racontèrent ce qui venait de m'arriver. Le chien danois n'ayant pu retenir son élan s'était précipité sur mes deux jambes et, me choquant de sa masse et de sa vitesse, m'avait fait tomber la tête en avant : la mâchoire supérieure portant tout le poids de mon corps avait frappé sur un pavé très raboteux, et la chute avait été d'autant plus violente qu'étant à la descente, ma tête avait donné plus bas que mes pieds. Le carrosse auquel appartenait le chien suivait immédiatement et m'aurait passé sur le corps si le cocher n'eût à l'instant retenu ses chevaux. Voilà ce que j'appris par le récit de ceux qui m'avaient relevé et qui me soutenaient encore lorsque je revins à moi. L'état auquel je me trouvai dans cet instant est trop singulier pour n'en pas faire ici la description. La nuit s'avançait. J'aperçus le ciel, quelques étoiles, et un peu de verdure. Cette première sensation fut un moment délicieux. Je ne me sentais encore que par 1à. Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère existence tous les objets que j'apercevais. Tout entier au moment présent je ne me souvenais de rien ; je n'avais nulle notion distincte de mon individu, pas la moindre idée de ce qui venait de m'arriver ; je ne savais ni qui j'étais ni où j'étais ; je ne sentais ni mal, ni crainte, ni inquiétude. Je voyais couler mon sang comme j'aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m'appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant auquel, chaque fois que je me le rappelle, je ne trouve rien de comparable dans toute l'activité des plaisirs connus. » ROUSSEAU, Les rêveries du promeneur solitaire , 2de rêverie
II/ L'expérience du corps propre 2/ Corps et conscience A/ L'accident (conscience)
Texte 2 | Rousseau – L'accident
 
 
J'étais sur les six heures à la descente de Ménilmontant « presque vis-à-vis du Galant Jardinier, quand, des personnes qui marchaient devant moi s étant tout à coup brusquement écartées je vis fondre sur moi un gros chien danois qui, s'élançant à toutes jambes devant un carrosse, n'eut pas même le temps de retenir sa course ou de se détourner quand il m'aperçut. Je jugeai que le seul moyen que j'avais d'éviter d'être jeté par terre était de faire un grand saut si juste que le chien passât sous moi tandis que je serais en l'air. Cette idée plus prompte que l'éclair et que je n'eus le temps ni de raisonner ni d'exécuter fut la dernière avant mon accident. Je ne sentis ni le coup ni la chute, ni rien de ce qui s'ensuivit jusqu'au moment où je revins a moi. Il était presque nuit quand je repris connaissance. Je me trouvai entre les bras de trois ou. quatre jeunes gens qui me racontèrent ce qui venait de m'arriver. Le chien danois n'ayant pu retenir son élan s'était précipité sur mes deux jambes et, me choquant de sa masse et de sa vitesse, m'avait fait tomber la tête en avant : la mâchoire supérieure portant tout le poids de mon corps avait frappé sur un pavé très raboteux, et la chute avait été d'autant plus violente qu'étant à la descente, ma tête avait donné plus bas que mes pieds. Le carrosse auquel appartenait le chien suivait immédiatement et m'aurait passé sur le corps si le cocher n'eût à l'instant retenu ses chevaux. Voilà ce que j'appris par le récit de ceux qui m'avaient relevé et qui me soutenaient encore lorsque je revins à moi. L'état auquel je me trouvai dans cet instant est trop singulier pour n'en pas faire ici la description. La nuit s'avançait. J'aperçus le ciel, quelques étoiles, et un peu de verdure. Cette première sensation fut un moment délicieux. Je ne me sentais encore que par 1à. Je naissais dans cet instant à la vie, et il me semblait que je remplissais de ma légère existence tous les objets que j'apercevais. Tout entier au moment présent je ne me souvenais de rien ; je n'avais nulle notion distincte de mon individu, pas la moindre idée de ce qui venait de m'arriver ; je ne savais ni qui j'étais ni où j'étais ; je ne sentais ni mal, ni crainte, ni inquiétude. Je voyais couler mon sang comme j'aurais vu couler un ruisseau, sans songer seulement que ce sang m'appartînt en aucune sorte. Je sentais dans tout mon être un calme ravissant auquel, chaque fois que je me le rappelle, je ne trouve rien de comparable dans toute l'activité des plaisirs connus. » ROUSSEAU, Les rêveries du promeneur solitaire , 2de rêverie
II/ L'expérience du corps propre 2/ Corps et conscience A/ L'accident (conscience)
Texte 2 | Rousseau – L'accident
 
 
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